L'usage du cours de prépa dans la vie réelle
Re: L'usage du cours de prépa dans la vie réelle
Déjà que cette conversation ne va nulle part, si en plus vous commencez à mélanger (i) la physique faite par les chercheurs et (ii) l'enseignement de la physique en prépa ou ailleurs, on est pas tiré d'affaire !
Pour l'enseignement je le redis, il faut du sens physique et il faut une maitrise des maths. Le tout est de savoir doser.
Pour l'enseignement je le redis, il faut du sens physique et il faut une maitrise des maths. Le tout est de savoir doser.
Re: L'usage du cours de prépa dans la vie réelle
je suis d'accord , de toute façon si on commence a critiquer l'enseignement , faudrait critiquer notre manière de vivre toute entière tant qu'on y ait , et c'est relatif . Mais généralement le système USA est moins exigeant , plus flexible , plus ouvert que le système Français , j’espère que la France elle aussi va adapté une politique éducatif de pyramide inversé dans l'avenir , sinon en terme de compétence de recherches les deux camps se valent globalement . et pour le moment les avancés de la physique sont bloqué . Sinon ce qu'il y a de plus prometteur et excitant c'est Le CRISPR , des connaisseur dans le domaine ? est ce que c'est vraiment a la hauteur de ce qui est présenté sur cette video : https://www.youtube.com/watch?v=jAhjPd4uNFY ?
''L’ennemi du savoir , n'est pas l'ignorance , mais l'illusion du savoir '' .
Re: L'usage du cours de prépa dans la vie réelle
Bah oui cette discussion ne va nulle part depuis longtemps mais on a bien le droit de s'amuser un peu non?
Pas prof.
Prépa, école, M2, thèse (optique/images) ->ingé dans le privé.
Prépa, école, M2, thèse (optique/images) ->ingé dans le privé.
Re: L'usage du cours de prépa dans la vie réelle
On a le droit, ouais.
Surtout que je pense qu'on attend la même chose asymptotiquement d'un "bon" ingénieur/scientifique. C'est juste qu'on a une vision inversée de l'ordre dans lequel faire des choses.
Mon point, c'est que tu demandes (à très juste titre) aux futurs ingénieurs d'avoir du recul sur ce qu'ils font. C'est primordial dans la vie d'un ingénieur/scientifique : savoir se demander "pourquoi on fait ça ? où va-t-on ? pourquoi ces solutions-là et pas d'autres ?". C'est même ce qui sépare un esprit brillant d'un singe savant.
Moi, je considère que ce sont des choses qui demandent du temps, et qu'on ne peut pas accélérer en faisant des cours trop superficiels. Je considère aussi que quand c'est fait (des cours très généraux), les 9/10 des remarques passent à la trappe. Alors que dans un cours plus technique, la construction "locale" d'un savoir elle se retient. Et que plus on le maîtrise sans y réfléchir, plus on peut penser à la généralité, au global.
Je considère (mais peut-être me trompe-je) que c'est en étant exposé au même savoir, augmenté d'année en année (plus abstrait, plus poussé), qu'on finit par le maîtriser (et ça vaut aussi pour le lien physique/maths).
Je vais me permettre de citer quelqu'un qui a écrit quelque chose d'aussi évident qu'important :
Pour bien parler les aspects mathématisés de la physique, ou de l'ingénierie, il faut passer au stade compétence inconsciente. Et ça demande du taf.
Alors les physiciens à l'anglo-saxonne (pas tous, hein, #notallphysiciens) qui paniquent dès qu'il faut dériver une expression, j'ai du mal à considérer que leur formation a été correcte.
Cognitivement, je pense que la plupart des cerveaux absorbent mieux jeunes les aspects techniques, et en vieillissant apprennent mieux les côtés généraux/recul, et moins bien la technique pure. Donc autant exposer aux bons âges chaque façon d'apprendre.
Après, ça n'empêche pas que je sois effaré par le manque de culture scientifique de la plupart des français, taupins inclus. Et qu'en effet lire La Recherche et Pour la Science régulièrement devrait être dans le package basique de n'importe quelle personne qui veut se maintenir vaguement en sciences une culture décente. Mais je pense aussi que ce sont des défauts certes très gênants, mais bien plus faciles à rattraper que des bases bancales dans le B A BA des sciences théoriques.
Surtout que je pense qu'on attend la même chose asymptotiquement d'un "bon" ingénieur/scientifique. C'est juste qu'on a une vision inversée de l'ordre dans lequel faire des choses.
Mon point, c'est que tu demandes (à très juste titre) aux futurs ingénieurs d'avoir du recul sur ce qu'ils font. C'est primordial dans la vie d'un ingénieur/scientifique : savoir se demander "pourquoi on fait ça ? où va-t-on ? pourquoi ces solutions-là et pas d'autres ?". C'est même ce qui sépare un esprit brillant d'un singe savant.
Moi, je considère que ce sont des choses qui demandent du temps, et qu'on ne peut pas accélérer en faisant des cours trop superficiels. Je considère aussi que quand c'est fait (des cours très généraux), les 9/10 des remarques passent à la trappe. Alors que dans un cours plus technique, la construction "locale" d'un savoir elle se retient. Et que plus on le maîtrise sans y réfléchir, plus on peut penser à la généralité, au global.
Je considère (mais peut-être me trompe-je) que c'est en étant exposé au même savoir, augmenté d'année en année (plus abstrait, plus poussé), qu'on finit par le maîtriser (et ça vaut aussi pour le lien physique/maths).
Je vais me permettre de citer quelqu'un qui a écrit quelque chose d'aussi évident qu'important :
http://images.math.cnrs.fr/Portrait-d-Agnes-Rigny.htmlExpliquons cela en quelques mots. Au départ, on est inconsciemment incompétent (par exemple, on ne sait pas qu’il existe des dérivées de fonctions). Ensuite, on devient consciemment incompétent (on a vu le cours en classe, on sait que la dérivée existe, mais on ne sait pas du tout comment faire). On devient après consciemment compétent (on sait faire, mais cela demande une attention très soutenue, et du temps, et des vérifications fréquentes, une approbation du professeur).
Puis on devient inconsciemment compétent (on sait dériver, vite fait bien fait, et on analyse la fonction de manière immédiate). L’enseignement doit permettre de passer de la posture de « consciemment incompétent », à « inconsciemment compétent », ce qui ne nécessite pas le même temps et les mêmes outils chez tous les élèves.
Pour bien parler les aspects mathématisés de la physique, ou de l'ingénierie, il faut passer au stade compétence inconsciente. Et ça demande du taf.
Alors les physiciens à l'anglo-saxonne (pas tous, hein, #notallphysiciens) qui paniquent dès qu'il faut dériver une expression, j'ai du mal à considérer que leur formation a été correcte.
Cognitivement, je pense que la plupart des cerveaux absorbent mieux jeunes les aspects techniques, et en vieillissant apprennent mieux les côtés généraux/recul, et moins bien la technique pure. Donc autant exposer aux bons âges chaque façon d'apprendre.
Après, ça n'empêche pas que je sois effaré par le manque de culture scientifique de la plupart des français, taupins inclus. Et qu'en effet lire La Recherche et Pour la Science régulièrement devrait être dans le package basique de n'importe quelle personne qui veut se maintenir vaguement en sciences une culture décente. Mais je pense aussi que ce sont des défauts certes très gênants, mais bien plus faciles à rattraper que des bases bancales dans le B A BA des sciences théoriques.
Chaque vénérable chêne a commencé par être un modeste gland. Si on a pensé à lui pisser dessus.
Re: L'usage du cours de prépa dans la vie réelle
Ils en importent combien des scientifiques, nos amis américains ? Parce qu'en terme de qualité du système éducatif, c'est sûrement pas eux que je prendrais en exemple, ils savent que faire du brain drain...
(et nous on forme mais on se sort pas les doigts pour les garder, tu me diras)
Une démo, non. Une dérivée un peu fine où si tu demandes juste à Wolfram Alpha tu as un résultat faux ou illisible, ça va aller vite à trouver.Je te laisse à tes maths. SI tu trouves une demo de maths dans un papier de physique non théorique tu m'appelles
Chaque vénérable chêne a commencé par être un modeste gland. Si on a pensé à lui pisser dessus.
Re: L'usage du cours de prépa dans la vie réelle
Vous pensez que la somptueuse politique du monsieur peroxydé en Amérique va dégrader à plus ou moins long terme la recherche et l'enseignement scientifique américain ? Et que ça irait même jusqu'à aboutir à une fuite des cerveaux ?
Lycée Masséna PCSI 833 PSI 935 3/2 5/2 (2012-2015)
ENSIMAG (2015-2018) Master en mathématiques appliquées MSIAM (2016-2018)
Doctorat en mathématiques appliquées (tomographie médicale) (2018-20XX)
ENSIMAG (2015-2018) Master en mathématiques appliquées MSIAM (2016-2018)
Doctorat en mathématiques appliquées (tomographie médicale) (2018-20XX)
Re: L'usage du cours de prépa dans la vie réelle
Sur un mandat, je pense pas. Même sur deux... Trop de contrepouvoirs aux US.
Quant à une fuite des cerveaux, j'y crois encore moins. Faudrait déjà qu'ils en forment localement
Quant à une fuite des cerveaux, j'y crois encore moins. Faudrait déjà qu'ils en forment localement
Chaque vénérable chêne a commencé par être un modeste gland. Si on a pensé à lui pisser dessus.