Classement presse vs. réalité du monde du travail

Pour témoigner ou appeler à témoignage ceux qui sont sortis depuis peu ou depuis longtemps de leurs écoles.
patatate35

Classement presse vs. réalité du monde du travail

Message par patatate35 » 13 févr. 2017 22:04

Bonjour,

Sorti d'école depuis quelques années je me pose des questions sur la pertinence des classements que l'on peut trouver dans la presse type l'Etudiant ou l'Usine Nouvelle : ils restent assez disparates et pas forcément représentatifs de la réalité du monde de travail et de la façon dont les RH vont classer les profils qui leur sont soumis en fonction de l'école d'origine.
Forcément, ces grilles de classement utilisées en pratique ne sont pas publiés et, bien que dépendantes de l'entreprise, doivent pourtant être assez homogènes.

Comment se décompose donc cette répartition en "groupe" A+/A/B utilisées par les services RH ? Certaines noms d'écoles sur un CV sont un sésame pour un grand nombre d'entreprises prestigieuses alors qu'inversement, certaines écoles que l'on pourraient penser bien classées n'offrent que peu voire pas d'avantages directs en termes de salaire à l'embauche ou de possibilités d'évolutions de carrière par la suite comparées à d'autres écoles objectivement moins cotées.

Bref, quel est votre ressenti sur la chose ?

(Cette réflexion est principalement tournée vers l'industrie auto/aéro ou assimiliée, je ne sais pas si c'est représentatifs des autres secteurs)

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Re: Classement presse vs. réalité du monde du travail

Message par Jay Olsen » 13 févr. 2017 23:06

Ca n'étonnera personne que je dise ça :

Tout le monde se fout de l'école dont tu sors.
Toujours en train de calculer des matrices de rotation

Pater

Re: Classement presse vs. réalité du monde du travail

Message par Pater » 13 févr. 2017 23:50

On attend surtout la liste des écoles supposées surcotees
Au moins on apprendra quelque chose !
Même si c est débattu

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Re: Classement presse vs. réalité du monde du travail

Message par LaMouette » 14 févr. 2017 10:20

Hello,

Je trouve cette question très pertinente.

[quote="patatate35"]Comment se décompose donc cette répartition en "groupe" A+/A/B utilisées par les services RH ? Certaines noms d'écoles sur un CV sont un sésame pour un grand nombre d'entreprises prestigieuses alors qu'inversement, certaines écoles que l'on pourraient penser bien classées n'offrent que peu voire pas d'avantages directs en termes de salaire à l'embauche ou de possibilités d'évolutions de carrière par la suite comparées à d'autres écoles objectivement moins cotées.

Bref, quel est votre ressenti sur la chose ?

(Cette réflexion est principalement tournée vers l'industrie auto/aéro ou assimiliée, je ne sais pas si c'est représentatifs des autres secteurs)[/quote]
Je travaille dans cette industrie depuis deux ans, en bureau d'études au départ, chef de projet aujourd'hui. Des entreprises que j'ai vues passer, et celles dans lesquels j'interviens aujourd'hui, on se rend compte que pas mal de gens qui travaillent dans des ""grosses boites"" sont passées par des écoles "quasi-confidentielles".
Après, je ne sais pas combien d'années de presta ils ont fait avant d'en arriver là : 2-3 ou bien plus.
On trouve peu de A+ en presta (j'en ai peu croisé) mais pas mal de A et B par contre.

Sinon, je remarque que dans ces mêmes équipes de "grosses boîtes", certaines écoles sont particulièrement récurrentes : parfois c'est parce que le chef a fait l'école Truc et donc qu'il va publier ses offres de stage directement dans son école, ou tout simplement que le réseau fonctionne bien : il transmet les nouvelles offres d'emploi dans le journal des anciens élèves par exemple.
Je suis déjà tombée sur une équipe de 12 personnes où le chef + 10 membres venaient de la même école :lol: .
La raison principale ? Selon les mots du chef : "je sais quel prof de magnéto ils ont eu, et quel prof de dimensionnement moteur : je veux des gens qui ont été formé par ces types là". D'ailleurs, le mec recrutait sur recommandation (il appelait les profs et leur demandait leur avis sur les gens, qu'ils postulent pour un stage ou après 10 ans d'expérience).


Les noms les plus récurrents parmi les "jeunes" (expérience de moins de 5 ans) que je croise : ENSMA, Mines (toutes), Supaero, ENSICA (le nouveau nom là, je ne sais plus) et écoles inconnues.

Au niveau des RH et des entretiens, je ne sais pas trop : ça dépend beaucoup de la culture de l'entreprise. Il y en a dans laquelle le diplôme ne va pas du tout compter, d'autres dans lesquelles on va être plus "tradi". Et puis j'ai déjà vu quelqu'un se faire refuser parce que venant d'une école "très bien classée" (une A+ que je ne citerai pas) : j'ai déjeuné avec le chef d'équipe après l'entretien qui m'a dit "celui là, il ne va jamais se faire à notre culture, on a déjà bossé avec des gens qui venaient de là, ce n'est pas une façon de travailler qui fonctionne chez nous".

Voilà, réponse très nuancée du coup. Je ne veux pas lancer des ballons roses et dire que le parchemin n'a aucune importance. Ca fait toujours un peu briller les yeux des RH, et ça compte probablement pour le salaire, mais souvent les équipes techniques sont un peu plus pragmatiques.


[quote="Jay Olsen"]Ca n'étonnera personne que je dise ça :

Tout le monde se fout de l'école dont tu sors.[/quote]
Tu devrais envoyer ce message au toi d'il y a trois ans, il n'y croyait pas trop à ce genre de remarque... :D
Faidherbe, Mines d'Alès, IIT Kanpur (Inde) - Aerospace

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