Feedback a écrit : ↑26 janv. 2023 18:33
Ajax59 a écrit : ↑26 janv. 2023 16:30
De toutes façons pour par exemple
le bon élève qui veut faire LLG ou Le Parc pour faire une ENS je pense qu' il vaut mieux provenir d'un bon lycée public que d'un sous-contrat.
Le problème étant qu'avec la carte scolaire on peut être assigné dans le secondaire à un
lycée "difficile"
et que dans certaines zones les bons lycées (ceux
qui rassurent les parents, d'autant plus quand ceux-ci n'ont ni le temps, ni le niveau pour aider leurs enfants
et pas les moyens pour compenser avec Acadomia ou autre truc du même genre) sont privés
et pour mille roros par an ce peut être considéré comme un bon investissement. C'est clairement le raisonnement qu'ont des parents
qui mettent leurs enfants dans le collège SC que j'ai mentionné ci-dessus,
et ça fonctionne bien pour une partie d'entre eux.
En fait, vous n’en savez rien puisqu’il faudrait un vrai suivi statistique des cohortes pour dire que cela marche ou pas. Être capable de sortir 1000 euros ou plus est déjà un biais énorme sur la population d’accueil, financièrement
ET sociologiquement. Sociologiquement, cela signifie que les parents sont conscients que l’école est un élément essentiel de leur future vie. Tous les enfants n’ont pas cette chance.
Les établissements SC, je considère vraiment que c’est comme les prépas médecine.
Les parents achètent essentiellement une sorte d’assurance fantasmée vendue à base de peurs sur la réussite scolaire de leurs enfants. Alors que c’est avant tout l’appétence du dit enfant quand aux études
qui fera que. Comme on dit chez moi, on ne fait pas boire un âne
qui n’a pas soif.
Sur le premier point en gras, un élève brillant d’un
lycée SC aura autant de chance d’intégrer les « top prépas » que dans un
lycée publique.
Et ensuite pour les quelques autres dont vous considérez qu’ils auraient pu atteindre ce graal plus facilement via un
lycée publique, considérant que la compétition du
lycée SC y serait plus féroce si j’ai bien compris, nul doute qu’ils démontreront leurs immenses qualités dans d’autres prépas tout aussi excellentes, mais juste moins sélectives que les sus-nommées.
Ce n’est pas pour rien que l’on dit que ce ne sont pas les murs des prépas
qui passent les concours.
Comparer les prépas médecine
qui peuvent être considérées comme des cours particuliers (même si les cours sont collectifs) puisque ce sont des aides supplémentaires à l'enseignement dispensé en fac à des établissements scolaires me semble inapproprié. Un établissement secondaire sous contrat permet à ceux
qui en ont la volonté (
et accessoirement les moyens, 1000 € par an représentant 83,83 € par mois,
et on peut être boursier dans un établissement sous contrat) de pouvoir s'affranchir du diktat, quand celui-ci leur est défavorable, de la carte scolaire
qui dans une métropole provinciale reproduit la ségrégation résidentielle, les établissements "difficiles" se trouvant toujours dans les zones d'habitat à moindre coût (
et d'en déménager pour des zones plus résidentielles avec carte scolaire favorable coûte plus de 1000 € par an)
Et effectivement une bonne école est un palliatif rassurant pour les parents n'ayant pas le temps
et/ou ne sachant pas aider scolairement leurs enfants, sans avoir les moyens de financer des cours particuliers ou autres "acadomias".
Pour mes 3 grands, dans un contexte familial dégradé, leur institution (collège
et lycée) fut un cadre rassurant
et une bonne boîte à outils où ils ont pu piocher suffisamment pour réussir correctement. Peut-être aussi cela fut parfois une source d'émulation ou de motivation.