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Re: Prépa publique en venant d'un lycée privé

Publié : 14 avr. 2018 20:05
par orphee
patgat a écrit :
14 avr. 2018 18:31
orphee a écrit :
14 avr. 2018 17:11
Les séctionneurs sont des profs de sup et de spé rémunérés pour l'occasion.
Je sais pas d'où vous sortez cette affirmation ? En tous cas ce n'est pas vrai dans notre établissement.
Autre remarque, on ne sélectionne pas, on ordonne seulement les dossiers, en éliminant ceux qui ont aucune chance de réussir à notre avis.
ok, corrigé
PS : ordonner, c'est de-facto sélectionner puisqu'il y a un nombre limité d'élèves dans vos classes, ou bien vous ne remplissez pas toutes vos classes ?

Re: Prépa publique en venant d'un lycée privé

Publié : 14 avr. 2018 21:30
par Chactas
orphee a écrit :
14 avr. 2018 17:11

Une bonne prépa privilégiera sans doute le dossier d'un élève 1er de sa classe à Louise Michel à Bobigny avec un avis "très favorable" au détriment d'un 15ème/35 de LLG,Stan ou Henri IV dont le dossier ne sera pas particulièrement élogieux alors que les deux niveaux des élèves n'ont peut être rien à voir (sauf, évidemment, si l'élève de Louise Michel est particulièrement doué et a fait des exos de maths/physique plus difficile en //)
A LLG, Stan et Henri IV, on commence à aborder le programme de maths sup et les exos sont souvent très difficiles - alors qu'à Louise Michel, les profs de maths et de physique vont s'efforcer de terminer le programme et s'assurer que les bases qui permettront au plus grand nombre d' élèves d'avoir leur bac, soient assimilés (en 2017 à Louise Michel : 26% ont échoué et 2% seulement ont eu mention TB).

Tu ajoutes à cela la forte incitation de l'Education auprès les proviseurs des lycées de prépa (qui sont notés par l'Inspection) à recruter dans des lycées modestes et tu as la réponse à ta question.
Il y a tout de même plusieurs points très discutables dans ce passage.

1) Vous opérez un glissement : le sujet portait sur les lycées privés exigeants et avec de bons résultats, non sur les tout meilleurs lycées de France tels que LLG, Henri IV ou Stanislas. Pour ces lycées-là, en particulier, il n'est pas évident que même un 15ème de classe ne sera pas privilégié par rapport au premier de classe d'un établissement inconnu.

2) Si l'on revient au cas d'un bon lycée privé parisien lambda, la question est nettement différente. Les prépas ne raisonnent pas uniquement en termes de niveau en terminale mais de potentiel : les concours n'auront lieu que deux ans après le bac et en deux ans, bien des choses peuvent advenir. Or, le potentiel d'un élève classé quinzième dans une classe de terminale d'un bon lycée privé est relativement connu et borné. La probabilité qu'une classe de terminale, même excellente, accueille 14 futurs polytechniciens/hec etc. est quasi nulle, à part dans les lycées d'élite susmentionnés et encore... A l'inverse, en recrutant, un premier d'un classe d'un lycée plus modeste, l'établissement prend un risque : si l'élève en question survole sa classe difficile de dire s'il s'agit d'un élément réellement prometteur susceptible de décrocher les meilleures écoles ou tout simplement d'un bon élève aux performances surestimées par le faible niveau de sa classe. Dès lors, il s'agit d'une question d'aversion au risque.

Re: Prépa publique en venant d'un lycée privé

Publié : 15 avr. 2018 08:35
par father
Une analyse fort intéressante..
Si j ai bien compris:
Dans l option1, le recruteur sait sauf miracle qu il ne recrute pas un futurX, mais une chance raisonnable d integrer le top10
Dans l option2, il est un peu dans le brouillard : peut etre un crack... ou un futur ccp.
Reste a identifier comment s exprime cette aversion.
Au depart elle est sans doute individuelle (certains profs auraient moins d aversion au risque que d autres), mais qu en est il au niveau des lycées/prepas recruteuses ?
Peut on construire une typologie la dessus ?

Re: Prépa publique en venant d'un lycée privé

Publié : 15 avr. 2018 13:25
par orphee
@Chactas
1/ La distorsion introduite par la différence entre "niveau relatif" et "niveau absolu" s'applique à l'ensemble des lycées exigeants, qu'ils soient publics ou privés
2/ La notion de potentiel de l'élève est effectivement très pertinente. Le recrutement se ferait donc sur l'appréciation d'une Energie Mécanique = une Energie cinétique (le rang de classement de l'élève corrigé par le niveau objectif de l'établissement= son classement par exemple en % de mentions TB) + une Energie Potentielle (sa capacité à suivre un programme de prépa et de bosser à fond).
L'Energie Potentielle est difficle à apprécier car le recruteur aura une vision subjective de part du conseil de classe : la notion de "potentiel" d'élève ne sera pas exprimée de la même façon par un lycée très exigeant (+de 60% de mention TB) et par un lycée ordinaire à 10-20% de mentions TB (la moyenne nationale étant à 17% en S)

Re: Prépa publique en venant d'un lycée privé

Publié : 15 avr. 2018 19:42
par miejo
Quelqu'un a t il une idee du
. pourcentage d'eleves (ou de leurs parents) pouvant faire le choix d''un 'lycée très exigeant', sorti des grandes villes françaises
. le pourcentage d'eleves de ces etablissements prenant des cours particuliers . J'avais lu il y a longtemps que 50 % des eleves parisiens prenaient des cours particuliers ou du soutien scolaire... je n'y crois pas, certains de mes amis si ...
. la difference de reussite en prepa entre ces eleves dopés aux cours particuliers et aux lycees les plus selectifs et 'les tres bons eleves des lycees ordinaires' ...

Re: Prépa publique en venant d'un lycée privé

Publié : 16 avr. 2018 11:38
par orphee
miejo a écrit :
15 avr. 2018 19:42
Quelqu'un a t il une idee du
. pourcentage d'eleves (ou de leurs parents) pouvant faire le choix d''un 'lycée très exigeant', sorti des grandes villes françaises
. le pourcentage d'eleves de ces etablissements prenant des cours particuliers . J'avais lu il y a longtemps que 50 % des eleves parisiens prenaient des cours particuliers ou du soutien scolaire... je n'y crois pas, certains de mes amis si ...
. la difference de reussite en prepa entre ces eleves dopés aux cours particuliers et aux lycees les plus selectifs et 'les tres bons eleves des lycees ordinaires' ...
Tu poses 3 questions tellement floues qu'il est impossible d'y réponde. C"est une technique de manipulation classique qui sent le sophisme ad-populum à plein nez.
La question posée par @Typpex est la suivante :
Typpex a écrit :
10 avr. 2018 10:46
Parents d’un élève de 3ème dans un collège public parisien, nous hésitons pour l’année prochaine (2nde) entre un lycée public et un lycée privé. Le niveau des deux établissements est très voisin.
Nous nous demandons si à l’issue de la Terminale, les chances d’entrer en CPGE publique sont les mêmes pour un élève issu du privé que pour un élève issu du public?
c'est à dire :  " Existe-t-il une discrimination des lycées privés par les CPGE publiques ?"
et il ajoute : 
Typpex a écrit :
10 avr. 2018 10:46
Merci de vos réponses basées sur du concret et pas sur des spéculations gratuites.... :)
ie : pas de troll

Re: Prépa publique en venant d'un lycée privé

Publié : 16 avr. 2018 13:30
par miejo
orphee a écrit :
16 avr. 2018 11:38

Tu poses 3 questions tellement floues qu'il est impossible d'y réponde. C"est une technique de manipulation classique qui sent le sophisme ad-populum à plein nez.
Peux tu definir ce que tu appelles le 'sophisme ad-populum'.
Mes questions sont floues, peut-être... As tu quand meme des éléments de reponse ? Est ce que les traiter de technique de manipulation n'est pas un moyen de les évacuer ?
Tes arguments d'autorité tres bien expliqués correspondent à un point de vue, le tien. Est ce qu'il ne peut pas en avoir d'autres (de points de vue) ?

Re: Prépa publique en venant d'un lycée privé

Publié : 16 avr. 2018 14:57
par orphee
Le sujet s'écarte du sujet de ce topic posté par @Typpex qui porte sur la discrimination Terminale lycées Public /Privé.
Toute affaire de discrimination est complexe à traiter car les preuves ne sont pas évidentes à réunir.
Que veux tu démontrer à travers les 3 questions floues que tu as posées ?

PS : 
Argumentum ad populum : https://fr.wikipedia.org/wiki/Argumentum_ad_populum
Argumentum ad hominem : https://fr.wikipedia.org/wiki/Argumentum_ad_hominem

Re: Prépa publique en venant d'un lycée privé

Publié : 17 avr. 2018 12:08
par exhx
father a écrit :
14 avr. 2018 10:16
Y a t il eu en particulier en region parisienne une concentration accrue de bons éléments dans des lycees prives qui au final se retournerait contre eux lors de la selection en prepa ?
En région parisienne au sens large non, mais dans Paris intra-muros certainement et les choses ne vont pas s'arranger. L'explosion du coût du logement en est certainement une cause majeure, les classes moyennes ne pouvant plus habiter Paris, les enfants scolarisés dans les établissements de la capitale sont ( ou seront dans un avenir plus ou moins proche )soit issus de familles (très) aisées, soit de familles ( plutôt ) défavorisées ( éligibles aux HLM ).
Pas facile dans ces conditions de réussir la mixité scolaire...ce qui a pour conséquence le choix du privé pour la majorité des familles en ayant les moyens.

Deux articles à mettre en parallèle ( le premier est du 04/04/2018- l'autre a 1 an )
http://edito.seloger.com/actualites/vil ... 25262.html
Après les employés et ouvriers, qui ne représentent plus que 5,5 % des acquéreurs parisiens (contre 14 % en 2009), c’est au tour des cadres moyens d’être expulsés de la capitale. Leur proportion parmi les acheteurs chute de 16,6 % en un an. Ce sont essentiellement les cadres supérieurs et professions libérales qui tirent leur épingle du jeu, représentant désormais 47,4 % des acquéreurs (contre 15,4 % en France).
Et au passage:
La superficie moyenne d’un logement parisien est en retrait de 2 m² en un an, à 49,6 m².


http://etudiant.lefigaro.fr/article/a-p ... a7e1293a1/
À Paris, le taux de boursiers admis en classe de seconde ne pourra plus dépasser 50 % par lycée. C’est la nouveauté 2017 d’«Affelnet», ce logiciel d’affectation des collégiens au lycée, qui suscite angoisse et hystérie chez les parents d’élèves parisiens et leurs adolescents. Ce nouveau plafonnement entend corriger un grossier biais révélé au fil des années: de nouveaux ghettos se sont construits, les boursiers ayant concentré leurs demandes sur des établissements réputés. Pourtant, en mettant en place le «bonus boursier»*, l’académie de Paris entendait œuvrer en faveur de la mixité sociale. Laquelle aurait induit une mixité scolaire. Mais la magie n’a pas opéré. Ainsi, le réputé lycée Turgot compte aujourd’hui 83 % de boursiers, tandis que Paul Valéry, peu coté, en compte moins de 6 %. À l’arrivée, une double ségrégation, sociale et scolaire.