fini les 100K€/an pour les profs de prépa

[PascalB]

Objet : faire le CLOM pour les étudiants de l'université ?

Comme padpad en parlait ici il y a 2 mois :
http://forum.prepas.org/viewtopic.php?f ... c*#p592873

histoire de rapprocher les CPGE des universités, serait-il possible de filmer des profs de CPGE volontaires pour que leur cours soit enregistré et rediffusé sous forme de « CLOM » (Cours en ligne ouvert et massif) sur FUN * ?

Mot-clé : MOOC.
Cours en ligne ouvert et massif
https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=CLOM

* FUN : https://www.france-universite-numerique-mooc.fr

[V@J]

Au minimum, peux-tu indiquer où tu as lu qu'un tel rapport existait ? Vu qu'il s'agit d'un argument d'autorité que tu utilises dans ton message plus haut...

[Quetzalcoatl]

Je n'arrive pas à retrouver la référence (j'ai une très mauvaise mémoire pour cela), mais je suis CERTAIN de l'avoir vu dans une vidéo. C'est un IG de science (maths ? physique ? SI ??) qui parlait lors d'une séance de débriefing sur un concours (lequel ? Centrale ?) et qui racontait qu'il avait pris toutes les notes de bac des étudiants inscrit au concours (plusieurs milliers !), pris les catégories socio-professionelle de ces mêmes étudiants (et, là, pour y avoir accès, il faut clairement une autorisation spéciale), et a croisé le tout avec les résultats aux concours.

Conclusion :
* les maths sont plus discriminantes que le français. Autrement dit, en moyenne, si on prend un étudiant de CSP- et un étudiant de CSP+, leurs notes de maths présentent une différence plus grande que leurs notes de francais
* la corrélation entre note de maths et CSP est plus forte avant le bac qu'après. Autrement dit, la prépa REDUIT les inégalités sociales.

En revanche, pour ma part, je ne sais pas si cela a été publié mais, je répète, je suis certain de l'avoir vu dans une vidéo...

[Retard]

le fait que l'épreuve de français n'est pas ou moins discriminante est abordé ici http://www.youtube.com/watch?v=QfZHFfW4x5w (dédicace quetz )
C'est aussi mentionné rapidement ici http://www.upls.fr/spip.php?article445
Ici un rapport de l'IGEN est mentionné à propos de l'épreuve de culture gé : http://orientation.blog.lemonde.fr/2011 ... es-a-tous/

De toute façon, comme je l'ai dit précédemment, l'important dans mon propos n'est pas de dire que le français est moins discriminant, mais qu'il est en faux d'avancer qu'il l'est plus en se basant sur un raisonnement creux qui pourrait tout aussi bien être modifié pour prouver exactement le contraire : l'argument du bon sens dit que c'est bien évident que le français est plus discriminant aux concours car l'épreuve se base sur la culture gé du candidat, acquise non pas en prépa mais bien avant grâce à son milieu familial. Un autre argument qui fait preuve de tout autant de bon sens pourrait être que l'épreuve de français est moins discriminante car on demande aux candidats de parler uniquement de 3 oeuvres et que cette épreuve est donc très cadrée, paradoxalement plus que les maths où même si on n'a pas le droit de faire référence à du hors programme dans une copie, on peut avoir une bonne note en redémontrant à la main des théorèmes hors programme.

[PascalB]

(Hors sujet.)
--------------------------
N'empêche que l'orthographe du français, c'est parfois discriminant dans la vie, et que l'apprentissage de l'orthographe chez les petits enfants apprenant le finnois est plus rapide que celui pour le français...

"Des langues régulières et transparentes telles que l’italien, le finnois et le grec ne nécessitent qu’une année d’instruction pour que les élèves atteignent le niveau de lecteur compétent (Seymour et al., 2003).

Source :
http://www.afd.fr/webdav/site/afd/share ... oir.pdf#77

[Retard]

(ah oui, histoire de casser tes petits rêves, si tu savais le nombre d'addicts aux jeux vidéos en prépa et en école... y compris dans les plus prestigieuses ! Et le nombre de gens qui n'ouvrent pas plus d'un journal par an... Et le nombre de gens très cultivés en fac, d'excellents éléments que les écoles sont contentes d'accueillir ; oui tous les élèves de fac ne sont pas stupides et inaptes au travail, loin de là ; d'autant plus que une frange non minoritaire des chercheurs sont d'anciens faqueux pur souche)

Pour les jeux vidéos, j'aurais tendance à dire que c'est un truc qui coûte vite cher dès qu'on veut les multiplier et nécessite d'avoir un minimum d'argent à dépenser

[padpad]

Il me semble qu'il faudrait dégager deux "facteurs".
Le facteur "égalisant" des prépas, auquel je crois aussi fortement, en ce qu'il met sur un pied de grande égalité deux taupins entrés en prépas, dont les résultats seront largement plus corrélés à leur travail/méthode/volonté qu'à leur CSP.
Le facteur plus discriminant, en amont, qui est celui de l'accès à la prépa, voire à la "bonne" prépa (et je ne suis pas convaincu par le classement un peu "baisé" qui met en tête les usines parisiennes). Là je crains que ca soit moins égalitaire et plus lié au milieu car il faut
- savoir que ca existe
- savoir comment ca marche
- savoir lancer la course en milieu de 1ere ou plus tôt
- accepter des études longues et "stranges"
- accepter des études incompatibles avec un travail pendant au moins 3/5 ans
- etc ..

Par ailleurs quand je parlais plus haut des grandes manoeuvres visant à privatiser les prépas si l'EN n'en veut plus .. je ne savais pas jusqu'où ca allait ..

ci-joint le contenu de ma boite du jour

Cher .....


Le projet dont nous vous joignons la description fait suite à un lent et long questionnement à propos duquel, depuis des années, j’ai interrogé beaucoup d’élèves, d’anciens, de parents, de collègues (surtout quand un de leurs enfants était en âge d’être concerné) sur l’opportunité de créer des classes privées prenant en charge des lycéens en fin de première pour consacrer l’année de terminale à autre chose que l’obtention d’un baccalauréat qu’on donne aujourd’hui à tout le monde mais qui inaugure souvent une période de désappointement, de désarroi et de découragement : nous voyons en effet, et chaque année davantage, arriver en prépa des lycéens pas moins vifs ou valeureux qu’autrefois mais de plus en plus démunis face à des exigences scolaires qui, dans l’enseignement supérieur véritable, ont peu changé depuis que les quadragénaires qui liront cette lettre bachotaient eux-mêmes.

Le projet que nous soumettons à votre bienveillante et perspicace critique (experte aussi car ce courrier est adressé également à quelques centaines de parents dont, ces dernières années, un enfant au moins a fréquenté une prépa, la nôtre !) et pour lequel nous vous sondons veut tenir compte de l’évolution des temps, de l’affaissement du système scolaire secondaire en France, du souhait impérieux et légitime des jeunes de prolonger le plus possible le temps de l’insouciance joyeuse, du souci concomitant de leurs parents à leur assurer la formation fondamentale qui leur permettra d’aller au plus haut de leurs possibilités. Souci teinté d’anxiété car nous savons à nos âges que dans nos vieilles sociétés tout ou presque se joue entre 17 et 20 ans, après on ne rebat pas vraiment les cartes.

Alors, plutôt que de participer au chœur des pleurnicheurs du système qui se plaisent et complaisent à déplorer, déplorer, déplorer … Nous sommes prêts à (..) , pour peu que vous ne nous en dissuadiez pas, à créer une classe (une pour commencer !) qui garantirait à ses entrants de passer trois années chez nous (pas moins, sauf cas exceptionnels, car le but n’est pas de «gagner du temps») sans qu’il faille jamais cuber pour réaliser son potentiel maximal ; On y enjamberait en quelque sorte le baccalauréat, sans cette excessive et ridicule dramatisation qui en bien des endroits tient lieu désormais de projet pédagogique.


En contrepartie du consentement du jeune à sonner lui-même volontairement « la fin de la récréation» à 17 ans plutôt qu’à 18, en fin de première plutôt qu’en fin de terminale (et pour cela, souvent, interrompre des amitiés anciennes avec des camarades de lycée) nous lui proposerions un cursus tonique mais chaleureux, sollicitant sa vaillance mais l’entourant de notre confiance, exempt de tout stress sans que le bannissement de celui-ci ne puisse engendrer sa molle imprévoyance. En somme non pas une jeunesse écornée mais la maturité plus tôt acquise, pour la vie et ses succès !

[Quetzalcoatl]

Il me semble qu'il faudrait dégager deux "facteurs".
Le facteur "égalisant" des prépas, auquel je crois aussi fortement, en ce qu'il met sur un pied de grande égalité deux taupins entrés en prépas, dont les résultats seront largement plus corrélés à leur travail/méthode/volonté qu'à leur CSP.
Le facteur plus discriminant, en amont, qui est celui de l'accès à la prépa, voire à la "bonne" prépa (et je ne suis pas convaincu par le classement un peu "baisé" qui met en tête les usines parisiennes). Là je crains que ca soit moins égalitaire et plus lié au milieu car il faut
- savoir que ca existe
- savoir comment ca marche
- savoir lancer la course en milieu de 1ere ou plus tôt
- accepter des études longues et "stranges"
- accepter des études incompatibles avec un travail pendant au moins 3/5 ans
- etc ..

Tu oublies un des facteurs principaux, du moins en Lorraine (et spécialement en Moselle) : l'autocensure. C'est cela qui fait qu'un potentiel étudiant de CSP- dira :
* la prépa ce n'est pas pour moi
* je n'y arriverai jamais
.......

[hatonjan]

Il me semble qu'il faudrait dégager deux "facteurs".
Le facteur "égalisant" des prépas, auquel je crois aussi fortement, en ce qu'il met sur un pied de grande égalité deux taupins entrés en prépas, dont les résultats seront largement plus corrélés à leur travail/méthode/volonté qu'à leur CSP.
Le facteur plus discriminant, en amont, qui est celui de l'accès à la prépa, voire à la "bonne" prépa (et je ne suis pas convaincu par le classement un peu "baisé" qui met en tête les usines parisiennes). Là je crains que ca soit moins égalitaire et plus lié au milieu car il faut
- savoir que ca existe
- savoir comment ca marche
- savoir lancer la course en milieu de 1ere ou plus tôt
- accepter des études longues et "stranges"
- accepter des études incompatibles avec un travail pendant au moins 3/5 ans
- etc ..

Tu oublies un des facteurs principaux, du moins en Lorraine (et spécialement en Moselle) : l'autocensure. C'est cela qui fait qu'un potentiel étudiant de CSP- dira :
* la prépa ce n'est pas pour moi
* je n'y arriverai jamais
.......

Je viens de CSP- et d'un petit bourg, et franchement, merci à mes profs de lycées, car pour tout avouer, avant la 1ère, je ne savais même pas que la prépas existait et que je pouvais tenter (enfin opas tout à fait vrai, je regardais un peu les docs de l'ONISEP)...

[PascalB]

l'accès à la prépa, voire à la "bonne" prépa

Le fameux "délit d'initiés" :
http://forum.prepas.org/viewtopic.php?f ... 9*#p277377