Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Les questions sur les écoles d'ingénieurs et autres.

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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par U46406 » 17 nov. 2017 20:34

à Jay Olsen : Moi je préconise aux jeunes X en début de carrière de conserver leurs noisettes de côté, pour partir dès que possible. à chacun de se faire son avis, selon le libre arbitre.

Mais ça va pas aider notre candidat ju1598.

Donc moi je lui conseille Mines d'Alès s'il est indécis.
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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par Jay Olsen » 17 nov. 2017 20:50

Hamrock a écrit :
17 nov. 2017 20:33
Après, ne pas oublier qu'il y a 180 écoles d'ingé. Les ingénieurs d'"en haut" (X,Mines&co) ont tendance à abaisser leur vue jusqu'à une trentaine d'écoles en-dessous d'eux quand ils parlent de "toutes les écoles", alors que le top30, bah ça reste les meilleures écoles d'ingé.

J'suis moins convaincu par le discours "il n'y a pas de différences" si on prend la totalité des écoles, même s'il est vrai que, sauf quelques lieux précis (haut fonctionnariat pour un accès facilité, grandes entreprises du cac40 pour de meilleurs salaires et promotions), le poids d'une grosse est plus faible qu'on pourrait le penser en sortie de taupe.
Tu veux dire, quid d'un ingénieur sorti d'une école post bac vs un ingénieur sorti d'une école comme Centrale Marseille ?
Je pense aussi que ça n'est pas vraiment déterminant. Un mec recruté récemment dans mon équipe sort de la fac (ou une filière tellement obscure que j'ai pas compris ce que c'était), ça l'empêche pas d'être considéré comme ingénieur en informatique par la boite et d'être aussi bien payé (ni plus ni moins) que les mecs à côté sortis de l'ENAC

(NB : cet exemple ne constitue pas une preuve mais une illustration d'une assertion que j'avance sans vouloir la démontrer.
Je vais peut-être mettre cette phrase dans tous mes posts tiens)
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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par ju1598 » 17 nov. 2017 21:03

Merci à tous pour vos réponses ! J'aimerai revenir sur deux idées évoquées :
-l'aéronautique civile est bouchée : c'est l'un des seuls domaines en ingénierie susceptible de m'intéresser, c'est donc à priori délicat. Quoique l'ingénierie aéro tournée vers l'armée m'attire tout autant.
-le secteur de la finance est intéressant, ce secteur m'attire également (et pas nécessairement parce que "ca gagne bien" etc...), mais j'ai des versions très contrastées en faisant mes recherches, certains glorifient le secteur, d'autres parlent d'esclaves dans les banques (les actuaires par exemple). Donc je sais pas trop quoi en penser, mais après il faudrait plutôt continuer à l'université en finance après ma prépa pour m'orienter là bas non ?

Ensuite oui rien ne m'oblige à faire de l'ingénierie, reste alors à voir comment se reconvertir efficacement (on dit que continuer les maths en fac mènent beaucoup vers de l'enseignement/recherche), ou encore s'appuyer sur son diplôme d'ingé pour faire autre chose (management...), mais il vaudrait mieux que je recrée un autre sujet pour en parler.

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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par Hamrock » 17 nov. 2017 21:06

C’est si bouché que ça avec la commande record chez Airbus ?
Comparatif général des prépas : http://forum.prepas.org/viewtopic.php?f=20&t=66791

Classement personnalisable des Grandes Ecoles et des Lycées (màj 2018) : http://forum.prepas.org/viewtopic.php?f=24&t=55173

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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par Hibiscus » 17 nov. 2017 21:06

Jay Olsen a écrit :
17 nov. 2017 20:16
Je te laisse regarder les salaires du corps de l'armement, du corps des ponts, des mines.
On dérive beaucoup, mais,
Juste pour paraphraser la justification des kessiers ens et du der au délaissement des corps :
1) Ya beaucoup de partenariats et double-diplômes à l'international qui font plus rêver les élèves dans l'immédiat d'une 4A/PhD, notamment aux US. A peu près 2/3 des X10à13 qui ont refusés explicitement les corps (>IPEF en terme de classement) sont partis à l'étranger. A compter qu'avec l'émergence des démons disruptifs du pôle Innovation, de plus en plus de gens chaque année sont amenés à créer leur startup et patincouffin.
2) Depuis que IPEF a été formé, ya eu une grosse chute à cause du nom. (c'est pas une explication, juste une remarque). C'est chaud d'être X-Mines en terme de classement (évidemment), et DGA, le problème c'est la réputation des différents IGA que nous avons connus, indépendamment de leur salaire. Demay & Bouchet, pour ne citer qu'eux, ne font pas unanimité... Et malheureusement représentent beaucoup l'esprit DGA auprès des élèves.
3) ya plus de formations 4A originales qu'avant. Des quelques uns qui veulent faire la FEMIS, les Beaux-Arts, ou encore ENSA Belleville, en passant par ceux qui vont carrément en médecine, ya un peu de tout.
4) Un sondage Xpassion d'y a quelques temps disait que beaucoup plus font des choix de vie plutôt que de salaire par rapport à il y a une dizaine d'année. Ceux qui veulent des salaires aujourd'hui aiment bien mathapp/info/mathsfi, puis consulting, trading, ce genre de trucs.
Hamrock a écrit :
17 nov. 2017 20:33
J'suis moins convaincu par le discours "il n'y a pas de différences" si on prend la totalité des écoles, même s'il est vrai que, sauf quelques lieux précis (haut fonctionnariat pour un accès facilité, grandes entreprises du cac40 pour de meilleurs salaires et promotions), le poids d'une grosse est plus faible qu'on pourrait le penser en sortie de taupe.
Je suis très d'accord avec ça. Les écoles dites "en haut des 30", oui, c'est relativement similaire, à quelques cacahuètes près.
"tout diplôme d'ingénieur est intéressant à obtenir" => Intéressant, oui, pour presque tous.
"seuls les diplômes des écoles réputées sont viables pour sa carrière professionnelle ?" C'est un peu trop radical. Mais disons qu'une simple ligne de cv peut changer beaucoup de choses dans les quelques premiers emplois. Là encore, ya des excellents professeurs et bonnes opportunités dans des écoles CCP. Des écoles comme ChimieParis, Ensicaen, Ensica, ou Phelma peuvent avoir des élèves plus employables que d'autres écoles sur des concours jugés plus difficiles.
De même, on entend parfois du mal de Centrale Marseille, et un de ses profs est venu en séminaire à l'X et au Collège de France.
Je pense que l'essentiel, c'est de t'accomplir dans une école qui te correspond, tu pourras faire de très belles choses dans beaucoup d'entre elles.
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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par Hibiscus » 17 nov. 2017 21:10

ju1598 a écrit :
17 nov. 2017 21:03
Ensuite oui rien ne m'oblige à faire de l'ingénierie, reste alors à voir comment se reconvertir efficacement (on dit que continuer les maths en fac mènent beaucoup vers de l'enseignement/recherche)
Une bonne partie ingés de 40-50 ans qui passent le capes pour aller faire prof de maths en lycée sont assez mal vus par contre, par leurs collègues ou anciens collègues. C'est un peu "exploiter le fait qu'en RP ya pas assez de profs de maths". Mais c'est amplement faisable et fait.
Et en terme de possibilités de reconversion, tu en trouveras plus que beaucoup d'autres emplois..
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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par piroud » 17 nov. 2017 21:47

Hamrock a écrit :
17 nov. 2017 21:06
C’est si bouché que ça avec la commande record chez Airbus ?
C'est de la production, pas un developpement de nouveaux modeles donc pas forcement besoin de grosses cohortes d'inge.
Donc les postes ouverts dans l'aero en ce moment sont plus sur des postes en lean management, gestion de prod, etc (pour ce que je vois passer sur la mailing list emploi des Arts). Et je vois plus passer de postes dans l'aito, le nucleaire et le numerique que dans l'aero
J.Piroud
Ingénieur Arts et Métiers
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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par Jay Olsen » 18 nov. 2017 01:26

Hamrock a écrit :
17 nov. 2017 21:06
C’est si bouché que ça avec la commande record chez Airbus ?
Airbus s'en fout de cette commande, hormis la com'.
Le carnet de commande était de 10 ans. Il vient de passer à 10.6 ans (chiffre peut-être pas parfaitement exact mais c'est l'idée)

Y a même un livre qui décrit les fabuleuses conditions de travail d'un domaine en pointe :
https://www.ladepeche.fr/article/2017/1 ... ciale.html
ju1598 a écrit :
17 nov. 2017 21:03
Merci à tous pour vos réponses ! J'aimerai revenir sur deux idées évoquées :
-l'aéronautique civile est bouchée : c'est l'un des seuls domaines en ingénierie susceptible de m'intéresser, c'est donc à priori délicat. Quoique l'ingénierie aéro tournée vers l'armée m'attire tout autant.
-le secteur de la finance est intéressant, ce secteur m'attire également (et pas nécessairement parce que "ca gagne bien" etc...), mais j'ai des versions très contrastées en faisant mes recherches, certains glorifient le secteur, d'autres parlent d'esclaves dans les banques (les actuaires par exemple). Donc je sais pas trop quoi en penser, mais après il faudrait plutôt continuer à l'université en finance après ma prépa pour m'orienter là bas non ?

Ensuite oui rien ne m'oblige à faire de l'ingénierie, reste alors à voir comment se reconvertir efficacement (on dit que continuer les maths en fac mènent beaucoup vers de l'enseignement/recherche), ou encore s'appuyer sur son diplôme d'ingé pour faire autre chose (management...), mais il vaudrait mieux que je recrée un autre sujet pour en parler.
En finance aussi il y a des SSII, c'est à dire des jobs de merde.
Quand je disais autre chose, je voulais dire : autres études.
Tu ne feras pas du management en sortie d'école. Ou alors manager d'un pauvre projet avec un boulot consistant à manipuler trois tableurs excel.

Si tu es intéressé par l'aéronautique civile, voilà comment ça se passe :
La probabilité d'obtenir un job bof (pour un étudiant fictif qui représente l'élève moyen de son école) est de 80-100% pour une école D, puis décroit jusqu'à atteindre 10-25% pour une école A+ (sauf X-DGA, qui représente une porte de sortie sûre vers un très bon poste)
Pour ce qui est de se tourner vers l'armée, tu étends un peu le champ des possibles, donc tu réduis ta probabilité de job bof.

Ce que j'appelle un job bof, c'est un poste en SSII ou assimilé. Tu y gagneras 31k en province, 35k à Paris, peut-être 1k de plus si tu as fait une école A+. Presque aucun avantage là dessus. Une progression très lente.
Si tu es bon en termes de recherche de job, tu pourras avoir un job correct.
Un job correct dans l'aéro c'est un fixe aux alentours de 36k en province, 39 à Paris, + des primes de participation/intéressement entre 2 et 8k par an (variables), + un CE sympa. Une progression garantie de 3%/an pendant quelques années (plus exactement, 90 ou 100€ mensuels dans les accords syndicaux de ma boite, la plus grosse du secteur).
J'ai été embauché à 37.6k (prime variable garantie inclue... on aime bien les oxymores à Toulouse) après 1 an d'expérience. Ce qui est la moyenne des ingés de moins de trois ans d'expérience dans mon groupe, donc tu vois que le salaire dépend très peu de l'école.
Dassault paye 2 à 3k de plus.
L'école joue donc surtout sur ta probabilité de rejoindre la meilleure entreprise, mais ne te fera pas monter dans la grille, ou pas significativement.

Si quelqu'un a reconnu le groupe airbus, et veut contredire ce que je raconte, je l'encourage à le faire.
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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par Cortez » 18 nov. 2017 10:09

Hibiscus a écrit :
17 nov. 2017 21:06
Ensica
N'existe plus depuis des années ;)

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Re: Le poids d'une "petite" école contre une grande école

Message par father » 18 nov. 2017 14:24

ju1598 a écrit :
17 nov. 2017 21:03
Merci à tous pour vos réponses ! J'aimerai revenir sur deux idées évoquées :
-l'aéronautique civile est bouchée : c'est l'un des seuls domaines en ingénierie susceptible de m'intéresser, c'est donc à priori délicat. Quoique l'ingénierie aéro tournée vers l'armée m'attire tout autant.
-le secteur de la finance est intéressant, ce secteur m'attire également (et pas nécessairement parce que "ca gagne bien" etc...), mais j'ai des versions très contrastées en faisant mes recherches, certains glorifient le secteur, d'autres parlent d'esclaves dans les banques (les actuaires par exemple). Donc je sais pas trop quoi en penser, mais après il faudrait plutôt continuer à l'université en finance après ma prépa pour m'orienter là bas non ?

Ensuite oui rien ne m'oblige à faire de l'ingénierie, reste alors à voir comment se reconvertir efficacement (on dit que continuer les maths en fac mènent beaucoup vers de l'enseignement/recherche), ou encore s'appuyer sur son diplôme d'ingé pour faire autre chose (management...), mais il vaudrait mieux que je recrée un autre sujet pour en parler.
Faut beaucoup te mefier des on dit
En général c est du gros pipo.
Je vais parler de ce que j e connais.
Les actuaires ne travaillent pas dans les banques (ou minoritairement). Ils travaillent dans l assurance, au sens large. Ils sont loin d etre des esclaves.
Entre la convention collective, la rémunération attrayante et les perspectives de carrière c est une bonne affaire.. si tu aimes le calcul.
Les ecoles universitaires correspondantes recrutent sur le beceas (sans physique) ou sur titres.
Tu peux donc effectivement choisir entre la prepa (cadre, bien forme en maths mais avec de la physique..) ou la fac.
L avantage de la prepa, c est que tu peux quasiment tout faire au sortir...
La fac est plus spécialisée mais les opportunites existent, surtout dans le numérique : info, big data..
Dire que la fac debouche sur la recherche c est idiot puisqu il n y a pas de postes ou tres peu.
Pour l enseignement c est l inverse, puisque tout le monde est pris ou presque au capes.
Combien de profs sur 100 titulaires d un master en sciences dures ?...

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