Le QI joue t il ? : Le retour !

vous avez des questions sur la vie en prépa ?
Deviling

Re: Le QI joue t il ? : Le retour !

Message par Deviling » 10 mars 2011 22:38

Hansalto a écrit :- Déjà, si cette baisse de niveau est avérée en Maths et probablement en physique, peut-être (j'espère, j'en sais rien) qu'elle se fait au profit des autres matières (Français, Histoire, etc.). Et si c'est le cas, plus qu'une baisse du niveau général, c'est plutôt la question du déséquilibre entre la filières S et les autres qui se pose. Et puis est-ce vraiment un drame si cela conduit ensuite a une légère baisse du niveau en prépa ? Pour une grande majorité des élèves de prépa, une majorité des connaissances qui y seront vues ont uniquement vocation a être utilisées au moment des concours. Alors si l'étendue et le niveau de ces connaissances diminuent un peu, je ne trouve pas que cela soit très préjudiciable au final.
Il y a les deux, une baisse du niveau général et un déséquilibre. Selon moi, une plus grande spécialisation des classes peut apporter une solution. Combien voit on d'élèves intéressé par la bio mais galérer en maths en S ou à l'inverse des élèves excellents en maths galérant en histoire géo... A cause de ces profils aussi variés, le niveau ne peut qu'être baissé. Pour l'exemple des prépas, le niveau de connaissance diminue peut-être, mais la notion n'est pas supprimée, juste repoussée, ce qui provoque des études de plus en plus longues.
Hansalto a écrit :- J'aime à penser que le fait que la société cherche à amener de plus en plus d'élèves à un niveau d'éducation général qui est celui du bac, même en diminuant légèrement ce niveau, conduit in fine a une "moyenne d'éducation par personne par classe d'âge" qui augmente et un écart type qui diminue (bon, certes si la moyenne n'augmente pas, ça s'appelle niveler par le bas...). Je ne pense pas que l'on fasse croire aux élèves qu'ils sont "fait pour les études", on donne juste l'opportunité a plus de gens d'accéder à l'enseignement supérieur.
Justement, la moyenne n'augmente pas. Au contraire, elle diminue, même sur des choses simples. Les jeunes d'aujourd'hui ne savent plus compter, ni écrire correctement et n'ont aucune culture générale.
Hansalto a écrit :- C'est vrai que le diplôme du bac n'a plus grande valeur, mais et alors ? De toute façon, tous les élèves entrant au lycée savent qu'ils devront poursuivre les études après le bac. Le problème des élèves qui se plantent ensuite en fac ne vient pas pour moi du bac en lui-même, mais 1) de l'orientation post-bac absolument désastreuse en France, 2) du manque de moyens des facs qui fait que les élèvent sont souvent complètement livrés à eux-même et abandonnent du coup très vite 3) surement beaucoup d'autres choses...
Et alors ? Comme tu la dit au premier point, on voit des notions qui ne nous serviront jamais en prépa, mais c'est pareil ailleurs. Et là, tu dis que ce n'est pas grave de devoir avoir un BAC +5 pour un métier qui ne nécessite même pas un BAC +3. Le problème des élèves qui se plantent en fac, c'est un problème qui vient du BAC et même de bien avant : on retarde au maximum la sélection scolaire. Pour caricaturer, si 10 000 veulent un poste, accessible en 10 ans, qu'est ce qui est le plus naturel pour toi ? Garder ces 10 000 personnes durant 9 ans ou réduire le nombre chaque année ? En ce moment la politique au sujet des études supérieures est plus proche du premier choix.

Hansalto

Re: Le QI joue t il ? : Le retour !

Message par Hansalto » 11 mars 2011 00:34

Deviling a écrit :Il y a les deux, une baisse du niveau général et un déséquilibre. Selon moi, une plus grande spécialisation des classes peut apporter une solution. Combien voit on d'élèves intéressé par la bio mais galérer en maths en S ou à l'inverse des élèves excellents en maths galérant en histoire géo... A cause de ces profils aussi variés, le niveau ne peut qu'être baissé. Pour l'exemple des prépas, le niveau de connaissance diminue peut-être, mais la notion n'est pas supprimée, juste repoussée, ce qui provoque des études de plus en plus longues.
Je ne vois pas pourquoi le niveau général est nécessairement plus bas : peut-être que les élèves actuels ont des connaissances moins approfondies mais dans plus de domaines (ou peut-être pas, je ne connais pas les programmes d'il y a une vingtaine d'année...). Ceci dit je ne dit pas que c'est bien, je suis assez d'accord sur le fait que les filières devraient être un peu plus spécialisées. Pour la prépa, je ne suis pas d'accord, beaucoup de notion vues en prépa n'ont aucune utilité en elle-même dans l'apprentissage du métier qui commence en école et n'auront donc pas à être rattrapées. Les exceptions sont pour les futurs chercheurs et profs, mais est ce que le retard est tel que la durée d'étude doit être allongée ?

Deviling a écrit :Justement, la moyenne n'augmente pas. Au contraire, elle diminue, même sur des choses simples. Les jeunes d'aujourd'hui ne savent plus compter, ni écrire correctement et n'ont aucune culture générale.
Mouai, c'est un tout petit peu péremptoire comme affirmation non ? Pour ce qui est de l'orthographe et du calcul mental, à la rigueur, la culture générale, ça reste à prouver. Honnêtement, j'ai toujours un petit peu de mal avec les comparaisons entre les époques. Les générations évoluent avec leurs époques: notre époque est celle de la communication ultra rapide et de l'Internet, les jeunes s'adaptent, sont bien plus habiles que la plupart de leurs aînés pour chercher de l'information et utiliser les nouvelles technologies, mais sont nuls en orthographe parce que les modes de communication ont évolué. Les jeunesses de chaque époques ont leur caractéristiques et leur qualités propres, l'éducation suit plus ou moins ces évolutions.

Deviling a écrit :Et alors ? Comme tu la dit au premier point, on voit des notions qui ne nous serviront jamais en prépa, mais c'est pareil ailleurs. Et là, tu dis que ce n'est pas grave de devoir avoir un BAC +5 pour un métier qui ne nécessite même pas un BAC +3. Le problème des élèves qui se plantent en fac, c'est un problème qui vient du BAC et même de bien avant : on retarde au maximum la sélection scolaire. Pour caricaturer, si 10 000 veulent un poste, accessible en 10 ans, qu'est ce qui est le plus naturel pour toi ? Garder ces 10 000 personnes durant 9 ans ou réduire le nombre chaque année ? En ce moment la politique au sujet des études supérieures est plus proche du premier choix.
Non ce n'est pas pareil que la prépa, parce qu'il ne s'agit pas seulement des notions que l'on apprend mais aussi du développement chez une personne de sa capacité à analyser, à comprendre ce qui l'entoure, à développer l'esprit critique etc. : bref, a en faire un meilleur citoyen. Même cela ne s'acquiert bien sûr pas que par l'éducation, elle peut quand même grandement aider. Donc oui, je maintiens que c'est bien d'élever le niveau d'étude moyen. Les métiers nécessitant BAC+3 ou BAC+5, ça n'a pas vraiment de sens à par pour certains métiers très particuliers: en France nos ingénieurs font des métiers qui sont fait par des docteurs aux Etats-Unis...
Après, je pense qu'on diminuerai un peu les problèmes d'entassement dans les filières sans débouchés par exemple en améliorant l'orientation post-bac, en créant des filières plus professionnalisante et plus proches de ce que recherchent les entreprises... En tout cas je pense qu'il y a d'autres moyens que de rendre l'accès à l'enseignement supérieur plus élitiste.

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Re: Le QI joue t il ? : Le retour !

Message par Raphaëlle » 11 mars 2011 10:50

Hansalto a écrit : Je ne vois pas pourquoi le niveau général est nécessairement plus bas : peut-être que les élèves actuels ont des connaissances moins approfondies mais dans plus de domaines (ou peut-être pas, je ne connais pas les programmes d'il y a une vingtaine d'année...).
Je suis d'accord.. Il faut en plus considérer le fait que plus ça va, plus il y a de connaissances...
Exemple évident : nos parents n'ont pas étudié tout ce qu'on apprend (apprenait?) en terminale en histoire géo sur la guerre froide, la monté de l'islamisme et tout. Alors oui forcément, nos grand parents peuvent regretter qu'on ne connaisse pas les départements ni la liste des rois de France... mais on sait d'autres choses.

C'est aussi le cas en biologie, où d'énormes découvertes ont été faites en 50 ans.
A un niveau moindre, en physique j'ai eu certains cours qui auraient été très différents s'ils avaient été faits il y a 30 ans (physique des particules par exemple, il doit y avoir d'autres exemples). Au delà de la licence on étudie beaucoup de choses qui étaient à peine découvertes à l'époque où mes grand parents auraient pu étudier la physique.

Bref, forcément, si on veut avoir un aperçu de l'ensemble des connaissances, on ne peut pas passer autant de temps sur chaque chose qu'on le faisait avant. Peut être que ça veut dire qu'il faudrait se spécialiser plus tôt qu'avant (et non pas plus tard comme le veut la tendance actuellement :roll: ).
Les exceptions sont pour les futurs chercheurs et profs, mais est ce que le retard est tel que la durée d'étude doit être allongée ?
Pour les profs tout va bien, le niveau des futurs profs baisse peut être, mais le programme aussi :mrgreen:

Augmenter la durée des études, ça va commencer à être difficile... bac+8 pour un chercheur c'est déjà pas mal :mrgreen: . Après de toute façon, on apprend sur le tas. Avant de commencer à chercher à proprement dit, on fait de la biblio de toute façon. Au pire on augmente le nombre de post-docs :roll:

VincentR

Re: Le QI joue t il ? : Le retour !

Message par VincentR » 11 mars 2011 13:50

Un exemple qui illuste bien la baisse du niveau:
Il y'a 30 ans on étudiait en terminaleles matrices, l'algèbre, les équations différentielles du second ordre, les fonctions trigonométriques réciproques, les coniques.
Tout ceci a aujourd'hui disparu, et au profit de rien de nouveau.
On est en train de créer un pays de sur-diplomés, mais sous-diplomés par rapport aux autres pays.

xixis92

Re: Le QI joue t il ? : Le retour !

Message par xixis92 » 11 mars 2011 17:10

vincentroumezy a écrit :Un exemple qui illuste bien la baisse du niveau:
Il y'a 30 ans on étudiait en terminaleles matrices, l'algèbre, les équations différentielles du second ordre, les fonctions trigonométriques réciproques, les coniques.
Tout ceci a aujourd'hui disparu, et au profit de rien de nouveau.
On est en train de créer un pays de sur-diplomés, mais sous-diplomés par rapport aux autres pays.
Et savait-on parfaitement la structure de l'ADN, l'influence du champs magnétique de la Terre sur les dorsales océaniques et des trucs comme ça ? (qui je dois l'avouer ne m'intéressent pas du tout...)
Cela nous a-t-il empéché ( je parle pour la France :mrgreen: )
d'avoir des prix nobels, des Medailles Fields ? d'avoir des ingénieurs de mçeme niveau ?
Dernière modification par xixis92 le 11 mars 2011 17:50, modifié 1 fois.

Blinis

Re: Le QI joue t il ? : Le retour !

Message par Blinis » 11 mars 2011 18:16

Chez une certaine frange du public étudiant, il est de bon ton d'être un peu réactionnaire sur ce sujet. Sans doute pour plaire aux professeurs. Une simple recherche internet nuance, voire contredit ce " constat " : http://www.suite101.fr/content/baisse-d ... ite-a14184

EDIT : une intéressante et abondante littérature sociologique existe sur ce sujet. Le texte de référence est Baudelot, Establet : Le niveau monte: réfutation d’une vieille idée concernant la prétendue décadence de nos écoles, 1989.

Monsieur Pierre-Philippe Bugnard, de l'Université de Fribourg, conclut bien mieux que moi sur son site (http://www.ordp.vsnet.ch/fr/resonance/2 ... ugnard.htm) :

" Depuis le temps que le niveau baisse, il ne devrait plus être très élevé!
o «Le niveau baisse, mais les coûts de l’école augmentent.» (Un député fribourgeois, La Liberté 29.10.2001).
o «Nous sommes préoccupés du maigre résultat obtenu, dans les examens, par l’analphabétisme secondaire… » (Intervention au Conseil national, après enquête auprès des recrues, 1991).
o «La décadence est réelle, elle n’est pas une chimère: il est banal de trouver vingt fautes d’orthographe dans une même dissertation des classes terminales.» (Noël, Deska, 1956).
o «Avec les copies d’une session de baccalauréat, on composerait un sottisier d’une grande richesse…» (Recteur Payot, 1937).
o «L’enseignement secondaire se primarise…» (Lemonnier, 1929).
o «J’estime que les trois quarts des bacheliers ne savent pas l’orthographe.» (Bérard, 1899).
o «D’où vient qu’une partie des élèves qui ont achevé leurs études, bien loin d’être habiles dans leur langue maternelle, ne peuvent même pas écrire correctement l’orthographe?» (Lacombe, 1835).

De toute façon, comment comparer les petites volées sélectionnées du secondaire d’il y a 30 ans, par exemple, homogènes socialement et culturellement (5-15% d’une classe d’âge), avec les immenses volées hétérogènes de l’école démocratique (30-65% d’une classe d’âge selon les régions ou les pays)? Sans parler du fait que les programmes évoluent: investissement prioritaire sur l’oral, sur l’écrit, sur les médias, sur le traitement des informations… La croyance dans la baisse du niveau s’écroule lorsqu’on s’aperçoit qu’en fait le niveau n’a jamais été aussi élevé qu’on veut bien l’imaginer et que les élèves ne suivent plus les mêmes plans d’études: aujourd’hui, ils ne maîtrisent sans doute plus aussi bien certaines choses que d’ailleurs seule une minorité maîtrisait autrefois, mais ils en maîtrisent aussi bien d’autres.

«Il y en avait toujours au moins un quart qui ne comprenaient pas ce qu’ils lisaient!»
(Un groupe d’instituteurs à la retraite évoquant en 2003 le souvenir de leurs classes des années 1950-1960). "

VincentR

Re: Le QI joue t il ? : Le retour !

Message par VincentR » 11 mars 2011 18:36

Peut-etre.
Mais pour en revenir au débat sur la douance et l'ennui, on peut dire que le fait de faire profiter plus de monde de moins d'école, bien slon certains, montre la n"c"ssité de classe de niveau.
Comment "nourrir" ceux qui ont faim, en baissant le niveau pour favoriser les autres ?
Qu'on baisse le niveau, d'accord, mais il faudrait que ceux qui le peuvent aient droit à une école au niveau plus soutenu, avec les bons programmes d'il y a 30 ans.
De plus si le niveau ne baisse ps, c'est qu'il est déjà trop bas depuis longtemps. Vous semble t'il normal qu'un élève de terminale ne connaisse pas ces tables de multiplication ?

heavenhel

Re: Le QI joue t il ? : Le retour !

Message par heavenhel » 11 mars 2011 18:42

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Dernière modification par heavenhel le 02 déc. 2015 14:00, modifié 1 fois.

Blinis

Re: Le QI joue t il ? : Le retour !

Message par Blinis » 11 mars 2011 18:50

heavenhel a écrit :
Blinis a écrit :Chez une certaine frange du public étudiant, il est de bon ton d'être un peu réactionnaire sur ce sujet. Sans doute pour plaire aux professeurs. Une simple recherche internet nuance, voire contredit ce " constat " : http://www.suite101.fr/content/baisse-d ... ite-a14184
On ne peut pas dire non plus que ta source soit hyper-fiable...
Nop, c'est le premier truc qui sort lorsqu'on cherche sur Google. Je montrais juste la possibilité de dépasser, en deux deux, le débat un peu naze. Mais j'ai édité, en mentionnant le travail de Baudelot et Establet. Et je maintiens qu'une simple recherche rapide et efficace contredit l'hypothèse simpliste de la " baisse de niveau ". :)

VincentR

Re: Le QI joue t il ? : Le retour !

Message par VincentR » 11 mars 2011 18:51

J'ai également l'impression que tout les outils modernes amplifient ceci, comme les calculettes programmables, qui sont INUTILES, et les correcteurs d'orthographe qui ne font que conforter leurs utilisateurs dans l'idée que savoir écrire est obsolète.
En maths, on n'en apprend meme moins que nos parents. Pareil en physique.
Ma prof de francais disait, "Mai 68 n'a pas eu que du bon", en faisant référence à notre niveau en langue qui lui donnait des idées suicidaires.
Je suis curieux de connaitre les méthodes scolaires de pays comme la Chine ou le Japon, pays qui doivent mieux investir les heures de cours payées par l'Etat.

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