Il a fait le "moins bon" choix, il s'en rend compte objectivement, rapidement, il l'exprime sans chercher de faux-fuyants, il ne réclame rien, je ne vois pas en quoi lui laisser sa chance pose un problème, si tant est qu'il y a de la place,
des fois, je me demande si la culture de l'exactitude ne mène pas trop souvent à celle du refus de l'erreur. Il faut parfois du courage pour reconnaître ses torts, et c'est un courage nécessaire à tout scientifique.
(remarquez aussi que le doute (l'embarras du choix) n'est ni une aide ni une honte, le choix est bien plus simple pour celui qui depuis longtemps ne jure que par les maths, ou par la chimie, ou autre)
(remarquez aussi qu'on ne peut pas passer son temps à dire qu'au lycée on ne fait pas de vraies sciences pour reprocher ensuite aux lycéens d'avoir choisi sans savoir)
(bref, on peut trouver pas mal de bonnes raisons de soutenir ce jeune, sans pour autant généraliser son mérite à tout jeune voulant revenir sur des choix légers: votre remarque s'entend aussi, dans bien des cas je partage ce point de vue, mais pas pour ce jeune-là)
edit: attention HS:
il y a beaucoup de jeunes qui rentrent et s'imaginent faire des maths et 2 ans après, choisissent plutôt la physique (remplacer maths et physique par chimie, ingénieur, etc, ça fait une foule de possibilités),
même aux ENS, on voit des changements de départements à l'entrée dont beaucoup doivent s'avérer fructueux,
et je suis certain que vous ne diriez pas que des taupins admis à ulm en mp ne devraient pas se diriger vers autre chose que les maths ou la physique,
on ne va pas leur dire qu'ils n'assument pas leur choix
on voit même ce que ces transgressions peuvent apporter à la fois au chercheur et à la science.