Grosse dépression, arrêter la prépa ?

vous avez des questions sur la vie en prépa ?

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Grosse dépression, arrêter la prépa ?

Message par Teabd » 04 janv. 2019 23:09

Bonsoir à tous, :)
Je ne sais généralement pas structurer mes idées en plus d'avoir la manie de trop détailler donc je m'excuse d'avance si c'est long et brouillon :?

Je me présente tout d'abord, j'ai 18 ans et je suis en prépa MPSI dans une prépa pas du tout prestigieuse. Sachez tout d'abord que j'ai commencé mon année de Terminale en me disant que je ne voulais absolument pas finir en prépa, ironiquement, j'ai fini par être convaincu par divers arguments que me présentaient mes professeurs et surtout un de mes cousins qui était aussi passé par la case prépa. Je ne voulais pas suivre ce chemin pour plusieurs raisons : tout d'abord, je n'ai aucune confiance en moi, mais vraiment aucune, on peut dire que je souffre d'un "syndrome de l’imposteur" assez prononcé, en effet, je ne crois pas que je suis un imposteur mais je le sais :lol: . Je n'ai aucune capacité à m'attribuer mes "exploits" surtout qu'on a tendance à BEAUCOUP me surestimer, limite à m'idéaliser malheureusement ce qui ne fait qu'aggraver mon cas.
SPOILER:
Je ne suis pas ingrat, je remercie amplement les personnes qui croient en moi !
. Je n'ai pas un manque de confiance qu'au niveau de mes études, mais dans ma vie quotidienne également, j'ai souffert de plusieurs épisodes majeurs de dépression où je ne sortais plus pendant des mois et ne faisait que pleurer (j'exagère à peine). Le pathétique ressort dans ce que j'ai écrit mais malheureusement (ou heureusement ?) pour moi, je ne donne pas du tout cette impression, on pense souvent de moi tout le contraire d'ailleurs : arrogant, audacieux, rebelle, assuré et indifférent, certaines personnes prennent cette image de moi pour une autorisation à m'insulter et à être méchant envers moi, j'ai été beaucoup haï par des gens à qui je n'avais jamais parlé. (Elles interviendront ensuite). Ce portrait que je dresse de moi même s'il paraît sans importance aide à comprendre l'origine de mes craintes actuelles.

Une fois arrivé en prépa, c'était la promesse d'un nouveau début pour moi, j'avais même réussi à surmonter de grosses craintes durant l'été
SPOILER:
aller à la plage par exemple et oser se baigner ! chose anodine mais inimaginable avant pour moi du fait de mes complexes
, je commençais peu à peu à m'ouvrir aux autres, et donc je suis rentré avec plein d'espoir. La réalité m'a assez rapidement rattrapé, j'ai eu ma place en internat avec des gens qui m'étaient bizarrement très hostiles, une amie est venue ensuite me dire qu'ils avaient entendu quelque part des "rumeurs" sur mon homosexualité
SPOILER:
c'est pas des rumeurs elles sont vraies ! :lol: :lol: mais je gardais ça secret
et qu'ils s'amusaient à aller raconter partout des trucs du genre "Y'a un pé** avec moi dans la chambre" et d'autres trucs pas des plus sympas, je suis dans une ville/village paumée et la plupart des gens de ma prépa n'étaient pas cool avec ça, en plus du fait que j'étais un étranger. Au final je ne suis même pas allé dans ma chambre, et j'ai demandé quelques semaines après (des semaines où je faisais chaque jour le trajet aller/retour) une nouvelle chambre (surprise pour moi, il restait une chambre vide et je l'ai eue à moi seul :D). Les choses se sont un peu empirées quand toute la prépa en a entendu parler et que j'avais l'impression d'être jugé par n'importe qui qui passait devant moi. C'était très déstabilisant et ça m'atteignait beaucoup, mais je ne laissais rien paraitre surtout que tout se passait derrière mon dos et que donc je n'avais pas l’occasion de "me défendre"; j'ai passé une semaine à ne pas manger avec tout le monde parce que j'avais l'impression d'être seul contre tous et à gaspiller mon argent et mon temps dans des fast-food ou à limite rentrer chez moi.

Pendant ce temps, niveau études, je tenais le rythme mais je portais avec moi le fardeau du "je ne suis pas assez", je m'en sortais tout de même jusqu'à la fin en tout cas. Je continuais d'avoir de bonnes notes mais je finissais tôt ou tard par me démolir en les justifiant entre autres par "Le prof m'a surnoté" "J'ai fait qu'apprendre et recracher" "Le reste de la classe était stressé et j'en ai juste profité" "Ils ne se sont juste pas mis au boulot". Et chose assez bizarre, quand j'ai vu que je majorais presque toutes les matières (sauf en SI), j'ai arrêté. Je sais pas ce qui s'est passé mais dans ma tête c'était un truc du genre "Si je ne fais plus rien au moins je pourrais justifier ma future régression", j'ai séché toute une semaine en présentant un faux certificat médical, raté plusieurs cours (je suis encore aujourd'hui en retard dans toutes les matières) et, les rares fois où j'assistais, je ne suivais même plus. (ça se passe les deux semaines avant les vacances). J'ai subi la crainte de décevoir et qu'on se rendre finalement compte que je ne suis pas SI bon que ça.

Aujourd'hui, en voyant comment je suis instable émotionnellement, et surtout en prenant le fait que j'ai passé deux semaines de vacances d'enfer - dans lesquelles je n'avais aucune énergie ni envie de travailler et que je subissais presque quotidiennement des bouffées d'angoisse en pensant à ce qui est à venir - en considération, je me demande s'il ne serait pas mieux que j'arrête une bonne fois pour toute la prépa ?
Est-ce qu'à votre avis ça vaut la peine de continuer ? Que je me ressaisisse et que je lutte avec tout ce qu'il me reste ? Ou que j'arrête, mais pour quoi faire ? J'ai aussi peur de regretter ensuite si je réalise qu'au final je ressente les mêmes choses même à la fac.
SPOILER:
Parce que malgré tout, j'ai pas vraiment subi de stress concernant la charge de travail ou la difficulté des classes prépas durant ce premier trimestre en soi
. Mes parents ne sont au courant de rien et auront surement une mauvaise réaction si je leur annonce que je souhaite me réorienter aussi. (Ou pire ! Prendre une pause)

Merci de m'avoir lu, en vérité juste écrire ce pavé m'a fait me sentir mieux. Je serais très content de lire vos conseils et vos suggestions et n'hésitez pas à être durs avec moi sil le faut
SPOILER:
si par exemple vous trouvez que j'en fais trop

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Re: Grosse dépression, arrêter la prépa ?

Message par lucascab » 04 janv. 2019 23:25

Rapidement parce qu'il est tard et que j'ai à faire, mon constat en deux points :
- d'un côté je comprends que c'est très dur ce que tes camarades te font subir, et ça pourrait justifier d'arrêter la prépa d'autant plus si ça affecte ton état mental (dépression toussa)
- d'un autre côté je trouve surréaliste l'histoire du "syndrome de l'imposteur" et je trouve que tu t'enfermes trop là dedans. Il y a plein d'imposteurs partout (je pense raisonnablement en faire partie), c'est pas une raison pour ne pas réussir. Si t'as des bonnes notes c'est que tu fais en sorte de réussir point barre. Il n'y a pas d'histoire de surnotage ou de bachotage. Dans la vie il faut savoir prendre ce qu'on nous donne, et bien si tu as des bonnes notes, contente toi de les prendre, même si c'est dû à de la chance. Je trouve ça complètement idiot de se dévaloriser gratuitement alors que ça devrait au contraire servir de levier pour lutter contre les autres aspects très négatifs. Ca fait un peu apitoiement forcé, et ça peut pas être bon, surtout quand tu as d'autres vraies raisons de t'apitoyer.

Finalement j'ai pas de vraies réponses à tes questions, je veux juste que tu te rendes compte de la "stupidité" (pas taper j'ai pas trouvé mieux comme mot) de ton pénultième paragraphe.
D'autres répondront bien mieux
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Re: Grosse dépression, arrêter la prépa ?

Message par Blackballoon » 04 janv. 2019 23:28

Ce serait bête d'abandonner pour une cause qui n'a pas de lien avec le travail surtout si tu t'en sors très très bien à ce niveau... Je pense que la prépa est faite pour toi. Après c'est dans ta relation avec les autres élèves de ta prépa.
Essayer de changer de prépa en expliquant la situation?
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Re: Grosse dépression, arrêter la prépa ?

Message par Saint Germain » 05 janv. 2019 00:18

Quelques conseils :
1) Tu as conscience de dégager non seulement une mauvaise image de toi mais surtout et c'est ça le pire tu donnes une FAUSSE image de toi aux autres. La solution est donc simple : sois toi-même tout simplement. Sois un minimum poli et aimable avec les autres et tu verras tu te sentiras mieux et ton rapport avec les autres va s"améliorer naturellement.
2) Pour ton problème de confiance en toi : la pratique d'une activité sportive régulière (2h/semaine) est une bonne manière d'apprendre à la fois l'humilité et la confiance en soi. Cela te permettra aussi d'avoir un rythme de vie plus sain.
3) Ne pas non plus consommer de substances nocives pour ton corps et ton esprit (alcool, tabac, automédication, drogues...)
4) Vu que tu arrives à avoir des bons résultats, quand tu as un peu de temps tu peux aussi aider tes camarades ça te permettra de t'ouvrir, d'avoir de l'estime pour toi, et de te faire apprécier de tes camarades.
5) Entoure toi et discute avec tes camarades qui ont des centres d'intérêts communs avec les tiens.
6) De temps en temps sors un peu de cet univers pour revoir tes amis qui font d'autres formations et passer un bon moment.

CCL : tu as fait le plus dur, prendre conscience de tes défauts à toi de les rectifier tout simplement, petit à petit.

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Re: Grosse dépression, arrêter la prépa ?

Message par zede » 05 janv. 2019 07:31

En tout cas, à travers ton message, tu as bien plus l'air d'être subtil qu'imposteur.


Ce sentiment d'être un imposteur révèle des gens attentionnés, perfectionnistes, empathiques, etc.

Rien ne vaut de souffrir trop, il est peut-être temps de te faire aider. La confidentialité est garantie, normalement.


Si les réactions de tes camarades sont celles que tu décris, et uniquement celles-là, tu devrais les plaindre, sans les excuser. Ce sont alors des imbéciles, ou des abrutis, et plus sûrement les deux, et le nombre ne leur donnera pas raison - au contraire !

Cependant, il y a sans doute des ouvertures pour changer les choses, et pour cela, d'être fermé et agressif ne sera la bonne clé. Il faut garder cela pour des mesures de protection immédiate quand la situation ou les gens autour le nécessitent, mais pas tout le temps.



Tu dois prendre confiance en toi, t'aimer tel que tu es, au point de pouvoir laisser court à ton intelligence, ton humour et ta dérision,

que ton message laisse apparaître de façon bien évidente.

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Re: Grosse dépression, arrêter la prépa ?

Message par Volte » 05 janv. 2019 08:40

Aurais-tu été diagnostiqué précoce par le plus grand des hasards ?
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Re: Grosse dépression, arrêter la prépa ?

Message par framboise2 » 05 janv. 2019 09:04

C'est quand tu changeras dans ta relation avec les autres (que tu seras plus authentique) que les autres changeront.
Pour cela je pense comme plusieurs posteurs ici que tu devrais te faire aider par un tiers (psychologue)

Et la question de la douance se pose peut-être aussi, ce sera aussi à un professionnel de l'apprécier
Tu peux lire par exemple un livre d'Arielle Adda qui s'appelle Les adultes sensibles et doués
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Re: Grosse dépression, arrêter la prépa ?

Message par Volte » 05 janv. 2019 09:15

framboise2 a écrit :
05 janv. 2019 09:04
C'est quand tu changeras dans ta relation avec les autres (que tu seras plus authentique) que les autres changeront.
Pour cela je pense comme plusieurs posteurs ici que tu devrais te faire aider par un tiers (psychologue)

Et la question de la douance se pose peut-être aussi, ce sera aussi à un professionnel de l'apprécier
Tu peux lire par exemple un livre d'Arielle Adda qui s'appelle Les adultes sensibles et doués
Il est authentique justement.
Les autres n'aiment pas ce qu'il est, parce que pas "normé".
Il doit au contraire mentir sur ce qu'il est pour se faire accepter, ce qui n'est d'ailleurs absolument pas une obligation au vu de la stupidité crasse des personnes qu'il nous décrit.
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Re: Grosse dépression, arrêter la prépa ?

Message par framboise2 » 05 janv. 2019 09:21

Donc tu lui conseilles de partir derechef?
Authentique je ne sais pas puisque les autres ont une image de lui qu'il n'est pas: Je n'ai pas un manque de confiance qu'au niveau de mes études, mais dans ma vie quotidienne également, j'ai souffert de plusieurs épisodes majeurs de dépression où je ne sortais plus pendant des mois et ne faisait que pleurer (j'exagère à peine). Le pathétique ressort dans ce que j'ai écrit mais malheureusement (ou heureusement ?) pour moi, je ne donne pas du tout cette impression, on pense souvent de moi tout le contraire d'ailleurs : arrogant, audacieux, rebelle, assuré et indifférent

Enfin, je ne suis pas psychologue, c'est aussi pour ça que je pense qu'il devrait consulter un professionnel
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Re: Grosse dépression, arrêter la prépa ?

Message par FT15 » 05 janv. 2019 09:29

Ne t’inflige aucune souffrance!

Tu ne voulais pas être là et tu ne t’y sens pas bien. Tourne le dos à cette prépa ou La prépa et pars t’epanouir ailleurs.

À toi de trouver le lieu où tu t’epanouiras autant scolairement que personnellement. La prépa, c’est bien quand on veut y être et quand on est prêt à assumer la charge de travail.

Il peut toujours être efficace de parler à quelqu’un, c’est vrai pour tous mais cela n’empeche pas de fuir ce contexte qui t’opprime.

Tu n’as clairement aucun intérêt à rester : pars et sois heureux!!!

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