Enseignant-chercheur (après BCPST?) : formation et débouchés

vous avez des questions sur la vie en prépa ?

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Re: Enseignant-chercheur (après BCPST?) : formation et débouchés

Message par Hibiscus » 19 avr. 2019 16:24

Pour aiguiller un petit peu zede, il y a toujours un certain nombre de statistiques publiées dans les domaines concernés, par exemple sur arxiv.
Typiquement, pour astro-ph, https://arxiv.org/abs/1810.01511 (celui-là est plutôt intéressant) ou encore pour math.HO https://arxiv.org/abs/1703.06772 ...
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Re: Enseignant-chercheur (après BCPST?) : formation et débouchés

Message par gerclo » 19 avr. 2019 16:56

Axel : si tu intègres une agro après ton concours, il est possible en effet de faire une thèse si tu restes dans ce domaine. Je pense que c'est même préférable si tu souhaites t'orienter dans ce domaine et viser un poste en agro ou à l'inra. Un ingé-docteur a souvent plus de poids qu'un docteur le plus souvent dans ce contexte, pour des questions de réseaux, de financement de thèse, de politiques internes de labo (accès à l'équipe, aux financements), etc. A mon époque tous les thésards n'étaient pas logés à la même enseigne, par exemple avec un financement du ministère de la recherche venant d'une fac, il n'y avait pas les mêmes avantages que ceux financés par l'inra (aides, financement des expériences, etc).
Les postes sont de plus en plus rares, il faut en être conscient, et il faut surtout bien choisir un sujet porteur et une équipe ayant un poids, évaluer aussi les types de recrutements à moyen terme (besoins, domaines recherchés) envisagés avant de commencer. Si tu envisages l'agro les passerelles sont plus rares avers la fac, puisque les sujets divergent. Evidemment les posts-doc sont obligatoires, tout comme s'accrocher comme une arapède ne suffira pas pour un grand nombre d'entre eux. Obligation d'avoir un plan C.
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Message par Puffin » 19 avr. 2019 17:29

AxelAgility a écrit :
19 avr. 2019 14:21
Les places dans les labos (pour l'étape de post-doctorant) sont-elles nombreuses ?
A priori aucun souci pour trouver des offres de post-doctorat, ce sont les postes de permanents qui sont rares.
AxelAgility a écrit :
19 avr. 2019 14:21
Est-ce qu'on peut tout de même s'assurer une bonne situation -revenus tous les mois, etc- lorsqu'on cherche à évoluer professionnellement (entre le doctorat et le passage de la qualification, entre la qualification et le scrutage des ouvertures de posts)?
Un post-doctorat typique dure entre 1 et 2 ans, sur la fin il faut commencer à chercher le prochain. Aucun souci sur les revenus en tant que tel tant qu'on anticipe.
Pour le reste, c'est le mythe du chômeur qui est censé passer son temps à chercher du boulot : en post-doc on a largement le temps de faire de la recherche tout en surveillant les ouvertures de postes (futurs post-doc + permanents).
La qualification c'est une formalité administrative, à faire au mois de décembre l'année précédent ta recherche de postes.
AxelAgility a écrit :
19 avr. 2019 14:21
Le fait de passer la qualification oblige-t-il à quitter immédiatement le post de chercheur occupé dans la période de post-doctorant ? Si oui, alors que faire en cas d'échec à la qualification ?
La qualification est juste une étape administrative, on la passe en envoyant un dossier qui résume notre expérience d'enseignement et recherche et on reçoit le résultat par mail quelques semaines plus tard.
Le calendrier est classiquement un dossier de qualification en décembre, une réponse en janvier pour postuler (ou pas) aux offres qui paraissent en février-mars avec des auditions en mai et une prise de fonction à la rentrée suivante.
Si on a raté sa qualification, on ne peut pas postuler pour cette année-là. Ceci dit, si on rate la qualif il faut se poser des questions sur les chances de l'avoir par la suite.
Si on a sa qualification mais qu'on ne trouve pas de poste, on continue son post-doc, et la qualification est valable 4 ans.
Si on est pris à un poste permanent, oui on démissionne de son CDD. C'est pas obligé, mais les postes sont tellement rares que c'est du suicide de changer d'avis à ce stade. Ou alors on change de métier.
AxelAgility a écrit :
19 avr. 2019 14:21
Tout ça m'inquiète, j'ai l'impression que toutes ces étapes sont un frein pour avoir une vie stable, avec des revenus constants...
Des revenus constants pas de souci, mais jusqu'à l'obtention d'un poste permanent il faut s'attendre à bouger géographiquement.
Toutes ces étapes arrivent vers 30 ans, il se peut qu'on ait d'autres priorités. Dans la recherche absolument tout est basé sur les concours et les classements, faut savoir quand favoriser sa carrière et quand relâcher la pression. Perso je m'étais donné 3 ans après thèse pour avoir un poste de titulaire, sans quoi je serais retourné bosser dans le privé.

De mon point de vue tu mets la charrue avant les bœufs, dis-toi juste qu'enseignant-chercheur titulaire ça peut difficilement se présenter comme un plan B par rapport à vétérinaire :mrgreen:

Enfin sur les différences d'un domaine à l'autre, si tu es vraiment curieux du fonctionnement du monde universitaire tu peux parcourir les rapports d'activité des sections du Conseil National des Universités. En fonction des domaines, les rapports sont plus ou moins détaillés.

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Message par AxelAgility » 19 avr. 2019 20:50

gerclo a écrit :
19 avr. 2019 16:56
Axel : si tu intègres une agro après ton concours, il est possible en effet de faire une thèse si tu restes dans ce domaine. Je pense que c'est même préférable si tu souhaites t'orienter dans ce domaine et viser un poste en agro ou à l'inra. Un ingé-docteur a souvent plus de poids qu'un docteur le plus souvent dans ce contexte, pour des questions de réseaux, de financement de thèse, de politiques internes de labo (accès à l'équipe, aux financements), etc. A mon époque tous les thésards n'étaient pas logés à la même enseigne, par exemple avec un financement du ministère de la recherche venant d'une fac, il n'y avait pas les mêmes avantages que ceux financés par l'inra (aides, financement des expériences, etc).
Les postes sont de plus en plus rares, il faut en être conscient, et il faut surtout bien choisir un sujet porteur et une équipe ayant un poids, évaluer aussi les types de recrutements à moyen terme (besoins, domaines recherchés) envisagés avant de commencer. Si tu envisages l'agro les passerelles sont plus rares avers la fac, puisque les sujets divergent. Evidemment les posts-doc sont obligatoires, tout comme s'accrocher comme une arapède ne suffira pas pour un grand nombre d'entre eux. Obligation d'avoir un plan C.
Merci!
Comment savoir quels sujets sont porteurs ?
Existe-t-il des spécialités en rapport avec l'écologie, le développement durable et la transition écologique en biologie ? Si oui, je suppose qu'ils sont porteurs, qu'en dites-vous ?

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Message par AxelAgility » 19 avr. 2019 21:26

Merci encore Puffin pour tous ces éclaircissements !
Puffin a écrit :
19 avr. 2019 17:29
De mon point de vue tu mets la charrue avant les bœufs, dis-toi juste qu'enseignant-chercheur titulaire ça peut difficilement se présenter comme un plan B par rapport à vétérinaire :mrgreen:
Difficile, mais pas impossible :wink: ! Si je râte veto, c'est que je ne suis pas admis dans une ENV, alors après une BCPST les solutions de repli sont la fac ou les écoles d'ingé. À priori ces deux cursus permettent de préparer une thèse, thèse avec laquelle je pourrais tenter de devenir enseignant-chercheur.
Finalement, passer par une BCPST au lieu de deux ans de licence, ça n'a pas l'air d'être un choix irrationnel (?). Au contraire, la prepa pourrait permettre d'intégrer une école d'ingé.
Pourquoi alors enseignant-chercheur peut-il difficilement se présenter comme un plan B par rapport à veto ? En réalité, mon premier plan B était enseignant dans le secondaire mais je n'ai franchement pas envie de faire de la discipline, etc. Être enseignant-chercheur, c'est d'abord faire de la recherche en parallèle de l'enseignement mais aussi être sûr de se retrouver face à des personnes un minimum intéressées (enfin, je crois ?). Bref, ça me plaît fort bien :D

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Message par father » 19 avr. 2019 23:47

Tu te fais peut etre des illusions sur le profil des étudiants de l 1 que tu auras tes premières annees d enseignement...
Tu as raison de reflechir a tout ceci des a present
Mais en pratique tu n as pas d arbitrage a court terme.
Si tu peux aller en env et devenir enseignant chercheur (doctorat post env)
A defaut APT (accord avec Ulm)
A défaut une ecole qui plaise (ensg a un accord avec Ulm) puis doctorat .. etc
Par contre si tu veux faire de la génétique, le magistere de diderot sera tout indiqué

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Re: Enseignant-chercheur (après BCPST?) : formation et débouchés

Message par Plasmogrine » 19 avr. 2019 23:54

AxelAgility a écrit :
19 avr. 2019 21:26
Puffin a écrit :
19 avr. 2019 17:29
De mon point de vue tu mets la charrue avant les bœufs, dis-toi juste qu'enseignant-chercheur titulaire ça peut difficilement se présenter comme un plan B par rapport à vétérinaire :mrgreen:
Difficile, mais pas impossible :wink: ! Si je râte veto, c'est que je ne suis pas admis dans une ENV, alors après une BCPST les solutions de repli sont la fac ou les écoles d'ingé. À priori ces deux cursus permettent de préparer une thèse, thèse avec laquelle je pourrais tenter de devenir enseignant-chercheur.
Finalement, passer par une BCPST au lieu de deux ans de licence, ça n'a pas l'air d'être un choix irrationnel (?). Au contraire, la prepa pourrait permettre d'intégrer une école d'ingé.
Pourquoi alors enseignant-chercheur peut-il difficilement se présenter comme un plan B par rapport à veto ? En réalité, mon premier plan B était enseignant dans le secondaire mais je n'ai franchement pas envie de faire de la discipline, etc. Être enseignant-chercheur, c'est d'abord faire de la recherche en parallèle de l'enseignement mais aussi être sûr de se retrouver face à des personnes un minimum intéressées (enfin, je crois ?). Bref, ça me plaît fort bien :D
Ce qu'on veut dire c'est que c'est plus difficile de devenir enseignant-chercheur que d'intégrer une école vétérinaire (bon certes ce n'est pas vraiment comparable, dans la mesure ou dans un cas on parle d'années de travail alors que dans l'autre il s'agit "seulement" de réussir un concours et que les capacités mises en jeu ne sont pas vraiment les mêmes ; mais en gros il faut quand même être très bon dans ton domaine pour être enseignant-chercheur, et si tu as les capacités pour faire ça tu as probablement largement les capacités pour réussir véto en bossant correctement). Donc faire enseignant-chercheur comme plan de secours au cas où véto rate, ce n'est pas très sécurisé comme option. D'où l'importance du plan C.
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Message par AxelAgility » 20 avr. 2019 00:05

father a écrit :
19 avr. 2019 23:47
Tu te fais peut etre des illusions sur le profil des étudiants de l 1 que tu auras tes premières annees d enseignement...
Tu as raison de reflechir a tout ceci des a present
Mais en pratique tu n as pas d arbitrage a court terme.
Si tu peux aller en env et devenir enseignant chercheur (doctorat post env)
A defaut APT (accord avec Ulm)
A défaut une ecole qui plaise (ensg a un accord avec Ulm) puis doctorat .. etc
Par contre si tu veux faire de la génétique, le magistere de diderot sera tout indiqué
J'ai vu, oui, que certains étudiants confiés aux MCF en début de carrière ne sont pas très intéressés (et donc intéressants ?).
On peut être enseignant-chercheur après une ENV, en faisant un doctorat en plus ? Quels sujets de thèse sont accessibles ? Cela revient donc à bac+10 rien que pour démarrer dans "la vie universitaire", pour reprendre l'expression écrite plus haut... Ça plus les années de labo, ça commence à faire long avant de débuter une carrière, pour moi.
Qu'est-ce qu'un APT ?
Un accord avec Ulm signifie-t-il que les écoles qui en bénéficient sont plus sélectives et difficiles d'accès ? Cet accord est-il très important ?
Pour entrer en magistère, est-ce qu'il y a une sélection ? Admettons que je fasse une BCPST à Rouen et que je décide de partir en L3, alors il est tout de même possible d'aller à Diderot même si ce n'est pas cette université qui est partenaire du lycée de Rouen ?

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Re: Enseignant-chercheur (après BCPST?) : formation et débouchés

Message par Plasmogrine » 20 avr. 2019 00:16

APT : AgroParisTech, l’école d’agro la plus demandée. En gros il faut être dans les 700-800 premiers au concours pour intégrer.
L’accord avec Ulm permet à quelques élèves de faire un double cursus AgroParisTech-ENS Ulm, en suivant des cours au département de biologie d’Ulm en plus de leurs études à l’Agro (et donc potentiellement de s’ouvrir une voie vers la recherche).
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Re: Enseignant-chercheur (après BCPST?) : formation et débouchés

Message par AxelAgility » 20 avr. 2019 00:44

Plasmogrine a écrit :
19 avr. 2019 23:54
AxelAgility a écrit :
19 avr. 2019 21:26
Puffin a écrit :
19 avr. 2019 17:29
De mon point de vue tu mets la charrue avant les bœufs, dis-toi juste qu'enseignant-chercheur titulaire ça peut difficilement se présenter comme un plan B par rapport à vétérinaire :mrgreen:
Difficile, mais pas impossible :wink: ! Si je râte veto, c'est que je ne suis pas admis dans une ENV, alors après une BCPST les solutions de repli sont la fac ou les écoles d'ingé. À priori ces deux cursus permettent de préparer une thèse, thèse avec laquelle je pourrais tenter de devenir enseignant-chercheur.
Finalement, passer par une BCPST au lieu de deux ans de licence, ça n'a pas l'air d'être un choix irrationnel (?). Au contraire, la prepa pourrait permettre d'intégrer une école d'ingé.
Pourquoi alors enseignant-chercheur peut-il difficilement se présenter comme un plan B par rapport à veto ? En réalité, mon premier plan B était enseignant dans le secondaire mais je n'ai franchement pas envie de faire de la discipline, etc. Être enseignant-chercheur, c'est d'abord faire de la recherche en parallèle de l'enseignement mais aussi être sûr de se retrouver face à des personnes un minimum intéressées (enfin, je crois ?). Bref, ça me plaît fort bien :D
Ce qu'on veut dire c'est que c'est plus difficile de devenir enseignant-chercheur que d'intégrer une école vétérinaire (bon certes ce n'est pas vraiment comparable, dans la mesure ou dans un cas on parle d'années de travail alors que dans l'autre il s'agit "seulement" de réussir un concours et que les capacités mises en jeu ne sont pas vraiment les mêmes ; mais en gros il faut quand même être très bon dans ton domaine pour être enseignant-chercheur, et si tu as les capacités pour faire ça tu as probablement largement les capacités pour réussir véto en bossant correctement). Donc faire enseignant-chercheur comme plan de secours au cas où véto rate, ce n'est pas très sécurisé comme option. D'où l'importance du plan C.
Je ne me suis basé effectivement que sur le moment précis où il est question de choisir autre chose qu'une ENV.
L'avantage avec ce plan B, même s'il est peut-être trop ambitieux en considération de l'échec à véto, c'est qu'il permet d'accéder (certes avec un peu de surplus d'années d'études) au plan C si le B n'est pas réalisable. Plan C = enseignant dans le secondaire. Cette configuration permet de tenter tous les plans sans pour autant devoir changer complètement de voie et "perdre" des années d'étude (ex : faire une BCPST pour changer d'avis et aller en L1 de maths). Je suis conscient que tout ça, c'est très hypothétique et sans doute trop prémédité, peut être que mes projets changeront en fonction de mes résultats et de mes préférences en prépa. Cela dit, ce topic m'a permis d'y voir beaucoup plus clair sur le métier d'enseignant-chercheur et en aidera, je l'espère, d'autres. Je vous remercie encore pour toutes ces précieuses informations et ces nombreux conseils ! Si vous avez davantage de précisions, des remarques, ce n'est pas de refus :mrgreen:

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