Emmanuel Macron et les classes préparatoires
Re: Emmanuel Macron et les classes préparatoires
Moi je pense qu'il faut réformer les écoles d'ingénieurs françaises qui proposent des cursus beaucoup trop généralistes. Au final on sait faire beaucoup de choses à moitié et rien à fond. On se retrouve avec des troncs communs avec des matières absurdes qui devraient à la limite être laissées en option (Droit, Compta, LV2, Analyse financière d'entreprise , Histoire...).
Re: réformer les écoles d'ingénieurs françaises
Par l'apprentissage, sur les modèles allemand et suisse.
Et c'est reparti pour un tour, bien que la piste de réflexion soit la bonne.
« Occupez-vous d’abord des choses qui sont à portée de main. Rangez votre chambre avant de sauver le monde. Ensuite, sauvez le monde. » (Ron Padgett, dans Comment devenir parfait)
Re: Emmanuel Macron et les classes préparatoires
Non surtout ne pas gâcher des impôts pour payer des profs de modules inutiles (j'ai déjà donné des exemples) pour in fine que leurs amphis soient vides. Laisser les étudiants qui savent ce qu'ils veulent faire façonner leurs cursus comme aux UK-US
Re: réformer les écoles d'ingénieurs françaises
Pour une fois que je suis d'accord sur >50% de ce que tu dis
Re: Emmanuel Macron et les classes préparatoires
Bonjour,
Les écoles spécialisées sont souvent ( presque toujours? )mal classées. On pourrait peut être commencer par limiter les classements aux écoles généralistes, les autres pouvant alors mettre en avant leurs spécificités.ticotanar a écrit : ↑11 mai 2017 00:01Moi je pense qu'il faut réformer les écoles d'ingénieurs françaises qui proposent des cursus beaucoup trop généralistes. Au final on sait faire beaucoup de choses à moitié et rien à fond. On se retrouve avec des troncs communs avec des matières absurdes qui devraient à la limite être laissées en option (Droit, Compta, LV2, Analyse financière d'entreprise , Histoire...).
Re: Emmanuel Macron et les classes préparatoires
Alternativement les écoles généralistes peuvent proposer des cursus spécialisés et des cursus généralistes. L'ingénieur généraliste c'est très franco-français ça ne se fait plus ailleurs De plus arrivé en L3 M1 la grande majorité des étudiants savent ce qu'ils veulent faire ça n'est pas très pertinent de ne proposer que des formations généralistes.
Il n'y a aucun équilibre, on se retrouve avant les partiels à travailler sur des matières complètement décorrelées ce qui empêche de bien se poser sur des modules particuliers. Du côté pédagogique je pense que ce n'est vraiment pas la bonne méthode.
Il n'y a aucun équilibre, on se retrouve avant les partiels à travailler sur des matières complètement décorrelées ce qui empêche de bien se poser sur des modules particuliers. Du côté pédagogique je pense que ce n'est vraiment pas la bonne méthode.
Re: Emmanuel Macron et les classes préparatoires
Macron c’est la continuité ce n’est pas le changement donc rien ne va changer ne nous inquiétez pas.
(c'est un peu gratuit comme phrase mais ça soulage)
Par contre pour relancer le sujet.
Le système des prépas pour former des ingénieurs c’est comme utiliser une pelleteuse pour planter des tulipes.
On utilise les meilleures structures , les meilleurs profs , les meilleurs élèves pour faire des bac + 5 ??????
Je ne dénigre pas les ingénieurs mais on n’est pas sur un niveau académique énorme. On se retrouve avec un niveau demandé en terminale très moyen , suivi d’ un pic d’exigence en prépa hallucinant pour retomber ensuite en École.
Il est ou l’intérêt ? On dirige nos meilleurs cerveaux vers des taches de management et de production au lieu de les encourager à produire et à transmettre de la connaissance.
Évidement avec Macron la connaissance face à la production je n’ai pas beaucoup d’espoirs.
Le cursus qui semble le plus logique c’est Prépa / ENS / Docteur/ Chercheurs ou Chercheurs /Docteur là le parcours est cohérent.
Donc il faudrait à mon avis que les prépas sans rien changer à leur fonctionnement permettent en plus, voir même surtout un accès vers un parcours universitaire d’excellence (et c’est à ce niveau qu’il faut adapter l’université). On garde aussi l’accès aux écoles d’ingénieurs surtout les A+.
Et parallèlement à ça on augmente l’accès aux écoles d’ingénieurs via les autres cursus : prépa intégrées ; DUT ; BTS ; Licence ; Licence pro : c’est amplement suffisant pour former la majorité des ingénieurs.
Cette partie est en cours de réalisation et c'est très bien.
(c'est un peu gratuit comme phrase mais ça soulage)
Par contre pour relancer le sujet.
Le système des prépas pour former des ingénieurs c’est comme utiliser une pelleteuse pour planter des tulipes.
On utilise les meilleures structures , les meilleurs profs , les meilleurs élèves pour faire des bac + 5 ??????
Je ne dénigre pas les ingénieurs mais on n’est pas sur un niveau académique énorme. On se retrouve avec un niveau demandé en terminale très moyen , suivi d’ un pic d’exigence en prépa hallucinant pour retomber ensuite en École.
Il est ou l’intérêt ? On dirige nos meilleurs cerveaux vers des taches de management et de production au lieu de les encourager à produire et à transmettre de la connaissance.
Évidement avec Macron la connaissance face à la production je n’ai pas beaucoup d’espoirs.
Le cursus qui semble le plus logique c’est Prépa / ENS / Docteur/ Chercheurs ou Chercheurs /Docteur là le parcours est cohérent.
Donc il faudrait à mon avis que les prépas sans rien changer à leur fonctionnement permettent en plus, voir même surtout un accès vers un parcours universitaire d’excellence (et c’est à ce niveau qu’il faut adapter l’université). On garde aussi l’accès aux écoles d’ingénieurs surtout les A+.
Et parallèlement à ça on augmente l’accès aux écoles d’ingénieurs via les autres cursus : prépa intégrées ; DUT ; BTS ; Licence ; Licence pro : c’est amplement suffisant pour former la majorité des ingénieurs.
Cette partie est en cours de réalisation et c'est très bien.
Re: Emmanuel Macron et les classes préparatoires
C'est beau ce manque flagrant de connaissances sur l'intérêt de faire une prépa pour des gens qui ne feront pas de la recherche ou de l'enseignement par la suite.
À mon avis, tu prends les choses à l'envers. Tu considères la prépa puis une suite. Je ne pense pas que ce soit la bonne approche : il vaut mieux partir de la finalité et, par la suite, se demander quels sont les meilleurs moyens pour y parvenir. Car ce qui compte, c'est ce que tu fais après, que tu sois chercheur, enseignant, ingénieur, ou autre.
Il faut également comprendre qu'un métier évolue. On est amené à travailler pendant plus de quarante ans. Les études ne consistent donc pas à être formé pour un poste, mais pour appréhender un ensemble d'évolutions du métier. Et il suffit de voir qu'il y a quarante ans, on était encore à l'air du tout fait main pour se rendre compte de la nécessité d'avoir une bonne formation de base. Sauf qu'après dix ou vingt ans d'expérience, on ne se souvient pas de touts ses cours (quoi de plus normal ?) donc quitte à avoir des souvenirs, mieux vaut qu'ils soient bons.
Je me rappelle encore qu'à mon ancien poste j'avais fait un descriptif de méthode avec un petit peu de maths. Pas grand chose hein, quelques manipulations sur des sommes, des intégrales, des densités de probabilités classiques. Bizarrement, ceux qui sont en prépa n'ont pas trop eu de mal à appréhender le truc, tandis que ceux qui sont passés par des voies détournées ont eu beaucoup plus de mal. Ce n'est pas le fait d'être passé par une prépa qui permet de mieux s'en sortir, mais le rigorisme et les bases solides associées à un parcours sérieux en prépa.
Le reste est un peu trop politique pour y répondre.
À mon avis, tu prends les choses à l'envers. Tu considères la prépa puis une suite. Je ne pense pas que ce soit la bonne approche : il vaut mieux partir de la finalité et, par la suite, se demander quels sont les meilleurs moyens pour y parvenir. Car ce qui compte, c'est ce que tu fais après, que tu sois chercheur, enseignant, ingénieur, ou autre.
Il faut également comprendre qu'un métier évolue. On est amené à travailler pendant plus de quarante ans. Les études ne consistent donc pas à être formé pour un poste, mais pour appréhender un ensemble d'évolutions du métier. Et il suffit de voir qu'il y a quarante ans, on était encore à l'air du tout fait main pour se rendre compte de la nécessité d'avoir une bonne formation de base. Sauf qu'après dix ou vingt ans d'expérience, on ne se souvient pas de touts ses cours (quoi de plus normal ?) donc quitte à avoir des souvenirs, mieux vaut qu'ils soient bons.
Je me rappelle encore qu'à mon ancien poste j'avais fait un descriptif de méthode avec un petit peu de maths. Pas grand chose hein, quelques manipulations sur des sommes, des intégrales, des densités de probabilités classiques. Bizarrement, ceux qui sont en prépa n'ont pas trop eu de mal à appréhender le truc, tandis que ceux qui sont passés par des voies détournées ont eu beaucoup plus de mal. Ce n'est pas le fait d'être passé par une prépa qui permet de mieux s'en sortir, mais le rigorisme et les bases solides associées à un parcours sérieux en prépa.
Le reste est un peu trop politique pour y répondre.
Actuaire certifié. Compte inactif désormais.
Re: Emmanuel Macron et les classes préparatoires
Je ne remets pas en cause l’intérêt des prépas.
Je voudrais juste que l'on étende son champs d'application, vers un domaine qui est me semble t-il plus a même de profiter de l'exigence de la formation.
Quand à mon supposé manque de connaissances , je bosse avec suffisamment d’ingénieur venant de tous les horizons et de toutes les formations pour te mettre au défis de faire la différence entre ceux qui viennent d'une prépa et les autres.
Après j'imagine que ça dépend aussi des domaines et des postes c'est pour ça encore une fois que je n'envisage pas de changer quoi que ce soit à notre système prépa , mais d'ouvrir plus les portes des écoles d'ingé aux autres filières avec des modes de sélection adaptés.
Je voudrais juste que l'on étende son champs d'application, vers un domaine qui est me semble t-il plus a même de profiter de l'exigence de la formation.
Quand à mon supposé manque de connaissances , je bosse avec suffisamment d’ingénieur venant de tous les horizons et de toutes les formations pour te mettre au défis de faire la différence entre ceux qui viennent d'une prépa et les autres.
Après j'imagine que ça dépend aussi des domaines et des postes c'est pour ça encore une fois que je n'envisage pas de changer quoi que ce soit à notre système prépa , mais d'ouvrir plus les portes des écoles d'ingé aux autres filières avec des modes de sélection adaptés.