Wilfried.kro a écrit : ↑07 sept. 2023 16:26
l'université francaise souffre [...] d'un manque de prestige (dont les effets peuvent se faire resentir y compris durant des etudes de troisieme cycles ç l'université justement).
Les universités françaises se distinguent fortement à l'échelle mondiale en recherche en maths et physique, et notamment Paris-Saclay : 1ère mondiale au classement de Shanghai 2022 en maths et 9ème mondiale en physique.
Plusieurs autres universités françaises s'illustrent très positivement aussi dans ce classement.
Ces universités françaises offrent un panel de formations et de laboratoires reconnus et attractifs, pour un coût annuel d'inscription de 243€ (+ 190€ si on fait une double inscription, par exemple en magistère).
Bounty, votre fille vous dit qu'elle ne souhaite pas aller en prépa.
A-t-elle eu l'occasion d'aller à des portes ouvertes (prépas, facs, écoles post-bac) pour se forger une opinion ?
Si oui, je pense que ce n'est pas une bonne idée d'insister. Il faut une vraie motivation pour s'épanouir en prépa.
Si non, qu'elle voie par elle-même, qu'elle discute avec des étudiants.
Pour les voeux, pourquoi pas mettre plusieurs types d'études histoire de ne pas se fermer de possibilités au moment des réponses, mais il faut que le choix final vienne d'elle.
Aller à la fac alors qu'on a un bon dossier n'est pas un échec, ni du gâchis...
De même, aller à la fac après une prépa ne veut pas forcément dire qu'on a raté tous les concours... Tout le monde ne rêve pas de devenir ingénieur, et la prépa est un bon moyen de réussir à l'université.
Les classements des prépas reprennent uniquement les résultats d'intégration en école et sur concours. Mais une partie des étudiants en prépa intègrent aussi d'excellentes formations universitaires par choix, et sur une sélection pouvant être serrée. Ceux-là n'entrent pas dans les statistiques de l'Etudiant ou de SCEI. Ils réalisent pourtant de beaux parcours offrant une diversité de débouchés via les masters, à visée professionnelle ou recherche.
Certes, le diplôme d'ingénieur offre une sécurité. Mais celui ou celle qui sait déjà ne pas vouloir devenir ingénieur n'a pas forcément besoin de passer par une école d'ingénieur et un programme de formation d'ingénieur, pour faire de la recherche.
Il ou elle peut consacrer tout son temps à pousser son niveau dans des matières académiques, à se former à la recherche dès la L3 s'il passe par une prépa, voire dès la L1 dans certaines licences renforcées recherche ou doubles licences.
Pour faire de la recherche, une prépa comme une bonne double licence sont deux chemins valables : montée en niveau en maths et physique, bonne préparation au rythme et à la charge de travail existant en magistère ou en ENS.
La double licence de Paris-Saclay "Maths physique SI" s'oriente par exemple vers une sélection pour le magistère de physique fondamentale.
Toutes les prépas MPSI, PCSI puis MP ou PSI préparent aussi à passer les sélections des formations universitaires sélectives. Il faut passer les concours post-prépa pour ensuite ajouter les résultats dans son dossier de candidature.
En résumé, plusieurs pistes sont possibles, et votre fille a un bon dossier.
Il faut que votre fille construise son information si ce n'est pas fait, afin de ne pas se fermer de portes et de pouvoir faire son choix en bonne connaissance de cause, sans se sentir forcée.
J'ajoute : sans se sentir forcée par une pression parentale ou venant du lycée. Car les très bons lycées ont tendance à avoir un discours élitiste, qui peut certes pousser leurs élèves vers des formations prestigieuses, mais qui parfois dénigre les formations universitaires ou les prépas moins "prestigieuses". Parfois le lycée influence aussi les parents dans ce sens. Le choix de votre fille doit être construit et personnel.