"la force de vivre" un joli programme d'actualité
On peut voir/revoir la magnifique minisérie "Chernobyl " inspirée en grande partie par le livre de Svetlana Aleksievitch "la Supplication" :
Chernobyl Prayer was first published in Russian in 1997 as Чернобыльская молитва; a revised, updated edition was released in 2013. The HBO television miniseries Chernobyl often relies on the memories of Pripyat locals, as told by Svetlana Alexievich in her book.
Une citation récente de ce prix Nobel de Littérature :
"Pendant trente ans j'ai écrit l'encyclopédie de la grande utopie, le communisme. Dans mes cinq livres, je pense avoir tout dit sur le Mal et l'homme. Aujourd'hui, je confronte ma méthode d'interview à des champs nouveaux : l'amour et la vieillesse, ou la mort si vous voulez. Il y a deux moments dans la vie où le langage est proche de l'âme : lorsqu'on aime et lorsqu'on va mourir. Quoi que j'écrive, il est toujours question de l'homme et de son inaptitude au bonheur." (Interview de Svetlana Aleksievitch par Emmanuel Hecht, hebdomadaire Le Vif-l'Express, BEL/LUX n° 46 du 13-19 novembre 2015)
Dans le Gai Savoir, un petit extrait (paragraphe 335) du livre 4 spécialement dédié à nos étudiants :
"… Mais nous autres, nous voulons devenir ceux que nous sommes, — les hommes uniques, incomparables, ceux qui se donnent leurs propres lois, ceux qui se créent eux-mêmes ! Et, pour ce, il faut que nous soyons de ceux qui apprennent et découvrent le mieux tout ce qui est loi et nécessité dans le monde : il faut que nous soyons physiciens, pour pouvoir être, en ce sens-là, des créateurs, — tandis que toute évaluation et tout idéal, jusqu’à ce jour, fut basé sur une méconnaissance de la physique, en contradiction avec elle. C’est pourquoi : vive la physique ! Et vive davantage encore ce qui nous contraint vers elle — notre loyauté ! "
(1882)
et vous pouvez écouter ceci :
https://www.franceculture.fr/emissions/ ... sur-lhiver
Quant à Hugo, le plus connu des poèmes des Contemplations est probablement celui-ci :
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
(3 septembre 1847)