Écoles d’ingénieurs : Ecole Centrale Paris, Ecole des Ponts ParisTech, INSA Lyon, Polytechnique, Telecom ParisTech
Écoles de commerce : ESCP, ESSEC
Écoles de sciences sociales ou ENS : ENS Cachan, Sciences Po
Le sondage a été commandé par l'institut Montaigne et a été repris dans la presse.
Je doute que beaucoup de monde ici apprendra beaucoup de choses sur les GE, surtout que la représentativité des l'échantillon est certainement discutable, mais il peut y avoir quelques choses qui ne sont pas inintéressantes (notamment les pays de destination). Pour les lecteurs qui connaissent le moins les GE, en tant qu'ingénieur, je dirais que dans les grandes lignes, les chiffres présentées sont vraisemblables.
Si je poste ce sondage c'est plutôt justement parce que je le trouve assez pauvre avec un certain nombre de biais d'interprétations (pour le dire poliment). Quelques taupins ou élèves d'écoles pourront donc aussi trouver matière à réflexion critique sur la présentation des résultats et le rôle des médias.
Ce que je lis dans ce sondage c'est surtout qu'une grande majorité des étudiants est prête à voyager, qu'ils s'attachent aux opportunités de carrière et qu'ils estiment qu'il est plus simple de trouver un emploi en France (ce qui est une évidence vu la quantité impressionnante de partenaires qui se bousculent dans les amphis, visites, rencontres de toutes sortes et le nombre d'invitations et d'offres qu'on reçoit par mail à l'ECP).
Dans l'article du monde (le plus partagé du jour) Diplômés des grandes écoles : la grande évasion, on peut lire:
"A peine diplômés, et déjà un visa sur le passeport ! Quelque 79 % des étudiants en dernière année dans neuf des plus grandes écoles du pays "n'excluent pas" de chercher un emploi à l'étranger. (...) Ces résultats sont emblématiques du pessimisme ambiant. (...) les titulaires des meilleurs diplômes pressentent que toutes les portes ne sont pas ouvertes en France pour eux (...) Le pays a pourtant investi sur ces jeunes. Les voilà qui lorgnent par-delà les frontière" " La création d'entreprise ? Résolument non, puisque seuls 42 % se disent prêts à une telle aventure"Sur le Figaro: Diplômés de grandes écoles : la tentation du départ
"Archisélectionnés, majoritairement issus de milieux privilégiés, ces futurs jeunes diplômés devraient être astreints à un «devoir d’optimisme», observe Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne" "Le repoussoir de l’environnement économique français joue à plein pour 52% de ces jeunes désireux de voguer sous d’autres cieux"Finalement ils évoquent quand même "L’autre interprétation, «la plus optimiste» tenait, selon lui, à la reconnaissance du modèle grande école et à son internationalisation.", mais ce n'est pas une affirmation mais une citation prudente...
Et ils concluent "Lorsqu’il s’agit de passer à l’acte, c’est une autre histoire. Si 79% n’excluent pas de partir, seuls 15,7% des diplômés de grandes écoles ont réellement franchi le pas en 2012". En plus d'être antipatriotes et profiteurs, les jeunes diplômés sont des dégonflés?
Au delà des quelques infos apportées, c'est peut être encore une bonne occasion pour les (futurs) étudiants de relativiser ce qu'ils lisent dans la presse sur les GE (et le reste d'ailleurs). Cette étude et ces articles ne sont pas plus bêtes que d'autres mais au moins on peut les confronter à l'info brute qu'ils ont utilisé.
Si d'autres veulent réagir ou poster des études plus ou moins intéressantes quand elles sortes...