Intérêt du "prestige" d'une prépa ?

vous avez des questions sur la vie en prépa ?

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Re: Intérêt du "prestige" d'une prépa ?

Message par bullquies » 25 févr. 2018 22:07

eragon a écrit :
25 févr. 2018 18:13
Ce type de « raisonnement »
quel type de raisonnement ? Allez au bout de votre pensée et soyez explicite, qu'on puisse tous en profiter.
avec le vocabulaire qui va avec (prepa « trou du cul ») est une insulte au travail et à l´investissement de plusieurs centaines de personnes.
Pas du tout. Il y a un haut et un bas des classements de prépa, tout le monde ne peut pas être premier.
Le niveau préalable des étudiants a une grande influence sur leurs résultats aux concours, mais la préparation et l'environnement dans lequel cette préparation se fait joue aussi. Le résultat est une combinaison des deux.

Quand à la forme malheureuse, tant pis, on s'en remettra.
Retenez cher monsieur que l’on est toujours le trou du cul de quelqu’un (vous compris) et que le travail que l’on mène (y compris le vôtre) est toujours minable et méprisable pour quelqu’un.
C'est bien.
The Axiom of Choice is obviously true, the Well-Ordering Principle is obviously false, and nobody knows about Zorn's Lemma. - Jerry Bona

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Re: Intérêt du "prestige" d'une prépa ?

Message par miejo » 25 févr. 2018 22:14

Father, ta remarque m'avait bien fait rire, je croyais que c'était toi qui l'avait supprimée ...
parent d'étudiants, à vrai dire il n'y en a plus qu'une, etudiante ...

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Re: Intérêt du "prestige" d'une prépa ?

Message par eragon » 25 févr. 2018 23:32

bullquies a écrit :
25 févr. 2018 22:07
eragon a écrit :
25 févr. 2018 18:13
Ce type de « raisonnement »
quel type de raisonnement ? Allez au bout de votre pensée et soyez explicite, qu'on puisse tous en profiter.
avec le vocabulaire qui va avec (prepa « trou du cul ») est une insulte au travail et à l´investissement de plusieurs centaines de personnes.
Pas du tout. Il y a un haut et un bas des classements de prépa, tout le monde ne peut pas être premier.
Le niveau préalable des étudiants a une grande influence sur leurs résultats aux concours, mais la préparation et l'environnement dans lequel cette préparation se fait joue aussi. Le résultat est une combinaison des deux.

Quand à la forme malheureuse, tant pis, on s'en remettra.
Retenez cher monsieur que l’on est toujours le trou du cul de quelqu’un (vous compris) et que le travail que l’on mène (y compris le vôtre) est toujours minable et méprisable pour quelqu’un.
C'est bien.
Cher monsieur
Dans votre monde les choses sont si simples que je ne vais pas inutilement vous en montrer les nuances.
Votre dernière réponse, toujours si élégante, montre que vous ne comprenez pas la portée de ce que vous écrivez, et le mépris que vous jetez à la figure des autres. Oui, je pourrais développer mais comme vous le dites si bien et si élégamment, nous nous en remettrons.
Bien à vous

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Re: Intérêt du "prestige" d'une prépa ?

Message par Askenian » 26 févr. 2018 09:23

eragon a écrit :
25 févr. 2018 23:32
Cher monsieur
Dans votre monde les choses sont si simples que je ne vais pas inutilement vous en montrer les nuances.
Votre dernière réponse, toujours si élégante, montre que vous ne comprenez pas la portée de ce que vous écrivez, et le mépris que vous jetez à la figure des autres. Oui, je pourrais développer mais comme vous le dites si bien et si élégamment, nous nous en remettrons.
Bien à vous
Hormis le langage plutôt fleuri dont fait preuve bullquies ( :mrgreen: :mrgreen: ), je ne vois pas ce qu'il y a à redire à son propos.

Ce n'est pas la vie dont on parle, avec toutes les belles pensées humanistes que l'on peut avoir. On parle d'une logique de sélection, avec classement. La "dernière" prépa, elle est... dernière. Avec personne derrière, idem pour la majorité des étudiants au sein de cette même prépa.

Sans remettre en cause le travail des professeurs présents dans cette prépa, ces derniers s'adaptent au niveau moyen de la classe. Donc, si tu viens d'une prépa de bas niveau (c'est mieux ? :roll: ), tu auras, en moyenne, une préparation... de bas niveau. Tu pourras d'adapter, demander des exos supplémentaires si tu brilles, mais tu garderas globalement une préparation de bas niveau.

D'autant qu'il faut bien intégrer que tu n'es pas noté seul, mais par rapport aux autres. Si les autres ne sont pas bons, tu seras mieux classé, tu vas te voir arrivé, et tu ne fourniras pas les efforts nécessaires pour battre non pas ceux de ta prépa, mais ceux de meilleures prépas.

Si la compétition ne te fait pas peur, et que tu sens que tu en as encore sous le pied, fonce dans la meilleure possible. Si tu préfères un environnement plus paisible, essaye une année dans une prépa plus faible quitte à changer par la suite.

(Remarque plus personnelle, eragon, quand on critique quelqu'un, il est bien vu de pouvoir étayer son propos. Le "les choses sont si simples que je ne vais pas inutilement vous en montrer les nuances" n'apporte rien et ne fait que vous discréditer un peu plus :) ).
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Re: Intérêt du "prestige" d'une prépa ?

Message par siro » 28 févr. 2018 00:00

Nan mais Eragon est à la fantasy ce que Morano est à la philosophe analytique stop les blagues.
Chaque vénérable chêne a commencé par être un modeste gland. Si on a pensé à lui pisser dessus.

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Re: Intérêt du "prestige" d'une prépa ?

Message par LGaudet » 28 févr. 2018 12:08

Merci de revenir au sujet.

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Re: Intérêt du "prestige" d'une prépa ?

Message par eragon » 28 févr. 2018 14:19

Bonjour à tous,
j'avoue avoir décidé de ne plus intervenir, mais les messages privés que j'ai reçus m'incitent à donner quelques éléments de réponse. Je remercie les auteurs de ces messages privés, qui m'ont montré deux choses, la première que mon indignation a été partagée (c'est sain et rassurant de mon point de vue), la deuxième que beaucoup s'autocensurent pour ne pas répondre et pour ne pas l'exposer. Nous pourrions nous interroger sur l'origine de ce monopole de la parole (j'ai une idée précise). Je remercie au passage les différents exégètes littéraires pour leurs interventions que j'ai lues avec intérêt.
Quelques éléments de réponse donc...
Je fus élève d'une classe que Bullquies, Askenian et autres auraient estimé (une prépa "de très bon niveau" pour reprendre leur terminologie). J'y ai eu en deuxième année ceux qui furent à peu près les pires enseignants de ma scolarité : probablement très forts, mais sans le moindre sens humain et pédagogique. La préparation que j'ai reçue, de mon point de vue, a été assez minable. Une classe constituée exclusivement d'excellents élèves qui n'avaient besoin de personne (à peu près) pour réussir, et des enseignants maniant le fouet et l'humiliation pour faire avancer l'attelage. Je n'en tire évidemment aucune généralité (j'imagine facilement que d'autres ont rencontré dans ce type de classe les meilleurs enseignants de leur cursus), ce fut uniquement mon vécu. Je ne nie pas avoir probablement bénéficié de l'émulation inhérente à une classe constituée d'excellents élèves, j'y ai aussi observé l'effondrement psychologique de certains camarades (dont un fut retrouvé marchant seul au bord d'une autoroute). Encore une fois je n'en tire strictement aucune généralité.
A la fin de mon cursus et après mes années d'ENS j'ai été nommé dans une prépa "trou du cul du classement" comme dit Bullquies, pour y faire une "préparation de faible niveau" comme dit Askenian. Il est vrai que je n'y ai pas reconnu le type de classe que j'avais connu élève. J'y ai rencontré évidemment une énorme hétérogénéité, mais j'y ai aussi trouvé des collègues bien plus investis que les professeurs que j'avais pus avoir (je n'en tire toujours aucune généralité). Nous avons travaillé, nous nous sommes donnés pendant toutes ces années, et nous avons obtenu quelques jolis succès. Trois X (oui, en 10 ans), une élève qui obtient 20 à l'écrit de Centrale sur l'épreuve que je prépare, un autre élève qui obtient 20 à l'oral CCP sur l'épreuve que je prépare. Ces élèves ont-ils eu une préparation de faible niveau ? Je ne suis pas d'accord. Ils ont eu une préparation à la hauteur de leurs capacités. Je suis habitué au discours "prépa mal classé par l'étudiant = préparation à deux balles", et usuellement je ne réagis pas. J'ai trouvé pour le coup que la vulgarité de l'attaque méritait une réponse. Une autre partie du message auquel j'ai répondu m'a choqué : il s'agissait d'un mépris tout à fait manifeste et affiché pour une école ou un type d'école (les prépas "trou du cul du classement ne préparent qu'à..."). Effectivement un nombre important de mes élèves intègre ou a intégré ce type d'école. Et ? Qui êtes-vous pour les mépriser ? Un élément d'information pour vous (même si je suis absolument certain que cela vous fera ricaner... On ne sait pas tout à 20 ans...Mais on a plein de certitudes) : savez-vous que peut-être certains de ces élèves gagneront plus que vous, tous Centraliens ou autres que vous êtes ? J'ai récemment eu des nouvelles d'un élève issu d'une école E3A qui est parti aux Etats-Unis où il a créé une biotech qui marche du feu de Dieu. Un cursus, ce n'est pas simplement une école, c'est une école et tout ce qui va suivre. J'ai bien conscience de la fierté de ceux qui affichent leur CV en signature, c'est souvent parce que le concours réussi est une jolie réussite, mais sachez, admettez, que ce n'est qu'un joli point de départ... J'anticipe déjà les réponses rageuses : non je ne suis pas en train de dire que E3A c'est mieux que Centrale... J'affirme simplement que les choses ne sont pas aussi simples que : il y a un classement et puis voilà, les derniers ils sont mauvais (tous, les élèves, les profs, et pourquoi pas les murs du lycée d'où suinte l'échec ?) et les premiers ben ils sont bons (tous, les élèves, les profs, et pourquoi pas les murs du lycée d'où suinte la réussite ?).
Alors choisir la prépa haut de gamme ou la prépa près de chez soi, c'est aussi une question de volonté et de psychologie. A 18 ans personne ne m'aurait fait choisir la prépa près de chez moi, j'avais envie d'en découdre (je n'ai pas été déçu), mais j'ai pu observer dans mon métier que certains élèves avaient fait le choix de la prépa près de chez eux et ne s'en sont pas plus mal sortis. Je crois que tous méritent un tout petit peu plus de respect que ce que j'ai pu lire. Je n'interviendrai plus sur ce sujet.
Bien cordialement

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Re: Intérêt du "prestige" d'une prépa ?

Message par bullquies » 28 févr. 2018 14:23

Il n'y avait aucune forme de mépris. Les classements sont faits en fonction du nombre d'intégrés à telle ou telle école. Si une prépa est en bas du classement c'est qu'aucun élève n'intègre les écoles choisies pour les différents classements.
The Axiom of Choice is obviously true, the Well-Ordering Principle is obviously false, and nobody knows about Zorn's Lemma. - Jerry Bona

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Re: Intérêt du "prestige" d'une prépa ?

Message par Des études » 28 févr. 2018 14:33

eragon a écrit :
28 févr. 2018 14:19
Bonjour à tous,
j'avoue avoir décidé de ne plus intervenir, mais les messages privés que j'ai reçus m'incitent à donner quelques éléments de réponse. Je remercie les auteurs de ces messages privés, qui m'ont montré deux choses, la première que mon indignation a été partagée (c'est sain et rassurant de mon point de vue), la deuxième que beaucoup s'autocensurent pour ne pas répondre et pour ne pas l'exposer. Nous pourrions nous interroger sur l'origine de ce monopole de la parole (j'ai une idée précise). Je remercie au passage les différents exégètes littéraires pour leurs interventions que j'ai lues avec intérêt.
Quelques éléments de réponse donc...
Je fus élève d'une classe que Bullquies, Askenian et autres auraient estimé (une prépa "de très bon niveau" pour reprendre leur terminologie). J'y ai eu en deuxième année ceux qui furent à peu près les pires enseignants de ma scolarité : probablement très forts, mais sans le moindre sens humain et pédagogique. La préparation que j'ai reçue, de mon point de vue, a été assez minable. Une classe constituée exclusivement d'excellents élèves qui n'avaient besoin de personne (à peu près) pour réussir, et des enseignants maniant le fouet et l'humiliation pour faire avancer l'attelage. Je n'en tire évidemment aucune généralité (j'imagine facilement que d'autres ont rencontré dans ce type de classe les meilleurs enseignants de leur cursus), ce fut uniquement mon vécu. Je ne nie pas avoir probablement bénéficié de l'émulation inhérente à une classe constituée d'excellents élèves, j'y ai aussi observé l'effondrement psychologique de certains camarades (dont un fut retrouvé marchant seul au bord d'une autoroute). Encore une fois je n'en tire strictement aucune généralité.
A la fin de mon cursus et après mes années d'ENS j'ai été nommé dans une prépa "trou du cul du classement" comme dit Bullquies, pour y faire une "préparation de faible niveau" comme dit Askenian. Il est vrai que je n'y ai pas reconnu le type de classe que j'avais connu élève. J'y ai rencontré évidemment une énorme hétérogénéité, mais j'y ai aussi trouvé des collègues bien plus investis que les professeurs que j'avais pus avoir (je n'en tire toujours aucune généralité). Nous avons travaillé, nous nous sommes donnés pendant toutes ces années, et nous avons obtenu quelques jolis succès. Trois X (oui, en 10 ans), une élève qui obtient 20 à l'écrit de Centrale sur l'épreuve que je prépare, un autre élève qui obtient 20 à l'oral CCP sur l'épreuve que je prépare. Ces élèves ont-ils eu une préparation de faible niveau ? Je ne suis pas d'accord. Ils ont eu une préparation à la hauteur de leurs capacités. Je suis habitué au discours "prépa mal classé par l'étudiant = préparation à deux balles", et usuellement je ne réagis pas. J'ai trouvé pour le coup que la vulgarité de l'attaque méritait une réponse. Une autre partie du message auquel j'ai répondu m'a choqué : il s'agissait d'un mépris tout à fait manifeste et affiché pour une école ou un type d'école (les prépas "trou du cul du classement ne préparent qu'à..."). Effectivement un nombre important de mes élèves intègre ou a intégré ce type d'école. Et ? Qui êtes-vous pour les mépriser ? Un élément d'information pour vous (même si je suis absolument certain que cela vous fera ricaner... On ne sait pas tout à 20 ans...Mais on a plein de certitudes) : savez-vous que peut-être certains de ces élèves gagneront plus que vous, tous Centraliens ou autres que vous êtes ? J'ai récemment eu des nouvelles d'un élève issu d'une école E3A qui est parti aux Etats-Unis où il a créé une biotech qui marche du feu de Dieu. Un cursus, ce n'est pas simplement une école, c'est une école et tout ce qui va suivre. J'ai bien conscience de la fierté de ceux qui affichent leur CV en signature, c'est souvent parce que le concours réussi est une jolie réussite, mais sachez, admettez, que ce n'est qu'un joli point de départ... J'anticipe déjà les réponses rageuses : non je ne suis pas en train de dire que E3A c'est mieux que Centrale... J'affirme simplement que les choses ne sont pas aussi simples que : il y a un classement et puis voilà, les derniers ils sont mauvais (tous, les élèves, les profs, et pourquoi pas les murs du lycée d'où suinte l'échec ?) et les premiers ben ils sont bons (tous, les élèves, les profs, et pourquoi pas les murs du lycée d'où suinte la réussite ?).
Alors choisir la prépa haut de gamme ou la prépa près de chez soi, c'est aussi une question de volonté et de psychologie. A 18 ans personne ne m'aurait fait choisir la prépa près de chez moi, j'avais envie d'en découdre (je n'ai pas été déçu), mais j'ai pu observer dans mon métier que certains élèves avaient fait le choix de la prépa près de chez eux et ne s'en sont pas plus mal sortis. Je crois que tous méritent un tout petit peu plus de respect que ce que j'ai pu lire. Je n'interviendrai plus sur ce sujet.
Bien cordialement

Et c'est finalement la personne qui incarne son potentiel et non pas la prépa/école dont elle est issue..

Totalement d'accord :) .
Dernière modification par Des études le 28 févr. 2018 19:34, modifié 1 fois.

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Re: Intérêt du "prestige" d'une prépa ?

Message par siro » 28 févr. 2018 14:37

Des études a écrit :
28 févr. 2018 14:33
Et c'est finalement la personne qui incarne son potentiel et non pas la prépa/école dont il est issue..

Totalement d'accord :) .
J'avoue. On est tellement plus intelligents que ces andouilles de sociologues qui parlent de déterminisme social et de milieu social. :mrgreen:
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