Volte a écrit : ↑03 juin 2018 22:49
RadagastTB a écrit : ↑03 juin 2018 22:41
Volte a écrit : ↑03 juin 2018 22:34
Il y en a, certainement, mais en France, il vaut mieux être pauvre que brillant si on veut un coup de pouce de la collectivité pour ses études.
C'est un constat.
C'est un peu le principe... Je vois pas pourquoi quelqu'un ayant 19.5 de moyenne générale mais avec des parents CSP+ aurait une meilleur raison d'avoir une bourse qu'un élève avec 17 de moyenne générale mais avec deux parents avec à peine le smic
Je ne parle pas de bourse mais de logement.
Et il faut arrêter avec cette caricature de l'élève à 19.5 avec des parents CSP+, dans les faits, ce sont des enfants de classe moyenne trop "riches" pour être aidés, trop pauvres pour pouvoir assumer un logement dans une grande ville.
Les cocus du système.
Je parle de tous ceux qui sont des lycéens médiocres et qui encombrent la fac et les cité universitaires pour au final soit échouer, soit avoir un diplome qui ne leur servira strictement à rien.
En attendant, il faut les loger et ils prennent la place d'élèves méritants.
Qu'on se comprenne, je ne m'attaque pas aux élèves, je m'attaque aux filières, on ne peut pas tout financer, donc je fais un choix pragmatique.
Mais qui ira à l'encontre des valeurs humanistes théoriques de beaucoup, j'en suis conscient.
Il est particulièrement savoureux que vous évoquiez des caricatures alors que votre propos manque lui-même singulièrement de nuance.
En premier lieu, vous avez élargi le débat initial qui portait sur l'attribution des places en internat à la question du logement dans les cités universitaires. Or l'attribution des places en internat répond à la fois à un objectif de redistribution : aider les étudiants issus des foyers les plus modestes, il prend également en compte un impératif d'efficience : le classement pour l'internat n'est pas uniquement fondé sur des critères sociaux mais dépend également de la qualité du dossier scolaire.
A l'inverse, l'attribution des places en résidence universitaire dépend presque exclusivement de critères sociaux et poursuit une visée essentiellement redistributive fondée sur les seuils sociaux. Dès lors, il est, si ce n'est faux, largement imprécis d'opposer les boursiers peu studieux aux élèves plus aisés, qui n'auraient pas accès aux cités u à cause des premiers.
En second lieu, vous vous référez à plusieurs reprises à la notion de classe moyenne. Or celle-ci est vague et difficile à définir : son acception ne se réduit pas aux élèves aux premiers échelons de bourse, qui peuvent être pénalisés par des effets de seuil difficilement évitables.
La question n'est donc pas celle d'un prétendu pragmatisme opposé à un tout aussi nébuleux humanisme mais tout simplement celle du but poursuivi par l'action publique, qui en l'occurrence est la redistribution et non l'allocation.