Des filles j'en ai deux, la première est allée en internat à l'autre bout de l'académie pour suivre une option exotique (et je ne saurais que trop recommander l'internat pour le lycée), la seconde est allée au lycée de secteur. Cela s'est très bien passé pour les deux alors qu'elles ne trainaient pas forcément avec les meilleurs élèves du lycée.Vous caricaturez...
Et vous partez aussi d'un échantillon unique : le cas de votre fille qui est brillante.
Mon échantillon ne comporte que mes 3 grands et n'est pas significatif non plus. Mais les trois, avec chacun leurs qualités et leurs défauts qui diffèrent parfois fortement de l'un à l'autre, auront tous bientôt leur diplôme d'ingénieur. Par contre contrairement à votre fille qui a réussi en allant dans son lycée de secteur, je ne peux pas dire que les miens auraient été aussi brillants (seul un était 3 à 5ième de sa promo de terminale) dans leur lycée de secteur, à même distance que l'institution où ils sont allés (le choix avait même été fait dès le collège) . Il y a en effet une marche entre les 2 établissements, celui de secteur est correct, dans la moyenne des publics de la métropole, le conventionné où ils sont allés est dans le top 3 départemental et même régional. Leur mère n'a pas pris de risques...
Je n'avais jamais réfléchi la dessus mais il semble évident que les meilleurs élèves sont au lycées du coin, en tout cas par chez moi, station balnéaire friquée, c'est sans doute différent à saint jean de passy. Et ma fille est un cancre en comparaison des autres enfants de nos relations (je n'ose même pas en parler tellement c'est hallucinant, le genre d'élève à être dégoutée de ne pas avoir pu passer l'examen pour cause de covid, juste pour voir si c'était possible le 22).
Pour la raison que j'ai expliqué c'est que ce sont des enfants d'intellectuels rompus à la discipline universitaire qui savent consacrer le temps qu'il faut à leurs enfants avec des conseils justes, pour lesquels il n'y a aucune "prise de risque" d'aller au lycée de secteur puisque cela leur avait très bien réussit à l'époque. (et ceux là sont imperturbables)
Bien sûr il est possible que certains enfants ai à gagner à évoluer dans un univers pacifié (quoiqu’à saint jean de passy pas sûr que ce soit le cas) même si on parle du lycée pas du collège.
Mais laisser entendre à un gamin que s'il est moyen dans un bon lycée c'est pareil que s'il est bon dans un moyen lycée, ce n'est pas lui rendre service.
Le bon lycée aura plus d'élèves moyens, le moyen plus de passables, mais cela n'aura pas d'influence sur le niveau des bons.
Je vais reprendre l'exemple du petit cousin méprisant avec son institution saint machin, qui était persuadé que s'il avait des notes moyennes c'est parce que dans sa bonne école on note plus sévèrement (c'est rigolo ça tu paye pour le plaisir de te faire sacquer). Je me souviens avoir essayé de lui expliquer pendant des heures parce qu'on l'aime bien, à 3 avec ma fille et une amie, que s'il avait eu 9 au bac blanc de français en ayant beaucoup bossé c'est qu'il n'avait pas répondu correctement à la question, qu'il y avait un problème de méthode voir de méthodologie. Drapé dans ses certitudes il n'a pas bougé d'un iota, et à conclut : "je vais bosser plus". Résultat à l'examen : 9. Il n'a pas compris pourquoi, et il va reproduire le schéma, Pas de prise de risque (pas de 20 au bac non plus).