Ah oui c’est bien connu, les ingénieurs ne sont spécialisés que dans une toute petite partie de leur domaine, tandis que les chercheurs survolent l’ensemble du domaine oklm. C’est l’inverse en fait. Donc ça confirme ce que d’autres membres pensaient, il ne sait pas ce qu’est être chercheur (et c’est normal, en fait la plupart des gens non-chercheurs ou en tout cas pas en contact avec le milieu l’ignorent).Volte a écrit : ↑13 oct. 2017 11:35Il est spécial, vous savez.siro a écrit : ↑13 oct. 2017 11:31Votre enfant sera docteur dans huit à dix ans. La situation aura considérablement évolué d'ici là, et rassurez-vous, il y aura encore plus besoin d'une compétence maths/info de pointe que maintenant (où c'est probablement le domaine le plus recherché et à haute valeur).
Il ne veut pas faire de recherche appliquée par principe, parce qu'il ne supporte pas l'idée que le secteur privé s'approprie la recherche fondamentale (ou un truc dans le genre, j'ai parfois du mal à le suivre).
Il ne veut pas être ingenieur parce qu'il ne supporte pas l'idée de ne bosser que sur une parcelle d'un projet, il veut avoir une vision globale des choses, et ne veut pas être un OS intellectuel.
Je sais qu'il est susceptible d'évoluer, mais pour l'instant, la tendance va dans la mauvaise direction.
Normale sup' ou rien
Re: Normale sup' ou rien
ENS Lyon
Ingénieur de recherche
Ingénieur de recherche
Re: Normale sup' ou rien
Dans ma promo (physique fonda, d'une ENS), en début de première année (L3) on devait être 80% à vouloir faire de la physique fonda théorique bien hardcore, parce que le domaine nous faisait rêver (et on avait tous le syndrome Nobel).
Je suis pas sûr qu'il y ait eu plus de 10% des élèves qui aient fait le choix de partir dans une thèse de théorie fonda, pur papier/crayon. (Si on ajoute les gens qui font de la simulation dans le lot, sensiblement plus.)
Le fait est qu'en vieillissant pendant ses études, on se rend compte de plusieurs choses :
* la recherche fondamentale au delà d'un certain point atteint des degrés d'abstraction suffisamment forts pour larguer ou écœurer beaucoup d'esprits par ailleurs très brillants
* la frontière entre fondamental et appliqué est au mieux floue, au pire inexistante (et la science est un large continuum entre le très fondamental et le très appliqué)
* la recherche appliquée regorge de problèmes extraordinaires et extrêmement fins, et permet de produire du savoir de premier plan
Qui plus est, votre fils semble confondre pas mal de choses ; déjà, la recherche appliquée n'est pas que l'apanage du privé mais aussi de beaucoup de structures publiques. Pour la recherche fondamentale, c'est un peu moins vrai en France, mais de nombreuses universités US (privées !) font de la recherche... fonda.
Et enfin, la recherche de résolution de problèmes tout à fait appliqués a pu mener à de grandes avancées tout à fait fondamentales en recherche.
Je pense que c'est prématuré de lui en parler (alors que lui mettre entre les mains des livres d'histoire des sciences n'est pas une mauvaise idée), mais il évoluera très probablement au fil de ses études.
Et c'est normal qu'il ne sache pas ce qu'est la recherche.
Je suis pas sûr qu'il y ait eu plus de 10% des élèves qui aient fait le choix de partir dans une thèse de théorie fonda, pur papier/crayon. (Si on ajoute les gens qui font de la simulation dans le lot, sensiblement plus.)
Le fait est qu'en vieillissant pendant ses études, on se rend compte de plusieurs choses :
* la recherche fondamentale au delà d'un certain point atteint des degrés d'abstraction suffisamment forts pour larguer ou écœurer beaucoup d'esprits par ailleurs très brillants
* la frontière entre fondamental et appliqué est au mieux floue, au pire inexistante (et la science est un large continuum entre le très fondamental et le très appliqué)
* la recherche appliquée regorge de problèmes extraordinaires et extrêmement fins, et permet de produire du savoir de premier plan
Qui plus est, votre fils semble confondre pas mal de choses ; déjà, la recherche appliquée n'est pas que l'apanage du privé mais aussi de beaucoup de structures publiques. Pour la recherche fondamentale, c'est un peu moins vrai en France, mais de nombreuses universités US (privées !) font de la recherche... fonda.
Et enfin, la recherche de résolution de problèmes tout à fait appliqués a pu mener à de grandes avancées tout à fait fondamentales en recherche.
Je pense que c'est prématuré de lui en parler (alors que lui mettre entre les mains des livres d'histoire des sciences n'est pas une mauvaise idée), mais il évoluera très probablement au fil de ses études.
Et c'est normal qu'il ne sache pas ce qu'est la recherche.
Chaque vénérable chêne a commencé par être un modeste gland. Si on a pensé à lui pisser dessus.
Re: Normale sup' ou rien
Sans doute.siro a écrit : ↑13 oct. 2017 12:04Dans ma promo (physique fonda, d'une ENS), en début de première année (L3) on devait être 80% à vouloir faire de la physique fonda théorique bien hardcore, parce que le domaine nous faisait rêver (et on avait tous le syndrome Nobel).
Je suis pas sûr qu'il y ait eu plus de 10% des élèves qui aient fait le choix de partir dans une thèse de théorie fonda, pur papier/crayon. (Si on ajoute les gens qui font de la simulation dans le lot, sensiblement plus.)
Le fait est qu'en vieillissant pendant ses études, on se rend compte de plusieurs choses :
* la recherche fondamentale au delà d'un certain point atteint des degrés d'abstraction suffisamment forts pour larguer ou écœurer beaucoup d'esprits par ailleurs très brillants
* la frontière entre fondamental et appliqué est au mieux floue, au pire inexistante (et la science est un large continuum entre le très fondamental et le très appliqué)
* la recherche appliquée regorge de problèmes extraordinaires et extrêmement fins, et permet de produire du savoir de premier plan
Qui plus est, votre fils semble confondre pas mal de choses ; déjà, la recherche appliquée n'est pas que l'apanage du privé mais aussi de beaucoup de structures publiques. Pour la recherche fondamentale, c'est un peu moins vrai en France, mais de nombreuses universités US (privées !) font de la recherche... fonda.
Et enfin, la recherche de résolution de problèmes tout à fait appliqués a pu mener à de grandes avancées tout à fait fondamentales en recherche.
Je pense que c'est prématuré de lui en parler (alors que lui mettre entre les mains des livres d'histoire des sciences n'est pas une mauvaise idée), mais il évoluera très probablement au fil de ses études.
Et c'est normal qu'il ne sache pas ce qu'est la recherche.
J'ai malheureusement tendance à oublier son (jeune) age, tellement il fait preuve de sérieux et de maturité au quotidien.
Mais il reste un gamin, c'est clair.
Fils MPSI, MP, ENS Lyon ...allemand
Re: Normale sup' ou rien
en tous cas cela fait plaisir de voir un papa aussi fier de son fiston !
Re: Normale sup' ou rien
Mouais, je ne sais pas si je lui rend service mais bon...au31dumoisdaout a écrit : ↑13 oct. 2017 15:57en tous cas cela fait plaisir de voir un papa aussi fier de son fiston !
Fils MPSI, MP, ENS Lyon ...allemand
Re: Licence Double Math Info UNice ou rien
Effectivement, indépendamment que :
1) APB ne s'appellera plus APB cette année
2) elle a tout de même une fiche APB : https://dossier.admission-postbac.fr/Po ... _cod=18405
Licence Double Cursus Mathématiques et Informatique
Licence à capacité limitée (36 places)
La sélection des candidats s’effectue au cours d’une procédure de recrutement spécifique (hors APB) par le biais d’un dossier.
http://unice.fr/formation/formation-initiale/slmi12140
« Occupez-vous d’abord des choses qui sont à portée de main. Rangez votre chambre avant de sauver le monde. Ensuite, sauvez le monde. » (Ron Padgett, dans Comment devenir parfait)
Re: Normale sup' ou rien
Je découvre ce fil, le plus simple c'est que vous et votre fils veniez au CIV en discuter. Donnez moi vos dispo en message privé et on pourra discuter de tout cela. Que ce soit par une poursuite au CIV ou non, je connais assez bien la question
Professeur d'informatique
MPI/MPI* (à partir de 2023) du Centre International de Valbonne
http://prepa.civfrance.com/
MPI/MPI* (à partir de 2023) du Centre International de Valbonne
http://prepa.civfrance.com/
Re: Normale sup' ou rien
Fini de tout lire, je vais tenter de donner mon petit avis sur les sujets abordés :
-Masséna a une MP* largement capable de former à Ulm avec un prof de maths très compétent et pédagogue (il me semble que Masséna a eu le major MPI en 2012), prétendre à une ENS depuis le CIV est quand même plus difficile (mais pas impossible). Il y a toujours l'éternel débat inné/acquis : "les élèves intègrent-ils parce qu'ils sont bons ou que la prépa est bonne ?" Sans doute un peu des deux...
-La physique de prépa est différente de celle de lycée et bien plus intéressante, comme ça a été dit il est de bon ton de la bosser un minimum. En prépa il y a beaucoup d'élèves qui arrivent en annonçant qu'ils vont aller à l'ens/l'X, du coup c'est compliqué de négocier (point de vue statistique). Ca serait bête de rater une classe étoilée pour ça.
-Des gens atypiques en prépa il y en a. Et souvent les gens atypiques réussissent très bien la prépa, d'ailleurs (ça a aussi été dit) l'ens compte beaucoup de gens atypiques, c'est leur repère
-Ca ne me paraît pas incohérent de tenter une mpsi pour pourquoi pas rattraper la fac derrière (magistère, double licence...)
-La recherche publique en France c'est très difficile, et franchement la recherche publique en France n'est pas forcément plus "noble" que la recherche privée (compétition entre labos, publications d'articles dans le seul but de publier, beaucoup de piston...).
-Quelque chose qu'il ne me semble pas avoir lu, c'est qu'on peut partir dans la recherche publique après une école d'ingénieur. C'est bien plus difficile qu'après une ens, mais c'est possible. Des écoles comme Télécom Paristech et l'Ensimag (ok c'est moins prestigieux que l'ens mais rempli de gens fans d'info et de maths qui n'aiment pas la physique) forment très bien à l'IA, aux réseaux neuronaux (je n'ai pas très bien compris ce que le fils de l'auteur entend par neuroinformatique, terme plus employé depuis une dizaine d'années, du coup je ne sais pas exactement à quoi ça rapporte). Personnellemnt ça fait deux ans que 4/5 de mes cours sont des cours de fac, parfois communs à l'ensimag, avec une volonté de préparer au monde de la recherche. Du coup c'est un peu plus esprit ens qu'un cursus classique d'ingé (même si un cursus classique serait difficile à définir)
-De plus je ne pense pas qu'il sache à quoi ressemble l'informatique théorique, on peut savoir très bien coder et ne posséder que quelques bases d'info théorique. Juste pour dire que ce qu'on fait à l'ens en info c'est particulier. C'est un domaine qui peut être passionnant, mais il est difficile d'en avoir une idée avant l'option info qui en offre une petite introduction
-Dernier point : hormis à Ulm, dans toutes les études on devra bosser des cours qu'on aime pas, les mathématiques et l'informatique sont des domaines très vastes et même en fac de maths/info il aura forcément des cours qu'il n'aime pas. Et on peut suivre un cours sur un sujet très intéressant rendu nul par un prof nul. Après ce forum possède quelques topics sur "est-ce que la prépa c'est bien ou pas ?" et le sujet est très complexe, et ça ne se réduit pas "deux ans de préparation à des concours".
-Masséna a une MP* largement capable de former à Ulm avec un prof de maths très compétent et pédagogue (il me semble que Masséna a eu le major MPI en 2012), prétendre à une ENS depuis le CIV est quand même plus difficile (mais pas impossible). Il y a toujours l'éternel débat inné/acquis : "les élèves intègrent-ils parce qu'ils sont bons ou que la prépa est bonne ?" Sans doute un peu des deux...
-La physique de prépa est différente de celle de lycée et bien plus intéressante, comme ça a été dit il est de bon ton de la bosser un minimum. En prépa il y a beaucoup d'élèves qui arrivent en annonçant qu'ils vont aller à l'ens/l'X, du coup c'est compliqué de négocier (point de vue statistique). Ca serait bête de rater une classe étoilée pour ça.
-Des gens atypiques en prépa il y en a. Et souvent les gens atypiques réussissent très bien la prépa, d'ailleurs (ça a aussi été dit) l'ens compte beaucoup de gens atypiques, c'est leur repère
-Ca ne me paraît pas incohérent de tenter une mpsi pour pourquoi pas rattraper la fac derrière (magistère, double licence...)
-La recherche publique en France c'est très difficile, et franchement la recherche publique en France n'est pas forcément plus "noble" que la recherche privée (compétition entre labos, publications d'articles dans le seul but de publier, beaucoup de piston...).
-Quelque chose qu'il ne me semble pas avoir lu, c'est qu'on peut partir dans la recherche publique après une école d'ingénieur. C'est bien plus difficile qu'après une ens, mais c'est possible. Des écoles comme Télécom Paristech et l'Ensimag (ok c'est moins prestigieux que l'ens mais rempli de gens fans d'info et de maths qui n'aiment pas la physique) forment très bien à l'IA, aux réseaux neuronaux (je n'ai pas très bien compris ce que le fils de l'auteur entend par neuroinformatique, terme plus employé depuis une dizaine d'années, du coup je ne sais pas exactement à quoi ça rapporte). Personnellemnt ça fait deux ans que 4/5 de mes cours sont des cours de fac, parfois communs à l'ensimag, avec une volonté de préparer au monde de la recherche. Du coup c'est un peu plus esprit ens qu'un cursus classique d'ingé (même si un cursus classique serait difficile à définir)
-De plus je ne pense pas qu'il sache à quoi ressemble l'informatique théorique, on peut savoir très bien coder et ne posséder que quelques bases d'info théorique. Juste pour dire que ce qu'on fait à l'ens en info c'est particulier. C'est un domaine qui peut être passionnant, mais il est difficile d'en avoir une idée avant l'option info qui en offre une petite introduction
-Dernier point : hormis à Ulm, dans toutes les études on devra bosser des cours qu'on aime pas, les mathématiques et l'informatique sont des domaines très vastes et même en fac de maths/info il aura forcément des cours qu'il n'aime pas. Et on peut suivre un cours sur un sujet très intéressant rendu nul par un prof nul. Après ce forum possède quelques topics sur "est-ce que la prépa c'est bien ou pas ?" et le sujet est très complexe, et ça ne se réduit pas "deux ans de préparation à des concours".
Lycée Masséna PCSI 833 PSI 935 3/2 5/2 (2012-2015)
ENSIMAG (2015-2018) Master en mathématiques appliquées MSIAM (2016-2018)
Doctorat en mathématiques appliquées (tomographie médicale) (2018-20XX)
ENSIMAG (2015-2018) Master en mathématiques appliquées MSIAM (2016-2018)
Doctorat en mathématiques appliquées (tomographie médicale) (2018-20XX)
Re: Normale sup' ou rien
J avais deja loue ensimag et tpt...
Au moins par mp
Au moins par mp
Re: Normale sup' ou rien
Ca a plus de crédit si on est plusieurs à le dire
Lycée Masséna PCSI 833 PSI 935 3/2 5/2 (2012-2015)
ENSIMAG (2015-2018) Master en mathématiques appliquées MSIAM (2016-2018)
Doctorat en mathématiques appliquées (tomographie médicale) (2018-20XX)
ENSIMAG (2015-2018) Master en mathématiques appliquées MSIAM (2016-2018)
Doctorat en mathématiques appliquées (tomographie médicale) (2018-20XX)