La-erta a écrit : ↑19 oct. 2018 15:51
100 000 élèves ingénieurs en France font-ils 100 000 buveurs invétérés ?
ça fait des campus festifs... ce qui n'est pas incompatible avec une lutte proactive contre l'alcoolisme, qui touche par ailleurs toutes les catégories sociales, et pas que les étudiants
L'interdiction stricte de l'alcool sur le campus est-elle une bonne idée ?
Non, c'est même à vrai dire la pire des idées je pense. La seule chose que ça entraîne, c'est l'émergence de soirées sauvages dans le campus où *de toute façon* les élèves vont picoler. Ou de repousser les élèves festifs (avec alcool) hors du campus, ce qui amène statistiquement des accidents de la route avec des morts (mais ça permet aux directions de s'en laver les mains).
D'expérience, je crois que la bonne façon de limiter les ravages de l'alcool consiste à inciter déjà à organiser les soirées dans des locaux bien contrôlés (Kfet et équivalents ailleurs), avec obligation pour les BDE de présenter une quantité non nulle de responsables sobres et formés, des kits de premiers secours, de limiter les open bar, etc. bref de forcer les grosses soirées à se faire sous contrôle de l'école qui gère le campus, et de limiter les débordements au sein de ces locaux. Et les trajets en voiture, potentiellement mortels en retour de soirée.
Ce qui n'empêche pas les soirées sauvages, mais en limite fortement la tentation de les organiser (pourquoi se faire chier à cuver chez soi quand on peut aller faire la fête dans des locaux qu'on aura pas à nettoyer).
C'est pas parfait, mais la prohibition n'a jamais résolu quoi que ce soit, contrairement à la prévention.
Les étudiants sont-ils des majeurs responsables ou des trublions incontrôlables ?
Des êtres humains, et donc par conséquent des gens capables de boire, de sombrer dans l'alcoolisme et en particulier dans des milieux qui y incitent. (Ce que peuvent être, ou ne pas être, les écoles, selon les politiques sur les campus.)