On utilise l'endomorphisme $ d $ défini sur une base $ B=(e_1,...,e_n) $par $ d(e_i)=i e_i $ Cet endomorphisme diagonal est aussi cyclique, puisque pour $ x=\sum e_i $, on a $ det(x,d(x),...,d^{n-1}(x))\neq 0 $ (c'est un déterminant de Vandermonde).
Ensuite, on traite le cas u diagonalisable. Si on note notre base de diagonalisation $ B=(e_1,...,e_n) $ et qu'on prend l'endomorphisme d associé, on a bien du=ud (vrai pour la base donc vrai pour tout vecteur). On dit que d est l'endomorphisme cyclique associé à u
Il faut maintenant généraliser à des endomorphismes non diagonalisables. On peut montrer que tout endomorphisme de Mn(C) est limite d'une suite d'endomorphimes diagonalisables (exercice très classique). On prend donc $ (u_k)_k $ une suite d'endomorphimes diagonalisables tels que $ u_k \to u $, et $ d_k $ l'endomorphisme cyclique associé à $ u_k $. Si on note $ A=\{v, Sp(v)=\{1,2,...,n\}\} $, on peut montrer que A est un compact. Or, pour tout k, $ d_k \in A $, donc on peut trouver une extractrice $ \phi $ et un endomorphisme appartenant à A, donc cyclique, c tel que $ d_{\phi(k)} \to c $. Donc $ d_{\phi(k)}u_{\phi(k)}=u_{\phi(k)}d_{\phi(k)} $, et on conclut par passage à la limite uc=cu avec c cyclique.