1ere année ISUP

[StevenH]

Generalement quel est le sous domaine le plus "chiant" sur le terrain car l'actuariat est souvent jugé ennuyeux mais comme il y a des sous domaines,je me demande duquel il s'agit.

Et à contrario quel est celui qui plaît le plus et qui est loin du cliché "chiant" de l'actuariat.

Je sais que ca depend de chacun mais là,je parle d'un ressenti general/habituel.

[Adolorante]

Le côté chiant, c'est parce que c'est assez bien payé et qu'il y a du monde d'attiré par la rémunération. Néanmoins, ça dépend énormément des gens, de la structure dans laquelle vous êtes... Il est difficile de généraliser.

Toutefois, les jeunes diplômés veulent plutôt aller vers de l'ALM ou/et Solvabilité 2 et éviter l'inventaire/provisionnement. Après c'est plus stable.

[D55]

(Réponse en public, rien de personnel et ça peut intéresser du monde)

Le coeur du métier est effectivement le passif. Je crois l'avoir dit plusieurs fois ici.
Pour ceux qui passeraient ici sans savoir ce que c'est, dans une compagnie d'assurance :
- Actifs : le plus gros, ce sont les placements financiers (obligations, actions, immobilier...)
- Passifs : le plus gros, ce sont les provisions (des dettes variables, qui correspondent à ce qu'on doit aux assurés).

Lorsque vous faites de l'actuariat financier vous ne faites pas de placements, vous ne faites pas de gestion, vous faites de la modélisation d'actifs. Sauf que dans une compagnie d'assurance, il faut :
- Respecter des limites imposées par le code des assurances
- Gérer les modules de risques des actifs financiers
- Certains passifs dépendent d'actifs (les contrats épargne notamment) donc cela requiert de comprendre ces contrats d'un point de vue connaissance, risque...
- Gérer les fonds cantonnés (des actifs que l'on met "en face" de certains passifs...)
- Etc...

Je ne me vois pas donner de cours d'ALM mais l'idée de base c'est que les actifs doivent découler du passif. Autrement dit il faut avoir une bonne compréhension du passif pour cela, et c'est pour cela qu'on privilégie des actuaires avec une appétence financière.

Il y a quelques financiers qui le font aussi mais c'est plus rare. En revanche, ce qui arrive c'est la double formation (ENSAE + Laure Elie par exemple) dont les cabinets de conseil de luxe type Milliman voire Deloitte sont friands pour fournir des aides ponctuelles (via des missions grassement payées, c'est pas gratuit faut pas décliner non plus) aux actuaires de l'actif.

Avec cette réponse j’en reviens à une question précédente où j’ai l’impression que Alm c’est du financier , avec le côté passif qui est plus « actuariat et assurance » et côté actif plus « financier » , je ne vois pas trop de distinction quand on se dit actuaire financier et actuaire alm qui s’occupe aussi des actifs

[Adolorante]

Parce qu'il n'y en a pas, mais l'ALM recoupe davantage que le financier pur.

[D55]

Hmm ok on dit alm mais finalement pas d’actif

Donc le collègue que tu me parlais est dans le financier vu qu’il s’occupe des actifs ?

[Adolorante]

ALM veut dire "gestion actif-passif", ce qui veut bien dire que l'actif fait partie intégrante de l'ALM mais qu'il n'y a pas que ça. L'idée première de l'ALM c'est d'analyser un passif et un actif, et de faire en sorte que l'actif "fitte" le passif.
Ça peut paraître vague, je pourrais expliquer cela un peu plus techniquement, n'hésitez pas à me le demander si vous le souhaitez mais il est toujours difficile de trouver le bon degré d'explication.

Il est avant tout actuaire avant d'être actuaire financier, et pas vraiment financier, mais s'il le souhaitait il pourrait aller éventuellement vers du financier pur...

Je précise aussi que l'actuariat dit financier représente à peine 5% des postes d'actuaires donc n'hésitez pas si vous voulez mieux connaître les 95% autres.

[D55]

Hmm d’accord , en faite au depart j’avais l’impression que actif/passif c’etait de la finance mais je vois qu’il y a une distinction entre ce domaine et ce que tu apelles « finance pur »

Mais l’alm semble assez m’interessé

[F50]

Maintenant les processus stochastiques tels qu'on les entend (en gros les martingales et les chaînes de Markov) c'est davantage pour la culture qu'autre chose.

Je t'avoue être un peu choqué^^, j'imaginais plutôt les magasines financiers et les cours d'économie/instruments financiers comme de la culture et les notions de "martingales, sous-martingales, chaines de Markov etc..." comme des notions techniques et indispensables pour faire les métiers les plus matheux en finance/assurance.
Ok, je tiens compte de tes conseils et je ne négligerai pas les cours moins rigoureux niveau mathématiques mais qui expliquent ce qui tu as mentionné dans ton post précédent.

Merci pour ton temps et tes réponses.

[alzeouane]

Salut Adolorante, merci de prendre le temps de nous partager ton expérience c'est sympa !

Comme certaines personnes ici, l'ALM est aussi un sous-domaine de l'actuariat qui m'intéresse plutôt. Mais comme tu le dis, il a l'air d'y avoir de la concurrence sur ce genre de postes. Sais tu quels sont les points les plus appréciés par les recruteurs pour pouvoir accéder à ce genre de poste, notamment dés un stage de M1 + Alternance ?

Autre sujet qui suscite des questions au niveau de l'actuariat, c'est le choix du type de structure où exercer son métier : plutôt conseil ou compagnie ; plutôt grande ou petite boîte ? Quel est ton avis sur ces 2 points ?

Et selon toi, qu'en est-il des opportunités à l'étranger pour un actuaire français ? J'entends des avis assez divergents autour de moi, entre ceux qui jugent le SOA indispensable, d'autres le trouvant sans intérêt...

Merci encore

[F50]

Salut Adolorante, merci de prendre le temps de nous partager ton expérience c'est sympa !

Comme certaines personnes ici, l'ALM est aussi un sous-domaine de l'actuariat qui m'intéresse plutôt. Mais comme tu le dis, il a l'air d'y avoir de la concurrence sur ce genre de postes. Sais tu quels sont les points les plus appréciés par les recruteurs pour pouvoir accéder à ce genre de poste, notamment dés un stage de M1 + Alternance ?

Autre sujet qui suscite des questions au niveau de l'actuariat, c'est le choix du type de structure où exercer son métier : plutôt conseil ou compagnie ; plutôt grande ou petite boîte ? Quel est ton avis sur ces 2 points ?

Et selon toi, qu'en est-il des opportunités à l'étranger pour un actuaire français ? J'entends des avis assez divergents autour de moi, entre ceux qui jugent le SOA indispensable, d'autres le trouvant sans intérêt...

Merci encore

Excellent!
Je n'allais pas tarder à poser ce genre de questions, en particulier la valeur d'un diplôme de l'ISUP à l'étranger (surtout maintenant qu'il s'agit d'un diplôme délivré par Sorbonne université).

Il me semble qu'en Amérique c'est un peu délicat, il faut une remise à niveau ou un complément de formation avec probablement un test à la fin, je ne suis pas tout à fait sûr.

En Europe et au Canada ça m'a l'air plutôt ok.

Australie, Japon etc... Aucune idée.

Si tu peux nous éclairer la dessus Adolorante, ou qqun d'autre qui connait les réponses bien sûr.

Merci par avance.