Le poids d'une "petite" école contre une grande école

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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par Hibiscus » 17 nov. 2017 21:10

ju1598 a écrit :
17 nov. 2017 21:03
Ensuite oui rien ne m'oblige à faire de l'ingénierie, reste alors à voir comment se reconvertir efficacement (on dit que continuer les maths en fac mènent beaucoup vers de l'enseignement/recherche)
Une bonne partie ingés de 40-50 ans qui passent le capes pour aller faire prof de maths en lycée sont assez mal vus par contre, par leurs collègues ou anciens collègues. C'est un peu "exploiter le fait qu'en RP ya pas assez de profs de maths". Mais c'est amplement faisable et fait.
Et en terme de possibilités de reconversion, tu en trouveras plus que beaucoup d'autres emplois..
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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par piroud » 17 nov. 2017 21:47

Hamrock a écrit :
17 nov. 2017 21:06
C’est si bouché que ça avec la commande record chez Airbus ?
C'est de la production, pas un developpement de nouveaux modeles donc pas forcement besoin de grosses cohortes d'inge.
Donc les postes ouverts dans l'aero en ce moment sont plus sur des postes en lean management, gestion de prod, etc (pour ce que je vois passer sur la mailing list emploi des Arts). Et je vois plus passer de postes dans l'aito, le nucleaire et le numerique que dans l'aero
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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par Jay Olsen » 18 nov. 2017 01:26

Hamrock a écrit :
17 nov. 2017 21:06
C’est si bouché que ça avec la commande record chez Airbus ?
Airbus s'en fout de cette commande, hormis la com'.
Le carnet de commande était de 10 ans. Il vient de passer à 10.6 ans (chiffre peut-être pas parfaitement exact mais c'est l'idée)

Y a même un livre qui décrit les fabuleuses conditions de travail d'un domaine en pointe :
https://www.ladepeche.fr/article/2017/1 ... ciale.html
ju1598 a écrit :
17 nov. 2017 21:03
Merci à tous pour vos réponses ! J'aimerai revenir sur deux idées évoquées :
-l'aéronautique civile est bouchée : c'est l'un des seuls domaines en ingénierie susceptible de m'intéresser, c'est donc à priori délicat. Quoique l'ingénierie aéro tournée vers l'armée m'attire tout autant.
-le secteur de la finance est intéressant, ce secteur m'attire également (et pas nécessairement parce que "ca gagne bien" etc...), mais j'ai des versions très contrastées en faisant mes recherches, certains glorifient le secteur, d'autres parlent d'esclaves dans les banques (les actuaires par exemple). Donc je sais pas trop quoi en penser, mais après il faudrait plutôt continuer à l'université en finance après ma prépa pour m'orienter là bas non ?

Ensuite oui rien ne m'oblige à faire de l'ingénierie, reste alors à voir comment se reconvertir efficacement (on dit que continuer les maths en fac mènent beaucoup vers de l'enseignement/recherche), ou encore s'appuyer sur son diplôme d'ingé pour faire autre chose (management...), mais il vaudrait mieux que je recrée un autre sujet pour en parler.
En finance aussi il y a des SSII, c'est à dire des jobs de merde.
Quand je disais autre chose, je voulais dire : autres études.
Tu ne feras pas du management en sortie d'école. Ou alors manager d'un pauvre projet avec un boulot consistant à manipuler trois tableurs excel.

Si tu es intéressé par l'aéronautique civile, voilà comment ça se passe :
La probabilité d'obtenir un job bof (pour un étudiant fictif qui représente l'élève moyen de son école) est de 80-100% pour une école D, puis décroit jusqu'à atteindre 10-25% pour une école A+ (sauf X-DGA, qui représente une porte de sortie sûre vers un très bon poste)
Pour ce qui est de se tourner vers l'armée, tu étends un peu le champ des possibles, donc tu réduis ta probabilité de job bof.

Ce que j'appelle un job bof, c'est un poste en SSII ou assimilé. Tu y gagneras 31k en province, 35k à Paris, peut-être 1k de plus si tu as fait une école A+. Presque aucun avantage là dessus. Une progression très lente.
Si tu es bon en termes de recherche de job, tu pourras avoir un job correct.
Un job correct dans l'aéro c'est un fixe aux alentours de 36k en province, 39 à Paris, + des primes de participation/intéressement entre 2 et 8k par an (variables), + un CE sympa. Une progression garantie de 3%/an pendant quelques années (plus exactement, 90 ou 100€ mensuels dans les accords syndicaux de ma boite, la plus grosse du secteur).
J'ai été embauché à 37.6k (prime variable garantie inclue... on aime bien les oxymores à Toulouse) après 1 an d'expérience. Ce qui est la moyenne des ingés de moins de trois ans d'expérience dans mon groupe, donc tu vois que le salaire dépend très peu de l'école.
Dassault paye 2 à 3k de plus.
L'école joue donc surtout sur ta probabilité de rejoindre la meilleure entreprise, mais ne te fera pas monter dans la grille, ou pas significativement.

Si quelqu'un a reconnu le groupe airbus, et veut contredire ce que je raconte, je l'encourage à le faire.
Toujours en train de calculer des matrices de rotation

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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par Cortez » 18 nov. 2017 10:09

Hibiscus a écrit :
17 nov. 2017 21:06
Ensica
N'existe plus depuis des années ;)

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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par father » 18 nov. 2017 14:24

ju1598 a écrit :
17 nov. 2017 21:03
Merci à tous pour vos réponses ! J'aimerai revenir sur deux idées évoquées :
-l'aéronautique civile est bouchée : c'est l'un des seuls domaines en ingénierie susceptible de m'intéresser, c'est donc à priori délicat. Quoique l'ingénierie aéro tournée vers l'armée m'attire tout autant.
-le secteur de la finance est intéressant, ce secteur m'attire également (et pas nécessairement parce que "ca gagne bien" etc...), mais j'ai des versions très contrastées en faisant mes recherches, certains glorifient le secteur, d'autres parlent d'esclaves dans les banques (les actuaires par exemple). Donc je sais pas trop quoi en penser, mais après il faudrait plutôt continuer à l'université en finance après ma prépa pour m'orienter là bas non ?

Ensuite oui rien ne m'oblige à faire de l'ingénierie, reste alors à voir comment se reconvertir efficacement (on dit que continuer les maths en fac mènent beaucoup vers de l'enseignement/recherche), ou encore s'appuyer sur son diplôme d'ingé pour faire autre chose (management...), mais il vaudrait mieux que je recrée un autre sujet pour en parler.
Faut beaucoup te mefier des on dit
En général c est du gros pipo.
Je vais parler de ce que j e connais.
Les actuaires ne travaillent pas dans les banques (ou minoritairement). Ils travaillent dans l assurance, au sens large. Ils sont loin d etre des esclaves.
Entre la convention collective, la rémunération attrayante et les perspectives de carrière c est une bonne affaire.. si tu aimes le calcul.
Les ecoles universitaires correspondantes recrutent sur le beceas (sans physique) ou sur titres.
Tu peux donc effectivement choisir entre la prepa (cadre, bien forme en maths mais avec de la physique..) ou la fac.
L avantage de la prepa, c est que tu peux quasiment tout faire au sortir...
La fac est plus spécialisée mais les opportunites existent, surtout dans le numérique : info, big data..
Dire que la fac debouche sur la recherche c est idiot puisqu il n y a pas de postes ou tres peu.
Pour l enseignement c est l inverse, puisque tout le monde est pris ou presque au capes.
Combien de profs sur 100 titulaires d un master en sciences dures ?...

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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par ju1598 » 19 nov. 2017 00:51

Merci pour vos réponses, si je comprend bien "avoir un diplôme d'ingé" c'est très large niveau perspective de carrière, je vais peut être davantage me pencher vers cette option, sachant qu'en étant honnête avec moi même je ne vise rien de plus que CCP/E3A. Donc pour des écoles un peu en bas il vaut à priori mieux s'orienter vers une filière peu bouchée pour espérer bien évoluer.
Ensuite concernant la finance, c'est le métier d'actuaire qui me branchait, je sais qu'il y a un concours à part en juin qui repose notamment sur les maths de CPGE. Je vais un peu plus me pencher sur ce sujet.

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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par father » 19 nov. 2017 10:14

Tu as tout intérêt a te renseigner sur le beceas...
Pour le choix des ecoles, il faut bien relativiser :
Une ccp ce n est pas le bas du tableau sur les 200 ecoles d inge
Tu dois aussi choisir qq chose qui te plaise. Les débouchés ca compte, mais dans 4ans ils peuvent evoluer
Au final ce seront surtout tes qualites perso qui feront ta carrière..

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Re: CAPES de mathématiques en Ile-de-France

Message par U46406 » 04 déc. 2017 11:32

Hibiscus a écrit :
17 nov. 2017 21:10
Une bonne partie des [c'est moi qui rajoute un commentaire personnel concernant ma tranche d'âge à moi : vieux] ingénieurs de 40-50 ans [NDLR : séniors] qui passent le CAPES pour aller faire prof de maths en lycée sont assez mal vus par contre, par leurs collègues ou anciens collègues.
Ils risquent aussi d'être assez mal vu par leur conseiller bancaire. :shock:
(penser ici à se raccrocher aux branches de la discussion du forum Prepas : arnaque au premier salaire,
en y rajoutant des débats sur le point de vue de l'OCDE sur la salaires des profs en France)
« Occupez-vous d’abord des choses qui sont à portée de main. Rangez votre chambre avant de sauver le monde. Ensuite, sauvez le monde. » (Ron Padgett, dans Comment devenir parfait) :mrgreen:

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