Pour reprendre de façon moins "brève" :
- Globalement je suis assez d'accord avec les propos de Jay. C'est très "facile" de trouver un poste dans l'aéro via une SSI. Ensuite, une fois les missions commencées, on peut continuer à en trouver de très intéressantes et "bien positionnées" si on cumule de la chance, un bon relationnel avec les personnes qu'il faut et de la compétence visible (si vous êtes compétents tout seul dans votre coin, personne ne le saura). Il faut parfois savoir se glisser dans la brèche
. Ensuite on peut se sortir des SSI en 2/3 ans pour la majorité des gens qui cumulent les "bonnes" qualités (compétence, capacité à se faire connaître et apprécier des bonnes personnes, un peu d'opportunisme et d'ambition).
- On passe de l'aéronautique à la défense au spatial de façon assez fluide. Côté sous-traitance (safran, thales...), on fabrique aussi bien pour chacun des trois et c'est souvent le bureau d'à côté. Parfois c'est même quasiment le même produit...
- A moins de parler de domaines particulièrement précis, on ne demandera pas spécifiquement de compétences en "aéronautique" et "aérospatial" mais plutôt de la compétence dans la "discipline" que vous incarnez. J'ai vu pas mal de gens faire des sauts de puce de l'automobile à l'aéronautique et vice versa, c'est limite banal et visiblement personne n'a cure de savoir que "machin n'a pas de formation aéronautique" (on va pas lui demander de piloter un avion non plus...). Personnellement dans la plupart des cas, mon année de formation en aéronautique m'ont surtout servi à papoter à la machine à café (toujours utile ceci dit
). Par contre oui, forcément, les connaissances "brutes" dans mes disciplines techniques acquises là-bas me servent, mais elles auraient pu me servir tout autant dans l'automobile ou le vélo de course.
- Ca découle du point précédent, mais pour le coup, les études "vraiment très tournées sur l'aéronautique" ont à mon sens un intérêt surtout pour le réseau, les entreprises qui vous proposent des visites (et encore, durant ma deuxième année j'en ai fait deux des visites "aéronautiques"...) et pour le tout début de carrière. A ajouter au fait, très appréciable quand on est passionné, de "baigner" dedans en permanence et de pouvoir se concentrer dessus (+ les assoces sympa de modélisme ou qui permettent de piloter, ou je ne sais quoi...). On a parfois du mal à trouver un stage ou un premier emploi directement dans "les bons services". Mais clairement la "spécialisation aéronautique", pour la majorité des emplois, ne sera qu'un "bonus".
Pour la petite histoire, je suis passée par un service dont 10 membres sur 14, dont le chef, viennent de la même école. Ils cherchent un stagiaire, ils envoient un mail à l'école. Ils cherchent à embaucher, ils envoient un mail à l'association des anciens élèves... C'est dans un grand groupe qui fait ""rêver"" les JD... Et c'est pas du tout une A+
. C'est pas vraiment une école spécialisée dans l'aéronautique, mais elle forme bien ses élèves, visiblement, dans une compétence appréciée dans le service.
- Au passage, mon premier stage (génialissime, j'ai pu voir se monter des gros oiseaux entre autres), je l'ai eu grâce à un ancien élève de mon école, qui avait eu la gentillesse extrême de me consacrer pas mal de temps au téléphone toute l'année pour me conseiller. Dans pas mal de généralistes les gens finissent dans l'aéro pas forcément par passion d'ailleurs... Juste parce que ça embauche un peu.
- Ah et j'ai vu qu'on parlait pyro... Là j'ai pas encore digéré mon expérience, on en reparlera dans quelques mois, quand j'arriverai à mettre des mots dessus sans ternir l'image de personne
.