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Il paraît que la gratuite des grandes écoles, des facultés françaises les desserviraient au plan de leur image à l'étranger. C'est un peu vrai quand on connaît que dans pas mal de pays, même l'enseignement supérieur public est bcp + onéreux qu'en France. Cette hausse qui s'applique dès la rentrée prochaine, aurait donc pour but d'attirer plus d'étudiants internationaux en France. Mais cela traduit indubitablement d'une volonté de faire un traitement différencié entre un étudiant ressortissant de l'UE et un autre non UE au détriment du 1er. Les associations vont-elles monter au créneau pour décrier une discrimination par la nationalité de l'étudiant? J'ai bien que non, par temps de la montée d populisme en France...

https://www.lemonde.fr/education/articl ... 73685.html

Ca va notamment être dramatique pour les doctorats, qui attirent beaucoup d'étrangers.

jedetestelinjustice a écrit : ↑

19 nov. 2018 14:03

Il paraît que la gratuite des grandes écoles, des facultés françaises les desserviraient au plan de leur image à l'étranger. C'est un peu vrai quand on connaît que dans pas mal de pays, même l'enseignement supérieur public est bcp + onéreux qu'en France.

on peut le regretter mais dans beaucoup de pays, les gens pensent: formation pas chere (ou gratuite) = faible qualite

jedetestelinjustice a écrit : ↑

19 nov. 2018 14:03

. Mais cela traduit indubitablement d'une volonté de faire un traitement différencié entre un étudiant ressortissant de l'UE et un autre non UE au détriment du 1er.

je ne vois pas en quoi ce principe est choquant. je vis a l'etranger et pour un certain nombre de choses, je n'ai pas les memes droits (en commencant par le droit de vote)
On peut etre d'accord ou pas (les 2 choix ont des avantages et des inconvenients maistraiter differemment ses ressortissants et ceux d'autres pays ne me semble pas un scandale (a partir du moment que les regles sont claires, sur des bases de nationalite [ie pas sur la couleur de peau, la religion, etc], et connues a l'avance).

rickyy a écrit : ↑

19 nov. 2018 14:27

Ca va notamment être dramatique pour les doctorats, qui attirent beaucoup d'étrangers.

Peut-être, mais, comme c'était annoncé et prévu depuis longtemps beaucoup d'écoles ont pensé / sont en train de penser à organiser des plans de financements. Du type x% des excellents doctorants qui n'auront pas ces frais, modulo dossier/interview, financement par des alumni, compensation en augmentant les heures ta/ra...
Je pense pas que ça n'impacte au final beaucoup le chiffre.
Et puis, la majorité de ceux qui vont étudier dans un pays non-lié par un accord général (type Erasmus) s'attendent à avoir des conditions de vie différentes, à payer pour tout un tas de choses, pour des histoires de nationalité tout simplement. (e.g, le coup de la sécurité sociale, contribution à x taxes ou impôts différents, coûts et procédures visa/séjour, etc..).
Comme l'a dit piroud, c'est quelquechose d'assez ancré dans la tête des gens qui pensent partir à l'étranger, et la pensée finale restera souvent "ça sera toujours moins cher que dans mon pays, et en plus, je vais en France ! ".
J'ai du mal à y voir un impact bien négatif sur l'attractivité. (puisque c'est quasiment une norme presque partout ailleurs)

Hibiscus a écrit : ↑

19 nov. 2018 15:52

rickyy a écrit : ↑

19 nov. 2018 14:27

Ca va notamment être dramatique pour les doctorats, qui attirent beaucoup d'étrangers.

Peut-être, mais, comme c'était annoncé et prévu depuis longtemps beaucoup d'écoles ont pensé / sont en train de penser à organiser des plans de financements. Du type x% des excellents doctorants qui n'auront pas ces frais, modulo dossier/interview, financement par des alumni, compensation en augmentant les heures ta/ra...
Je pense pas que ça n'impacte au final beaucoup le chiffre.
Et puis, la majorité de ceux qui vont étudier dans un pays non-lié par un accord général (type Erasmus) s'attendent à avoir des conditions de vie différentes, à payer pour tout un tas de choses, pour des histoires de nationalité tout simplement. (e.g, le coup de la sécurité sociale, contribution à x taxes ou impôts différents, coûts et procédures visa/séjour, etc..).
Comme l'a dit piroud, c'est quelquechose d'assez ancré dans la tête des gens qui pensent partir à l'étranger, et la pensée finale restera souvent "ça sera toujours moins cher que dans mon pays, et en plus, je vais en France ! ".
J'ai du mal à y voir un impact bien négatif sur l'attractivité. (puisque c'est quasiment une norme presque partout ailleurs)

Les gens viendront quand même, mais en gros ils seront payés moins de 1100€ net/mois au lieu de 1400 actuellement. Franchement, ça fait pas bien lourd. Et pour un doctorant sur Paris, c'est vraiment limite.

La fac est lourdement sous-financée, donc ils cherchent ce qu'ils peuvent comme financements.

Contrairement à la France, dans les autres pays un PhD est une valeur sûre, un diplôme prestigieux. On fait bien payer 6 à 15k€/an pour des écoles de commerce dont le contenu est pas folichon...

Je suis donc très réservé concernant l'annonce... mais d'un autre côté, si ça apporte des thunes à l'ESR (ce dont il a bien besoin, vu les dotations ridicules d'année en année depuis quinze ans) c'est pas forcément un mal. On jugera sur pièces dans 5 à 10 ans.

Donc en gros, t'es étudiant et t'as pas de thunes, va crever, mais pas ici ?
Il doit y avoir un truc que j'ai raté là ?

padpad a écrit : ↑

19 nov. 2018 22:18

Donc en gros, t'es étudiant et t'as pas de thunes, va crever, mais pas ici ?
Il doit y avoir un truc que j'ai raté là ?

Mais non, on va en trouver pour prétendre, main sur le cœur, que les prêts bancaires sont une super solution ...

Bien sûr, un des buts recherchés de ce changement tarifaire est de trier les étudiants étrangers par l'argent. Par conséquent, les Africains, et surtout ceux subsahariens seront les 1ers et les + impactés bien qu'on promette augmenter le nb de bourses pour les étudiants étrangers méritants.
Dans le même temps, sachant que les étudiants africains brillants qui sont attendus dans les grandes écoles d'ingénieur exportées de France à Casablanca au Maroc ou ds quelques pays africains continuent à les bouder en venant faire leurs études en France, ceci ayant pour conséquence une fuite de cerveau au grand dame de ces pays, peut-être la France espère-t-elle modifier cette tendance?
Une question me taraude en écrivant ces lignes. Est-ce aussi une particularité bien française de vouloir exporter ses prestigieuses écoles, ses universités qui ont une relative renommée à l'étranger? On n'a jamais vu Havard, Stanford, Oxford en dehors des E-U et Angleterre?
Si ces écoles hors du pays st mal gérées - qd on connaît le niveau de la corruption dans ces pays-,ne vont-elles pas desservir l'image de l'école mère à long terme?

jedetestelinjustice a écrit : ↑

20 nov. 2018 09:36

Bien sûr, un des buts recherchés de ce changement tarifaire est de trier les étudiants étrangers par l'argent.
Par conséquent, les Africains, et surtout ceux subsahariens seront les impactés bien qu'on promette augmenter le nb de bourses pour les étudiants étrangers méritants.
Dans le même temps, sachant que les étudiants africains brillants qui sont attendus dans les grandes écoles d'ingénieur exportées de France à Casablanca au Maroc ou ds quelques pays africains continuent à les bouder en venant faire leurs études en France, ceci ayant pour conséquence une fuite de cerveau au grand dame de ces pays, peut-être la France espère-t-elle modifier cette tendance?

difficile de dire si c'est le but du gouvernement, la consequence du fait que pour la plupart des pays, bonnes etudes=tres cher, ou simplement la consequence de recherche d'economie

jedetestelinjustice a écrit : ↑

20 nov. 2018 09:36

Une question me taraude en écrivant ces lignes. Est-ce aussi une particularité bien française de vouloir exporter ses prestigieuses écoles, ses universités qui ont une relative renommée à l'étranger? On n'a jamais vu Havard, Stanford, Oxford en dehors des E-U et Angleterre?

GeorgiaTech en Lorraine, je connais egalement des universites anglaises en Europe de l'est (etc), ce n'est donc pas une particularite francaise.