Manque de motivation en MPSI

vous avez des questions sur la vie en prépa ?
F2b

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Re: Manque de motivation en MPSI

Message par F2b » 06 nov. 2022 19:16

Bonjour,
Je n'ai pas l'habitude de poster ici, mais j'aimerai ajouter deux/trois petites choses. (PS : désolé, c'est un peu (edit: beaucoup!) plus long que prévu.)

Tout d'abord, je ne peux qu'approuver les précédents messages d'une manière générale.

J'avoue avoir été un peu surpris par certaines réponses insistant pour qu'elle aille au bout de son année. Je peux comprendre que certains pensent que c'est la meilleure option (et dans certains cas, ça l'est), mais en début de sup mon avis serait plutôt de changer de cursus plutôt que de se lancer dans deux ans de torture psychologique.
Papa92 a écrit :
05 nov. 2022 18:54
il faut savoir relativiser, on n'est plus 1ier de sa classe, ...
[...] Une citation pour terminer : « Ne me jugez pas par mes succès, jugez-moi par le nombre de fois où je suis tombé et me suis relevé. » – Nelson Mandela
Il convient tout de même de faire la différence entre ne pas être premier et être souvent / tout le temps dernier.
Si on "tombe" à un DS et qu'on se "relève", tout va bien. Mais si on tombe à chaque fois et qu'on n'arrive pas à se relever, ce n'est peut-être pas pertinent de persévérer dans l'échec.
(Cela dit je suis d'accord avec le reste du message.)

Mum_Lisa a écrit :
05 nov. 2022 17:52
Merci Igo, ça me fait plaisir de vous lire car c'est exactement ce que je lui ai dit ce matin. Et je croise les doigts pour qu'elle garde le moral au moins jusqu'à demain avec ces paroles.
[...] Travailler avec les autres élèves aussi l'aiderait mais elle ne veut pas montrer ses faiblesses...
C'est tout à votre honneur, et je ne peux que vous encourager dans ce sens (car c'est vrai, votre fille n'est pas arrivée là par hasard). Même si (là encore, d'expérience), ça ne combattra jamais le sentiment d'impuissance ressenti quand 5 minutes plus tard vous vous asseillez devant votre cours / DM et que vous vous rappelez que vous n'y comprenez rien.

Quant au fait de ne pas vouloir travailler avec d'autres élèves pour ne pas montrer ses faiblesses: Plus généralement, on va avoir tendance à s'isoler en pensant pouvoir rattraper seul son retard. Que ce soit pour cacher ses lacunes, ou parce que "j'ai pas le temps faut que je bosse", ça peut vite devenir assez destructeur et vous avez raison de vous en inquiéter. Malheureusement je n'ai pas de conseil à donner. Là où j'étais il y avait beaucoup d'entraide, mais dans une prépa top 10 c'est peut-être différent.

Je me permet de remettre en évidence ça :
Spike97 a écrit :
05 nov. 2022 17:16
Le hic c'est que je traîne encore des séquelles psychologiques de ces années en prépa (surtout la première qui était dure, car après j'étais en classe non étoile, c'était plus accessible). Donc j'aurais tendance à dire qu'il vaut mieux perdre un an et préserver sa santé mentale de futures séquelles éventuelles.
À ne pas prendre à la légère. Personnellement je m'en suis bien remis mais ce n'est pas toujours le cas.


Bon, voilà pour l'état des lieux. Maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?

Beaucoup ont suggéré d'aller voir un psychologue. Comme votre fille, j'y étais réticent lorsque mes parents ont commencé à me le suggérer. Si votre médecin généraliste a une bonne fibre sociale, c'est aussi une option. Ça prend moins de temps et c'est plus facile à accepter. Aussi, la suggestion d'aller voir un psy aura peut-être plus d'impact venant de lui que de vous.
Personnellement j'ai fait quelques séances, mais cela ne m'a pas aidé. En partie parce que je refusais d'admettre que je n'aimais plus ce que je faisais. J'ai arrêté lorsque j'ai à nouveau eu un projet et une vision d'avenir, et que mon état s'est amélioré.

En terme de dialogue, Igo (et p-ê d'autres) a suggéré de parler aux profs. Bien que mes parents n'aient jamais parlé avec mes profs (je ne voulais pas trop...), j'ai eu l'occasion de discuter de la situation avec plusieurs d'entre eux. Ce que j'en retiens :
- la plupart sont bienveillants, mais ne semblent pas comprendre qu'il est impossible de commander la motivation. Ils donnent souvent de bons conseils, mais ne vous aideront pas à saisir l'origine du problème (peut-être n'ont-ils pas connu de telles situations d'échec)
- quelques uns, en pensant bien faire (du moins, j'espère), vont vous (vous = élève) dire une fois gentiment mais fermement qu'il faut que vous trouviez une solution, puis vont vous mettre de plus en plus de pression pour vous faire réagir, ce qui est évidemment contre-productif.
- certains, rares, comprendront le fond du problème et trouveront les bons mots pour vous aider à avancer.
Bien sûr, je vous encourage tout de même à dialoguer avec les profs.

La véritable solution - qui, heureusement, semble faire consensus - est qu'il faut que votre fille prenne un peu de temps pour réfléchir à ce qu'elle veut vraiment faire, puis analyser les différentes voies qui peuvent lui permettre d'atteindre ses rêves. Le prépa en est une, mais c'est certainement loin d'être la seule.
Pour faire le parallèle avec mon cas (c'était en spé), j'ai commencé à aller mieux quand la période de révision a commencé, juste avant les concours. La pression constante des colles/DM/DS s'arrêtant, après une semaine de révision j'ai enfin eu le courage (et la tranquilité d'esprit) de me poser et de chercher ce que j'allais faire (car clairement, les concours, c'était mort). De même, ce n'est que lorsque votre fille aura un projet, un objectif, qu'elle saura trouver les moyens de le concrétiser. Je sais que c'est difficile, mais faites-lui comprendre qu'elle peut bien prendre quelques heures pour réfléchir à son avenir, à comment se sortir de cette situation ; et au pire, au lieu d'avoir 1 au prochain DS elle aura 0,5, c'est pas la mort.

Et pour finir, je plussoie le message de father juste au-dessus. Je n'y connais pas grand chose en écoles hors prépa, mais l'UTC c'est quand même connu, et en tout cas le raisonnement et la démarche sont bons.

Désolé si certains points sont peu clairs ou redondants avec les précédents messages.
Beaucoup de courage à votre fille et à vous.
L.
2019-2021 : MPSI/MP Wallon
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Re: Manque de motivation en MPSI

Message par H2Fooko » 06 nov. 2022 21:54

Bonsoir à tous,

Parmi les parents qui s'expriment sur ce forum, savent-ils si leur enfants s'expriment aussi sur ce même forum ?
Mon fils n'a jamais souhaité s'y exprimer, probablement parce qu'il sait que j'y suis 🧐
Mais il lit les liens que je lui envoie et filtre les conseils à sa convenance 🤔

Votre pseudo Mum_Lisa est très probablement identifiable par votre fille. Ce qui peut la freiner à s'exprimer à son tour.

L'expérience d'Alizee76 peut - peut être, lui remonter le moral ?
laxmi a écrit :
05 nov. 2022 19:23
... même si il n'y a pas deux enfants pareils (et deux parent non plus).
отец (un autre père ENSICAENnais) сынок (& fils PCSI▸PC▸PC* 2020-23 à B.Pascal (63)EC Lille) и Дух мира :flag_ua: (& esprit de 🕊)

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Re: Manque de motivation en MPSI

Message par NextsteptoMars » 07 nov. 2022 08:17

Bonjour,

Comme l’écrit très justement
Father (et beaucoup d’autres dans ce forum sur d’autres fils) , 1h30 de trajet au quotidien c’est trop, beaucoup trop !

Elle se prive d’une heure de sommeil ou de travail chaque jour sans compter la fatigue dûe aux trajets.
Un preparationnaire ne devrait pas avoir plus de 15mn de trajet pour se rendre à ses cours le matin, et de préférence à pied (moins d’aléas des transports en commun et moins d’exposition aux viroses hivernales…)
L’idéal c’est l’internat, le foyer étudiant (ou location) à moins de 15mn à pied. Rentrer chez papa/maman chaque soir la prive de possibilité de travail en commun avec ses camarades de classe (on ne reste pas travailler au BDE ou en bibliothèque jusqu’à 21h-22h lorsqu’on a encore 45 mn de trajet ensuite…) et la soumet à un environnement pas forcément le plus compatible avec le rythme travail/repos de la orépa (même si le repas du soir et petit dèj sont préparés par les parents)….

Mon avis, deux mois après la rentrée de mon fils en sup.

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Re: Manque de motivation en MPSI

Message par Mum_Lisa » 07 nov. 2022 14:02

H2Fooko a écrit :
06 nov. 2022 21:54
Bonsoir à tous,

Parmi les parents qui s'expriment sur ce forum, savent-ils si leur enfants s'expriment aussi sur ce même forum ?
Mon fils n'a jamais souhaité s'y exprimer, probablement parce qu'il sait que j'y suis 🧐
Mais il lit les liens que je lui envoie et filtre les conseils à sa convenance 🤔

Votre pseudo Mum_Lisa est très probablement identifiable par votre fille. Ce qui peut la freiner à s'exprimer à son tour.

L'expérience d'Alizee76 peut - peut être, lui remonter le moral ?
laxmi a écrit :
05 nov. 2022 19:23
... même si il n'y a pas deux enfants pareils (et deux parent non plus).
C'est bien de s'en soucier mais je ne m'appelle pas Liza, ma fille non plus et il n'y en pas dans notre entourage C'est aussi pour la protéger que je n'ai pas écrit le nom de son lycée 😉
Merci pour le lien, il y a beaucoup de similitudes avec le témoignage d'Alizee76, son histoire pourrait lui redonner espoir.

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Re: Manque de motivation en MPSI

Message par father » 07 nov. 2022 15:24

Et quid de l'utc ? reste 1 semaine ...

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Re: Manque de motivation en MPSI

Message par Mum_Lisa » 07 nov. 2022 17:47

Tout d'abord, merci à tous pour vos précieux conseils, je ne réponds pas à chacun individuellement mais vous m'aidez à y voir plus clair.

Pour l'instant, c'est le flou total quand on parle de réorientation, elle préfère continuer sa 1ere année pour avoir "le temps" d'y réfléchir et ne pas changer de nouveau en septembre. Je trouvais que l'UTC était une bonne idée mais c'est un refus. Aller en fac au 2e semestre semble être une possibilité mais reste sans enthousiasme.

Pour les 45min de transport, je suis d'accord avec vous, je sais que l'internat ou le logement proche est mieux pour différentes raisons. Mais elle ne veut pas l'internat (il n'y a plus de place de toute façon) et je ne peux pas payer un autre appartement. Elle ne se plaint pas du transport, révise pendant ce temps et, je le redis, nous l'accompagnons dès que possible (20 min en voiture), allons la chercher quand elle reste tard le soir et le samedi midi quand je ne travaille pas. Ce n'est pas idéal mais ce n'est pas la raison de sa déprime ni de sa perte de motivation.

@F2b, c'est un refus également d'aller parler avec ses profs (qui doivent bien se rendre compte du manque de motivation) et comme vous, elle n'a pas envie que j'aille les voir (ce que je comprends). Je me permets quand même de proposer très souvent.

Une bonne nouvelle ce week-end et une avancée selon moi : ma fille est allée travailler avec une amie d'une autre prépa, elles ont demandé de l'aide à un autre élève et elles ont "bien avancé et compris ensemble". Elles ont décidé de travailler toutes les 2 tous les week-end. Je croise les doigts pour qu'elles se motivent l'une et l'autre.

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Re: Manque de motivation en MPSI

Message par father » 07 nov. 2022 18:42

Super. Visiblement elle n a pas lâché le morceau.
Et c est le principal.
Après, pour revenir sur le thème de l orientation il faut juste ne pas laisser le train de parcoursup s il y a un risque pour le passage.
J espère que les profs auront l honnêteté de l évoquer…
(Nous ne connaissons pas la politique de passage de son établissement…)
Février ça va venir très vite.
Juste pour dire qu elle n a pas 1 année scolaire devant elle pour se retourner.
Vous n êtes évidemment pas obligée de lui dire maintenant mais faut l avoir en tête.
L utc en septembre prochain ce sera sûrement plus compliqué.
Bon courage à elle.

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Re: Manque de motivation en MPSI

Message par uzes » 07 nov. 2022 19:11

Camaraderie et soutien entre préparationnaires peuvent "relancer" votre fille.
Même si cela ne fait pas tout, l'entraide et son acceptation par votre fille est un signal positif !
Votre situation est difficile et je pense que chacun d'entre nous (parents d'enfants en prépa) a peur de vivre cela, je vous envoie du courage.
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Fils MP-Info CIV VALBONNE 2023-2024

Igo

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Re: Manque de motivation en MPSI

Message par Igo » 07 nov. 2022 21:03

C’est une bonne nouvelle, c’est qu’elle cherche des solutions pour s’en sortir, c’est ça qui peut la sauver !
Maintenant, un pas devant l’autre et elle va y arriver!

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