Un peu de raison, de temperance et de droit dans ce marécage :
En vertu de l’article 10 de la
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 qui précise que :
Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.
En vertu de l'article 18 de
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 (ratifiée par la France en 1981) qui précise que :
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.
Ajoutant que le Conseil d'Etat veille à:
A garantir à tous les individus se trouvant sur son territoire le droit d’accéder à l’enseignement sans distinction aucune notamment de
religion et à prendre les mesures propres à donner effet à un tel droit.
A assurer la liberté de pensée, de conscience et de religion, et la
liberté de manifester sa religion ou ses convictions individuellement
ou collectivement, en public ou en privé, sous la seule réserve des restrictions prévues par la loi et nécessaires à la protection de la
sécurité, de l’ordre et de la santé publics, de la morale ou des
libertés et des droits fondamentaux d’autrui.
A respecter, dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement,
le droit des parents de faire assurer cette éducation conformément
à leurs convictions religieuses.
A prendre les mesures nécessaires pour que l’éducation favorise la compréhension et la tolérance entre tous les groupes raciaux et religieux.
Dès lors, le Conseil d'Etat ajoute que :
Dans les établissements scolaires, le port par les élèves de signes par lesquels il entendent manifester leur appartenance à une religion n'est pas par lui-même incompatible avec le principe de laïcité, dans la mesure où il constitue l'exercice de la liberté d'expression et de manifestation de croyances religieuses.
En vertu de ces principes Républicains j'en viens à la conclusion que le port du foulard ne remet pas en cause le principe de laïcité.
J'en viens aussi à la conclusion que la loi sur le foulard ne s'inspire en aucune mesure de ces principes et qu'elle n'est pas républicaine, qu'il s'agit non pas d'une avancée mais bien d'un recul de la laïcité en France.