[ParkourSup] sortons le pop-corn

Pour les questions sur l'inscription informatique ou sur une inscription hors procédure.

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Re: [ParkourSup] sortons le pop-corn

Message par U46406 » 11 juin 2018 11:56

siro a écrit :
11 juin 2018 11:31
much diversité, much progrès social.

(Pour rappel, tests menés par l'UFR de philo de P7 : un dossier (bidon) classé dernier en liste d'attente à P7, 3000eme donc, passe 1000eme après reclassement par ParcourSup, uniquement parce que vivant à Paris intramuros.)
écoutez donc moi ça. Je suis pas d'accord avec cette chroniqueuse, car de mon point de vue, il faut détourner les étudiants des filières de formation de chômeurs. Si quelqu'un a lu l'étude initiale, ça aidera au débat.

----------------------

Fatima Ouassak explique que ParkourSup permet de bloquer les lycéennes d'origine 9-3 pour protéger les mâles blancs du 7-5 non boursiers.

La loi ORE pour bloquer les filles des classes populaires dans l'accès à la fac.
Marie-Paule Couto et Fanny Bugeja-Bloch

Le grand forum (LGF) sur la radio France Maghreb , 99,5 MHz
jeudi dernier (jeudi 07 juin 2018)
https://www.facebook.com/christophelegrandforum/
« Occupez-vous d’abord des choses qui sont à portée de main. Rangez votre chambre avant de sauver le monde. Ensuite, sauvez le monde. » (Ron Padgett, dans Comment devenir parfait) :mrgreen:

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Re: [ParkourSup] sortons le pop-corn

Message par siro » 11 juin 2018 12:51

Une petite explication, pour ceux qui ne pensent toujours pas que PS propose sur le papier la même chose que APB mais en beaucoup plus long :

https://twitter.com/MonniauxD/status/10 ... 7623069696
Image

La récente admission d'un élève aux Lazo sur un autre topic après presque trois semaines d'attente (alors qu'elle aurait été quasi instantanée avec APB) étant un des nombreux exemples de convergence lente (et très facilement évitable).
Chaque vénérable chêne a commencé par être un modeste gland. Si on a pensé à lui pisser dessus.

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Re: [ParkourSup] sortons le pop-corn

Message par LoneCat » 11 juin 2018 15:20

siro a écrit :
11 juin 2018 11:31
En attendant le taux de banlieusards dans les facs parisiennes s'effondre. Et c'est le très gauchiste Figaro qui en parle. http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... nlieue.php

Mais à part ça, much diversité, much progrès social.
Cet autre article du Figaro a le mérite d'être lisible pas tous. On constate qu'en fait ces professeurs regrettent de ne plus pouvoir sélectionner les candidats comme ils le faisaient avant (avec une forte attractivité sur les meilleurs élèves de banlieue), et regrettent le taux de boursiers imposé ...
«Si ça ne bouge pas, 90 % de nos potentiels admis échoueront l’an prochain! Ils n’ont jamais eu la moyenne aux matières scientifiques!» (...)

Les responsables de la filière gestion des administrations et des entreprises ont voté fin mai une motion dénonçant le fonctionnement de Parcoursup. En cause: les quotas minimaux de boursiers imposés. Destinés à favoriser une mixité sociale, ils modifient également fortement les classements des IUT concoctés par les professeurs…
Ce qui pose d'une part la question des "attendus" et de l'absurdité d'accepter tous les candidats en L1 indépendamment de leur niveau, et d'autre part celle de la mixité sociale.

Pour les chiffres:

2017: 156 000 candidats n'ont pas reçu de proposition avant le 26 juin, 117 000 n'ont toujours rien reçu au second tour le 26 juin, puis encore 86 969 candidats (hors apprentissage) le 14 juillet, donc après les résultats du bac, les recalés n'étant plus pris en compte.
2018: 181 000 candidats n'ont pas reçu de proposition le 11 juin au matin, dont environ 30 000 savent qu'ils n'auront aucun de leurs vœux et peuvent chercher d'autres solutions dès aujourd'hui

2017: 400 000 candidats ont reçu une proposition le 8 juin correspondant à leur premier vœu. 252 000 ont reçu une proposition ne correspondant pas à leur premier vœu.
2018: 312 000 candidats ont validé une proposition (et 33 000 ont quitté Parcoursup) le 11 juin au matin. 277 000 ont reçu une proposition mais attendent de savoir s'ils auront d'autres choix.

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Re: [ParkourSup] sortons le pop-corn

Message par U46406 » 11 juin 2018 15:30

LoneCat a écrit :
11 juin 2018 15:20
le taux de boursiers imposé ...
Sans oublier le cas du paradoxe où un boursier est pénalisé dans ses choix par les critères de l'algorithme ParkourSup ... Cf : rapport de Terra nova - TNova.fr

Et pour replacer la question de la mixité sociale dans un cadre plus large, en amont de ParkouSup - l'étude de Terra nova explique ceci, à propos de AffelNet :
l’affectation à laquelle cet algorithme aboutit n’est pas si différente d’une affectation basée sur la carte scolaire...
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Re: [ParkourSup] sortons le pop-corn

Message par siro » 11 juin 2018 16:21

La-erta a écrit :
11 juin 2018 15:28
David Monniaux il le fait dans quel théâtre son one-man show ?
un labo de recherche opérationnel (il a enseigné à l'X, je ne sais pas si c'est toujours le cas)
LoneCat a écrit :
11 juin 2018 15:20
siro a écrit :
11 juin 2018 11:31
En attendant le taux de banlieusards dans les facs parisiennes s'effondre. Et c'est le très gauchiste Figaro qui en parle. http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... nlieue.php

Mais à part ça, much diversité, much progrès social.
Cet autre article du Figaro a le mérite d'être lisible pas tous. On constate qu'en fait ces professeurs regrettent de ne plus pouvoir sélectionner les candidats comme ils le faisaient avant (avec une forte attractivité sur les meilleurs élèves de banlieue), et regrettent le taux de boursiers imposé ...
«Si ça ne bouge pas, 90 % de nos potentiels admis échoueront l’an prochain! Ils n’ont jamais eu la moyenne aux matières scientifiques!» (...)

Les responsables de la filière gestion des administrations et des entreprises ont voté fin mai une motion dénonçant le fonctionnement de Parcoursup. En cause: les quotas minimaux de boursiers imposés. Destinés à favoriser une mixité sociale, ils modifient également fortement les classements des IUT concoctés par les professeurs…
Ce qui pose d'une part la question des "attendus" et de l'absurdité d'accepter tous les candidats en L1 indépendamment de leur niveau, et d'autre part celle de la mixité sociale.
En plus la "carte scolaire" de cette année a tendance à lourdement créer de la ségrégation sociale (potentiellement plus que ce que contrebalance les taux de boursier, dont on a déjà vu qu'ils étaient quand même variables d'un établissement à l'autre, en général selon son prestige).

N'empêche que ça sent *très* fort l'exclusion sociale des banlieues (surtout celles défavorisées qui n'ont pas les moyens de jouer le coup de la boîte aux lettres pour contourner la sélection géographique).
Rémi Losno, le directeur de l’UFR chimie de l’université Paris-Diderot, fait partie de ces professeurs «très agacés». L’an dernier, sur les 110 places offertes en première année de chimie au sein de cette université parisienne prisée, «environ 40 % étaient occupées par des lycéens venus de banlieue ou de province». Cette année, le rectorat, via le logiciel Parcoursup, n’autorise pas la filière à prendre plus de 3 % de bacheliers non parisiens.
Cela étant dit, je comprends l'envie de ne pas vider les banlieues de leurs meilleurs éléments, comme énoncé plus bas. Malheureusement, plutôt que de choisir la voie qui consisterait à rendre les facs de banlieue attractives (par exemple P13, qui est dans une grave crise financière, on en est à lire le président de la fac affirmer avec assurance que "oui, les salaires seront versés ce mois-ci, promis" (fin de l'année dernière)), l'Etat a choisi de réorienter de gré ou de force les étudiants. Potentiellement parce que ça coûte moins cher. :mrgreen:

Choix que je trouve plutôt discutable (euphémisme), a fortiori venant d'un gouvernement plutôt pro-libéral (au sens premier du terme, c'est-à-dire fonctionnant de manière incitative plutôt que coercitive).

Du coup, cet article insinue :
- que le taux d'échec en L1 (au moins à P7 dans les filières susmentionnées) va être bien supérieur aux années précédentes
- que la ségrégation entre Paris et la banlieue est réelle
- que les facs n'ont aucune prise ou presque sur leur recrutement, puisque le reclassement interne à PS est tout sauf marginal
Et j'ajouterais que ce reclassement n'est a priori pas moins opaque que le mariage à la Gale-Shapley de APB, avec ou sans stratégie du premier vœu.
Pour les chiffres:

2017: 156 000 candidats n'ont pas reçu de proposition avant le 26 juin, 117 000 n'ont toujours rien reçu au second tour le 26 juin, puis encore 86 969 candidats (hors apprentissage) le 14 juillet, donc après les résultats du bac, les recalés n'étant plus pris en compte.
2018: 181 000 candidats n'ont pas reçu de proposition le 11 juin au matin, dont environ 30 000 savent qu'ils n'auront aucun de leurs vœux et peuvent chercher d'autres solutions dès aujourd'hui

2017: 400 000 candidats ont reçu une proposition le 8 juin correspondant à leur premier vœu. 252 000 ont reçu une proposition ne correspondant pas à leur premier vœu.
2018: 312 000 candidats ont validé une proposition (et 33 000 ont quitté Parcoursup) le 11 juin au matin. 277 000 ont reçu une proposition mais attendent de savoir s'ils auront d'autres choix.
1/ Visiblement les ordres de grandeurs sont similaires, pas PS est quand même sensiblement moins efficace (avec uniquement ces chiffres) que APB, que ça soit en date absolue ou en date relative (APB aurait signifié ses résultats depuis trois jours, PS trois semaines).
2/ Ce que les chiffres fournis ici ou par PS ne montrent pas, c'est la nature (d'un point de vue satisfaction) des vœux proposés. Il y a fort à parier que APB même à propositions équivalentes proposait à ses élèves de "meilleures" affectations (au singulier en fait) que PS, puisque le ruissellement était nettement plus rapide, les désistements déjà faits en amont du premier tour.
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ParkourSup] , des places se libèrent chaque jour !

Message par U46406 » 11 juin 2018 16:48

Restons optimistes, à en croire cette information laissant espérer un fort taux de ruissellement...


info Flash http://parcoursup.fr
Des places se libèrent chaque jour : 1,8 million de propositions ont déjà été envoyées aux candidats. Consultez régulièrement votre dossier.
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Re: [ParkourSup] sortons le pop-corn

Message par LoneCat » 11 juin 2018 17:06

siro a écrit :
11 juin 2018 16:21
Cela étant dit, je comprends l'envie de ne pas vider les banlieues de leurs meilleurs éléments, comme énoncé plus bas. (...)

Du coup, cet article insinue :
- que le taux d'échec en L1 (au moins à P7 dans les filières susmentionnées) va être bien supérieur aux années précédentes
- que la ségrégation entre Paris et la banlieue est réelle
- que les facs n'ont aucune prise ou presque sur leur recrutement, puisque le reclassement interne à PS est tout sauf marginal
Et j'ajouterais que ce reclassement n'est a priori pas moins opaque que le mariage à la Gale-Shapley de APB, avec ou sans stratégie du premier vœu.
Moi aussi je comprends tout à fait le but recherché:
Pourquoi cette licence n’a-t-elle droit cette année qu’à 3 % de bacheliers hors secteur? Pour le rectorat, c’est la seule vraie filière de chimie identifiée dans Paris intra-muros. Il faut donc la réserver pour l’essentiel aux Parisiens. Et ne pas vider les facs de banlieue de leurs premiers de classe. Peu importe, aux yeux de l’administration, l’opinion de ces lycéens pour qui l’excellence se situe à Paris mais qui n’ont pas la chance d’y habiter.
L'article insinue que les bons taux de certaines facs pouvaient être obtenu en siphonnant les meilleurs élèves d'autres secteurs (et en demandant aux autres d'aller échouer ailleurs). La ségrégation est réelle entre tous les secteurs, et manifestement c'est beaucoup plus critique pour Paris et sa banlieue. Les facs ne peuvent plus effectuer la sélection opaque qu'elles faisaient auparavant, je ne vais pas le regretter, mais il faut que les critères de PS soient plus clairs.

Je crois que cela illustre surtout la situation catastrophique de l'enseignement supérieur en France :|
Pour les chiffres:

2017: 156 000 candidats n'ont pas reçu de proposition avant le 26 juin, 117 000 n'ont toujours rien reçu au second tour le 26 juin, puis encore 86 969 candidats (hors apprentissage) le 14 juillet, donc après les résultats du bac, les recalés n'étant plus pris en compte.
2018: 181 000 candidats n'ont pas reçu de proposition le 11 juin au matin, dont environ 30 000 savent qu'ils n'auront aucun de leurs vœux et peuvent chercher d'autres solutions dès aujourd'hui

2017: 400 000 candidats ont reçu une proposition le 8 juin correspondant à leur premier vœu. 252 000 ont reçu une proposition ne correspondant pas à leur premier vœu.
2018: 312 000 candidats ont validé une proposition (et 33 000 ont quitté Parcoursup) le 11 juin au matin. 277 000 ont reçu une proposition mais attendent de savoir s'ils auront d'autres choix.
1/ Visiblement les ordres de grandeurs sont similaires, pas PS est quand même sensiblement moins efficace (avec uniquement ces chiffres) que APB, que ça soit en date absolue ou en date relative (APB aurait signifié ses résultats depuis trois jours, PS trois semaines).
2/ Ce que les chiffres fournis ici ou par PS ne montrent pas, c'est la nature (d'un point de vue satisfaction) des vœux proposés. Il y a fort à parier que APB même à propositions équivalentes proposait à ses élèves de "meilleures" affectations (au singulier en fait) que PS, puisque le ruissellement était nettement plus rapide, les désistements déjà faits en amont du premier tour.
Il est évident que des améliorations doivent être apportées à PS pour améliorer le processus (et j'espère bien qu'elles le seront), mais effectivement les ordres de grandeur sont comparables.

1) Celui qui a été pris chez les Lazaristes le 11/06 2018 à 1h00 aurait été pris le 06/06/2017 à 17h00. Nous sommes en désaccord sur l'importance du traumatisme subi par les 3 semaines de liste d'attente. Pour moi le traumatisme sera réel pour ceux qui attendent pour des prunes (mais c'est arrivé aussi avec APB en 2017).

2) APB aurait proposé un vœu, avec désistement automatique des vœux moins bien classés a priori. PS propose (nettement plus lentement qu'APB, mais avec un processus lancé plus tôt) tous les vœux auxquels le candidat peut accéder. Du point de vue du candidat affecté, je reste convaincu que la satisfaction d'avoir choisi est importante, et que le choix a posteriori augmente la qualité de l'affectation. Je sais que vous êtes en désaccord avec moi.

Il me semble que c'est extrêmement subjectif. Des propositions d'amélioration intéressantes ont été faites dans le but d'améliorer la convergence tout en n'imposant pas un ordonnancement a priori.

En attendant, j'attends avec curiosité de voir l'évolution de la convergence, et j'essaie d'aider les malheureux candidats qui doivent choisir (difficilement parfois), entre plusieurs propositions fermes.

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Re: [ParkourSup] sortons le pop-corn

Message par Ytterbium » 11 juin 2018 17:18

LoneCat a écrit :
11 juin 2018 17:06
Les facs ne peuvent plus effectuer la sélection opaque qu'elles faisaient auparavant, je ne vais pas le regretter, mais il faut que les critères de PS soient plus clairs.
Les facs ne pouvaient pas sélectionner auparavant (hors filière particulière type double licence), donc je ne vois pas quel était le problème de la situation précédente. Il y a avait en cas de soucis du tirage au sort, mais ce n'est pas vraiment de la sélection

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Re: [ParkourSup] sortons le pop-corn

Message par LoneCat » 11 juin 2018 18:18

Pardon, je n'ai pas été clair: je ne voulais parler que des facultés nommées dans cet article (cité précédemment).

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Re: [ParkourSup] sortons le pop-corn

Message par siro » 11 juin 2018 18:28

LoneCat a écrit :
11 juin 2018 17:06
L'article insinue que les bons taux de certaines facs pouvaient être obtenu en siphonnant les meilleurs élèves d'autres secteurs (et en demandant aux autres d'aller échouer ailleurs). La ségrégation est réelle entre tous les secteurs, et manifestement c'est beaucoup plus critique pour Paris et sa banlieue. Les facs ne peuvent plus effectuer la sélection opaque qu'elles faisaient auparavant, je ne vais pas le regretter, mais il faut que les critères de PS soient plus clairs.
Je sais pas si c'est mieux que ça soit entre les mains de PS que des facs, la sélection. D'ailleurs elles ne triaient quasi pas jusqu'à l'an dernier, ces facs.
Je crois que cela illustre surtout la situation catastrophique de l'enseignement supérieur en France :|
Hélas l'ESR est un mastodonte maintenu en vie sous perfusion et reposant essentiellement sur sa grande qualité jusqu'à y'a une dizaine d'années. Si un jour on veut le relancer, va falloir du pognon. Beaucoup. (Et des réformes sur la façon dont les moyens sont alloués et gérés, parce que la bureaucratie dans l'ESR c'est un sacré cirque. :mrgreen: )
Et peut-être aussi sanctionner les facs pour leur traitement à la limite de l'esclavage sur les contractuels (qui ne sont pour certains jamais payés, et au mieux avec mois voire années de retard). N'importe quelle boîte privée se comportant comme certaines facs se prendrait un aller simple aux Pruds et au pénal.
Pour les chiffres:

2017: 156 000 candidats n'ont pas reçu de proposition avant le 26 juin, 117 000 n'ont toujours rien reçu au second tour le 26 juin, puis encore 86 969 candidats (hors apprentissage) le 14 juillet, donc après les résultats du bac, les recalés n'étant plus pris en compte.
2018: 181 000 candidats n'ont pas reçu de proposition le 11 juin au matin, dont environ 30 000 savent qu'ils n'auront aucun de leurs vœux et peuvent chercher d'autres solutions dès aujourd'hui

2017: 400 000 candidats ont reçu une proposition le 8 juin correspondant à leur premier vœu. 252 000 ont reçu une proposition ne correspondant pas à leur premier vœu.
2018: 312 000 candidats ont validé une proposition (et 33 000 ont quitté Parcoursup) le 11 juin au matin. 277 000 ont reçu une proposition mais attendent de savoir s'ils auront d'autres choix.
1/ Visiblement les ordres de grandeurs sont similaires, pas PS est quand même sensiblement moins efficace (avec uniquement ces chiffres) que APB, que ça soit en date absolue ou en date relative (APB aurait signifié ses résultats depuis trois jours, PS trois semaines).
2/ Ce que les chiffres fournis ici ou par PS ne montrent pas, c'est la nature (d'un point de vue satisfaction) des vœux proposés. Il y a fort à parier que APB même à propositions équivalentes proposait à ses élèves de "meilleures" affectations (au singulier en fait) que PS, puisque le ruissellement était nettement plus rapide, les désistements déjà faits en amont du premier tour.
Il est évident que des améliorations doivent être apportées à PS pour améliorer le processus (et j'espère bien qu'elles le seront), mais effectivement les ordres de grandeur sont comparables.
1) Celui qui a été pris chez les Lazaristes le 11/06 2018 à 1h00 aurait été pris le 06/06/2017 à 17h00. Nous sommes en désaccord sur l'importance du traumatisme subi par les 3 semaines de liste d'attente. Pour moi le traumatisme sera réel pour ceux qui attendent pour des prunes (mais c'est arrivé aussi avec APB en 2017).
Je pense que notre désaccord vient en partie de ce point. Pour moi, ces semaines d'attente auraient pu être écourtées. C'est jamais bon de se sentir plan B d'une prépa. (L'histoire ne dit pas si ce cas précis donnera cette impression au jeune aspirant taupin, mais ça peut vite être un sentiment.)
2) APB aurait proposé un vœu, avec désistement automatique des vœux moins bien classés a priori. PS propose (nettement plus lentement qu'APB, mais avec un processus lancé plus tôt) tous les vœux auxquels le candidat peut accéder. Du point de vue du candidat affecté, je reste convaincu que la satisfaction d'avoir choisi est importante, et que le choix a posteriori augmente la qualité de l'affectation. Je sais que vous êtes en désaccord avec moi.
Je pense au contraire qu'on surestime la sensation d'avoir choisi... parce que avoir plusieurs choix ne concerne en réalité pas tant de lycéens que ça de prime abord. Combien auront eu à un moment de la procédure plus de deux choix en simultané ? (J'ai pas la quantité, mais je doute que ça concerne une majorité, vu que la moitié n'ont déjà pas eu un seul vœu au premier tour.)
Il me semble que c'est extrêmement subjectif. Des propositions d'amélioration intéressantes ont été faites dans le but d'améliorer la convergence tout en n'imposant pas un ordonnancement a priori.
On peut couper la poire en deux concernant PS vs APB en imposant un classement intra filière. Si un élève demande plusieurs formations de même type (par exemple PCSI, MPSI, BCPST, une école d'ingé post-bac, une fac de PACES) il doit pouvoir les classer (elles sont relativement commensurables). Et ainsi, il n'a au plus qu'un vœu par filière. Rien que ça, ça améliorerait énormément la convergence je pense. Tout en évitant les choix en amont un peu trop "abstraits".
En attendant, j'attends avec curiosité de voir l'évolution de la convergence, et j'essaie d'aider les malheureux candidats qui doivent choisir (difficilement parfois), entre plusieurs propositions fermes.
Bon courage à eux. Comme quoi même une fois qu'on a les choix à faire devant soi, c'est pas trivial du tout. :mrgreen:
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