première khôlle d'anglais

[smartyz]

Bonjour à tous voilà je commence ma première khôlle demain et je suis pas rassurée du tout. Pouvez vous me donner des conseils ? Et je ne sais pas trop comment analyser mon texte, puis je avoir des pistes ?

Voilà le texte

Smoking Quitting is so hard
Everybody now knows how people can be persuaded to stop smoking. So all countries should be doing it
Jul 11th 2015 | From the Economist
SOLVING some of the world’s great health problems, such as cancer and Alzheimer’s disease, remains beyond the wit of science. Not smoking. For over a decade, it has been clear what countries need to do to get people to quit. Yet although rates continue to fall in some countries—such as America and Britain—elsewhere they are rising. That’s true not just in the poor world, where people are getting prosperous enough to take up the habit, but also in bits of the rich world: on some measures rates are plateauing in Germany, France, Belgium and Portugal after decades of decline. It is time to push them down.
Banning smoking would be wrong. It would be not only illiberal—people should be allowed to indulge in their pleasures, even lethal ones—but also ineffective. As the decades-long “war on drugs” shows, when people really want to get hold of a mind-altering substance, be it heroin or tobacco, they will. Bans on legal sales fuel illegal ones. But discouraging smoking is entirely legitimate: smokers pollute the air other people breathe, they damage their families when they die prematurely, and the addictive nature of the habit weakens the argument that smoking is a freely chosen pleasure.
The most effective measure against smoking is taxation. Fiscal engineers need to be careful to set the rate neither so high that it encourages smugglers, nor so low that it fails to deter smokers. The WHO reckons that it should be at least three-quarters of the value of a pack. And, as they raise the tobacco tax, governments need simultaneously to tighten their borders. Britain cut the smugglers’ share of the market from 21% to 9% by sharpening customs operations.
Bans on smoking in public places can have immediate benefits. In eight countries in Europe and the Americas, admissions to hospital for heart disease fell by an average of 17% in the year after the implementation of such a ban. Gruesome public-information campaigns can help. America’s “Tips From Former Smokers” campaign, which showed people crippled by smoking-related diseases, persuaded around 100,000 people to quit. At a cost of $480 per person, it was a good investment: according to a Danish study, the lifetime benefits to men of giving up smoking at 35 are around €25,000 ($27,400), most of that in increased productivity. Costa Rica and the Philippines send aspiring quitters text messages with handy tips on giving up: a trial suggested that doubled quit rates. And electronic cigarettes can help: 7% of British quitters use them.
But according to a WHO report published on July 7th, Turkey is the only country to have introduced all the necessary measures. Some countries, such as Indonesia, still have hardly any regulations. Others have too many loopholes. In France, for instance, the availability of covered patios undermines the ban on smoking in restaurants.
For governments that overcome tobacco-company lobbying and political inertia, the benefits can be huge. After Turkey adopted its comprehensive package, the male smoking rate dropped from 52% to 41% in eight years. In Europe 30% of those who have ever smoked are now ex-smokers
The idea of developing countries leapfrogging rich ones is familiar in technology, but it can apply to social policy, too. Over the past half-century, the rich world has learned slow and painful lessons about how to persuade people not to take up smoking, or to quit it if they already have. Low and middle-income countries can adopt those measures before their citizens get addicted. At virtually no cost, many millions of people can be saved from painful, premature deaths, and their families from misery.

[Sam-Sam]

Une réponse d'un prof d'agl (qui remonte à il y a 5 ans).

Bonjour FSaad,

En colle, on est noté autant sur la forme que sur le fond. Parler couramment anglais, voire comme un anglophone, ne garantit pas un 20. Encore faut-il avoir des choses intéressantes à dire et être rompu à l'exercice du compte-rendu/synthèse d'un article et du commentaire personnel. ça demande à qui que ce soit du travail et des efforts, même s'il va de soi que c'est moins difficile pour qqn maîtrisant déjà la langue.

Voici les consignes que je donne à mes propres élèves. Elles t'aideront peut-être à mieux cerner les attentes:

a. l’introduction va tout de suite au cœur de l’article. Inutile de perdre du temps avec la date, l’origine de l’article ou le titre à moins d’exploiter ces données de manière pertinente (quel est le lien, par exemple, entre la date de publication et le ou les événements décrits dans l’article ? S’agit-il d’une réaction « à chaud » ? Ou de l’approche d’une date anniversaire ? etc.). Les considérations générales sur le problème, si elles ne sont pas proscrites, débouchent hélas souvent sur des formulations artificielles (The problem of … is a burning issue nowadays…) qui vous font perdre du temps. L’introduction délimite précisément les contours de la question abordée par l’article et esquisse les grands axes de la réflexion qui seront ensuite détaillés dans le compte-rendu et le commentaire
A éviter : « This document is an article. It was written by Michael Savage and published in The Independent on July 30th, 2009. It deals with the new British identity card. »
--> très scolaire ; l’examinateur est pris pour quelqu’un qui ne sait pas lire de lui-même ces informations, et le thème est présenté de façon très sommaire.
Un peu plus intéressant et dynamique : « This article from the British daily The Independent was published on July 30th, 2009, the day after the newly appointed Home Secretary, Alan Johnson, presented the new, highly controversial British identity card. »
Très brève, « to the point », l’introduction permet de dégager logiquement deux parties pour le compte-rendu / la sythèse : « the new, highly controversial British identity card »
1) ABOUT THE CARD (details)
2) ABOUT THE CONTROVERSY
Charge à vous de trier, organiser et ordonner les informations que vous allez inclure dans ces parties, en général du plus simple / factuel / évident au plus complexe.

b. le compte-rendu (également appelé synthèse) doit ainsi être sélectif (pas de restitution exhaustive, on dégage l'essentiel) et organisé (éviter le compte-rendu bêtement linéaire). Vous devez structurer, avec vos mots, un cheminement pour guider le colleur à travers les causes et les conséquences d’un événement, les différents aspects d’une question, les perspectives offertes par une découverte, etc. A ce stade de l’exercice, vous ne rajoutez aucun élément personnel, ni de connaissance, ni d’analyse. Vous ne cherchez pas à expliquer. Les « In the first paragraph, the journalist tells us that… » sont à proscrire. Prenez en charge votre compte-rendu (ne vous cachez pas derrière le journaliste), et présentez l’article comme si c’était à quelqu’un qui ne l’aurait pas lu.

c. le commentaire doit être un commentaire de cet article – pas une réaction épidermique sur un sujet voisin ; pas non plus un développement sur un autre article sur le même sujet. C’est pourquoi il est impératif de faire une transition entre le compte-rendu / synthèse et le commentaire.
Par exemple : « In this article, the controversy centers around the cost of the new ID card, but it seems to me that many other factors might explain why the new card is so unpopular, especially from a logistical and technical point of view. » Vous partez logiquement du texte et essayez d’en approfondir un aspect. Au-delà de l’aspect financier, c’est toute la mise en place de ce projet qui est discutable, sur un plan logistique et technique.

Il est question ici de valeur ajoutée personnelle : que pouvez-vous apporter de plus à cet article ? D’autres faits, d’autres données sur les questions dont l’article traite ? Une analyse des enjeux derrière ces questions ? Une façon d’aborder la question qui diffère de celle proposée dans le texte ? Un éclairage du sujet à travers des lectures ou des réflexions personnelles ? Le simple POUR ou CONTRE est en général à éviter pour un commentaire personnel de ce niveau (car vous risquez alors de sombrer dans de vagues opinions, idées toutes faites, voire préjugés), sauf si l’analyse des avantages et / ou des inconvénients apporte réellement quelque chose.

d. la conclusion est le moment de donner votre avis (si vous en avez un, ce qui n’est pas obligatoire), de dire en quoi la discussion menée dans le commentaire a pu éclairer le texte, et éventuellement d’ouvrir sur des points qu'on n'a pas pu aborder mais qui laissent entrevoir d'autres perspectives intéressantes.

Les erreurs rédhibitoires :

Méthodologie :
- lecture de notes entièrement rédigées ; pas de réelle communication ni de conviction dans la prise de parole (l’élève confond lecture à voix haute et prestation orale);
- absence de commentaire;
- compte-rendu linéaire qui ne fait pas ressortir le cheminement du texte, l’intention de l’auteur --> vous ne faites que répéter le texte, en moins bien;
- commentaire se contentant d’être une simple opinion personnelle, brève et sans grand intérêt ;
- absence de transition entre le compte-rendu et le commentaire, ou alors transition artificielle (« Now I’ll turn to my commentary »).

Langue :
- propension à prononcer tous les mots transparents à la française (attention aux mots comme science, profile, economy, national, etc.) ;
- absence d’accentuation syllabique ; intonation caricaturalement française;
- nombreuses erreurs dans la prononciation des voyelles et diphtongues (confusion test/ taste, dim/dime, etc.) qui rendent difficile la compréhension ; --> d’une façon générale, pour bien progresser en anglais oral, il est nécessaire de travailler sur les voyelles et les diphtongues ainsi que sur l’accentuation des syllabes;
- pauvreté lexicale ; tendance à utiliser toujours les mêmes expressions (« I think »), confusion de registre (« there’s some good stuff », « I’m OK with that », « It’s way too expensive », «He, like, wanna explain to us… » )
- erreurs grammaticales flagrantes (formes irrégulières des verbes, utilisation des auxiliaires, confusion de temps, oubli du « s » à la 3è pers. du singulier au présent [auquel personnellement je ne prête pas plus d’importance que les autres erreurs])

Il est bon de se rappeler que ce genre d’exercice est avant tout un exercice de communication orale (quelqu’un parle, quelqu’un écoute, puis deux personnes échangent) --> essayez donc d’adopter un ton approprié, faites passer une certaine conviction, essayez de susciter l’intérêt de la personne qui vous écoute; ce sont là des qualités qui sont au moins aussi importantes, si ce n’est davantage encore, que la maîtrise de la langue à proprement parler.

Pour ma part, je dirais d'introduire le propos en 2-3-4 phrases sans baratiner, ne pas tourner autour du pot pour le résumé et jamais de "I" ou "We" car tu dois être complètement neutre dans cette étape, puis pour la partie commentaire, prend un ou deux paragraphes du texte qui te semblent pertinent et essaye d'en dire quelque chose (non banal de préférence), d'amorcer une réflexion intéressante et là tu peux intervenir avec "I", dire des choses non dites dans le texte, apporter ta culture générale etc.

[bullquies]

si je peux me permettre d'ajouter qqch par rapport à la réponse d'avant : le prof prend la position de quelqu'un qui a trop de choses à dire et a peur de perdre du temps. En réalité la plupart des étudiants ne savent pas trop de quoi parler, donc à prendre avec des pincettes.

[smartyz]

merci pour votre aide, j'ai déjà rédigé le compte rendu avec pas mal d'éléments mais je ne suis pas sûre de ce qu'on peut traiter dans la partie commentaire... Je pensais parler du fait que les personnes qui fument peuvent avoir la volonté d'arrêter mais n'arrivent pas et peut être parler des moyens qui peuvent aider comme par exemple les patchs etc ... Mais est-ce que ça irait ? Je peux traiter cette question en deux partie ? Ou je suis totalement à côté de la plaque ? Je suis perdue là