Franchement la prépa...
Re: Franchement la prépa...
Moi, le meilleur moment de ma prépa c'est quand j'ai vu mon nom sur une liste après 2 ans de fac
Moi le pire moment de ma prépa, c'est quand j'ai reçu la lettre du conseil de classe me demandant doucement d'aller me faire voir et de ne jamais avoir un coup de fil/mail du CPE/profs de maths pour me demander si j'avais pas besoin d'aide pour me ré-orienter en urgence fin juin. Lâché dans la nature, ça je leur en veux.
Le truc qui m'a encore le plus tué, c'est que dans les jours qui ont suivi mon éviction, la plupart de mes anciens camarades n'en aient eu plus rien à faire de moi.
Comme l'a dit beaucoup de personnes avant moi, si toutes les personnes avaient l'idée de se renseigner sur les écoles, sur la fac, et bien il n'y aurait plus de problème. Pourtant, il faut arrêter de dire que les AST sont un moyen secret/caché gardé secrètement par certains. C'est en fait très facile de voir que ça existe, il faut juste savoir prendre le temps de la recherche et avec Internet ça va vite, il y a beaucoup d'infos...
Vous avez 18 ans, prenez en main votre orientation et commencer à assumer vos choix. Si vous persistez dans le système prépa alors que clairement vous y êtes inadaptés, c'est pas la prépa le problème...
Moi le pire moment de ma prépa, c'est quand j'ai reçu la lettre du conseil de classe me demandant doucement d'aller me faire voir et de ne jamais avoir un coup de fil/mail du CPE/profs de maths pour me demander si j'avais pas besoin d'aide pour me ré-orienter en urgence fin juin. Lâché dans la nature, ça je leur en veux.
Le truc qui m'a encore le plus tué, c'est que dans les jours qui ont suivi mon éviction, la plupart de mes anciens camarades n'en aient eu plus rien à faire de moi.
Comme l'a dit beaucoup de personnes avant moi, si toutes les personnes avaient l'idée de se renseigner sur les écoles, sur la fac, et bien il n'y aurait plus de problème. Pourtant, il faut arrêter de dire que les AST sont un moyen secret/caché gardé secrètement par certains. C'est en fait très facile de voir que ça existe, il faut juste savoir prendre le temps de la recherche et avec Internet ça va vite, il y a beaucoup d'infos...
Vous avez 18 ans, prenez en main votre orientation et commencer à assumer vos choix. Si vous persistez dans le système prépa alors que clairement vous y êtes inadaptés, c'est pas la prépa le problème...
Re: Franchement la prépa...
Faut voir aussi la finalité de la prépa.
Ok ça nous prépare à des concours pour entrer en école d'ingé, mais qui sait VRAIMENT qu'il veut faire ingé à son entrée en prépa ? Même moi je suis même pas certain d'avoir compris le boulot d'un ingé. Je suis allé en prépa parce que je voulais faire des maths et de l'info, pas parce que je voulais être ingénieur (j'ai eu de la chance que l'école d'ingé me plaise énormément).
Comment être motivé pour bosser si on sait même pas ce que ça va nous apporter d'intégrer une grosse école triple A+ ? A part faire kikoolol devant ses potes de prépa (parce qu'évidemment nos amis qui n'y sont pas, ils voient pas la différence entre l'X et Polytech'Nice) ? Au collège je bossais à fond parce que mes parents me mettaient la pression, au lycée je bossais à fond pour foutre la haine aux fils de riche insupportables (dans mon lycée c'était soit ça soit des attardés du style Manif pour tous et toutes ces conneries), en prépa je bossais à fond pour... avoir une école bien classée dans la tête des gens ??? Aujourd'hui je suis toujours pas certain qu'un X/ECP/Mines Pa soit fondamentalement meilleur qu'un ENSICAEN ou autre (et là c'est le moment où Mathador me tombe dessus généralement)
La seule école que je connaissais en arrivant en sup c'était l'ENSIMAG (puisque c'était soi-disant "la meilleure école d'info"), tout ce qui était X Centrale Mines j'avais dû en entendre parler vite fait (et je savais même pas que c'était des écoles d'ingé) et j'avais aucune idée de ce qu'était l'ENS ou les CCP. Quand on a aucun ingénieur passé par prépa dans sa famille, c'est incompréhensible (me parlez même pas des conseillers d'orientation).
En plus du fait que j'arrivais à rien en maths/PC en sup (dans les 5 derniers et pire en spé) ça m'a pas vraiment aidé à remonter. Ca se termine plutôt bien pour moi au final mais c'est loin d'être la majorité des gens. Après j'ai eu la chance d'être dans un lycée avec une très bonne ambiance, un passage assuré en 2ème année, des profs excellents en spé qui m'ont permis de passer de très bons moments, mais je suis entré avec quasiment aucun but en prépa (à part l'ENSIMAG que j'ai eu en 5/2... mais je supportais plus les maths) et ça aurait pu faire très mal.
Ok ça nous prépare à des concours pour entrer en école d'ingé, mais qui sait VRAIMENT qu'il veut faire ingé à son entrée en prépa ? Même moi je suis même pas certain d'avoir compris le boulot d'un ingé. Je suis allé en prépa parce que je voulais faire des maths et de l'info, pas parce que je voulais être ingénieur (j'ai eu de la chance que l'école d'ingé me plaise énormément).
Comment être motivé pour bosser si on sait même pas ce que ça va nous apporter d'intégrer une grosse école triple A+ ? A part faire kikoolol devant ses potes de prépa (parce qu'évidemment nos amis qui n'y sont pas, ils voient pas la différence entre l'X et Polytech'Nice) ? Au collège je bossais à fond parce que mes parents me mettaient la pression, au lycée je bossais à fond pour foutre la haine aux fils de riche insupportables (dans mon lycée c'était soit ça soit des attardés du style Manif pour tous et toutes ces conneries), en prépa je bossais à fond pour... avoir une école bien classée dans la tête des gens ??? Aujourd'hui je suis toujours pas certain qu'un X/ECP/Mines Pa soit fondamentalement meilleur qu'un ENSICAEN ou autre (et là c'est le moment où Mathador me tombe dessus généralement)
La seule école que je connaissais en arrivant en sup c'était l'ENSIMAG (puisque c'était soi-disant "la meilleure école d'info"), tout ce qui était X Centrale Mines j'avais dû en entendre parler vite fait (et je savais même pas que c'était des écoles d'ingé) et j'avais aucune idée de ce qu'était l'ENS ou les CCP. Quand on a aucun ingénieur passé par prépa dans sa famille, c'est incompréhensible (me parlez même pas des conseillers d'orientation).
En plus du fait que j'arrivais à rien en maths/PC en sup (dans les 5 derniers et pire en spé) ça m'a pas vraiment aidé à remonter. Ca se termine plutôt bien pour moi au final mais c'est loin d'être la majorité des gens. Après j'ai eu la chance d'être dans un lycée avec une très bonne ambiance, un passage assuré en 2ème année, des profs excellents en spé qui m'ont permis de passer de très bons moments, mais je suis entré avec quasiment aucun but en prépa (à part l'ENSIMAG que j'ai eu en 5/2... mais je supportais plus les maths) et ça aurait pu faire très mal.
2009-2012 MPSI-MP
2012-2014 ECN
2014-2016 KTH Stockholm
Payé pour faire du tuning
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Re: Franchement la prépa...
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Dernière modification par heavenhel le 02 déc. 2015 21:47, modifié 1 fois.
Re: Franchement la prépa...
T'as vu j'arrive à me retenirMasselotte a écrit :je suis toujours pas certain qu'un X/ECP/Mines Pa soit fondamentalement meilleur qu'un ENSICAEN ou autre (et là c'est le moment où Mathador me tombe dessus généralement)
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Re: Franchement la prépa...
Très certainement un AST. notrollheavenhel a écrit :Même en France. Mon père qui recrute des ingénieurs en électronique me dit qu'il ne peut plus se fier au nom de l'école : il a des gens sortant de Supelec bon à rien alors que le meilleurs ingénieurs qu'il ait recruté sort d'une école post-bac inconnue (mais c'est le seul qui tienne la route qu'il ait vu sortir de cette école).
Re: Franchement la prépa...
Après tu étais dans un labo assez fondammental. À l'INRA les agros sont bien connus et appréciés.heavenhel a écrit :Dans le labo où j'étais à Paris mais avec que des étrangers, ils connaissaient l'X parce qu'une ancienne thésarde venait de là et pour eux c'était une mauvaise école (cette fille a fait une excellente thèse mais ils ont dû tout lui apprendre), ils ne connaissaient ni l'ENS Ulm, ni l'ENS de Cachan (pourtant pas loin), ni celle de Lyon logiquement, ni HEC... Pour eux les formations d'excellence (en bio) c'était le magistère européen de génétique et les masters de Pasteur. ET encore, ils étaient abasourdis du piètre niveau en chimie et dans certains domaines de la biologie des gens en sortant. Et ils n'ont pas compris que je veuille faire de la recherche sans avoir mis les pieds à l'université. Mes camarades ayant été en stage à l'étranger (et souvent dans des universités très cotées) y ont été pris, mais jamais grâce au nom de l'école : personne ne connaissait. Quand j'ai demandé s'ils connaissaient des écoles d'ingénieurs (type APT pour les bio) : personne.
Mais je suis d'accord que le fait que ce soit de petit établissement donne peut de visibilité aux écoles d'ingé (oui une école qui sort max 200 diplômés par an est petite par rapport à une fac)
D'ailleurs de plus en plus d'écoles fusionnent pour se donner de la visibilité et des plus grosse promos.
En agros il y a APT : fusion de 3 écoles (+réseau Paritech), SupAgro : 2 écoles, AgrocampusOuest : 2 écoles, l'ENSAT fait partie de l'INP comme une grande partie des écoles de toulouse, l'ENITAC a fusionné avec véto lyon, ENITA de Nantes a fusionné avec véto Nantes... j'en oublie sûrement. Et je ne parle que des écoles d'agros qui sont peu nombreuses.
Bref, pour la visibilité je pense que c'est l'avenir des écoles.
Un bon ingénieur, à un poste assez technique en général, a-t-il vraiment besoin d'un appui à la recherche ?heavenhel a écrit :- le deuxième constat est le suivant : la liaison en France entre ce qu'il se fait en recherche et dans l’industrie se fait mal. Une des causes souvent citées et que nos élites (donc les gens sortis des GE) ne savent pas ce qu'est la recherche, la plupart n'ayant pas fait de thèse.
Ensuite je ne sais pas trop comment ça se passe dans d'autres écoles mais chez nous tous les profs sont des enseignants-chercheurs. Du coup on a quand même plus de visibilité sur la recherche. Je m'imaginais que c'était comme ça ailleurs aussi. Je me trompe peut-être.
Idem, chez nous les profs ont parlé réorientation et AST aux élèves en difficultés.heavenhel a écrit :- pour le reste, tout dépend des profs que vous avez : les miens ont parlé dès le mois d'octobre des AST aux élèves qu'ils sentaient en difficultés pour le passage en spé, ils ont pris le temps d'écouter le projet professionnel de ces gens-là et les ont soutenu au maximum. Mais ne croyez pas que l'herbe est plus belle à la fac : parmi mes camarades venant de l'université à l'ENS certains ont été soutenus dans leur projet par la fac d'origine, d'autres ont vu leur fac leur mettre un maximum de bâtons dans les roues.
Un pote à la fac n'a lui entendu parlé des AST que parce qu'il a cherché. Au final on était plus au courant en prépa de ce système.
Du point de vue de l'orientation on est quand même bien plus aidé qu'il y a quelques années. Nos parents dépendaient entièrement des conseillés d'orientation, qui comme on l'a déjà dit ne connaissent que peu de formation (normal ils peuvent pas tout connaître) et donne des renseignement parfois très mauvais (un conseiller d'orientation a dit une ami qui avait déjà des difficultés au lycée d'aller en médecine... Heureusement qu'elle l'a pas écouté !)heavenhel a écrit :- enfin, concernant le fait que beaucoup aillent en prépa sans savoir quoi faire, c'est vrai comme dans toute formation. Mais à 18 ans environ, on est capable de se prendre en main et de se renseigner : sites internets, site des prépas qui donnent souvent des liens, forums... Mais on est d'accord qu'un système plus simple (cf avant) aiderait beaucoup.
Re: Franchement la prépa...
Certes même si c'est pas exactement de très bons moments dans l'ensembleRagoudvo a écrit :Sans parler des colleurs...
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Re: Franchement la prépa...
Moi j'avais des colleurs qui disaient "putain, je vais me suicider" à la fin des colles de physique.Cailos Blancos a écrit :Je ne suis pas d'accord, un de mes couleurs de maths distribuait des bonbons en fin de colle et passait son temps à essayer de nous détendre !Masselotte a écrit :Certes même si c'est pas exactement de très bons moments dans l'ensembleRagoudvo a écrit :Sans parler des colleurs...
Autant en sup les colleurs étaient très cools avec un ou deux cas, autant en spé les colleurs étaient globalement stressants. Mais c'est peut-être parce qu'on était plus près des concours.
Actuaire certifié. Compte inactif désormais.
Re: Franchement la prépa...
L'INRA c'est français, il y a peu de directeurs d'équipes et de chercheurs permanents étrangers.Aguila a écrit : Après tu étais dans un labo assez fondammental. À l'INRA les agros sont bien connus et appréciés.
Et il n'empêche que les ENS font du fondamental : ils auraient donc dû connaitre puisque c'était dans leur champ. Bah non.
Ça reste tout petit et spécifique à un domaine très précis (en l’occurrence l'agronomie, plus ou moins véto). Tu es très loin de l'université étrangère.D'ailleurs de plus en plus d'écoles fusionnent pour se donner de la visibilité et des plus grosse promos.
En agros il y a APT : fusion de 3 écoles (+réseau Paritech), SupAgro : 2 écoles, AgrocampusOuest : 2 écoles, l'ENSAT fait partie de l'INP comme une grande partie des écoles de toulouse, l'ENITAC a fusionné avec véto lyon, ENITA de Nantes a fusionné avec véto Nantes... j'en oublie sûrement. Et je ne parle que des écoles d'agros qui sont peu nombreuses.
Bref, pour la visibilité je pense que c'est l'avenir des écoles.
Bah quand tu as 20 ans de carrière, tes cours tu peux les brûler : les modèles, les techniques ont changé. Tu as des trucs qui sont apparus, d'autres qui ont disparus. Si tu ne t'es pas formé au cours de ta vie...Un bon ingénieur, à un poste assez technique en général, a-t-il vraiment besoin d'un appui à la recherche ?
Ensuite je ne sais pas trop comment ça se passe dans d'autres écoles mais chez nous tous les profs sont des enseignants-chercheurs. Du coup on a quand même plus de visibilité sur la recherche. Je m'imaginais que c'était comme ça ailleurs aussi. Je me trompe peut-être.
Dernière modification par heavenhel le 02 déc. 2015 21:46, modifié 1 fois.
Re: Franchement la prépa...
C'est pas comme si tu connaissais les formations de tous les pays.heavenhel a écrit :- sur le devenir des prépas (qui va avec celui des GE). Je pense en effet que ce système est sur la pente descendante. Le travail est de plus en plus mondialisé, de plus en plus des gens font toute ou partie (et souvent dans ce cas, le début) de leur carrière à l'étranger. Hors les GE françaises sont mal ou pas connues à l'étranger. Dans le labo où j'étais à Paris mais avec que des étrangers, ils connaissaient l'X parce qu'une ancienne thésarde venait de là et pour eux c'était une mauvaise école (cette fille a fait une excellente thèse mais ils ont dû tout lui apprendre), ils ne connaissaient ni l'ENS Ulm, ni l'ENS de Cachan (pourtant pas loin), ni celle de Lyon logiquement, ni HEC... Pour eux les formations d'excellence (en bio) c'était le magistère européen de génétique et les masters de Pasteur. ET encore, ils étaient abasourdis du piètre niveau en chimie et dans certains domaines de la biologie des gens en sortant. Et ils n'ont pas compris que je veuille faire de la recherche sans avoir mis les pieds à l'université. Mes camarades ayant été en stage à l'étranger (et souvent dans des universités très cotées) y ont été pris, mais jamais grâce au nom de l'école : personne ne connaissait. Quand j'ai demandé s'ils connaissaient des écoles d'ingénieurs (type APT pour les bio) : personne. Un système aussi peu visible de l'étranger (y compris pour les meilleures écoles), éloigné de ce qu'il se fait ailleurs et aussi complexe (regarder la myriade d'écoles existant après prépa, rajoutez celles sans prépa, les universités, les BTS/IUT, médecine, droit, le paramédical avec tout un tas là-dedans qui n'appartiennent pas au LMD) va poser beaucoup beaucoup de problèmes.
Les entreprises qui comptent en Europe connaissent les écoles françaises. Les meilleures évidemment...
Tout comme tu connais certainement les université de la Ivy League mais tu ne connais rien de la Western Carolina University (exemple au hasard). Faut pas rêver, demander à un recruteur étranger de connaitre la différence entre l'ENSIMAG et l'ENSEEIHT c'est un peu demander la lune.
Et j'ose espérer que les entreprises multinationale utilisent les ressources qu'elles ont en leur possession et questionnent les RH français si un gus se présente aux USA. Si c'est pour dire: "non lol on connait pas votre école" ca sert a rien d'avoir des antennes partout dans le monde.