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Volte a écrit : ↑

18 nov. 2018 09:08

Poliakoff a écrit : ↑

18 nov. 2018 08:47

Seraient-elles capable de correctement départager les candidats sans utiliser de hors-programme? Ça me paraît difficile, pour Ulm il s'agit de sélectionner dans les 100 meilleurs sur 5-6000 taupins par filière..

Peut importe, c'est leur problème.
Comment font donc les autres quand ils veulent départager des élèves à égalité ?
L'égalité républicaine veut que chacun puisse avoir sa chance.
Ou alors, arrêtez tous avec ces tartines à base de "c'est l'élève qui fait la prépa", et annoncez la couleur en disant que c'est telle ou telle prépa qui vous permettra de rentrer à l'X ou en ENS.

Le problème du hors-programme est généralisé, c'est pas limité à X/ENS. Même aux Mines, je suis désolé mais le Maths 2 en MP, c'était bourré d'exercices qui avantageaient vachement ceux qui l'avait déjà fait, même s'il y avait quelques indications peu claires pour aider soi-disant. La prime aux exos classiques est très forte sur ces concours : on est quasiment sûr de tomber dessus.
La différence entre X/ENS et Mines-Centrale, c'est que sur Mines-Centrale, des indications sont là pour donner une chance aux élèves qui ne l'ont jamais fait de faire l'exercice lors de l'épreuve, mais vu que c'est un concours on est toujours avantagé en l'ayant déjà fait. Sur X/ENS la prime est variable : on peut aussi bien tomber sur des sujets avec peu de questions classiques et où les élèves sont plutôt attendus sur leur intelligence mathématique réelle (Maths A 2018, peu de questions classiques, les sujets de Maths-Info en général); que sur des sujets avec beaucoup d'exercices infaisables si on ne les a jamais faits avant (Maths B annulé 2018, voir la question 8 sur le module d'uniforme continuité).

Il faut se faire à l'idée que les concours sont équitables mais ne sont pas justes.

Dans ma classe vraiment peu d'élèves ont X-ENS sur dossier sur concours. Ceux qui ont le potentiel de l'avoir arrivent malgré tout à être pris en 5/2 dans un gros lycée où là en général ils obtiennent ce qu'ils veulent. Mais bon ils auraient peut-être économisé un an s'ils venaient directement d'un gros lycée (je trouve que ça reste minime pour ceux qui intègrent une ENS en tout cas). Donc dans une certaine mesure mon lycée n'est pas vraiment touché par l'inégalité soulevée. Maintenant est-ce que ces opportunités sont courantes dans tous les lycées "normaux", y compris ceux qui ne disposent pas de classe étoilée ? Pour le coup je l'ignore...

Au pire il y a les Cassini hein

Der RHDJ a écrit : ↑

19 nov. 2018 11:42

Au pire il y a les Cassini hein

Oui enfin quatre tomes de Cassini je sais pas pour toi mais pour sélectionner les exos les plus pertinents... même en 5/2 c'est chaud.

@Volte, l'égalité des chances en matière d'éducation même dans une république reste un idéal. Or par définition, l'idéal n'est-il pas un but vers lequel on fait l'effort pour l'atteindre sans pouvoir jamais y arriver?
Départager les candidats sur du hors programme, c'est indubitablement injuste et cela ne fait qu'assurer dans une large mesure la continuité du déterminisme social.
Il paraît que les admissibles de la Ginette ont l'avantage pour leurs oraux grâce à ce système de collecte systématique des sujets d'oraux auprès de ses admissibles pour ceux qui vont passer ces oraux, et ce, depuis lgtps, compte tenu qu'ainsi, on pouvait deviner les prochains sujets d'oraux par un même jury. Toutes les bonnes prépas en étaient au courant, pourquoi alors elles ne l'ont pas adopté ? Par flemme de la part des enseignants ou à cause du niveau de toute façon trop bas par rapport au niveau attendu par X, ou Ens ?
Je crois bien que ce problème a déjà fait l'objet d'un topic il n'y pas lgtps.

jedetestelinjustice a écrit : ↑

19 nov. 2018 14:36

Toutes les bonnes prépas en étaient au courant, pourquoi alors elles ne l'ont pas adopté ?

il y a 20 ans deja, mes profs demandaient aux admissibles de noter leurs sujets d'oraux (quelque soit le concours), et ce n'etait pas un cas isole (ie, des copains dans d'autres prepas avaient le meme type de demande) donc vos sous-entendu sur les profs, vous pouvez les garder.
quand a deviner les sujets d'oraux, je penche plus pour la legende urbaine

Je confirme qu'on m'avait demandé de ramener les sujets d'oraux dans ma prépa il y a 20 ans. Je fus d'ailleurs le premier (chronologiquement) dans cette prépa (ex aequo avec un 5/2) à ramener des sujets d'oraux d'ENS et d'X en MP.

Attendez, vous voulez dire que si on a travaillé les concours sont plus faciles ?

Il faut le dire aux gens !

Der RHDJ a écrit : ↑

19 nov. 2018 16:22

Attendez, vous voulez dire que si on a travaillé les concours sont plus faciles ?

Il faut le dire aux gens !

Oui enfin les profs sont pas là que pour décorer, à charge de travail égale, un "bon prof" (au sens adapté aux concours exigeants) t'emmènera plus loin qu'un prof qui se concentre sur les parties plus faciles du programme sans jamais faire de hors-programme. Parce que bon, c'est pas toi avec ton petit bagage d'algèbre linéaire qui va deviner que le lemme de la racine carré ou la méthode de la loupe sont des constantes des concours. Des pans entiers de sujets X/ENS étaient dans mon cours.
Alors on peut compenser en faisant beaucoup d'annales, mais encore faut-il avoir le talent en 3/2.

Et oui toutes les grandes prépas centralisent les sujets d'oraux, et les meilleurs profs compilent les exos qui tombent le plus souvent, à tel point que je dirais bien que le le quart des élèves de grande prépa qui passent X/ENS vont tomber sur au moins un exo qu'ils ont déjà fait de près ou de loin, et 100% vont tomber sur au moins un exo classique sur X/ENS/Mines/CS.

Je bassine tout le monde avec les Cassini certes, mais très franchement 80% de ce qui tombe à l'oral X-ENS en est tiré ou est très similaire à un de ses exercices. Alors certes le programme a une adhérence, mais elle est plutôt très bien balisée.

Tout ça sans minimiser le rôle du prof naturellement. Mais là non plus il serait un peu illusoire que toutes les prépas soient à égalité.