Un peu en actuariat si on choisir les bonnes options. Aussi en finance quantitative. Certains actuaires font un M2 finance quantitative après leurs études d'actuariat pour avoir un profil assez complet, ce qui fonctionne plutôt bien mais il faut être sûr d'aimer la finance quantitative. J'en parlais avec un camarade de promo ce midi et il s'avère que peu de monde aime ça...
1ere année ISUP
Re: 1ere année ISUP
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Re: 1ere année ISUP
Adolorante,quel serait ton conseil pour faire une bonne impression lors des afterworks de l'ISUP et donc se donner de bonnes opportunités de stage et d'alternance ?
La derniere fois tu m'as parlé d'associations pour avoir un profil qui sort du lot lors de la recherche d'emploi.
Mais maintenant dans le cadre des afterwork,comment se donner des chances?
La derniere fois tu m'as parlé d'associations pour avoir un profil qui sort du lot lors de la recherche d'emploi.
Mais maintenant dans le cadre des afterwork,comment se donner des chances?
Re: 1ere année ISUP
L'idée, c'est d'avoir quelque chose qui te permet de sortir du lot. Si par exemple tu es passionné par le football, le patinage artistique, le clavecin ou le bricolage c'est très bien aussi. Mais pour ceux dont ce n'est pas le cas, l'associatif c'est free, d'autant plus si tu te retrouves en-face d'un ancien élève qui est passé par cette association/a eu besoin ponctuellement de l'association.
Les afterworks de l'ISUP (les "sérieuses", pas celles où tu vas dans un bar boire des bières/mojitos, qui constituent environ 90% des afterworks) peuvent être difficiles à appréhender, je n'y suis jamais allé tout simplement parce que mon école n'en organisait pas encore. Et parce que je n'aime pas ça non plus.
De mon expérience, c'est quelque chose qui est sensé être plus décontracté qu'un entretien d'embauche, sans pour autant être spécialement plus décontracté. Donc en terme de dress code, pour un homme c'est plutôt costume sans cravate (si tu n'as pas encore de costume, pense à en acheter un dans les prochains mois, chez Anthony Garçon par exemple tu peux trouver des costumes pas trop chers et très potables + le conseil vendeur est bon). Ou a minima éviter le tee-shirt/jeans/baskets. Aie toujours des CVs sur toi, sans pour autant chercher à les donner tout le temps : certaines situations s'y portent, et d'autres non. Il y a aussi des anciens élèves qui passeront sans pour autant avoir des offres de stage à proposer. N'hésite pas à poser des questions, surtout aux jeunes (qui sont donc passés par-là il n'y a pas très longtemps).
À mon sens, le plus gros défaut que peut avoir un étudiant à ce moment-là, c'est l'introversion et l'extraversion. Il faut trouver un juste milieu. Inutile de stresser, tu n'y joues pas ta vie. Et le plus agréable pour un ancien élève, c'est de voir des étudiants qui sont bien dans leur peau, qui parlent correctement sans trop en faire.
À titre personnel, on peut parfaitement me poser des questions "débiles" dans la mesure où on ne demande pas à des étudiants de tout savoir (en revanche, si un étudiant en dernière année me disait qu'il n'avait jamais entendu parler de Solvabilité 2, je ne le prendrais pas forcément bien).
N'hésite pas non plus à demander des conseils (par exemple dans quel domaine faire un stage), et aussi s'ils savent à peu près quand sont déposées les offres de stage dans leur entreprise.
À titre personnel je suis assez sensible au calme et à la courtoisie, j'essaie de mettre à l'aise l'étudiant qui est stressé alors qu'il n'y a aucune raison de l'être. C'est assez difficile à décrire finalement, j'ai l'impression d'être parti de tous les côtés sans répondre à ta question...
Les afterworks de l'ISUP (les "sérieuses", pas celles où tu vas dans un bar boire des bières/mojitos, qui constituent environ 90% des afterworks) peuvent être difficiles à appréhender, je n'y suis jamais allé tout simplement parce que mon école n'en organisait pas encore. Et parce que je n'aime pas ça non plus.
De mon expérience, c'est quelque chose qui est sensé être plus décontracté qu'un entretien d'embauche, sans pour autant être spécialement plus décontracté. Donc en terme de dress code, pour un homme c'est plutôt costume sans cravate (si tu n'as pas encore de costume, pense à en acheter un dans les prochains mois, chez Anthony Garçon par exemple tu peux trouver des costumes pas trop chers et très potables + le conseil vendeur est bon). Ou a minima éviter le tee-shirt/jeans/baskets. Aie toujours des CVs sur toi, sans pour autant chercher à les donner tout le temps : certaines situations s'y portent, et d'autres non. Il y a aussi des anciens élèves qui passeront sans pour autant avoir des offres de stage à proposer. N'hésite pas à poser des questions, surtout aux jeunes (qui sont donc passés par-là il n'y a pas très longtemps).
À mon sens, le plus gros défaut que peut avoir un étudiant à ce moment-là, c'est l'introversion et l'extraversion. Il faut trouver un juste milieu. Inutile de stresser, tu n'y joues pas ta vie. Et le plus agréable pour un ancien élève, c'est de voir des étudiants qui sont bien dans leur peau, qui parlent correctement sans trop en faire.
À titre personnel, on peut parfaitement me poser des questions "débiles" dans la mesure où on ne demande pas à des étudiants de tout savoir (en revanche, si un étudiant en dernière année me disait qu'il n'avait jamais entendu parler de Solvabilité 2, je ne le prendrais pas forcément bien).
N'hésite pas non plus à demander des conseils (par exemple dans quel domaine faire un stage), et aussi s'ils savent à peu près quand sont déposées les offres de stage dans leur entreprise.
À titre personnel je suis assez sensible au calme et à la courtoisie, j'essaie de mettre à l'aise l'étudiant qui est stressé alors qu'il n'y a aucune raison de l'être. C'est assez difficile à décrire finalement, j'ai l'impression d'être parti de tous les côtés sans répondre à ta question...
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Re: 1ere année ISUP
Ce que tu dis sur le dress code tu en sûr? Dans une vidéo d'un afterwork,je vois un étudiant en jean/basket totalement l'inverse de ce que tu conseilles mais après,je ne sais pas s'il faisait une erreur(ce qui te donnerait raison) ou pas.
D'une certaine façon,tu réponds à ma question parce que je ne sais pas vraiment si ce sont des pseudo entretien d'embauche ou pas.Mais selon une partie de tes dires,ça ne l'est pas vraiment car on profite surtout de cet instant pour poser des questions afin d'en savoir plus sur le métier.
Et surtout comme tu l'indiques au début,tu n'y es jamais allé car ça n'existait pas encore mais ça ne t'a pas empêché d'avoir un stage,alternance puis un emploi.
Cependant,tu changes d'ambiance en utilisant des termes d'embauche du style "sortir du lot","CV",du coup j'ai pas l'impression que c'est aussi innocent que comme décrit ci-dessus.
D'une certaine façon,tu réponds à ma question parce que je ne sais pas vraiment si ce sont des pseudo entretien d'embauche ou pas.Mais selon une partie de tes dires,ça ne l'est pas vraiment car on profite surtout de cet instant pour poser des questions afin d'en savoir plus sur le métier.
Et surtout comme tu l'indiques au début,tu n'y es jamais allé car ça n'existait pas encore mais ça ne t'a pas empêché d'avoir un stage,alternance puis un emploi.
Cependant,tu changes d'ambiance en utilisant des termes d'embauche du style "sortir du lot","CV",du coup j'ai pas l'impression que c'est aussi innocent que comme décrit ci-dessus.
Re: 1ere année ISUP
Le mot clef c'est l'adaptabilité. Dés que tu as la possibilité de rencontrer des professionnels, il faut toujours avoir quelques CVs prêts. Peut-être qu'ils te seront utiles ou peut-être pas. Il faut prendre ce que tu peux prendre : pour certains il y a des possibilités de stage, tandis que pour d'autres il y a des conseils et des connaissances à prendre.
En ce qui concerne la tenue vestimentaire, à mon sens il vaut mieux avoir un formalisme de trop qu'un formalisme manquant. J'ai peut-être des codes trop formels, mais les étudiants en deuxième et troisième années te renseignement probablement mieux que moi. Néanmoins, l'usage n'est pas toujours la marche à suivre.
La meilleure chose que tu as à faire en première année, c'est d'oser parler à des professionnels et de ne pas te contenter de rester en groupe avec tes camarades de promo en regardant à moitié des professionnels à qui tu ne parleras pas. Rien de pire que cela de mon côté.
En ce qui concerne la tenue vestimentaire, à mon sens il vaut mieux avoir un formalisme de trop qu'un formalisme manquant. J'ai peut-être des codes trop formels, mais les étudiants en deuxième et troisième années te renseignement probablement mieux que moi. Néanmoins, l'usage n'est pas toujours la marche à suivre.
La meilleure chose que tu as à faire en première année, c'est d'oser parler à des professionnels et de ne pas te contenter de rester en groupe avec tes camarades de promo en regardant à moitié des professionnels à qui tu ne parleras pas. Rien de pire que cela de mon côté.
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Re: 1ere année ISUP
Merci,c'est noté.
Pour revenir au metier,est ce que les taches de provisionnement,tarification,souscription,etc sont propres à tous les actuaires qu'ils fassent de l'assurance vie ou non vie?
Quelle sous domaine s'occupe des tables de mortalité et qu'utilisent ils pour les etablir?
Pour revenir au metier,est ce que les taches de provisionnement,tarification,souscription,etc sont propres à tous les actuaires qu'ils fassent de l'assurance vie ou non vie?
Quelle sous domaine s'occupe des tables de mortalité et qu'utilisent ils pour les etablir?
Re: 1ere année ISUP
Oui, que tu fasses de l'assurance vie ou de l'assurance non-vie il y a de la tarification, du provisionnement, de la souscription, de la gestion de risques, et autres.
En revanche, la question des tables de mortalité est très intéressante
De base : les assureurs utilisent les tables fournies par l'INSEE. Plus précisément, on utilise les tables TH 88-90 et TF 88-90 pour certains contrats dépendance, les tables TH 00-02 et TF 00-02 lorsqu'on veut une table "sévère" en mortalité, et les tables TGH05 et TGF05 lorsqu'on souhaite avoir des tables de mortalité basses (par exemple pour ne pas sous-estimer une longévité, comme dans les contrats retraite).
Ces tables peuvent se trouver sur Internet, tu peux télécharger les fichiers Excel si ça t'intéresse voir les probas de mortalité voire même tenter tes petits calculs dans ton coin si jamais t'avais envie de les modéliser.
De manière générale, les tables de mortalité sont utilisées dans l'ensemble des domaines où la vie joue un rôle (assurance vie, épargne, retraite, prévoyance, de façon un peu plus surprenante en assurance automobile (il se peut qu'on paie des rentes aux sinistrés jusqu'au décès)).
En revanche, des assureurs peuvent décider d'utiliser des tables qu'ils vont créer eux-mêmes. Il y a un cours en troisième année qui porte sur les modèles de durée qui t'expliquera ça, mais en gros ils vont faire des calculs d'exposition pour créer des tables empiriques, qu'ils peuvent créer pour une raison ou une autre (par exemple, un assureur ayant une clientèle essentiellement ouvrière sait que les tables officielles ne reflètent pas la mortalité de leur portefeuille, car les ouvriers meurent plus tôt que la population française en général).
Lorsqu'ils auront créé leur table, ils feront appel à un certificateur de tables. Pour être certificateur de tables, il faut être un actuaire confirmé et suivre une formation longue pour avoir le droit de certifier des tables. En pratique, le certificateur de tables va faire travailler un jeune actuaire pour faire les calculs, vérifiera ensuite ses calculs, et signera. L'assureur aura alors le droit d'utiliser la table pour laquelle le certificateur de tables aura signé.
On peut également utiliser ce qu'on appelle des modèles relationnels, qui te permettront de switcher d'une table de mortalité à une autre. Par exemple, si tu es réassureur et que tu veux souscrire un contrat en Thaïlande (les réassureurs souscrivent partout dans le monde), le réassureur peut utiliser un modèle relationnel pour obtenir des taux de mortalité "thaïlandais" à partir d'une table de mortalité française s'il n'arrive pas à mettre la main sur des tables de mortalité thaïlandaises...
En revanche, la question des tables de mortalité est très intéressante

De base : les assureurs utilisent les tables fournies par l'INSEE. Plus précisément, on utilise les tables TH 88-90 et TF 88-90 pour certains contrats dépendance, les tables TH 00-02 et TF 00-02 lorsqu'on veut une table "sévère" en mortalité, et les tables TGH05 et TGF05 lorsqu'on souhaite avoir des tables de mortalité basses (par exemple pour ne pas sous-estimer une longévité, comme dans les contrats retraite).
Ces tables peuvent se trouver sur Internet, tu peux télécharger les fichiers Excel si ça t'intéresse voir les probas de mortalité voire même tenter tes petits calculs dans ton coin si jamais t'avais envie de les modéliser.
De manière générale, les tables de mortalité sont utilisées dans l'ensemble des domaines où la vie joue un rôle (assurance vie, épargne, retraite, prévoyance, de façon un peu plus surprenante en assurance automobile (il se peut qu'on paie des rentes aux sinistrés jusqu'au décès)).
En revanche, des assureurs peuvent décider d'utiliser des tables qu'ils vont créer eux-mêmes. Il y a un cours en troisième année qui porte sur les modèles de durée qui t'expliquera ça, mais en gros ils vont faire des calculs d'exposition pour créer des tables empiriques, qu'ils peuvent créer pour une raison ou une autre (par exemple, un assureur ayant une clientèle essentiellement ouvrière sait que les tables officielles ne reflètent pas la mortalité de leur portefeuille, car les ouvriers meurent plus tôt que la population française en général).
Lorsqu'ils auront créé leur table, ils feront appel à un certificateur de tables. Pour être certificateur de tables, il faut être un actuaire confirmé et suivre une formation longue pour avoir le droit de certifier des tables. En pratique, le certificateur de tables va faire travailler un jeune actuaire pour faire les calculs, vérifiera ensuite ses calculs, et signera. L'assureur aura alors le droit d'utiliser la table pour laquelle le certificateur de tables aura signé.
On peut également utiliser ce qu'on appelle des modèles relationnels, qui te permettront de switcher d'une table de mortalité à une autre. Par exemple, si tu es réassureur et que tu veux souscrire un contrat en Thaïlande (les réassureurs souscrivent partout dans le monde), le réassureur peut utiliser un modèle relationnel pour obtenir des taux de mortalité "thaïlandais" à partir d'une table de mortalité française s'il n'arrive pas à mettre la main sur des tables de mortalité thaïlandaises...
Actuaire certifié. Compte inactif désormais.
Re: 1ere année ISUP
Mais tu penses qu’avec une simple formation d’actuaire et choisissant les bonnes options , on y arrive ou pas à faire des choses comme la modélisation d’actifs ?Adolorante a écrit : ↑27 juil. 2018 23:09Un peu en actuariat si on choisir les bonnes options. Aussi en finance quantitative. Certains actuaires font un M2 finance quantitative après leurs études d'actuariat pour avoir un profil assez complet, ce qui fonctionne plutôt bien mais il faut être sûr d'aimer la finance quantitative. J'en parlais avec un camarade de promo ce midi et il s'avère que peu de monde aime ça...
Re: 1ere année ISUP
Bonsoir,
J'ai vu sur le site de l'ENSAE que l'actuariat peut mener a des métiers dans le "contrôle et l'audit".
Est-ce que quelqu'un peut m'en dire plus sur ce débouché (coté privé surtout). Est-ce que c'est de l'audit spécifique pour les actuaires ?
cf. "Les cabinets d’actuaires, les départements d’audit interne des compagnies d’assurance et l’autorité de régulation (ACP, Autorité de Contrôle Prudentiel) proposent enfin des métiers transversaux aux actuaires, dans le domaine du contrôle et de l’audit."
Aussi, quelles possibilités de travailler à l'étranger dans l'actuariat en général ?
J'ai vu sur le site de l'ENSAE que l'actuariat peut mener a des métiers dans le "contrôle et l'audit".
Est-ce que quelqu'un peut m'en dire plus sur ce débouché (coté privé surtout). Est-ce que c'est de l'audit spécifique pour les actuaires ?
cf. "Les cabinets d’actuaires, les départements d’audit interne des compagnies d’assurance et l’autorité de régulation (ACP, Autorité de Contrôle Prudentiel) proposent enfin des métiers transversaux aux actuaires, dans le domaine du contrôle et de l’audit."
Aussi, quelles possibilités de travailler à l'étranger dans l'actuariat en général ?
Re: 1ere année ISUP
Oui, ça se fait. C'est le cas de certains. Néanmoins, il faut être bon et le vouloir (ce qui peut aussi impliquer un petit temps d'interruption entre la sortie de l'école et le premier emploi), et sauter sur les occasions qui se présentent en premier emploi. Après ça va, c'est plus facile.
C'est un peu daté comme description, car l'ACP s'appelle ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution), le changement date d'il y a 2014 au plus. L'ACPR, pour information, est un organisme au sein de la Banque de France qui contrôle les assureurs et les réassureurs. J'en profite pour dire que l'ACPR donne des opportunités très intéressantes... mais c'est assez particulier.Eluvium a écrit : ↑29 juil. 2018 00:17J'ai vu sur le site de l'ENSAE que l'actuariat peut mener a des métiers dans le "contrôle et l'audit".
Est-ce que quelqu'un peut m'en dire plus sur ce débouché (coté privé surtout). Est-ce que c'est de l'audit spécifique pour les actuaires ?
cf. "Les cabinets d’actuaires, les départements d’audit interne des compagnies d’assurance et l’autorité de régulation (ACP, Autorité de Contrôle Prudentiel) proposent enfin des métiers transversaux aux actuaires, dans le domaine du contrôle et de l’audit."
L'audit interne, c'est le plus simple. Il t'est donné la possibilité de contrôler ce que font plusieurs départements (d'actuariat ou non, selon la taille de l'entreprise) et d'émettre un avis sur ce qui est fait en entreprise. L'audit interne est une fonction clef au sens de Solvabilité II, et est directement rattachée à la direction générale.
Le but est globalement de challenger les équipes opérationnelles. L'audit interne ne peut pas être plus spécialisé dans un sujet que les équipes opérationnelles (sauf cas rare, si par exemple l'auditeur interne a travaillé pendant plusieurs années sur le sujet qu'il contrôle), donc leur but n'est pas de résoudre des problèmes, plutôt de les soulever. Normalement, chaque service doit se faire contrôler au moins une fois tous les trois ans.
Il ne faut pas confondre l'audit interne avec le contrôle interne, qui est une autre fonction clef au sens de Solvabilité II. Le but du contrôle interne, c'est de prévenir certains risques de l'entreprise (exemple : les actuaires Solvabilité II communiquent bien avec l'inventaire et la comptabilité générale pour faire le point sur les inventaires, pour que les actuaires Solvabilité II comprennent bien les données sur lesquelles ils travaillent (provisions non allouées dans les bases qui sont en réalité allouées à quelque chose, par exemple), et ainsi limiter le risque d'erreur des résultats Solvabilité II).
Pour cela, le contrôle interne met en place une cartographie des risques (en gros, ils listent les risques internes à l'entreprise selon la fréquence et le coût que ça peut avoir, ce couple (fréquence, coût) définissant une gravité), et mettent en place des process qui sont sensés répondre à la prévention de ces risques qu'ils ont soulevé. Ils doivent continuer à chercher les risques possibles qu'ils peuvent ne pas avoir identifié (car ils sont apparus ces derniers temps, car un risque peut évoluer...) et revoir les process qui mettent en place avec des opérationnels. Ils ont des interlocuteurs privilégiés qui sont les Responsables du Contrôle Permanent, qui sont des opérationnels et qui peuvent apporter au contrôle interne des informations (identification d'un nouveau risque, incident opérationnel, etc) et des interlocuteurs plus secondaires qui sont les chargés de contrôle (une fois par an tu montres bien que t'as fait gaffe aux risques dont tu es responsable, que tu as bien des éléments qui prouvent que t'as fait gaffe à ces risques, et tu peux aussi critiquer le type de contrôle (par exemple si tu estimes qu'il y aurait une manière plus efficace de faire le contrôle)). Je suis moi-même chargé de contrôle, ça prend peut-être deux heures dans l'année...
L'audit externe, c'est plutôt de la vérification. L'idée, c'est que les assureurs et réassureurs doivent se faire auditer par un cabinet d'audit (PwC, EY, Mazars...) pour vérifier s'ils font bien leur travail. La diversité des tâches est assez énorme, mais par exemple un auditeur peut contrôler l'inventaire pour voir si les provisions sont bien calculées, et s'il n'y a pas trop de surprovisionnement (ce qui est pratiqué par certaines boîtes pour ne pas payer d'impôts, ou retarder le plus possible la date de paiement des impôts sur une fortune créée mais masquée).
En général, des actuaires doivent auditer des compagnies d'assurance ou/et de réassurance. J'aurais tendance à déconseiller l'audit externe : c'est plutôt mal payé, plutôt peu intéressant, et on y fait des horaires assez difficiles.
J'y ai répondu page précédente je crois, mais pour faire simple, ça se fait mais c'est assez peu pratiqué.
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