Re: Des pistes d'amélioration pour les concours - étude de cas de l'X
Publié : 08 oct. 2018 15:13
Les proportions renseignées à l'inscription sont renseignées par les candidats eux-même. Cela étant dit, je vois mal lesdits candidats faire gonfler les chiffres d'ouvrier en se notant eux-même comme tels. (En réalité, quand on a une origine sociale modeste, sauf conscience politique forte, on a plutôt tendance à déclarer des parents mieux lotis qu'ils ne le sont vraiment.)
Sinon, si l'on compte toutes les professions manuelles dans le secondaire et le primaire, 30% ça me semble pas déconnant.
Si l'on se réfère aux chiffres officiels... https://www.lemonde.fr/emploi/article/2 ... 98637.html
Sinon, si l'on compte toutes les professions manuelles dans le secondaire et le primaire, 30% ça me semble pas déconnant.
Si l'on se réfère aux chiffres officiels... https://www.lemonde.fr/emploi/article/2 ... 98637.html
Bref, 30% n'est pas un chiffre qui semble si gonflé, c'est juste que la notion d'ouvrier a vu ses instances bien évoluer avec le temps.Un monde ouvrier tertiarisé
Maçons, chauffeurs, soudeurs, jardiniers, métalliers, commis de cuisine, dockers, ostréiculteurs… Selon l’Insee, la France compte 6,3 millions d’ouvriers, classés en trois catégories : qualifiés, non qualifiés et agricoles. Un chiffre en net recul par rapport aux années 1970. Alors qu’ils occupaient 40 % des emplois il y a quarante ans, ils n’en occupent plus que 20,5 % aujourd’hui. Continental, Metaleurop, Goodyear… Ce sont avant tout des postes non qualifiés du secteur industriel qui ont disparu : en moins de quinze ans, l’industrie a perdu près de 1,4 million d’emplois.
Mais si la figure mythique de l’ouvrier en bleu de travail sur une chaîne de production n’est plus centrale, les ouvriers ont investi d’autres secteurs : la moitié d’entre eux travaillent désormais dans le tertiaire, ils sont 15 % dans le bâtiment et, dans certains domaines, comme la logistique, leur nombre augmente.
Au total, un homme français sur trois ayant un emploi est encore un ouvrier. Et s’ils ont vieilli, les ouvriers restent plus jeunes que les « jeunes cadres dynamiques » : un sur quatre a moins de 30 ans, contre un cadre sur huit. « Leur déclin numérique est réel mais relatif, affirme David Gaborieau, sociologue du travail. Les ouvriers représentent encore près du quart (21,5 %) de la population active, c’est important. Ce qui a vraiment décliné, c’est leur visibilité. »