Place du métier d'ingénieur en prepa

vous avez des questions sur la vie en prépa ?
Glandouillor

Message par Glandouillor » 11 juil. 2008 08:33

poudou99 a écrit :
Flyrik a écrit :L'algèbre ! :shock: :D
De quelle façon cela intervient-il ? (en gros, je ne demande pas une explication détaillée)
En informatique pardi :D
Et que faites vous de l'algèbre de Boole :wink:
Et la théorie des ensembles ? Et le calcul alébrique ?
y'a de quoi s'amuser en algèbre en physique aussi

edp

Message par edp » 11 juil. 2008 12:39

Flyrik a écrit : L'algèbre ! :shock: :D

De quelle façon cela intervient-il ? (en gros, je ne demande pas une explication détaillée)
L'algèbre, cela intervient :
- en informatique théorique
- en codage, cryptage et décryptage
- en statistiques (analyse des données)
- en rank-paging (comment google classe les pages web) ?
- en étude de modèles entrées-sorties
- ...


et enfin, quand on ne sait pas étudier un système (dynamique par exemple), on le linéarise donc il vaut mieux avoir des notions d'algèbre linéaire

edp

Message par edp » 11 juil. 2008 12:46

Pato a écrit :la différence entre un ingénieur et un technicien supérieur, c'est que l'ingénieur est responsable --> il peut aller en taule (alors que l'erreur ne vient pas de lui) :roll:
Attention, le technicien supérieur peut aussi finir par avoir des responsabilités. Mon frère, titulaire d'un BTS, est monté dans son entreprise et est maintenant chef d'une équipe d'une dizaine d'ingénieurs, des INSA, deux Gadz'arts, et un mines st Et. C'est lui qui est responsable juridiquement, pas les ingénieurs qui suivent ses ordres.

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Message par Pato » 11 juil. 2008 13:04

ce n'est pas exclu ...
mais bon, si une entreprise choisi d'embaucher des ingénieurs, c'est aussi pour "au cas où" quelque chose arrive : il faut se trouver un bouc émissaire (particulièrement vrai aux Etats-Unis..... à ce qu'il parait, cette "mode" arrive en France)
ingénieur (Fr) ; IME (Br) ; Arts et Métiers ParisTech (Aix & Paris - 207) ; prépa Champollion - MP (sans *, taupin de base)
autre forum

Comment ça on ne peut pas diviser zéro par zéro ? Il y a même une touche sur le clavier pour ça --> %

poudou99

Message par poudou99 » 11 juil. 2008 13:18

Pato a écrit :ce n'est pas exclu ...
mais bon, si une entreprise choisi d'embaucher des ingénieurs, c'est aussi pour "au cas où" quelque chose arrive : il faut se trouver un bouc émissaire (particulièrement vrai aux Etats-Unis..... à ce qu'il parait, cette "mode" arrive en France)
Je pense que vous parlez de ce que vous connaissez-pas
et de plus je pense que là, c'est carrément hors sujet

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Message par Pato » 11 juil. 2008 14:47

Je pense que vous parlez de ce que vous connaissez-pas
j'avoue ne pas connaître personnellement - mais la plupart des ingénieurs à qui j'ai eu l'occasion de discuter font référence à cela - en comptant les mésaventures de leurs collègues (en plus de l'un de mes professeurs, qui étant consultant pour un tribunal, insiste toujours particulièrement sur ce point...). Je n'ai aucune raison de ne pas prendre en compte leurs dires : j'imagine qu'ils ne sont pas de mauvaise foi.... Même si j'ose me figurer qu'il y a moins de 0,01% de chance que cela arrive lors d'une carrière d'ingé (mais là, je ne sais pas...)
Après, évidemment, c'est une vision pessimiste du métier (j'imagine) - comme si on parlait seulement des incidents médicaux dans les prépa-médecine.
et de plus je pense que là, c'est carrément hors sujet
effectivement...

bzkl

Re:

Message par bzkl » 30 juil. 2008 09:52

poudou99 a écrit : voici mon point de vue d'ingénieur
Ingénieur également (en recherche industrielle et développement), je suis entièrement d'accord avec la vision de poudou99.

Plusieurs points complémentaires :
D'une part, le diplôme ne grave pas dans le marbre le métier que vous exercerez plus tard : ce sera affaire de volonté et d'opportunités. C'est d'autant plus vrai que le nom de votre école fait référence comme école généraliste. En outre, il est beaucoup plus facile d'évoluer pour un ingénieur vers d'autres métiers (marketing, management, ...) alors que l'inverse n'est pas possible.

D'autre part, il y a à peine moins de métiers d'ingénieur qu'il y a de postes d'ingénieurs. Entre le trader, l'ingénieur en automobile ou en génie civil et le chercheur industriel en passant par le consultant en environnement, l'écart est grand. On utilise tous un socle de connaissances acquis pendant la prépa et en école d'ingénieur dans notre métier, mais ce socle est très variable d'un ingénieur à l'autre. De fait, la prépa (ainsi que l'école d'ingénieur) ne relate pas vraiment la réalité des métiers qui seront derrière.

La prépa dans tout ça ? à mon avis cela représente plusieurs choses :
- une base de culture générale scientifique, bien utile quel que soit le métier. C'est ce qui permet de prendre du recul par rapport aux problèmes. On a beau évoluer dans un métier où l'on ne fait plus de physique ondulatoire (par exemple), le jour où on a des équations ou une problématique qui y ressemble, on peut faire des analogies avec les méthodes de résolutions connues. L'important dans cette culture générale n'est pas de savoir quelle est telle ou telle équation, mais de savoir que telle équation existe : on peut ensuite chercher sur internet pour retrouver l'analogie. C'est impossible si on ne sait pas quoi chercher...
- un certain goût de la rigueur scientifique
- savoir s'exprimer à l'oral : je cotoie des ingénieurs qui ne sont pas issus du monde prépa, et je constate que les colles sont un avantage certain en matière d'expression orale. Pour peu que les colleurs soient exigeants, on peut y développer l'esprit de synthèse et la capacité à exposer des idées scientifiques. Cela en entreprise, c'est très, très utile. Normalement le clou est encore enfoncé en école d'ingénieur avec des soutenances de projets et de stages, mais toutes les écoles ne se valent pas sur ce plan là.
- la capacité à apprendre. On engrange beaucoup de connaissances, et il faut apprendre à structurer les informations pour s'y retrouver. Là encore, ça forge l'esprit de synthèse.
- la capacité à s'adapter. Rares sont ceux qui n'ont pas dû s'adapter (rythme, ambiance, stress...) pour réussir leur prépa. Je pense que l'école d'ingénieur est moins formatrice là-dessus parce que le rythme y est moins soutenu, et que nous sommes plus mûrs pour que le changement y soit moins traumatisant.

Je pense que l'enseignement de la prépa n'est pas tant dans le fond des connaissances que dans la forme : si au quotidien une partie seulement des connaissances est utilisée, c'est surtout la façon d'acquérir et de restituer des connaissances qui fait de la prépa un passage si riche pour la suite.

Caro211

Re: Place du métier d'ingénieur en prepa

Message par Caro211 » 30 juil. 2008 11:22

Comme cela a été dit, la définition d'un ingénieur est très vague... Je n'ai fait qu'une année d'école d'ingénieurs et je pense que ce que tu fais en étant ingénieur se repose sur ce que tu as vu en école qui se repose du coup sur ce que tu as vu en prépa. Mais en école d'ingénieurs, il y a des langues, de la communication, du droit, du management, du marketing, de l'économie, etc. Certains ingénieurs travaillent à fond deux-trois ans pour, au final, ne faire quasiment que de la communication...

Sinon, il est vrai que certaines choses vues en cours en prépa ne te serviront jamais dans ta vie professionnelle... Mais on prépare plusieurs personnes à des concours différents et tout ne servira pas à tout le monde. Par contre, cela apporte une sorte d'"enrichissement", on progresse en faisant des calculs, etc.

Mais ce n'est que mon avis... Je ne suis pas (encore) ingénieure... Je me trompe ?

007

Re:

Message par 007 » 13 août 2008 15:09

gohanss02 a écrit :Merci encore pour vos réponses donc un ingénieur ne fait pas des maths et de la physique "pures"? (comme l'ont en fait en terminale et en prepa: calcul de forces en mécanique, calculs d'équation de trajectoires..)
Je complète un peu la réponse de poudou99 qui précise bien le contexte du métier d'ingénieur.
Un ingénieur doit résoudre des problèmes technico/scientifique et créer de la valeur ajoutée. Pour cela, il doit d'abord réfléchir :
- au contexte social, économique du problème posé (concurrence, besoins réels, contraintes écologiques, coûts, ...)
- imaginer en groupe une solution, discuter des diverses options, bien sûr pour cela faire parfois des calculs, des simulations, etc.
- présenter la solution aux décideurs, etre pret à se remettre en cause et à recommencer
- créer et développer la solution retenue, en décidant de ce qui doit être sous-traité à d'autres et ce qu'on fait soi-même ; et identifier les différents acteurs pour ce faire;
- associer les équipes commerciales dès le départ afin et de préparer la vente du produit et d'écouter les retours de ces hommes de terrrains.

Au final, une base scientifique et technique, et bcp d'aspects, dont les relations humaines qui sont primordiales.

Cette image est à confronter avec ce qu'on décrit parfois: des supertechniciens enfermés dans leurs technos. C'est particulièrement caricatural pour les informaticiens qui sont parfois décrits comme des ingénieurs autistes vissés au clavier/écran. il faut bien voir qu'il n'y a que peu de place pour cette population dans les métiers d'ingénieurs (en fait, on les prend quand même, en les relèguant sur de la techno pure, mais ce n'est qu'une population marginale).

Toute la beauté du métier d'ingénieur est là. :D
Alors pour le point noir cité le plus souvent: le stress car tout cela doit parfois etre fait dans des délais durs à tenir. :cry:

poudou99

Re: Re:

Message par poudou99 » 13 août 2008 16:57

007 a écrit :Au final, une base scientifique et technique, et bcp d'aspects, dont les relations humaines qui sont primordiales.

Cette image est à confronter avec ce qu'on décrit parfois: des supertechniciens enfermés dans leurs technos. C'est particulièrement caricatural pour les informaticiens qui sont parfois décrits comme des ingénieurs autistes vissés au clavier/écran. il faut bien voir qu'il n'y a que peu de place pour cette population dans les métiers d'ingénieurs (en fait, on les prend quand même, en les relèguant sur de la techno pure, mais ce n'est qu'une population marginale).
Pour continuer un peu le débat afin d'éclairer nos futurs futurs ingénnieurs qui vont nous remplacer :P
je voudrais ajouter un bémol à cette belle description du métier et des compétences:

Il y a une chose à laquelle un ingénieur est assez mal préparé c'est d'envisager de faire autre chose qu'un métier d'ingénieur :? Malgré toutes ses compétences techniques et multi-disciplinaires il se voit toujours comme ingénieur. J'entends par là qu'il n'envisage pas de faire autre chose que de l'inginérie et si on lui demande de faire autre chose il dit qu'il n'est pas formé pour.

Ceci est assez problématique car arrivé à un certain age (disons 40-45 ans) il se doit d'évoluer (ou alors on lui demande) vers d'autres activités. Même si ses activités restent dans son domaine (ou proche de son domaine) il n'est pas préparé à cette évolution et il resent cela très mal et se sent dévalorisé.

Fini le temps ou l'ingénieur qui restait ingénieur jusqu'à sa retraite. Il faut savoir (et admettre) que l'on doit évoluer vers d'autres activités et que cela se fera d'autant mieux que l'on y ait préparé.

Je pourrai disserter de cela plus longuement, mais ce n'est pas vraiment le lieu pour cela.
Sachez juste que cela est une réalité à laquelle bons nombre d'ingénieurs se trouvent confronter sans y être préparer.

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