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vous avez des questions sur la vie en prépa ?
zauz

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Message par zauz » 13 oct. 2014 18:22

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Dernière modification par zauz le 29 juin 2015 10:56, modifié 6 fois.

abouMPSI

Re: Démotivation et panique avant les premières vacances

Message par abouMPSI » 13 oct. 2014 18:42

ça ira mieux samedi midi ! :)

Sinon, tu as essayé quoi contre les insomnies ? Moins de café, plus de tisanes pour passer une nuit tranquille, en dormant avant 23 h (le sujet est récurrent sur le forum)
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Vacances de la Toussaint
Fin des cours : samedi 18 octobre 2014
Reprise des cours : lundi 3 novembre 2014

abouMPSI

Re: Démotivation et panique

Message par abouMPSI » 13 oct. 2014 18:45

Sinon, en discuter avec l'infirmière scolaire ?

Ta famille peut-elle envisager - financièrement - de te loger en dehors de l'internat * ?
* allusion à ton autre question : http://forum.prepas.org/viewtopic.php?f ... 25#p661125

zauz

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Message par zauz » 13 oct. 2014 19:27

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Dernière modification par zauz le 29 juin 2015 10:57, modifié 2 fois.

MoodyBlues

Re: Démotivation et panique

Message par MoodyBlues » 13 oct. 2014 21:29

En infusion avant d'aller dormir : http://www.youtube.com/watch?v=gtZYsXSokFk

Plus sérieusement j'ai tendance à penser que relativiser est une des clefs...

abouMPSI

Re: Démotivation et panique

Message par abouMPSI » 14 oct. 2014 09:43

C'est vrai que le statut d'interne "externé" – en chambre – n'est pas drôle : ainsi, moi, j'avais abandonné mon année de 5/2 au bout de 15 jours seulement, entre autres pour cette raison... :) ou :(

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Re: Démotivation et panique

Message par LaMouette » 14 oct. 2014 16:58

Bonjour,

L'erreur serait de te laisser entraîner dans une spirale négative. Pour en sortir, il faudrait en soi y aller en deux étapes, que tu peux mener de front :
1) te remonter le moral et retrouver l'énergie.
2) améliorer ton rendement "résultats / travail".

Passons un peu sur le 2 (il n'y parait peut être pas mais c'est le plus facile des deux...)
Tu as l'impression que tu bosses sans réussir. C'est ça qui est démotivant (et ça se comprend !).

Par "sans réussir", qu'est-ce que tu veux dire ? Quelles notes obtiens-tu en khôlle ? Que te disent tes professeurs ?

As-tu gardé la même méthode que l'an dernier ? L'an dernier, réussissais-tu mieux ? Moins bien ?


Bon, la gestion du stress maintenant.
Encore une fois, comment ça se passait l'an dernier ?

Quand je te lis, je relève des choses importantes / intéressantes :
Quand je dis que je bosse beaucoup, c'est que je bosse tous les soirs jusqu'à au moins 23h30, souvent plus, mis à part le samedi soir, et sinon dès que j'ai une heure de pause, ou un moment de libre, j'essaie de bosser. Je connais mes cours, je refais les exos, j'essaie d'en faire en plus quand j'ai le temps.
Voilà.
Pourquoi tu n'y arrives pas ? Parce que ton cerveau n'arrive pas à assimiler tout ce que tu lui imposes. C'est TROP.
Tu ne lui accordes aucun temps de repos, ni de récupération, tu le gaves.

C'est comme si tu essayais de faire grandir un enfant et que tu essayais de le mettre en état de bonne santé en ne lui faisant manger que des brioches à volonté. Il aurait des carences alimentaires donc serait en mauvaise santé, et tu dirais "mais je lui donne assez à manger pourtant !".

Ton cerveau est en malnutrition.


Tu as la tête dans le guidon et tu ne te rends pas compte que ce mauvais traitement que tu t'infliges ne sers qu'à gâcher ton temps de travail.

Pour que ton cerveau et ta mémoire soient en état de fonctionner normalement et d'assimiler ce que tu vois en cours, il faut que...
- tu arrêtes de te coucher après 23h30
- tu arrêtes de vouloir remplir chaque heure de pause avec du travail
- tu laisses à ton cerveau le temps de "relaxer"
- profites de tes week-end

C'est comme un muscle ou un sportif.
Tu es une sportive ! Une marathonienne. Imagine que pour préparer ses athlètes aux JO, un entraineur les fasse courir 24h/24. Tu crois que ça les rendrait meilleurs sans les abîmer ? Tu crois qu'ils arriveraient à la course en forme ?

Même si tu n'arrives pas à relativiser (ça viendra après), il faut que tu commences par arrêter de maltraiter ton corps et ton cerveau, à ce moment là il recommencera à bien fonctionner, pourra écouter et comprendre ce qui se passe en cours, pourra assimiler ce que tu travailles et pourras ressortir ce qu'il a appris au moment approprié.
Mais quand j'arrive en DS ou en colle (surtout face à un examinateur plutôt sec, et qui insiste beaucoup) je bloque dès qu'une petite question me pose une difficulté, et plus on me presse, et plus je regarde, plus je panique. Il suffit du moindre truc pour me bloquer, et me faire rentrer en mode panique et à partir de là c'est fini, même si j'essaie de repartir sur des questions simples. Tout le monde me dit de positiver, d'y aller sereine, d'être optimiste, mais même si je pars confiante, tout peut arriver qui me fera paniquer.
La peur de l'échec handicape beaucoup de monde, tu n'es pas la seule.
Plutôt que de "positiver", je te propose de voir la khôlle autrement.
Le but n'est pas de t'évaluer et de te sanctionner mais de t'aider à comprendre ton cours. C'est comme un TD au tableau, si tu préfères !
Toi, tu arrives dans un état qui te permet de travailler un TD : cours compris et connu (pas forcément "maitrisé"), exercices de base "vus". Le reste, tu vois avec l'examinateur, tu poses des questions, tu demandes de l'aide. Il faut qu'il y ai une interaction "active". Plutôt que de prendre la khôlle comme une évaluation "candidat face à examinateur", vois ça comme "élève apprenant face à professeur qui fait apprendre". Un cours particulier, quoi ! C'est le BUT, l'OBJECTIF d'une khôlle : APPRENDRE.

La khôlle n'est pas un oral blanc mais un exercice au tableau. Sauf que tu n'as pas toute ta classe derrière toi pour te regarder.

Quand j'ai compris ça (ça m'a pris du temps...), je suis arrivée en khôlle beaucoup plus détendue et celles-ci se sont beaucoup mieux déroulées. Avant même de commencer la khôlle, je pressentais déjà comment ça allait se passer et pourquoi j'étais là. Je prenais ça comme des cours particuliers, en fait... Et j'oubliais la note.


Concrètement, tu dois arriver en khôlle avec un objectif : si tu n'as pas bien compris le cours, ton objectif doit être d'avoir compris à la fin de la khôlle.
Donc tu lis bien ton cours avant, tu apprends les formules et les théorèmes principaux, et en khôlle, dès que tu rencontres un truc qui t'a posé souci, tu oses demander, clairement : "monsieur, ça je n'ai pas bien compris en cours, est-ce que vous pouvez me le ré-expliquer ?" ou "bon j'ai vu la méthode mais je n'arrive pas à comprendre comment on passe de là à là...".
Un prof "normal" ne bashera pas un élève qui a travaillé mais qui ne comprend pas et qui OSE demander. C'est une attitude active (= je ne comprend pas donc je demande de l'aide) à chaque instant qui demande plus "d'efforts" mais qui te rapportera énormément.

Une khôlle réussie sera une khôlle où tu auras rempli ton objectif.


Moi, par exemple, quand j'arrivais en khôlle sans avoir bien compris le cours, je savais bien que je n'allais pas avoir une bonne note. Mais ce n'est pas grave ça. Une note de khôlle, rapportée à la moyenne de l'année, ce n'est rien du tout. L'objectif, c'était d'avoir compris ! Je sortais de la khôlle avec 8-10-12 comme note, mais si j'avais compris, l'heure avait été UTILE pour moi (et c'est fou ce que tu gagnes comme temps lorsqu'un professeur t'explique ce qui te fait bloquer depuis des jours...). Donc je sortais avec le sourire...

A contrario, une khôlle durant laquelle je n'avais rien appris, pas progressé, ça me donnait l'impression de perdre mon temps... Même si je sortais avec 14.


Si tu veux, je détaille un peu plus mes méthodes de travail et je te fais un programme pour les vacances (spoiler : la priorité, ça va être de reprendre de l'énergie et de te reposer, mais tu peux faire ça sans prendre de retard).
Faidherbe, Mines d'Alès, IIT Kanpur (Inde) - Aerospace

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Re: Démotivation et panique

Message par abouMPSI » 14 oct. 2014 17:27

Le système de pensée de l'Inde donne-t-il des remèdes miracles, genre Yoga et Ayurveda ? :)

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Re: Démotivation et panique

Message par KDY » 14 oct. 2014 20:32

Bonjour,
zauz a écrit :Je bosse beaucoup, sans pour autant réussir dans les matières qui comptent (maths et physique), et j'ai aussi un gros problème pour gérer mon stress.
Qu'est-ce que vous appelez "ne pas réussir" ? Ne pas majorer tous les DS de maths et de physique ? Ce n'est pas grave, vous avez encore quelques mois devant vous pour y arriver d'ici le début des écrits.
je bosse tous les soirs jusqu'à au moins 23h30,


Je suis navré de vous indiquer que ce critère n'a pas beaucoup d'importance en prépa. Il existe une infinité de profils de taupes différentes et vous n'êtes certainement le seul à procéder de la sorte. La qualité doit primer sur la quantité.
je panique.
Avec le temps, vous prendrez plus de recul et plus de confiance en vous. Je vous conseillerais de priviligier le travail en groupe et l'intéraction (travailler en dialoguant).
y aller sereine, d'être optimiste, mais même si je pars confiante, tout peut arriver qui me fera paniquer.
ça n'a jamais tué personne de se prendre un 0 en khôlle. Et franchement, qu'est-ce que ça change ? La khôlle a pour but de vous aider à assimiler les cours et vous entraîner à l'oral. Oubliez l'enjeu de la note et profitez de ces moments-là. Amusez-vous.
Du coup, forcément, à force d'accumuler les mauvaises notes (toujours dans les 5 derniers), je commence à me poser des questions, à décourager, et avoir les larmes aux yeux de plus en plus souvent.
A votre place, je me concentrerais sur l'apprentissage du cours. Connaître son cours, c'est connaître le plan, tous les résultats, avoir une idée de toutes les démonstrations (en maths), maîtriser les notations, savoir se poser des questions.

Mais apprendre son cours, c'est avant tout Comprendre. Comprendre le cours, ça signifie en particulier en voir les enjeux : "ah ok, le but de ce paragaphe c'est de savoir utiliser le théorème de Gauss. Ah tiens, c'est quoi le théorème de Gauss? Ah tiens, est-ce que je connais des exemples d'application du théorème de Gauss ? Ah tiens, et sur cet exemple, est-ce que je suis capable de faire les calculs ? Est-ce que j'ai bien compris le théorème de Gauss et dans 1 semaine je suis capable de refaire tout ça ? Ah tiens...

Et hop, dès que y a un truc que je ne comprends pas, j'essaie de trouver une solution : y passer plus de temps, envoyer au mail au professeur, aller le voir pour lui poser des questions, demander à mon meilleur pote s'il a compris et s'il peut m'expliquer etc etc.

Allez, tenez bon et bon courage.
Dernière modification par KDY le 14 oct. 2014 23:27, modifié 1 fois.

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Re: Démotivation et panique

Message par KDY » 14 oct. 2014 23:32

LaMouette a écrit :C'est comme si tu essayais de faire grandir un enfant et que tu essayais de le mettre en état de bonne santé en ne lui faisant manger que des brioches à volonté. Il aurait des carences alimentaires donc serait en mauvaise santé, et tu dirais "mais je lui donne assez à manger pourtant !".

Ton cerveau est en malnutrition.
Excellent :!:

PS : l'important, c'est de relativiser, tant que les échéances des écrits 2015 ne sont pas encore toutes proches.

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