Assez triste d’en parler sur un forum, lui, scientifique.
SPOILER:
Extrait du Bulletin de l’Académie Nationale de Médecine, 2013, 197, n° 3, 717-757, propos sur les médecines mannulles, ostéopathie et chiropraxie :
« Toutefois, ces pratiques, qui se réclament pour l’une d’une théorie simpliste et non pourvue de base scientifique, pour l’autre d’une altération rachidienne jamais démontrée par les examens morphologiques, et pour la troisième du seul empirisme, ne pouvaient que susciter la défiance des milieux scientifiques, et notamment en France de l’Académie nationale de médecine.
Dès octobre 1987, Stanislas de Seze en avait défini les limites et souligné les dangers dans un rapport intitulé « Sur les thérapeutiques parallèles et diver- sifiées ». Le rapport présenté en 2006 par Louis Auquier au nom d’un groupe de travail fait le point sur la question, et fournit une évaluation des manipu- lations vertébrales, actes essentiels de la médecine manuelle et de la chiro- praxie, et seuls à avoir donné lieu à des publications analysables dans la littérature médicale. Jugées sur une dizaine de travaux (essais comparatifs ou méta-analyses), les manipulations lombaires apparaissent au moins aussi efficaces sur la lombalgie que les traitements médicaux usuels, mais la différence s’amoindrit dans les études les plus récentes dont la qualité métho- dologique s’améliore. Les auteurs appellent d’autre part l’attention sur les accidents des manipulations vertébrales lombaires (compression d’une racine ou du cône terminal) et surtout cervicales, ces derniers particulièrement graves car impliquant le système artériel vertébro-basillaire. Le communiqué publié à la suite de ce rapport [28] rappelle la possibilité de ces accidents, de même que la nécessité, avant toute manipulation, d’un diagnostic médical. »
« Toutefois, ces pratiques, qui se réclament pour l’une d’une théorie simpliste et non pourvue de base scientifique, pour l’autre d’une altération rachidienne jamais démontrée par les examens morphologiques, et pour la troisième du seul empirisme, ne pouvaient que susciter la défiance des milieux scientifiques, et notamment en France de l’Académie nationale de médecine.
Dès octobre 1987, Stanislas de Seze en avait défini les limites et souligné les dangers dans un rapport intitulé « Sur les thérapeutiques parallèles et diver- sifiées ». Le rapport présenté en 2006 par Louis Auquier au nom d’un groupe de travail fait le point sur la question, et fournit une évaluation des manipu- lations vertébrales, actes essentiels de la médecine manuelle et de la chiro- praxie, et seuls à avoir donné lieu à des publications analysables dans la littérature médicale. Jugées sur une dizaine de travaux (essais comparatifs ou méta-analyses), les manipulations lombaires apparaissent au moins aussi efficaces sur la lombalgie que les traitements médicaux usuels, mais la différence s’amoindrit dans les études les plus récentes dont la qualité métho- dologique s’améliore. Les auteurs appellent d’autre part l’attention sur les accidents des manipulations vertébrales lombaires (compression d’une racine ou du cône terminal) et surtout cervicales, ces derniers particulièrement graves car impliquant le système artériel vertébro-basillaire. Le communiqué publié à la suite de ce rapport [28] rappelle la possibilité de ces accidents, de même que la nécessité, avant toute manipulation, d’un diagnostic médical. »