Pour les bons et les méchants c'est encore ambigu, tu vois :LaMouette a écrit :Personnellement, j'ai adoré ce livre (oui, khâgneuse refoulée sur les bords, je me destine à des études entre les sciences et la littérature, alors c'est normal ). Je l'ai trouvé passionnant, déroutant... Et tellement accrocheur que j'avais du mal à m'arrêter pour prendre des notes.
thom's, je partage ton avis sur les intentions de Giono : c'est normal si vous êtes tous déroutés (je l'étais aussi), et même quand on a l'habitude avec cet auteur, c'est un peu perturbant. Si on y prend garde, on se rend compte que la même histoire est racontée trois fois, avec des coupures, des interprétations et des ajouts à chaque fois. C'est bien là la problématique du livre : qui est mauvais ? Qui ne l'est pas ? Thérèse est-elle vraiment une manipulatrice insensible ? Firmin domine-t-il sa femme de façon presque violente ou alors en est-il la victime ? Qui est le méchant dans l'histoire ? Au fond, comment définit-on la méchanceté ? En fait, chacun n'aurait-il pas un petit quelque chose à se reprocher ?
Le mal n'est en fin de compte personnifié nul part, c'est peut être ça qui est perturbant : on n'arrive pas à mettre "les méchants" persécuteurs d'un côté, et les "gentils" persécutés de l'autre. Mais au fond, on s'en fiche !
_ soit il y a une évolution dans les attitudes et caractères des personnages, et l'auteur nous décrit l'introduction du mal en Thérèse : à la fin, certains la classent effectivement dans les "méchants". Quant à Firmin, il pourrait en être depuis le milieu, quand on apprend qu'il bat sa femme, puis il se transformerait un peu en victime
_ soit l'évolution dans les attitudes et les caractères des personnages n'est qu'apparente, et à mesure que nous en apprenons plus sur eux, que nous entrons dans leur sphère privée, nous nous rendons compte qu'il y a certaines réalités que nous ne soupçonnions pas...
En effet, les premiers chapitres nous montrent le tableau d'une Thérèse innocente et d'un Firmin débrouillard et intelligent, les deux s'aimant. Et là, Giono fait fort avec le tableau de la "fuite romantique"...
Edit : ah, LaMouette, j'étais tombé une ou deux fois sur ton blog J'espère que tu passes de bonnes vacances, bon courage par avance pour l'année prochaine !