Et alors ? (c'est pas méchant)Colin a écrit :il me semble que Mû a fait l'X ( une "erreur de casting" si je me souviens bien )
Mû : bon pas démontré mais montré.
Help! Petit conseil d'orientation...
ATER, c'est un poste temporaire (Attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche) d'un an renouvelable 1 fois sur le même poste. C'est le même service d'enseignement qu'un maître de conférences et c'est payé dans les 1500-1600 euros environ.Colin a écrit :kesako ?(un poste de 1/2 ATER vers 30 piges, ça fait pas rêver...)
En pratique, ces postes sont donnés à des doctorants qui n'ont pas encore terminé leur thèse après leur financement initial (3 ans en général). Sauf que ça fait beaucoup d'enseignement pour en même temps finir sa thèse et en plus il y a peu de postes. Donc les universités ont la parade: le 1/2 ATER. C'est moitié moins d'enseignement pour 1100 euros nets environ (heureusement, c'est plus de 50% de la paye). Officiellement, c'est un travail à mi-temps mais en pratique, y'a que la paye qui est de moitié.
En clair, c'est pour des gens qui ont déjà fait au moins 3 ans de thèse. À bac+N, N grand, on est un peu plus que smicard dans la recherche. Et on perd du pouvoir d'achat (car la bourse de thèse standard est [légèrement] supérieure à ce montant). Comble de la chose, si tu es agrégé, tu perds environ 150 euros par mois sur cette somme gargantuesque: le régime des retraites de ton corps (agrégés) se moque en effet que tu gagnes 1100 euros, il faut cotiser comme si tu étais en poste.
Et ce genre de trucs peut durer des années (suffit de changer un peu l'intitulé pour pouvoir refaire 2 ans, je sais même pas si en pratique on se soucie beaucoup de cette limitation) ; dans mon labo, y'avait un mec qui avait 35 ans (trop vieux pour être recruté ; ah oui, y'a pas beaucoup de postes mais y'a une date de péremption sur les candidats) et qui était encore ATER... Les « Jeunes Chercheurs » qui ont, entre autres, manifesté lors des mouvements « Sauvons la Recherche », c'était essentiellement des gens dans cette situation.
Non, elles ne l'ont jamais été (le mini coup de pouce donné au dernier moment permettait de rester juste au dessus; en outre, ça aurait été sousle SMIC en brut, les retenues étant inférieures dans le public, il restait quelques dizaines d'euros de marge si on regarde le net). Je suis bien placé pour le savoir: j'étais en pleine thèse au moment où on voyait arriver gros comme une maison qu'on allait devenir sous-SMICards (hors monitorat). Depuis quelques années, elles ont pas mal augmenté. Mais le gouvernement a quand même refusé de les indexer a minima sur l'inflation. C'est ce qui a fait la terrible chute de pouvoir d'achat entre le début des années 90 (création des bourses dans leur forme actuelle) où le montant était de 1,3 fois le SMIC au début des années 2000 où, faute d'une revalorisation (montant identique au centime de franc près), c'était tombé à 1,03 en passe de passer sous le 1 au mois de juillet suivant. Notez d'ailleurs que, même si le symbole aurait été fort, l'État n'aurait pas été hors-la-loi en proposant un montant inférieur au SMIC car le SMIC, c'est uniquement pour le privé...Mû a écrit :Il y a peu les bourses de thèses étaient même inférieures au SMIC.Teteph a écrit :À bac+N, N grand, on est un peu plus que smicard dans la recherche. Et on perd du pouvoir d'achat (car la bourse de thèse standard est [légèrement] supérieure à ce montant).
J'ai dû en effet confondre avec le brut (et aussi le bazar récent où il y avait quatre SMIC qui n'ont été unifiés qu'il y a un mois ou deux).Teteph a écrit :Non, elles ne l'ont jamais été (le mini coup de pouce donné au dernier moment permettait de rester juste au dessus; en outre, ça aurait été sousle SMIC en brut, les retenues étant inférieures dans le public, il restait quelques dizaines d'euros de marge si on regarde le net).