Je me permets juste de glisser un petit mot qui enfonce des portes ouvertes, mais puisqu'existent pas mal de topics sur le sujet, notamment contenant des mots de parents, ça me paraît légitime..
Il y a aussi un très grand nombre d'élèves (sinon une majorité) qui ne se sont pas spécifiquement préparés scientifiquement à la prépa, n'étaient pas spécifiquement issus de très grands lycées, ou encore n'étaient pas au courant de grand chose, et qui pourtant s'en sortent très bien.
Des ouvrages que des professeurs, élèves, ou intégrés considèrent souvent comme la base absolue peuvent leur être parfaitement inconnus(*), et pourtant..
De même pour ce qui est des exercices folkloriques, démonstrations amusantes ou calculs originaux qui animent beaucoup des discussions de taupin. Ca a l'air parfois tristement forcé, et leur utilité, hormis l'opportunité d'une petite gymnastique mentale, est finalement assez faible le jour des concours.
Et comme la grosse majorité de ces "enfants" (pardon du mot) qui était fana de maths, finissent de toutes façons par mettre complètement de côté cet intérêt que seule la prépa aura pu éveiller chez eux....
En ce sens, je suis totalement d'accord avec le message de LaMouette.
J'aurai presque tendance à trouver ça déprimant, de vouloir s'avancer sur des choses qui dépassent la curiosité naturelle, ou l'intérêt personnel. (Même si les grands lycées parisiens s'y plaisent et complaisent).
Peut-être que la seule chose à travailler en terminale, c'est le mental. Au sens sportif du terme.
C'est sûr, s'il peut prendre le temps de devenir trilingue dans l'année, de finir le programme de mathématiques -de sup- et ses exercices les plus complexes, c'est cool.
Mais comme ça conditionne peu les résultats passés les premiers, ça peut aussi s'avérer être une balle dans le pied.
Entre le ressenti, le regret d'avoir perdu cette année de terminale à faire des mathématiques qui n'ont pas rendu pas plus fort que le major de la classe, le découragement et la fatigue, peut-être aurait-il mieux valu, en terminale, faire ce qui l'intéresse spontanément.
Je ne suis pas parent, et d'après Dolto c'est une énorme erreur / énorme piège, mais j'aurai l'impression que ce passage est un bon moment pour se demander ce que le futur taupin veut vraiment faire.
Il se préparera peut-être mieux à la prépa en regardant ses "bêtises de jeux vidéos en anglais", qu'en travaillant quelques heures par semaine des mathématiques avancées. (en supposant que son niveau est déjà bon).
S'il a par contre, cette soif de connaissance, alors qu'il mange joyeusement ses bouquins les plus ardus.
(*) La première fois que j'ai entendu parler des "Gourdons", par exemple, qui sont systématiquement recommandés, c'était ici, deux ans après l'admission... Mais j'assume, j'ai eu pas eu des bonnes notes en maths.