Si quelqu'un a des chiffres qui confirment ou infirment les intuitions misogynes de brank ça pourrait être intéressant

**: je précise que ce n'est pas moi qui ai verrouillé
Sylvie Bonnet
C'est parfaitement vrai, ce que tu mets en évidence, du moins à la mesure de mon expérience personnelle. J'ai l'impression que nous les garçons, nous avons globalement plus confiance en nous, et j'ai vu plus de garçons viser plus haut pour avoir plus bas (tout en en ayant conscience) que de filles, alors que j'ai plus de filles viser bas pour avoir plus haut (par peur de tomber plus bas que ce qui est espéré ?).Après honnêtement quand je vois ce qui m'a attiré en BCPST ( à savoir, la volcanologie, la paléontologie et ensuite la bio) bah je ne vois pas en quoi ces domaines sont plus féminins ou plus concret (c'est quoi le concret dans une bête de 550 millions d'années, toute aplatie avec des fossiles souvent incomplets et jamais parfais et qui ne ressemble à rien de connu ? ou même dans l'étude d'un volcan dont on ne sait pas grand chose ?) ni même plus utile (bah la paléonto ne changera pas votre vie, la volcanologie en France métropolitaine non plus...même si elles peuvent avoir des répercussions via d'autres champs de recherche). Je pense plus à une histoire de confiance en soit qu'à autre chose : les filles se brident (et souvent ont été bridées).
Pour corroborer ça, il y une remarque d'une de mes profs de maths : les filles sont souvent meilleures que les garçons à l'écrit mais à l'oral c'est souvent l'inverse. À l'oral, le moment où tu es face à ton examinateur, le moment où on te pose directement des questions, le moment où il faut donc avoir confiance en soit.
A vrai dire, mes dires étaient presque trollesques pour le coup. Je sais très bien que les réactions enzymatiques permettent des choses "concrètes". Ce que je voulais mettre en évidence, c'est que des choses qui paraissent abstraites de prime abord permettent de développer des choses bien concrètes (les enzymes me sont abstraites, au même titre que l'intégration peut le paraître pour des étudiants en biologie). Par exemple, la théorie de Lebesgue permet de faire après de la statistique inférentielle, qui sera très utile pour les biostatisticiens qui sont indispensables pour mettre un médicament sur le marché, par exemple (du moins pour juger de sa viabilité, notamment avec le taux d'allergie des patients qui l'ont testé).Parce que la plupart des enzymes qu'on étudie ont des rôles clés dans une maladie donnée. Comprendre l'enzyme c'est comprendre la base moléculaire de la maladie et donc donner des pistes de soin (et surtout donner des pistes de molécules pour en faire des médocs). L'application médicale elle n'est pas loin du tout (dans l'idée, en pratique il faut attendre 20 ans).
je penche plutôt pour la première!Aguila a écrit : Après est-ce inné ou acquis culturellement... Je pencherais pour la 2e solution.
En tout cas je ne pense pas que les filles soient moins douées dans ces domaines que les garçons.
On met donc le doigt sur un certain souci : la présentation de la matière. Si je suis l'avis d'Aguila qui consiste à dire que les filles cherchent plutôt à faire du concret, il faudrait clairement dire "les maths appliquées ça existe" (par exemple, puisque c'était un des domaines visés). Cependant, on veut faire du concret dans les écoles d'ingés, et je n'ai pas de chiffres sur les écoles d'ingénieurs en général mais je ne pense pas me tromper si je dis que sur beaucoup de domaines, les élèves ingénieurs doivent être en grande majorité des garçons.je ne nie pas que ça soit concret ou utile mais quand tu es en TS, tu fais de la bio pour faire du médical (soigner le cancer, Alzheimer, le SIDA...), tu fais des maths...bah pour faire des maths quoi...pas pour faire des biostats qui seront utiles à des biologistes.
Dans la réalité, ça l'est, pas pour des TS. Et c'est les TS qui choisissent une orientation.
C'est indéniable, et ça prouve surtout qu'il y a des problèmes de méconnaissances des débouchés généraux.Adolorante, par concret je voulais dire qui a un impact physique à court terme, ou tout simplement de physique tout court : un volcan ça se touche, une intégrale, vachement moins
Les maths peuvent être appliqués, je n'en doute absolument pas, mais les études en maths sont la plupart du temps très très abstraites. C'est ce qui fait que je n'ai jamais aimé ça. Je n'ai pas non plus détesté ça. J'étais juste neutre. Je le faisais, plutôt bien, mais ça ne m'a jamais vraiment plus.
Par contre comprendre les mécanismes moléculaires derrière les mouvement d'un muscle ou comment l'interaction de protéines donnent des résultats à grande échelle, ça j'ai toujours trouvé ça kiffant !
Après c'est mon cas pas forcément celui des autres filles, je le sais bien
D'ailleurs j'ai toujours adoré les jouets mécaniques
Là encore tu parles des écoles d'ingé "généralistes". C'est écoles sont après des prépa en maths/physique.Adolorante a écrit : Cependant, on veut faire du concret dans les écoles d'ingés, et je n'ai pas de chiffres sur les écoles d'ingénieurs en général mais je ne pense pas me tromper si je dis que sur beaucoup de domaines, les élèves ingénieurs doivent être en grande majorité des garçons.
Où de la façon dont sont enseigné les maths.C'est indéniable, et ça prouve surtout qu'il y a des problèmes de méconnaissances des débouchés généraux.
Je crois que j'ai pas bien compris ton analogie.Une intégrale, c'est comparable à de l'ADN. Les probas à de l'ARNm. Les stats à des protéines. Du moins de mon point de vue, et j'espère que la comparaison est correcte étant donné mes connaissances dérisoires en biologie. La différence ? Au lycée, on explicite les liens entre ADN, ARNm et protéines, pas entre intégrale, probas et stats.