HeDumont a écrit : ↑05 févr. 2024 20:05
StressedMom a écrit : ↑05 févr. 2024 19:52
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Je maintiens les arguments avancés contre l'EPFL : le pari est très risqué surtout pour une élève qui ne montre pas actuellement des capacités à travailler de manière très organisées et en autonomie.
Une CPGE me parait beaucoup plus sécher de ce côté là.
Je suis bien d'accord sur ce point, surtout que si elle est en internat, ce sera encore un point de plus vers la CPGE (ce sera forcément plus productif que si elle est seule dans une chambre).
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Je n'adhère pas à la notion "pour une école moins bonne". La bonne école c'est celle qui convient à la personne, en terme de niveau et de contenu.
Le tronc commun des lazaristes est très bien effectivement pour faire un choix plus éclairé de la CPGE.
D'un côté, je suis d'accord, mais objectivement, il y a de meilleures écoles que d'autres, qui permettront de meilleures opportunités, surtout en début de carrière. Après être dans l'école qui est 3e ou 7e, ça ne changera pas grand chose c'est sûr.
Pour les lazos, je crois que c'est le choix le plus tentant ici : internat assez facile à obtenir apparement, pas trop loin de la maison, excellente prépa et tronc commun. Mais je crois qu'elle reste attirée par les 2 prépas parisiennes, même si ça nous enchante moins avec mon mari.
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Pour le logement, pas de problème d’âge sauf dans certaines résidences. Certaines sont réservées aux filles. En revanche, c’est la galère pour en obtenir un. Lui n’a trouvé qu’à 1h15 du campus dans une famille pour son premier semestre ou sinon il faut « investir » dans une location dès juin-juillet.
Pour la viande, il a rigolé en disant que tout le monde sur le campus connaissant l’histoire du Français qui s’était fait contrôler avec une valise de raviolis au bœuf et s’était pris une amende sur la base du poids total des raviolis et non du bœuf ! Mais il m’a dit que personne ne l’avait rencontré et que lui ne s’était jamais fait contrôlé pour cela. D’ailleurs, il lui semble qu’on a le droit à un kilo de viande par voyage.
Pour le temps de travail, il m’a indiqué que c’était le sien, mais qu’il fallait compter un petit peu plus pour les étudiants qu’il avait côtoyés, plutôt 60/70 heures/semaine selon le niveau. Il a aussi indiqué que prendre un petit boulot de quelques heures sur le campus en première année était une mauvaise idée, car il faut trouver ses marques et surtout absolument réussir son premier semestre pour éviter la mise à niveau (redoublement).
Mais c’est pareil pour ses copains de lycée plus âgés qui ont intégré et réussi de grandes prépas (Parc et Ginette, pour l’X à la fin). C’est le travail régulier et intensif qui paye dans les deux cas, surtout dans les matières qu’on apprécie moins.
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Merci beaucoup ! Les logements sont difficiles à trouver, par rapport à la prépa... Mon mari avait cherché un logement pour rester sur Lausanne la semaine (il y allait 5 fois/semaine avant le covid) mais a arreté les recherches avec le covid et le télétravail. Il n'avait rien trouvé qui n'était pas un taudis ou exhorbitant ! donc je pense qu'il faudra miser sur les résidences universitaires.
Pour la nourriture, je ne me fais pas de soucis.
Le temps de travail est certes le même que dans les prépas, mais la différence sera donc qu'en prépa, on est "forcés" de travailler à cause des échéances alors qu'à l'EPFL ou en médecine, on bosse peut etre le même nombre d'heures, mais sans personne pour forcer.
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Pour l’admission, depuis cette année il faut toujours la mention TB mais aussi 16/20 en maths et en physique (non compensatoire) à l’épreuve finale du bac, c’est pour essayer de limiter les admissions des Français.
Une consultation est en cours pour sept. 2025 pour mettre en place un numérus clausus à 3000 élèves en première année, avec inscription automatique des Suisses et des redoublants et le reliquat de places pour les étrangers sur la base d’un classement à partir des notes. D’après lui, c’est fait, pour la simple raison qu’il n’y a plus assez de salles et d’amphis, et plus assez de profs. La consultation est juste pour la forme. Cela divisera par deux environ le nombre de places pour les Français, et surtout l’admission en septembre 2024 ne sera pas reportable en 2025. Cela enlève la possibilité d’aller à l’EPFL en cas d’échec en prépa.
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Mais est ce que si elle postule cette année, qu'elle est prise et qu'elle recandidate et rentre dans les nouvelles conditions, elle pourra être prise ? Dans le sens : s'il fait "juste" reremplir les nouvelles conditions, c'est une chose mais si refuser une fois nous élimine définitivement, elle ne postulera peut être pas cette année et attendra d'être plus mature.
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Je ne sais pas. Je me renseigne auprès de cet élève. Quand je vous écris cela, c’est parce que l’admission sur classement et numérus clausus sera encore plus difficile en 2025 avec beaucoup moins d’amis étrangers que cette année où il faut un niveau minimum pour être admis, sans numérus clausus.
Après un nouvel échange avec cet étudiant de l’EPFL à propos de votre fille, il sera toujours possible de postuler à nouveau en 2025 mais avec les nouveaux critères du numerus clausus en défaveur des candidatures étrangères.
Il faut prendre en compte que si l’administration a simulé une baisse de 28% des candidatures étrangères avec in fine seulement 922 places attribuées, personne ne sait ce qu’il en sera vraiment en septembre 2025. En effet, de nombreux admis français à l’EPFL (90% des étrangers) faisait une année préparatoire en France avant de faire valoir leur admission avec une mention TB l’année suivante sans risque.
Ce sera beaucoup moins le cas en septembre 2024 avec les changements de règle 2025, mais dans des proportions que personne ne sait estimer et sur la base de +17% des admis français ces deux dernières années. Le nombre d’admis français pour la prochaine rentrée devrait être en proportion beaucoup plus important que +17%, tout en sachant que le nombre de places en deuxième année n’est pas extensible (pas de profs en nombre suffisant ni de salles de cours) et restera sensiblement le même.
Ils s’attendent donc à un nombre de redoublants beaucoup plus important en nombre en septembre 2025 (redoublants admis de droit comme les maturités suisses) qui viendront certainement limiter, peut-être même à bien moins de 500 places les primo-admis pour cette rentrée 2025, donc plutôt -50% que -28%.
La sélection 2025 se fera sur les meilleures notes en spécialité mathématiques et physique, donc tout dépendra du classement de votre fille parmi les candidats si elle retenait ce scénario.
Au delà, il m'a expliqué qu’il avait en fait intégré une bonne prépa lyonnaise, mais pas le TOP 10, refus Lazos et Parc (car seulement 4ème de sa classe et car les compétitions internationales en ingénièrie du club du lycée ne comptent pas dans le système français) mais qu’en raison du niveau trop faible en informatique, il s’était ravisé après trois semaines pour finalement aller à Lausanne.
Pour la maturité et l’autonomie, il est rentré à 17 ans à l’EPFL et m’a dit que si on se sent bien avec des copains plus âgés au lycée, cela sera pareil ensuite quel que soit le système EPFL ou CPGE.
Pour la réussite, il m’a expliqué que tout le monde devrait faire deux-trois semaines de prépa française pour l’excellente méthodologie de travail avant d’intégrer l’EPFL ! Il a validé un 5,46/6 en BA3 informatique.
Ensuite c’est le sérieux et la régularité du travail qui fait la différence à l’EPFL, mais aussi en prépa française d’ailleurs. Et aussi l’habitude de se fixer des objectifs. Avec son niveau de sportive de très haut niveau, votre fille doit être habituée à cela. À l’EPFL, c’est « simplement » aller en cours et faire ses séries hebdomadaires avec les assistants, prendre de retard.
Étant données ses notes, elle a largement le niveau, le reste c’est la motivation et le mental, comme dans le sport.
Sinon, il y a la semaine d’intégration « students4students » à l’EPFL, où se créent les groupes de travail par section, qu’il recommande fortement pour réussir le premier semestre avec un changement de rythme complet par rapport au lycée. Il regrette de n’avoir pu le faire car en prépa) et s’est senti un peu isolé en première année de ce fait.
Concernant la double formation ingénieur/médecine, il m’a indiqué qu’il semblait aussi y avoir des passerelles EPFL/UNIL avec la Harvard Medecine School dans les neurosciences à travers la fondation Bertarelli. À vérifier. Il y a aussi le Master NeuroX qui fait référence. À creuser peut-être pour vous.
En alternative, il m’a aussi évoqué une formation ingénieur/médecin qu’un copain lycéen avait envisagé sur Lyon avec l’école centrale.
Pour le reste, il indiquait que si votre fille était prise dans le top 10 CPGE, il fallait aussi réfléchir à en profiter (cf. ses trois semaines de méthodologie). De toute façon il faut travailler très intensément , lui à l’EPFL, comme ses anciens copains de club qui sont à l’X ou CS.
Avec humour de sa part : il y a un mur d’escalade et un ponton d’accès direct au lac à Lausanne, mais pas de centre équestre ou de couloir d’aviron comme à Palaiseau !
Pour information, entre 2018 et 2023 il y a eu 35% seulement de BA1 section SV validés >4/6.
Nous concernant, notre fils, le meilleur de sa classe en maths (19,76/20) et deuxième en physique (18,63/20) mais seulement 5ème (18,02/20 de moyenne générale) a finalisé son dossier d’admission à l’EPFL comme ses copains de club, en complément de ses vœux ParcouSup pour lesquels nous ne nous illusionnons pas trop. Mais peut-être aurons-nous une surprise dans le top 10, sait-on jamais !
Nous suivrons ensuite les conseils de cet étudiant à Lausanne, mais sans prendre le risque d’une rentrée en septembre 2025 avec le nouveau numerus clausus.
L’ironie est quand même que la tête de classe veut suivre vos pas et ne jure que par l’INSA-Lyon !
Je vous souhaite de trouver avec votre fille le cursus qui lui conviendra le mieux.
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