Numerus Clausus EPFL
Numerus Clausus EPFL
Bonjour, toute nouvelle sur ce forum! Ni suisses ni françaises d'origine, on habite à Geneve et ma fille (qui suit le curriculum français à une école privée sur place) rêve d'intégrer l'EPFL, elle devrait passer le cap des 16/20 en math et physique (aussi pour la moyenne générale) si tout se passe bien, mais elle sera loin d'un 18..19
Avez-vous des details additionnels par rapport à ce numerus clausus ? Le texte complet ne se trouve pas sur internet.
Merci!
PS. Je me permets de poster ceci dans un nouveau fil dédié, précédemment j'ai posté sur un autre fil désormais verrouillé
Avez-vous des details additionnels par rapport à ce numerus clausus ? Le texte complet ne se trouve pas sur internet.
Merci!
PS. Je me permets de poster ceci dans un nouveau fil dédié, précédemment j'ai posté sur un autre fil désormais verrouillé
Re: Numerus Clausus EPFL
Si j'ai bien lu, cette histoire de 18 19 s'appliquerait à la rentrée 2025 donc ne concernerait votre fille que si elle est en première cette année.
A confirmer ++, ma seule source est ce que j'ai lu sur ce forum
A confirmer ++, ma seule source est ce que j'ai lu sur ce forum
Re: Numerus Clausus EPFL
rappelons qd même que nous sommes sur un forum de taupins et pas le forum de l'EPLF.
Il y a certainement plein d'autres endroits plus spécialisés pour en discuter.
Il y a certainement plein d'autres endroits plus spécialisés pour en discuter.
Re: Numerus Clausus EPFL
Je ne vois pas le problème. Il y a pas mal des "threads" sur l'EPFL dans ce forum. Il faut pas oublier que l'EPFL est une alternative / complement au chemin prépa. Chaque année, il y a quand même un bon millier d'étudiants avec un cursus français qui choisissent cette école d'ingénieurs, reconnue en France.
Ma fille va aussi regarder les options parcoursup mais cependant Paris, Lyon est bien plus loin pour nous et d'ailleurs pour beaucoup de monde qui habitent dans le 39, 74, 01 ou plus généralement près de la frontière Suisse.
Ma fille va aussi regarder les options parcoursup mais cependant Paris, Lyon est bien plus loin pour nous et d'ailleurs pour beaucoup de monde qui habitent dans le 39, 74, 01 ou plus généralement près de la frontière Suisse.
Re: Numerus Clausus EPFL
Ce site n'est pas un site d'orientation. Il y en d'autres plus adaptés pour cela.
Mum
PSI* Hoche ENSTA/INSTN//SciencesPo
PT Benjam' ESTP
MPSI/PSI* Saint-Louis/Bossuet/ENSAE

PSI* Hoche ENSTA/INSTN//SciencesPo
PT Benjam' ESTP
MPSI/PSI* Saint-Louis/Bossuet/ENSAE
Re: Numerus Clausus EPFL
Je suis désolé mais je n'arrive pas à vous suivre. Il y littéralement des centaines des threads des parents et élèves demandant de l'"aide", "avis", "orientation" dans ce même sous-forum? De toute façon, ma question n'est pas ciblé sur l'orientation.
Re: Numerus Clausus EPFL
Et pour revenir au sujet
voici les infos disponibles, bien maigres:
https://actu.epfl.ch/news/une-consultat ... -des-effe/

https://actu.epfl.ch/news/une-consultat ... -des-effe/
Re: Numerus Clausus EPFL
Ce forum est consacré aux prépas (principalement scientifiques).
Si vous n envisagez pas de cpge pour votre fille (ce qui est parfaitement défendable pour des questions d'éloignement), les questions concernant exclusivement l'epfl trouveront mieux leur place ici :
https://forums.futura-sciences.com/ques ... ientation/
ou en vous adressant directement à l'Epfl.
L enseignement supérieur c'est toujours une histoire de choix. Donc d orientation.
Re: Numerus Clausus EPFL
Voici le texte complet de la consultation que nous avons récupéré dans nos recherches face aux nombreuses informations erronées concernant l’EPFL (coût de scolarité surestimé, pourcentage de réussite érronné car plus faible que ce qui est annoncé sur ce forum, niveau scientifique de base, etc.). Désolé, les tableaux ne passeront pas. Chacun se fera son interprétation, je ne donnerai pas la mienne face aux messages agressifs dont j’ai fait l’objet hier.annai a écrit : ↑11 mars 2024 10:27Et pour revenir au sujetvoici les infos disponibles, bien maigres:
https://actu.epfl.ch/news/une-consultat ... -des-effe/
Il me semble que disposer de la meilleure information permettra à chacun/e de faire un choix avisé sans opposer deux systèmes d’enseignement supérieur, CPGE/université à l’anglo-saxonne type EPFL, qui ont chacun leurs avantages selon la personnalité de chaque enfant. L’X elle-même propose un cycle CPGE+ingénieur et une formation Bachelor+MSc.
+++++
Pourquoi l'EPFL doit-elle contrôler la croissance des admissions au bachelor pour les étudiantes et étudiants formés à l'étranger ?
Explication de la consultation en cours.
Pierre Dillenbourg & Kathryn Hess, VPA, EPFL, 21.01.2024
Résumé. Grâce à son excellence académique, l'EPFL est devenue de plus en plus attractive pour les étudiantes et étudiants potentiels en Suisse et à l'étranger. Notre population bachelor-master est passée de 5'283 en 2010 à 10'894 au 01.11.2023. Si cette croissance est un formidable indicateur de succès, elle est récemment devenue une menace pour la qualité de l'enseignement à l'EPFL. L'afflux de nouvelles personnes est sous notre contrôle au niveau du master et du doctorat, où nous sélectionnons les candidatures sur la base de la qualité de leur dossier. En revanche, le flux n'est pas sous notre contrôle au niveau du bachelor, où les admissions sont basées sur des critères définis par la réglementation suisse et le traité de Lisbonne. La loi sur les EPF permet aux institutions du domaine de demander au Conseil des EPF l'autorisation de restreindre les admissions d'étudiantes et étudiants étrangers en cas de capacité d'accueil insuffisante.
1
Nous proposons de soumettre au Conseil des EPF une demande d'autorisation de modifier les admissions au bachelor à partir de 2025, de manière à admettre tous les titulaires d'une maturité suisse et tous les redoublants, puis à admettre un nombre limité d'étudiantes et étudiants formés à l'étranger, classés par notes en mathématiques et en physique, de manière à ce qu'il y ait au maximum 3'000 étudiants en première année de
bachelor
(BA1)
au 01.11 de chaque semestre d'automne. Cette limitation sera limitée à 4 ans, renouvelable si
nécessaire. Ce document décrit la justification de cette demande d'autorisation et précise les mesures proposées
pour contrôler le nombre d'étudiantes et étudiants étrangers entrant dans notre programme de bachelor.
Contenu.
1. LE PROCESSUS D'ADMISSION DES ETUDIANTS 2
2. LE CONTEXTE JURIDIQUE 2
3. ÉVOLUTION DEPUIS 2010 3
4. QUAND LA CROISSANCE MET-ELLE EN PERIL LA QUALITE DE L'EDUCATION ? 3
5. PREVISIONS POUR LA PROCHAINE DECENNIE 6
6. METHODE PROPOSEE POUR PLAFONNER LES ADMISSIONS 7
7. QUESTIONS FREQUEMMENT POSEES 9
8. RESUME 11
Avant-propos. La décision de la Direction de l'EPFL de lancer cette consultation conclut plus de deux ans d'analyse. Dès le début du semestre d'automne 2021, il est apparu clairement que la croissance actuelle de la population étudiante n'était pas soutenable. La VPA a mené de nombreuses analyses statistiques, lancé de multiples groupes de travail impliquant l'association générale des étudiantes et étudiants (AGEPoly), l'association des enseignants (CCE), les directeurs de section et les vice-doyens à l'éducation, et présenté ses analyses à plusieurs reprises à la Direction de l'EPFL. Plus de 20 alternatives à la proposition actuelle, dont certaines sont documentées ci-après, ont été soigneusement étudiées. Ces analyses et l'accélération de la croissance de la population estudiantine ont conduit la Direction de l'EPFL à prendre la décision difficile de demander l'autorisation de modifier la politique d'admission des bachelors.
1. Les processus d'admission aux différents cycles de l’EPFL
Pour comprendre ce qui suit, il est important de savoir comment le processus d'admission varie selon les cycles d'études. La mesure en consultation ne concerne que les admissions au bachelor, dont les critères d'admission sont définis par les réglementations suisse et européenne. Ces critères concernent le titre obtenu dans l'enseignement secondaire supérieur, soit une maturité pour les candidatures de personnes ayant étudié en Suisse, soit un titre jugé équivalent pour les autres. Les critères d'admission actuels1 précisent l'ensemble des cours qui doivent être acquis et à quel niveau (basique/avancé), ainsi que trois critères de performance : une moyenne générale de 80 %, ainsi qu'une note de 80 % en mathématiques et en physique. Toute candidature qui remplit ces critères est automatiquement admise.
Environ la moitié des nouvelles bachelières et nouveaux bacheliers passent en deuxième année immédiatement après la première année. Les autres redoublent la première année, mais au total, environ 70 % de ceux qui commencent poursuivent leur licence et, pour la majorité d’entre eux, entrent dans notre programme de maîtrise. Là, ils seront rejoints par des personnes qui ont fait leur bachelor dans une autre université. Les personnes candidates au master sont sélectionnées sur dossier. L'EPFL peut ajuster ce flux externe, mais pas le flux interne : une vague de 100 bachelières et bacheliers supplémentaires chaque année pendant 5 ans conduit à une augmentation globale d'environ 1138 étudiants2 sur 5 ans. Nous sommes aujourd'hui confrontés à des cours de master comptant plus de 500 personnes. Le principal moyen de contrôler cette croissance est de contrôler l'afflux de bacheliers, là où la vague commence. Cette vague ne se propage pas au niveau du doctorat, où le nombre d'admissions ne dépend pas du nombre de candidatures, mais des fonds disponibles dans les laboratoires. En résumé, la clé du contrôle de la démographie de l'EPFL est l'entrée en première année de bachelor (BA1).
Il est important de noter que les règles ne distinguent pas les personnes candidates en fonction de leur nationalité ; les règles sont basées sur le pays qui délivre leur diplôme de fin d'études secondaires. Ainsi, tout candidat ou toute candidate ayant obtenu une maturité suisse est automatiquement admis, indépendamment de sa nationalité3 .
2. Le contexte juridique
La loi sur les EPF4 , article 16a, alinéa 1, précise que "le Conseil des EPF peut, à la demande de la direction de l'école, limiter l'admission aux études de bachelor et de master d'étudiantes et étudiants titulaires d'un titre étranger d'accès à l'enseignement supérieur, pour autant que cela soit nécessaire pour des raisons de capacité d'accueil. Les limitations peuvent s'appliquer à des domaines d'études spécifiques ou à toutes les places d'études des EPF". Dans le cas où une limitation est décidée, la loi précise que "si l'admission est limitée, les candidats sont admis sur la base de leurs aptitudes". Toute autre forme de sélection, telle qu'une loterie, ne serait donc pas conforme à la loi sur les EPF.
La Suisse a signé le Traité de Lisbonne, qui précise que "Chaque Partie (c'est-à-dire le pays) reconnaît, aux fins de l'accès aux programmes de son système d'enseignement supérieur, les qualifications délivrées par d'autres Parties qui satisfont, dans ces Parties, aux conditions générales d'accès à l'enseignement supérieur, sauf s'il peut être démontré qu'il existe une différence substantielle entre les conditions générales d'accès dans la Partie où la qualification a été obtenue et dans la Partie où la reconnaissance de la qualification est demandée". Cependant, l'article IV.7 prévoit des situations de sélection plus stricte. "L'admission dans un établissement d'enseignement supérieur donné ou dans un programme donné de cet établissement peut être limitée ou sélective. Lorsque l'admission dans un établissement et/ou un programme d'enseignement supérieur est sélective, les procédures d'admission doivent être conçues de sorte que l'évaluation des qualifications étrangères soit effectuée conformément aux principes d'équité et de non-discrimination".
1 https://www.epfl.ch/education/admission ... plication/ 2 Puisque la vague se propage sur le cursus de 5 ans, en tenant compte des taux de réussite.
3 Il existe des règles spécifiques pour les citoyennes et citoyens suisses titulaires d'un diplôme étranger. 4 https://www.fedlex.admin.ch/eli/cc/1993/210_210_210/fr
2
3. Évolution depuis 2010
Entre 2010 et 2023, la population bachelor-master de l'EPFL est passée de 5'283 à 10'8945 , ce qui représente une croissance de 103% (Figure 2, à gauche). L'année 2010 constitue une référence pertinente puisque c'est à cette date que l'EPFL a ouvert sa plus récente installation d'enseignement, à savoir le Rolex Learning Center. Depuis, seules 300 nouvelles places ont été créées, en transformant des salles de cours existantes. La source de cette croissance est principalement constituée par les étudiantes et étudiants formés à l'étranger, comme l'illustre la figure 1, à droite. Depuis 2010, le nombre de titulaires d'une maturité suisse a augmenté de 28 %, tandis que le nombre de titulaires d'un diplôme d'études secondaires d'un autre pays a augmenté de 233 %. Parmi ces personnes formées à l'étranger, plus de 90 % viennent de France. Il y a moins de 100 personnes provenant d'autres pays européens. Par ailleurs, l'EPFL enseigne également les mathématiques, la physique et la chimie aux bachelors de l'UNIL, dont le nombre a également augmenté de manière significative depuis 2010.
Figure 1. Nombre d'étudiantes et étudiants en licence-master (à gauche) ; nombre d’entrants en BA1 (à droite), par pays ayant délivré leur diplôme d'études secondaires6 .
4. Quand la croissance met-elle en péril la qualité de l'éducation ?
De 2010 à 2020 environ, l'EPFL a su faire face à la croissance tout en maintenant la qualité de l'enseignement : nous avons optimisé les ressources et les infrastructures, et les équipes administratives ont géré une charge de travail de plus en plus importante. Nous avons aussi constamment optimisé nos programmes d'études. Nous fermons ou fusionnons les cours ayant peu d’inscrits, ce qui permet de libérer leurs enseignantes ou enseignants pour d'autres cours. L'EPFL Graph7 nous fournit un outil qui calcule la similarité sémantique entre les cours afin de réduire les chevauchements. Nous devons cependant respecter notre engagement à créer de nouvelles offres pour maintenir l'enseignement de l'EPFL à la frontière de la science et de la technologie.
Au-delà d'un certain niveau d'optimisation, nous rencontrons des difficultés quoi vont de celles qui impactent indirectement l'éducation à celles qui la mettent directement en péril. Nous verrons que vers 2020, l'EPFL a atteint le point où la qualité de l'éducation a commencé à se dégrader. A cette époque, les effets de la pandémie ont éclipsé la croissance démographique. Après la pandémie, les problèmes sont devenus saillants.
Surréservation des salles d'enseignement
A l'automne 2019, juste avant le début de la pandémie, nous avons atteint un taux d'occupation des salles qui correspond à ce qui est considéré comme le maximum réalisable.8 L'EPFL dispose encore d'une certaine marge pour les petites salles, mais le goulet d'étranglement concerne les salles de plus de 150 places. Pour les séances d'exercices, des classes de plus en plus nombreuses peuvent être réparties dans des salles plus petites, le goulot d'étranglement étant le nombre d'assistantes et d’assistants. Pour les laboratoires et les activités pratiques, nous disposons d'un nombre limité de salles équipées, et aucune surréservation n'est autorisée pour des raisons de
5 Nous ne comptons pas les 613 étudiantes et étudiants d'autres universités qui effectuent un semestre d'échange à l'EPFL, mais nous incluons les étudiantes et étudiants de l'EPFL (environ la moitié de la mobilité IN) qui passent deux semestres dans une autre université.
6 La baisse enregistrée en 2014 est due à l'augmentation des conditions d'admission, qui sont passées d'un score de 70 % au baccalauréat à un score de 80 %, dont l'effet n'a duré que quelques années.
7 https://www.epfl.ch/about/facts/fr/epfl-graph-fr/
8 TEFMA's Space Planning Guidelines, TERTIARY EDUCATION FACILITIES MANAGEMENT ASSOCIATION, 2009
3
sécurité : les classes plus nombreuses doivent être divisées en plusieurs sessions, ce qui nécessite davantage de personnel enseignant.
Pour les cours magistraux, nous procédons à une optimisation de type Tetris : les cours suivis par plusieurs sections sont regroupés de manière à remplir les salles. Vers 2019, nous avons atteint notre pleine capacité et commencé à faire de l’overbooking’ (jusqu'à 20 %), c'est-à-dire à utiliser des salles avec moins de sièges que le nombre d'étudiantes et étudiants inscrits. La figure 3 montre l'évolution du taux de ’overbooking’ en fonction du nombre d'étudiantes et étudiants au BA1, lesquels passent jusqu'à 30 heures en classe par semaine. Les données proviennent de deux des grands cours BA1 de l'EPFL, Analyse 1 et Physique 101. Sur l'axe vertical, une unité correspond à un étudiant ou une étudiante qui n'a pas de place pendant une session par semaine : un indice de 1'000 signifie que 250 étudiants n'ont pas de place pendant 4 séances par semaine, c'est-à-dire à la fois en Analyse et en Physique. L'axe horizontal est le nombre de personnes présentes au BA1 au 01.11 de l'année, ce qui signifie que le taux d‘overbooking’ entre la rentrée et le 01.11 est encore plus élevé que ce que révèle la Figure 3. En 2021, nous avons réaffecté deux grandes salles qui étaient auparavant utilisées pour des événements, le Forum Rolex et la Salle Polyvalente, et nous avons dédoublé certains cours (ce qui nécessite plus de professeures et de professeurs). Depuis lors, la croissance continue nous a obligés à tolérer jusqu'à 30 % d’’overbooking dans certains cours. La fréquentation des cours est plus faible qu'avant la pandémie, mais pas la première année : à l'automne 2023, de nombreux étudiantes et étudiants ont dû s'asseoir dans les escaliers pendant la majeure partie du semestre, ce qui va à l'encontre des règles de sécurité en cas d'incendie. Au-delà de 30% de surbooking, nous diffusons le cours en direct par streaming vidéo, une deuxième salle étant utilisée sans enseignante ou enseignant, ce qui combine les inconvénients des cours en ligne et hors ligne. Comme le montre la figure 3, l'EPFL a franchi un premier seuil de saturation des salles lorsqu'elle a atteint environ 2’700 étudiantes et étudiants et un second autour de 3’000.
Figure 3. Relation entre le taux de ’overbooking’ (axe Y) et le nombre d'étudiantes et étudiants au BA1 (axe X)
En 2025, l'EPFL disposera d'une salle d'enseignement de 200 places dans le bâtiment de la RTS et de 1500 places dans le nouveau bâtiment de l'Esplanade en 2029. Cependant, si la croissance se poursuit au rythme actuel (+876 de 2022 à 2023), l'EPFL comptera plus de 5'000 étudiants de plus qu'aujourd'hui lors de l'ouverture du nouveau bâtiment !
Détérioration du nombre d'élèves par enseignant
Les problèmes signalés jusqu'à présent ont un impact négatif sur la qualité de l'éducation en général, mais ceux décrits à partir de maintenant interfèrent directement avec le processus d'apprentissage. L'augmentation de la population estudiantine réduit les interactions directes entre les étudiantes et les étudiants et les enseignantes et les enseignants, les assistantes-doctorantes et les assistants-doctorants (TA) et des étudiantes assistantes et des étudiants assistants (AE), qui sont des étudiantes et des étudiants de bachelor ou de master ayant obtenu une bonne note dans le cours qu'ils enseignent. Le nombre de ces AEs augmente avec le nombre de bachelors : le goulot d'étranglement n'est pas leur disponibilité, mais les coûts, puisque nous les payons 27,30 CHF de l'heure. Le ratio assistant/étudiant varie de 1/12 dans les sessions d'exercices BA1 les plus difficiles à 1/40 voire 1/50 par la suite. Compte tenu des récentes coupes budgétaires et de l'augmentation du nombre d'étudiantes et d’étudiants, certaines sections ont été contraintes de diminuer encore ces ratios à l'automne 2023. Lors de la récente évaluation du cours, de nombreux étudiantes et étudiants ont souligné cette dégradation du soutien lors des séances d'exercices et des projets.
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Figure 4 : Evolution des taux d'encadrement : étudiantes et étudiants /TA (gauche) et étudiantes et étudiants/enseignantes et enseignants /droite.
La figure 5 compare le taux d'encadrement de l'EPFL à celui des autres universités suisses. Jusqu'en 2016, les deux institutions fédérales (EPFL et ETHZ) ont connu une évolution parallèle et des taux similaires. Sur la période 2016-2023, le taux d'encadrement a toutefois augmenté deux fois plus vite à l'EPFL (41% d'augmentation) qu'à l'ETHZ (21% d'augmentation). Dans les universités cantonales, le taux d'encadrement dans les disciplines MINT (STEM) a augmenté de 16 % au cours de la même période. En 2023, l'EPFL avait le taux le plus élevé de toutes les universités suisses, en ne considérant que les branches MINT. 9 Le but de la figure 5 n'est pas de comparer des institutions qui diffèrent trop, mais de révéler que le nombre d'étudiantes et d’étudiants par enseignante et enseignant à l'EPFL est monté en flèche à partir de 2020.
Figure 5. Comparaison des taux d'encadrement
Perte de l'ADN pédagogique de l'EPFL
Une étudiante ou un étudiant ne peut pas devenir ingénieur, scientifique ou architecte simplement en assistant à des cours magistraux et en faisant des exercices. Le programme de l'EPFL propose deux types de projets qui permettent aux étudiants de développer des compétences transversales telles que la résolution de problèmes (en particulier dans le cas de problèmes ouverts et mal définis), la gestion de projets, le travail en équipe, la créativité et les compétences en matière de communication.
Certains projets sont intégrés dans un cours, articulés avec les cours magistraux, et généralement menés en petits groupes. L'EPFL promeut ces cours passant de la théorie à la pratique, mais le coût de l'encadrement et du feedback rend cette pédagogie de plus en plus difficile à mettre en œuvre face à des effectifs toujours plus importants : certains cours basés sur des projets regroupent aujourd'hui plus de 500 inscrits, tant au niveau du bachelor que du master.
Le deuxième type de projets est constitué par les projets de semestre, c'est-à-dire des projets de recherche menés 1 ou 2 jours par semaine dans un laboratoire, et les projets de master, menés pendant 4 mois, tous deux sous la supervision d'une professeure ou d’un professeur. Le nombre de laboratoires à l'EPFL n'ayant pas
9 Les données relatives aux universités proviennent des tableaux de l'OFS/OFS. Seuls les étudiantes et étudiants inscrits en licence et en master sont comptabilisés. Les professeures et professeurs et les MER sont inclus dans le calcul du ratio (alors que ces derniers ne sont pas pris en compte dans les statistiques du CEPF).
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augmenté proportionnellement au nombre d'étudiantes et étudiants, ces derniers rencontrent de plus en plus de difficultés à trouver des laboratoires pour accueillir leurs projets.
En affaiblissant la forte intégration de l'enseignement et de la recherche, nous altérons l'ADN de l'EPFL, comme l'illustrent ces deux citations :
"La perte de contacts au sein des laboratoires de recherche constitue le principal point de douleur où nous estimons que la croissance de l'EPFL est préjudiciable à notre formation" (Un membre d'AGEPOLY)
"J'ai rejoint l'EPFL parce que nous avions une relation riche avec les étudiantes et étudiants par le biais de la recherche. Nous sommes en train de perdre notre modèle d'éducation." (Un professeur)
Réduction des services
La croissance de la population estudiantine affecte tous les aspects de la vie sur le campus. L'offre de restauration a été élargie en autorisant des ‘food trucks’ supplémentaires et en multipliant le nombre de micro-ondes. Les goulets d'étranglement des transports publics ont bénéficié d'une politique active d'accès au campus à vélo, de la coordination des horaires de cours avec l'Université de Lausanne pour atténuer l'affluence dans le métro, et de l'ajout d'une ligne de bus. La pénurie de logements a été partiellement résolue par l'ouverture du bâtiment Vortex en 2020, mais à l'automne 2023, certains n'ont pas trouvé de logement avant novembre 2023, soit deux mois après le début du semestre.
Dans les services d'aide aux étudiantes et étudiants, une conseillère ou un conseiller de l'EPFL traitait en moyenne 45 dossiers par an en 2017 contre 157 en 2022, et une collaboratrice ou un collaborateur qui suivait 63 étudiants en 2017 devait en suivre 113 en 2022. Dans l'administration de l'enseignement, tant au niveau central que dans les sections, une collaboratrice ou un collaborateur qui traitait 214 dossiers en 2014 devait en traiter 429 en 2021. Même si cette augmentation de charge a été en partie absorbée par l'optimisation des processus, elle a atteint ses limites.
Quel est donc le seuil ?
L'EPFL a réussi à faire face à la croissance avec des méthodes d'optimisation sans perte pendant un certain temps, mais vers 2020, la perte de qualité est devenue évidente : les étudiantes et étudiants attendent de plus en plus longtemps pour recevoir l'aide dans les exercices, les cours axés sur les projets doivent abandonner ou simplifier les projets, les étudiantes et étudiants ont du mal à trouver un laboratoire pour accueillir leurs projets de semestre ou de master. Ces indicateurs constituent un avertissement clair qu'une intervention est nécessaire pour préserver la qualité de l'enseignement. Les statistiques présentées nous amènent à conclure qu'il serait optimal de limiter la capacité à environ 2'800 personnes au BA1. Cependant, nous verrons plus loin qu'il faut viser des chiffres plus élevés, à savoir 3 000, pour éviter une réduction drastique des admissions étrangères.
5. Prévisions pour la prochaine décennie
La figure 6 estime la croissance possible à l'avenir, sur la base de 3 scénarios avec les hypothèses suivantes :
● Scénario haut : croissance des nouveaux BA1 suisses basée sur la croissance "haute" prévue par l'Office fédéral de la statistique (OFS)10 pour l'EPFL dans son scénario 2022-31 et sur la croissance des BA1 étrangers selon la croissance moyenne observée sur les dix dernières années. Il est souvent arrivé que notre croissance réelle corresponde aux statistiques du "scénario haut" de l'OFS.
● Scénario moyen : croissance des BA1 suisses et étrangers, tous deux basés sur la prévision de croissance "haute" de l'OFS pour l'EPFL.
● Scénario bas : introduction d'un plafond cible de 3'000 BA1 entre 2025 et 2029, suivi d'une révision possible à 3'300 à partir de 2029 (compte tenu de la construction du bâtiment de La Coupole et de l'hypothèse d'une augmentation modérée des budgets).
10https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiqu ... on/hautes- ecoles-etudiants/hautes-ecoles-universitaires.html
6
Comme le montre la figure 6, la situation pourrait rapidement devenir inextricable si l'on ne contrôle pas la croissance du BA1. Dans le cas où l'EPFL ne contrôle pas sa croissance (scénario haut en rouge), le nombre d'étudiantes et étudiants par enseignante et enseignant pourrait passer de 24,7 en 2023 à 53,8 en 2036 (+118%). A noter que, même si un plafond est introduit en 2025, la population étudiante de l'EPFL continuera à croître, car l'augmentation des entrées des années précédentes se propagera sur les 5 années d'études bachelor- master.
Figure 6 : Scénarios de prévision de la croissance future de la population estudiantine en licence et en master avec ou sans limitation (prévisions basées sur les statistiques au 01.11.2023)
6. Méthode de plafonnement des admissions
Le plafond doit-il s'appliquer à toutes les sections ou se limiter à celles qui sont débordées ?
Le président du Conseil des EPF ayant posé cette question, nous avons mené une enquête auprès de nos bachelors.11 Nous leur avons demandé, s'ils n'avaient pas été admis à l'EPFL dans la section de leur choix, s’ils auraient choisi une autre section de l'EPFL ou une autre université. La moitié des répondantes et répondants choisiraient une autre section de l'EPFL pour être admis à l'EPFL, indépendamment du fait qu'ils aient obtenu leur diplôme secondaire en Suisse ou à l'étranger.
7
Figure 7. Principaux résultats de l'enquête
En outre, la figure 8 montre que dans les sections les plus débordées, telles que la microtechnique (MT) et le génie mécanique (GM), respectivement, 75% et 55% des personnes interrogées choisiraient de migrer vers une autre section à l'EPFL, ce qui irait à l'encontre de l'objectif d'un plafond.
11 BA2, BA4 et BA6, mais pas MAN : 1191 étudiantes et étudiants ont répondu, ce qui correspond à un taux de réponse de 22%.
Figure 8. Réponses par section
En résumé, cette brève analyse révèle que le fait de limiter les admissions de personnes formées à l'étranger à certaines sections de l'EPFL pourrait avoir des conséquences négatives sur la qualité de l'enseignement. En effet, cette mesure :
● ne permettrait pas de contrôler la croissance de la population estudiantine autant qu'il le faudrait, puisque
la moitié d'entre eux choisiraient simplement une autre section ;
● ne bénéficierait pas de manière significative des petites sections, qui n'accueilleraient que quelques
étudiants de plus ;
● aurait un impact mineur sur les infrastructures d'enseignement et aucun impact sur les capacités
pédagogiques ;
● produirait des effets collatéraux négatifs tels qu'une perte de flexibilité du système et une perte de
motivation des étudiantes et étudiants dont les choix sont limités.
L'algorithme.
1. Les candidates et candidats suivants sont assurés d'être admis :
a) Tous les candidats titulaires d'une maturité suisse, y compris la maturité fédérale, quelle que soit leur nationalité.
b) Tous les candidats de nationalité suisse titulaires d'un diplôme étranger de l'enseignement secondaire supérieur qui remplissent les conditions d'admission.
c) Tous les candidats ayant réussi le CMS, quel que soit leur diplôme de fin d'études secondaires.
d) Tous les candidats qui redoublent la première année, quel que soit leur diplôme de fin d'études secondaires, y compris ceux qui viennent de la MAN.
e) Tous les candidats suisses ayant réussi l'examen d'admission à l'EPFL.
2. Les places restantes sont attribuées aux meilleures candidatures parmi toutes les candidatures étrangères
présentant un diplôme étranger de deuxième cycle de l'enseignement secondaire qui remplissent les conditions d'admission actuelles, classées en fonction de leur niveau de compétence, estimé à partir de leurs notes en mathématiques et en physique.
Le nombre de BA1 visé est celui des étudiantes et étudiants inscrits au 01.11 (date de publication des statistiques officielles). Comme les admissions doivent être communiquées en août, notre processus de sélection tiendra compte du fait qu'environ 30 % des candidatures étrangères admises ne viendront pas. À ce moment-là, nous sélectionnerons les N meilleures d’entre elles sur la base de leur moyenne générale. L'algorithme permettant de comparer les compétences de personnes issues de différents systèmes éducatifs sera élaboré avec la communauté de l'EPFL dans les prochains mois.
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Simulation de l'effet d'un plafond sur la cohorte de septembre 2023.
Pour la rentrée 2023-2024, nous avions 1'161 étudiantes et étudiants formés en Suisse, 729 redoublants et 124 venant du CMS, plus 64 de nationalité suisse ayant un titre étranger. Au total, 2'078 ont été automatiquement admis. Avec un objectif de 3'000 en novembre, il y aurait eu 922 places disponibles pour les étudiantes et étudiants étrangers, alors que 1'128 d'entre elles étaient présents au 01.11.2023. Compte tenu du taux de 30% de non-présentation parmi les admis diplômés à l’étranger, nous aurions pu en admettre 1327 au 01.08 contre 1621 qui l’ont été 2en 2023. La figure 9 montre comment chaque section aurait été réduite avec différents plafonds, en tenant compte du taux moyen de non-présentation au cours des trois dernières années, spécifique à chaque section. Nous constatons que la section GM serait réduite plus que proportionnellement (par exemple, par rapport à IN) mais, plus important encore, qu'aucune des petites sections ne serait menacée par un plafond global.
Figure 9 : Impact des différents plafonds sur chaque section en 2023
7. Questions fréquemment posées
1. Est-ce légal ?
Oui, sans aucun doute, voir section 2.
2. EPFL va-t-elle perdre son ouverture sur le monde ?
Non. Dans la situation actuelle, si le plafond est fixé à 3'000 BA1, le nombre de places disponibles pour les étudiantes et étudiant ayant un diplôme étranger serait réduit de 1'128 à 922. Une réduction de 200 en première année signifie - compte tenu du taux de réussite à la propédeutique - une réduction de 100 à 150 étudiantes et étudiants pour la deuxième année de bachelor. En 2023, tous cycles confondus, notre campus ne compte pas moins de 9'383 étudiantes et étudiants internationaux, provenant de 124 pays différents, soit 65% de notre population. En d'autres termes, l'EPFL restera clairement une école véritablement internationale.
3. L'écart entre les étudiantes et étudiants français et suisses risque-t-il de se creuser ?
Actuellement, nous sélectionnons les candidatures ayant un diplôme étranger si elles ont obtenu une moyenne générale supérieure à 80%, alors que nous prenons tous les titulaires d'une maturité suisse, quelle que soit la note qu'ils ont obtenue. En conséquence, le taux de réussite des étrangers au cycle propédeutique est plus élevé que celui des titulaires d’un maturité Suisse, même si nous ne prenons en compte que ceux qui ont choisi les mathématiques avancées au gymnase. Nous courons le risque que cet écart se creuse et que nos enseignantes et enseignants s'adaptent aux meilleurs de la classe, ce qui rendrait la tâche plus difficile aux titulaires d’un maturité Suisse. Une solution consisterait à sélectionner au hasard les étudiantes et étudiants formés à l'étranger, mais cela n'est pas compatible avec la loi actuelle sur les EPF, qui précise que la sélection ne peut se faire que sur la base des compétences. La mise en place du Centre Propédeutique (CePro) devrait permettait d’atténuer ces effets.
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4. L’EPFL parviendra-t-elle à fournir les ingénieures et ingénieurs hautement qualifiés attendus par l'industrie suisse ?
Probablement, et ce pour 3 raisons. Premièrement, l'impact final d'une limitation des admissions étrangères sur le nombre de diplômés de l'EPFL serait faible, compte tenu du taux de réussite en première année et des admissions au niveau master. Deuxièmement, environ 60% des personnes étrangères diplômées de l'EPFL sont ensuite employées en Suisse. L'EPFL s'efforcera d'augmenter ce taux en renforçant les possibilités d'apprentissage de l'allemand. L'importance accrue accordée à la formation aux compétences transversales à l'EPFL, conçue avec l'aide des employeurs suisses, devrait également contribuer à augmenter le taux de rétention des diplômées et diplômés pour l'économie suisse. Enfin, il est certainement préférable pour l'économie suisse d'intégrer 900 diplômées et diplômés bien formés que 1'000 diplômées et diplômés de moindre qualité.
5. L'UE considérera-t-elle cette décision comme hostile ?
Plusieurs pays européens sont confrontés à l'afflux d'étudiantes et étudiants étrangers. L'Autriche et la Belgique francophone ont introduit des limites pour les étrangers dans les études de médecine, tandis que les Pays-Bas et la Flandre visent à contrôler la croissance en augmentant le nombre de cours dispensés en Néerlandais. En Europe, le Royaume-Uni, la Suède et la Norvège contrôlent la croissance en imposant des frais de scolarité extrêmement élevés aux étudiantes et étudiants étrangers. La mise en œuvre de toutes ces mesures a donné lieu à des débats juridiques et politiques, mais elles ont finalement été acceptées, car elles étaient étayées par des arguments solides.
6. Avez-vous envisagé d'autres mesures ?
Oui, nous avons analysé de nombreuses mesures alternatives, dont cinq sont décrites ci-après.
● Exiger des candidats formés à l'étranger qu'ils aient un niveau B2 dans une deuxième langue nationale suisse (allemand ou italien). Cette mesure serait perçue comme un facteur d'intégration en Suisse, augmentant le nombre de diplômés étrangers qui restent en Suisse. Elle pourrait toutefois n'avoir qu'un effet à court terme. Nous avons analysé 545 candidatures d'étudiantes et étudiants français admis au cours des trois dernières années. Le pourcentage de ceux qui satisfont à l'exigence de l'allemand a varié entre 35% et 37%, mais il est probable que ce pourcentage augmenterait très rapidement. Une telle règle pourrait également attirer un flux de candidatures venant d’Italie. L'EPFL devrait éviter les mesures qui dépendent de ce qui se passe dans d'autres pays et acquérir un véritable contrôle de sa croissance.
● Introduire un examen d'entrée. Créer un examen d'admission pour 5'222 candidates et candidats12 représenterait un coût énorme pour l'EPFL. Les candidates et candidats de l’étranger devraient passer les examens de l'EPFL à la même période que leurs examens de fin d'études secondaires (ou attendre une année).
● Sélectionner les candidates et les candidats sur la base des dossiers. La charge de travail liée à l'analyse des dossiers serait également énorme. De plus, la loi sur les EPF stipule que si une sélection est nécessaire, elle ne doit se faire que sur la base des compétences. Le principal critère d'analyse des dossiers serait donc les notes en mathématiques et en physique, ce que la limitation à 3'000 ferait de toute façon.
● Augmenter les taxes d'études pour les candidates et les candidats formés à l'étranger. La loi sur les EPF nous permettrait de tripler les taxes pour les personnes formées à l'étranger. A la lumière des débats virulents suscités par une augmentation mineure des taxes il y a quelques années, nous pensons que l'injustice perçue du triplement des taxes pour les étrangers serait considérablement plus négative que la proposition de réduire l'accès à un certain pourcentage d'étudiantes et d’étudiants formés à l'étranger. De plus, cela augmenterait l'effet du statut socio-économique sur l'admission à l'EPFL, un biais que l'EPFL s'efforce de réduire.
● Prolonger les périodes d'enseignement le soir ou le week-end. Non seulement cela irait à l'encontre de nos efforts pour améliorer la santé mentale sur le campus, mais cela ne soulagerait que les problèmes des salles de cours, et non les problèmes les plus importants : le ratio enseignant-étudiant et la perte de contact entre les étudiants et les laboratoires.
● Augmenter massivement les budgets de l'EPFL. Ce n'est pas une option que la communauté de l'EPFL peut décider par le biais d'une consultation ; une telle mesure est dans les mains de nos autorités. En cas d'augmentation du budget, il faudrait 2 ans pour engager plus de professeures et professeurs 7 ans pour construire de nouveaux locaux, c'est pourquoi nous avons proposé un plafond de 4 ans.
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12 Données de l'été 2023
8. Résumé
L'EPFL a clairement besoin de maîtriser sa croissance. Il serait déraisonnable de ne pas agir. Elle entend le faire à partir de 2025 et pour 4 ans, avant d'évaluer les effets de cette décision.
L'EPFL vise à stabiliser les effectifs à leur niveau en 2021, soit à 3'000 étudiantes et étudiants BA1 présents sur le campus en novembre (lorsque les statistiques officielles sont publiées). Notre analyse a certes révélé que la qualité de l'enseignement commence à se détériorer en dessous de ce seuil, à environ 2'800. Toutefois, pour atteindre ce niveau, il faudrait réduire massivement le nombre de candidats formés à l'étranger.
Les admissions doivent être décidées au début du mois d'août, lorsque nous connaîtrons le nombre d'étudiantes et d’étudiants admis automatiquement, principalement celles et ceux formés en Suisse et des redoublants, dont la grande majorité des admis sera présente en septembre. Ils étaient 2'078 en 2023. Nous attribuons alors les places restantes aux candidatures étrangères en fonction de leurs compétences. En 2023, il y aurait eu 922 places disponibles. Pour atteindre cet objectif tout en anticipant les absences, nous aurions admis 1'327 candidatures le 01.08.2023, au lieu des 1'702 que nous avons admis à ce moment-là. Cela aurait représenté une réduction de 28% des candidatures admises parmi les personnes formées à l'étranger et une réduction de seulement 18% parmi les personnes formées à l'étranger qui seront effectivement sur le campus au 01.11. En outre, la cohorte BA1 comprendra quelques centaines de redoublants formés à l'étranger.
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Re: Numerus Clausus EPFL
Superbe, un grand merci!!!