Symptomatique des écoles d'ingé généralistes en France.Dratui a écrit : ↑08 nov. 2018 16:21- Les cours :
Pour moi, gros point faible. L'info tient la route, déjà c'est bien. Mais le reste... Les cours de maths sont d'une très grande difficulté pour tous ceux qui ne sont pas de MP, vraiment, et on comprend pas très bien pourquoi on est revenu à un rythme pire que celui de la prépa. Résultat, on taffe mal et on sait rien. Mention spéciale aux cours à 600 dans un amphi sans table, où l'on ne fait que lire des slides (car oui, nous n'avons pas de poly de maths). Pour les autres cours (les électifs), c'est très variable : certains sont d'une difficulté absurde, et d'autres sont évidents. Bref, pas très équilibré, et le tout est d'une qualité très moyenne. J'en viens à regretter la prépa (ou presque) sur ce plan. De plus, avec tout ça on finit souvent à 19h, ce qui coupe pas mal d'envies associatives.
Les enseignants-chercheurs s'obstinent à proposer des cours relativement poussés et souvent très mal expliqués voire incompréhensibles à des étudiants dont 90% n'utiliseront jamais de près ou de loin ce qu'ils ont "appris" (et sur ces 90%, 98% ne retiendront d'ailleurs jamais rien à ces cours).
A l'inverse, bien que "dénoncé" pour le niveau scientifique plus médiocre, le système anglosaxon est bien plus pragmatique et en phase avec les attendus du marché du travail (en Master à l'étranger, 100% des cours que je suivais avaient été choisis -certes, parmi une liste proposée, mais on ne m'a jamais forcé à prendre un cours qui me semblait inutile-, à l'inverse, en France, les électifs proposés ne représentaient qu'une infime partie des cours dispensés, et ils semblaient souvent être du "bullshit").
Peut-être qu'un jour, les grandes écoles généralistes réaliseront qu'avec une majorité de leurs étudiants s'orientant vers des postes dans le conseil, l'audit ou le management plus généralement, les cours enseignés depuis 50 ans ne correspondent plus aux attendus actuels.