En effet, il s'agit clairement d'une élève solide qui devrait probablement réussir en MPSI, puisqu'elle est bien placée dans une bonne classe de Terminale. Nous sommes d'accord. La question est : réussira-t-elle mieux à Charlemagne ou HIV ? La réponse à cette question n'est pas si évidente.La-erta a écrit : ↑21 mai 2019 09:43Elle est prise à H4 en provenant d'une TS d'un très bon lycée, elle ne doit pas être dernière de classe et vu la concentration de bons élèves...En plus dans ce genre de lycée privé parisien on leur apprend à travailler et raisonner dès la primaire; et pour une élève de ce niveau savoir bien travailler et avoir une capacité de travail fera peut-être plus la différence qu'une capacité d'abstraction qu'ils ont tous plus ou moins dans les bonnes prépas où il y a quelques petits génies mais beaucoup moins qu'on ne le pense. "Je suis premier de mon lycée (2 à 3000 établissements en France) en maths sans me fouler" indique seulement que vous avez des facilités pour la matière (comme la plupart arrivés en prépa) pas que vous aurez à coup sûr la médaille Fields.Wepler a écrit : ↑21 mai 2019 09:03Le pourcentage de mention TB, ça dit seulement qu'il y a beaucoup d'élèves scolaires dans une classe, ça ne dit pas grand chose sur la capacité d'abstraction et de raisonnement et c'est cela qui compte en filière MP pour réussir en Maths.Je suis d'accord avec cela. Soit elle aime les défis et a le goût du risque, soit elle préfère assurer.
Selon moi, le risque se mesure à sa connaissance du type de maths qu'on fait en MPSI, c'est pour cela que je vous ai fait parvenir un lien vers une liste d'exercices. Je ne vois rien d'autre à ajouter.
J'ajouterai qu'intégrer l'X, ou Centrale, ou les Mines, ou l'ENSIMAG, ça ne détermine pas le reste de votre vie. On a encore beaucoup de choses à prouver dans une vie professionnelle, et les qualités relationnelles jouent autant que les qualités intellectuelles. Il faut donc relativiser l'importance de tout cela.
Je connais d'anciens élèves de CPGE sortant d'une petite école d'ingénieur du concours E3A ou CCP, dont la réussite professionnelle et sociale est exceptionnelle. Et l'inverse existe aussi.
Elle peut aussi choisir en fonction de la proximité à son domicile. C'est un élément concret à prendre en compte. 15 minutes de plus ou de moins pour le trajet, cela compte sur deux ou trois ans.
Par ailleurs, je nuancerais certains de vos propos. On n'apprend pas à raisonner dès le primaire, en tout cas pas au sens mathématique du terme.
De plus, je ne pense pas que ce soit vrai que dans les bonnes prépas, tous les élèves ont une bonne capacité d'abstraction.
La capacité de travail et la qualité de l'expression (précision du vocabulaire, correction de la syntaxe) sont des qualités très importantes, indispensables pour réussir en CPGE, et rares. Elles sont relativement bien évaluées par les dossiers parcoursup.
Les capacités à raisonner formellement en mathématiques et à manipuler des objets abstraits, sont des qualités rares et très importantes aussi pour réussir en maths en filière MP. Je ne parle pas de faire de la recherche. Déjà, pour manipuler correctement certains concepts d'analyse fondamentale (borne supérieure, convergence uniforme, compacité) et d'algèbre linéaire (famille libre, base incomplète, réduction, polynôme minimal), il faut de bonnes capacités d'abstraction et de raisonnement, nettement supérieures à ce qu'il faut pour avoir d'excellentes notes au bac.
La capacité de travail et les capacités de raisonnement et d'abstraction sont assez indépendantes, malheureusement.
Le problème actuel, c'est que les capacités de raisonnement et d'abstraction ne sont pas toujours faciles à évaluer dans les dossiers parcoursup, car les élèves sont surtout préparés au bac, qui mathématiquement, est d'un niveau très modeste. Il n'y a que de l'analyse très élémentaire. Plus de géométrie élémentaire, pas d'algèbre linéaire ni de topologie, pas de quantificateur ni de théorie des ensembles.
Il est donc assez difficile, voire impossible, à partir d'un dossier parcoursup, d'évaluer le potentiel mathématique d'un futur élève, sauf si le lycée prépare déjà à l'après-bac.
Les lycées à CPGE classent dans l'ordre les dossiers de recrutement, mais il y a toujours des surprises à l'arrivée, bonnes ou mauvaises.