Ils voudraient péter le système et instaurer la sélection à l'entrée de la fac, ils auraient pas fait autrement.siro a écrit : ↑06 juil. 2018 08:21Incroyable, les responsables de la fin d'APB et du démarrage de PS seraient, comme on l'a déjà dit maint et maint fois ici, des amateurs qui ont tout fait dans la précipitation en utilisant le tirage au sort comme bouc-émissaire ? Non. Vraiment je tombe des nues. C'est une vision complotiste de gauchiste.
Ah non pardon c'est un ancien doyen de fac et des proches de certains ministres.Jean-Luc Dumas est plus incisif : «Tout s’est emballé, la pression sociétale était très forte, d’accord. Mais le fond de ma réflexion : il y avait une volonté politique de certains de faire exploser le système.»J'ai toujours pas tranché dans ma tête de s'ils ont juste navigué à vue ou s'ils avaient prévu* tout l'emballement qui allait s'ensuivre (vu que nous on l'a prévu ici, avec une acuité relativement correcte, j'imagine qu'ils l'ont prévu en haut ou qu'ils auraient pu s'ils y avaient mis une quantité suffisante d'efforts), mais ça ne redore pas le blason de Blanquer et Vidal.Maintenant que la partie est jouée (gagnée ?), les langues se délient. Un proche de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education, abonde : «On va dire qu’il y a eu une utilisation exagérée d’un épisode pour présenter une réforme comme nécessaire, alors que des ajustements à l’ancien système auraient peut-être suffi. Le discours a pris dans l’opinion. Ils ont foncé, il ne fallait pas louper le coche.»
* dans le cadre de réformes autres que sur l'ESR, paralyser les lycéens avec un PS nettement plus long qu'un APB, c'est extrêmement efficace (si on m'avait demandé de calmer les lycéens, je n'aurais pas trouvé mieux que PS pour ce faire). De la même façon, orienter tout le débat sur PS vs APB permet de ne pas en lancer sur la sélection en fac et surtout le manque chronique de moyens de l'ESR, ou sa mauvaise répartition.
Par contre, question : quand on lit ça :On parle bien d'analyse de convergence avant vote de la loi, pas après ?«L’opinion publique ne l’a pas mesuré, mais aucune analyse de convergence n’a été faite en amont. Aucune modélisation des données», assure un observateur.
Après, ça serait retourner une implication que de conclure qu'il y avait une volonté consciente derrière.