Re: Prepa intégrée INSA
Publié : 22 avr. 2019 02:03
Pour les principaux défauts Lyonnais ne relevant pas de l'actualité (éclairages défaillants à cause des travaux générant de l'insécurité sur le campus, démagogie de la direction de la communication, etc) :
-Les cours d'anglais en filière classique (Filières internationales/en anglais c'est bien) : Pour reprendre les mots de ma prof de 2A, "Le mieux qu'on puisse faire c'est vous empêcher de régresser". Il y a un système de 6 groupes de niveaux basés sur un test au début d'année. Ceux du meilleur groupe se voient proposer de faire une autre langue (qu'une seule langue vivante en filière classique en 1A/2A), ceux du dernier ont obligation de faire le stage ouvrier en pays Anglophone avec aide financière de l'INSA (conseil d'ami : vous avez tout intérêt à saboter votre TOEFL...), les autres ont 2h d'anglais/semaine. Et c'est vide, creux, sans contenu. Contrairement à la prépa il n'y a pas de vocabulaire à rallonge à apprendre mais pas de colles non plus donc très peu de pratique orale. Autant le dire clairement : les cours d'anglais ne servent à rien. On se retrouve certains cours à faire des tours en spaghettis ou des rollercoasters en cartons pour des billes (true story), le tout parsemé de quelques "IN ENGLISH PLEAAAASE" pour nous rappeler qu'on est cours d'Anglais. A trop vouloir ne pas être scolaire, l'enseignement d'anglais est devenu inefficace.
Étant en classique, je vous recommande fortement les filières internationales, c'est humainement et culturellement très riche comme voie et ça permet de consolider vos acquis en langue. De façon plus général, avec le niveau qu'on est censé avoir dans le supérieur, le seul moyen efficace de progresser est la pratique courante : lire en anglais, voyager, faire son stage à l'étranger, etc.
-Le système de coordinateurs de lanières/filières et la composition des jurys : sorte d'équivalent à un professeur principal, le coordinateur est l'interlocuteur privilégié d'une lanière... de 100 personnes. Et ce en parallèle de ses activités d'enseignement et de recherche. Il dirige les commissions préparatoires (sorte de conseils de classe mais seulement pour ceux qui ne valident pas tout automatiquement, soit la moitié de la promo environ), composées d'enseignants de la lanière dans toutes les matières.
On peut donc avoir à son jury des profs qui ne nous ont jamais eu en TD et à l'inverse des profs qui nous ont peuvent ne pas être là ou sont présents sans droit de vote. Les élèves ne sont pas représentés dans ces commissions. Je mets ma main au feu que la moitié du jury a besoin du trombi pour pouvoir associer le visage de celui qu'ils jugent à son nom/dossier.
Alors bien sur, il y a tout un système de suivi (psy du service CAP, infirmerie, tutorat, etc) qui peut défendre les élèves et le coordinateur de lanière prend contact rapidement avec les gens en difficulté mais pour le reste qui s'en sort bien, rien. Il n'y a même pas de commentaires sur le bulletin, que des notes. On est aidé, soutenu, mais peu accompagné.
-La politique du tableau Excel : Ventilation dans les départements, échanges internationaux, tout dépendra de votre classement de promo en 2A (la 1A ne compte pas). Si pour l’immense majorité (75%) le premier vœu de département est obtenu (>90% pour les 3 premiers vœux), pour les derniers de promo c'est plus compliqué. Le nombre de place dans les départements est calculé après les décisions de passage en 3A ou non. Pour une promo de n personnes qui passent en 3A, il y a n places en départements pour les gens du premier cycle. Autrement dit, le dernier de promo ne choisira pas son département. Il a donc des personnes qui sont dans leur 7e ou 8e voeu.
Beaucoup disent vouloir réformer ce système, on n'en voit toujours pas la couleur.
Idem des fois on se retrouve avec des harmonisations ridicules (moyenne 13, écart type 1 et autres magouilles). La gestion des ECTS n'a aucun sens également, ils sont utilisés comme des points de coefficients et non selon leur vraie définition. On peut avoir un projet d'une 20aine d'heures
+une IE d'une heure en info qui vaut autant qu'un QCM en ligne de 30 min en... recherche documentaire.
Bref, une direction du premier cycle bureaucratique au point, parfois, d'en oublier le bon sens. (Vu la taille des promos, c'est compréhensible, je ne leur jette pas la pierre)
-Certains enseignants blasés qui n'en n'ont rien à faire de l'enseignement. Ils sont en général facile à identifier, ce sont ceux qui se plaignent d'avoir 70% d'absentéisme à leurs amphis (je compte comme présents les gens qui font un tournois de Mario Kart sur switch au fond...). Ils sont fort heureusement minoritaires et j'ai pu avoir d'excellents professeurs qui m'ont passionné pour des matières envers lesquels je n'avais pas d'affinités naturelles.
@au31dumoisdaout Merci ^^ Je fais tout de même beaucoup de fautes de Français, mes phrases sont parfois lourdes et j'ai toujours tendance à faire des répétitions. Pour le niveau à l'INSA il y a de tout, de gens pour qui le Français n'est pas la langue maternelle à certains qui ont déjà écrit des livres en rentrant. Je suis dans la moyenne je dirais ^^
Pour le niveau, je vois ce que tu veux dire et je suis d'accord mais l'usage d'écoles pour la gradation me semble maladroite. Il y a niveau scolaire et performance en tant qu'ingénieur. Etant donné le très grands nombre de métiers de l'ingénieur qui existent (recherche, étude, développement, conseil, finance, commerce, affaires, production, conception, etc) au sein même d'une spécialisation (info, méca, elec, matériaux, bio, BTP, etc) ou d'un secteur (automobile, aérospatial, robotique, etc), difficile de parler de niveau. Dans les grilles des grosses boites, l'INSA Lyon est au niveau ESTP/ENSIMAG/ENSAM/Centrale de province. Pour le niveau scolaire, difficile de savoir étant donné qu'on a pas la préparation pour les concours et donc pas le niveau de performance allant avec.
Ce qui intéresse les recruteurs n'est pas tant le niveau scolaire, plus les compétences technico-scientifiques et aussi voire surtout les "soft-skills" ^^ Le profil INSA est suffisamment connu pour être cherché pour ce qu'il est : compétences techniques et relationnelles. Là où d'autres écoles vont plus mettre l'accent sur le management ou sur le scientifique pur.
Il y a finalement autant de métiers d'ingénieurs que de profils d'ingénieurs, que ce soit dans le spectre de toutes les écoles ou avec un même diplôme.
-Les cours d'anglais en filière classique (Filières internationales/en anglais c'est bien) : Pour reprendre les mots de ma prof de 2A, "Le mieux qu'on puisse faire c'est vous empêcher de régresser". Il y a un système de 6 groupes de niveaux basés sur un test au début d'année. Ceux du meilleur groupe se voient proposer de faire une autre langue (qu'une seule langue vivante en filière classique en 1A/2A), ceux du dernier ont obligation de faire le stage ouvrier en pays Anglophone avec aide financière de l'INSA (conseil d'ami : vous avez tout intérêt à saboter votre TOEFL...), les autres ont 2h d'anglais/semaine. Et c'est vide, creux, sans contenu. Contrairement à la prépa il n'y a pas de vocabulaire à rallonge à apprendre mais pas de colles non plus donc très peu de pratique orale. Autant le dire clairement : les cours d'anglais ne servent à rien. On se retrouve certains cours à faire des tours en spaghettis ou des rollercoasters en cartons pour des billes (true story), le tout parsemé de quelques "IN ENGLISH PLEAAAASE" pour nous rappeler qu'on est cours d'Anglais. A trop vouloir ne pas être scolaire, l'enseignement d'anglais est devenu inefficace.
Étant en classique, je vous recommande fortement les filières internationales, c'est humainement et culturellement très riche comme voie et ça permet de consolider vos acquis en langue. De façon plus général, avec le niveau qu'on est censé avoir dans le supérieur, le seul moyen efficace de progresser est la pratique courante : lire en anglais, voyager, faire son stage à l'étranger, etc.
-Le système de coordinateurs de lanières/filières et la composition des jurys : sorte d'équivalent à un professeur principal, le coordinateur est l'interlocuteur privilégié d'une lanière... de 100 personnes. Et ce en parallèle de ses activités d'enseignement et de recherche. Il dirige les commissions préparatoires (sorte de conseils de classe mais seulement pour ceux qui ne valident pas tout automatiquement, soit la moitié de la promo environ), composées d'enseignants de la lanière dans toutes les matières.
On peut donc avoir à son jury des profs qui ne nous ont jamais eu en TD et à l'inverse des profs qui nous ont peuvent ne pas être là ou sont présents sans droit de vote. Les élèves ne sont pas représentés dans ces commissions. Je mets ma main au feu que la moitié du jury a besoin du trombi pour pouvoir associer le visage de celui qu'ils jugent à son nom/dossier.
Alors bien sur, il y a tout un système de suivi (psy du service CAP, infirmerie, tutorat, etc) qui peut défendre les élèves et le coordinateur de lanière prend contact rapidement avec les gens en difficulté mais pour le reste qui s'en sort bien, rien. Il n'y a même pas de commentaires sur le bulletin, que des notes. On est aidé, soutenu, mais peu accompagné.
-La politique du tableau Excel : Ventilation dans les départements, échanges internationaux, tout dépendra de votre classement de promo en 2A (la 1A ne compte pas). Si pour l’immense majorité (75%) le premier vœu de département est obtenu (>90% pour les 3 premiers vœux), pour les derniers de promo c'est plus compliqué. Le nombre de place dans les départements est calculé après les décisions de passage en 3A ou non. Pour une promo de n personnes qui passent en 3A, il y a n places en départements pour les gens du premier cycle. Autrement dit, le dernier de promo ne choisira pas son département. Il a donc des personnes qui sont dans leur 7e ou 8e voeu.
Beaucoup disent vouloir réformer ce système, on n'en voit toujours pas la couleur.
Idem des fois on se retrouve avec des harmonisations ridicules (moyenne 13, écart type 1 et autres magouilles). La gestion des ECTS n'a aucun sens également, ils sont utilisés comme des points de coefficients et non selon leur vraie définition. On peut avoir un projet d'une 20aine d'heures
+une IE d'une heure en info qui vaut autant qu'un QCM en ligne de 30 min en... recherche documentaire.
Bref, une direction du premier cycle bureaucratique au point, parfois, d'en oublier le bon sens. (Vu la taille des promos, c'est compréhensible, je ne leur jette pas la pierre)
-Certains enseignants blasés qui n'en n'ont rien à faire de l'enseignement. Ils sont en général facile à identifier, ce sont ceux qui se plaignent d'avoir 70% d'absentéisme à leurs amphis (je compte comme présents les gens qui font un tournois de Mario Kart sur switch au fond...). Ils sont fort heureusement minoritaires et j'ai pu avoir d'excellents professeurs qui m'ont passionné pour des matières envers lesquels je n'avais pas d'affinités naturelles.
@au31dumoisdaout Merci ^^ Je fais tout de même beaucoup de fautes de Français, mes phrases sont parfois lourdes et j'ai toujours tendance à faire des répétitions. Pour le niveau à l'INSA il y a de tout, de gens pour qui le Français n'est pas la langue maternelle à certains qui ont déjà écrit des livres en rentrant. Je suis dans la moyenne je dirais ^^
Pour le niveau, je vois ce que tu veux dire et je suis d'accord mais l'usage d'écoles pour la gradation me semble maladroite. Il y a niveau scolaire et performance en tant qu'ingénieur. Etant donné le très grands nombre de métiers de l'ingénieur qui existent (recherche, étude, développement, conseil, finance, commerce, affaires, production, conception, etc) au sein même d'une spécialisation (info, méca, elec, matériaux, bio, BTP, etc) ou d'un secteur (automobile, aérospatial, robotique, etc), difficile de parler de niveau. Dans les grilles des grosses boites, l'INSA Lyon est au niveau ESTP/ENSIMAG/ENSAM/Centrale de province. Pour le niveau scolaire, difficile de savoir étant donné qu'on a pas la préparation pour les concours et donc pas le niveau de performance allant avec.
Ce qui intéresse les recruteurs n'est pas tant le niveau scolaire, plus les compétences technico-scientifiques et aussi voire surtout les "soft-skills" ^^ Le profil INSA est suffisamment connu pour être cherché pour ce qu'il est : compétences techniques et relationnelles. Là où d'autres écoles vont plus mettre l'accent sur le management ou sur le scientifique pur.
Il y a finalement autant de métiers d'ingénieurs que de profils d'ingénieurs, que ce soit dans le spectre de toutes les écoles ou avec un même diplôme.