Pour ce qui est de la fabrication de neurones, voici un extrait d'un dossier fait par la Fondation pour la Recherche sur le Cerveau ('sais pas ce que c'est mais ça a l'air sérieux) :
"On savait depuis longtemps que les insectes, les poissons pouvaient tout au long de leur vie fabriquer de nouveaux neurones cérébraux, mais cette fonction n’était pas pour l’homme, un être pourtant supérieur car il possède parole et intelligence. Du moins l’a-t-on cru, jusqu’àune dizaine d’années.
Les scientifiques se basaient sur deux notions pour rendre compte de cette impossibilité : la première, toujours d’actualité, est que le neurone adulte, mature, ne peut pas se répliquer ; la deuxième, battue en brèche actuellement, est que le cerveau adulte ne contenait pas de cellules souches. Pour ces 2 raisons, toute fabrication de neurones nouveaux était inenvisageable. On pensait même que la présence de nouveaux neurones pouvait être néfaste en déréglant les réseaux déjà établis.
Or des études réalisées chez l’animal dans un premier temps, puis chez l’homme ont prouvé le contraire. Elles ont mis en évidence dans des endroits bien spécifiques du cerveau de la souris comme de l’homme adulte (l’hippocampe et le bulbe olfactif), des cellules souches capables de fabriquer de nouveaux neurones. Ces neurones, et ce n’était pas évident, auraient les mêmes qualités que des neurones préexistants.
Ce qui est étonnant dans cette étude, c’est que la fabrication des nouveaux neurones est modulée par l’environnement et l’expérience des animaux.
Ce phénomène de fabrication de nouveaux neurones n’a pas été pour l’instant observé dans d’autres parties du cerveau.
L’hippocampe joue un rôle important dans l’apprentissage normal mais aussi dans la mémoire et le comportement émotionnel. La perte de cette capacité de neurogénèse peut être en cause dans certaines pathologies comme l’épilepsie, la dépression ou les accidents vasculaires cérébraux.
Il est indéniable que ces découvertes ouvrent une ère nouvelle dans la compréhension des mécanismes de la mémoire et du comportement et peut-être de nouvelles perspectives thérapeutiques dans des pathologies comme les accidents vasculaires cérébraux et l’épilepsie.
Réf : Gage F. J Neurosci 2002 ;22 :612-3
Van Praag H. Nature 2002 ; 45 : 1030-4
Song H. et al. Nature 2002 ; 417 : 29-3 "
De plus, je tiens à dégonfler ce vieux préjugé que reprend ici Big Mac et selon lequel nous n'utiliserions qu'un infime partie de notre cerveau. C'est totalement faux, nous utilisons la totalité de notre cerveau. Dans le cas contraire, les parties inutilisées auraient vite disparues de notre boîte crânienne (à cause du mécanisme de la sélection naturelle j'crois bien) ; c'est comme si nous traînions une troisième jambe que nous ne pourrions pas utiliser
.
Par contre, il est vrai que, pour une action donnée, nous n'utlisons qu'une partie bien précise du cerveau. Ceci est du au découpage en aires de notre cerveau : aire de la vue, aire olfactive, aire du langage, etc., chacune étant mobilisée à son tour, selon les gestes, pensées et actions de l'individu.