Orientation, un jeune désorienté

[Meije]

Quelques pistes (domaines de recherche) en mp

[U46406]

Parce que c’est mieux payé et que les basses considérations d’intendance priment parfois dans la vie. Quitte à réinvestir ensuite l’argent gagné dans un projet philanthropique, plus tard.

[Hibiscus]

Bon, je pense que je ne réussirai pas à faire court cette fois non plus. (je vais pas beaucoup essayer )

Encore un message où je réfléchis à mon futur.

Au passage, c'est une bonne chose. Prendre le temps d'essayer de se poser et réfléchir dans un système qui pousse à hâter des décisions importantes, c'est indispensable.

J'ai un besoin énorme de faire le bien autour de moi, de me sentir utile, donc j'ai regardé les MSc environmental engineering, energy engineering. [...] Le problème est que je suis en Math App à l'ensta,

"Problème?". Choix de mot étrange. Les MathApp sont diluées un peu partout, dans tous domaines. Si le besoin d'un MSc estampillé environnement ou énergie pour travailler dans ces domaines est illusoire, il y reste beaucoup de sujets qui sont clairement du travail de matheux.
Une façon simple de t'en convaincre est de prendre un grand groupe d'un de ces domaines et de parcourir les offres estampillées ingénierie. Tu verras une foule de matheux, de modélisation, de simulation, de data science, d'analysts, itouitou.

De plus, je ne peux pas m'empêcher de penser que basculer sur ces problématiques environnementales/énergétiques est dommage car je vais passer à côté de ML, IA, finance, data... qui représentent des possibilités énormes.

Des possibilités de ? Faire de l'argent ? Oui, sans doute. C'est là que démarre un choix difficile de qualité de vie et d'opinion, mais tu n'y es pas tenu. Si au bout d'un an tu décides de partir en finance, tu peux.
Il y a du ML, de l'IA, et du "data" dans l'énergie. (en particulier, sur des gros projets scientifiques modernes du domaine, il n'y a que ça d'ouvert, les physiciens étant déjà occupés )

En fait ce qui m'embête, c'est que j'ai des capacités en mathématique, que j'aimerais peut-être faire un doctorat en math appliquées à la santé (pour se sentir utile toujours...).

Il y a plein de ML/IA/data en santé, oui. Idem en environnement et en énergie.
Le besoin de connaître les sciences environnementales est encore autre chose.. Mais il y a de la recherche dans les deux. Quand quelqu'un balance une carte du niveau des océans, il y a des gros modèles d'interpolation derrière, à partir de relevés compliqués, de datasets gigantesques (vu le nombre de satellites qui s'en occupent..), de CNN et IA pour des modèles prévisionnels, de maths dures côté modélisation et simulation, et moult sujets de recherche. Et j'ai pris un océan au pif, c'est valable à l'échelle planétaire comme à l'échelle de la photodiode d'un panneau solaire.

Tu pourras très bien ne pas "faire" de sciences environnementales si tu es un matheux qui veut faire des maths "environnementales".
Tu rejoindras un projet d'envergure sur un domaine environnemental, avec 30 métiers différents, et tu apporteras ton savoir faire à un vrai truc.
Ce que t'apprendras en MSc, ça sert à coucher une ligne sur un CV et à t'ouvrir au monde, moins à te donner des compétences.
L'associatif et le politique, si ça ne t'intéresse pas, tu n'as même pas besoin de savoir que ça existe.
En plus, c'est source de stress. Tu pourras très bien faire ton modèle de maths qu'on te demande, et laisser les autres s'emmerder entre eux.

Je pense que toutes ces formations avec l'étiquette "environmental" c'est beaucoup de bullshit.

Je ne suis pas (du tout) d'accord avec cette proposition. S'il existe des formations de qualité académique discutable, il y a une large quantité d'excellentes formations, menées avec des professeurs renommés au sein d’institutions et laboratoires qui le sont tout autant.
Précisément, des formations scientifiques sur ces sujets peuvent avoir un très haut niveau et satisfaire entièrement l'OP. Certes, certains établissements proposeront un sujet plus axé sur "la politique" (au sens originel du terme), mais au vu du discours de l'OP, il est improbable que ce soit ces formations qu'il.elle envisage.

D'accord j'aime bien les maths, mais est-ce que je serai comblé ?

Aucune idée. Et alors ?! Tu verras bien. De toutes façons, tu vas apprendre, et évoluer dans un monde de métiers et de sensibilités différents. Entre les formations professionnelles, et ta richesse académique initiale, rien ne t'empêchera de faire autre chose du jour au lendemain !
Et passer maraîcher bio 12 ans plus tard sur un coup de tête.

Dans la recherche des math appliquées à la santé, j'ai l'impression que les sujets de recherche sont très très très précis et peu exploitables ensuite. J'ai juste peur de me sentir seul dans ces recherches. Un peu comme le chercheur que personne ne comprend.

C'est pas faux. Mais d'un autre côté, si la moitié des sujets permettaient de révolutionner le monde, on aurait fini de bosser ! Tu peux, ou bien éviter ces sujets de recherche trop obscurs en rejoignant le monde industriel/applicatif, ou bien choisir volontairement des laboratoires impliqués dans des projets pratiques, typiquement au sein d'instituts applicatifs.

[iceteafrais]

Magnifique, beaucoup de contenu.

Si j'ai compris, vous me conseillez plutôt d'essayer d'appliquer les mathématiques appliquées (.... beaucoup d'application) aux domaines qui m'intéressent.
En cherchant par exemple chez EDF, j'ai trouvé des postes intéressants d'analyste de données : détection d'anomalies, prévision de conso d'énergie. OK pourquoi pas, mais si chacun peut appliquer son domaine (méca pour dimensionner etc), que font les gens diplômés d'un master d'energy engineering comme celui de Politecnico di Milano qui peut m'intéresser ?

En revanche chez EDF ENR je n'ai pas trouvé de poste en DATA, ML...

[jeeps38]

Sinon si tu veux être utile, tu peux faire après une thèse et t'orienter vers la recherche.
Vu les besoins, trouver une thèse math app pour la santé ne me semble pas impossible même si ton master est orienté pour un domaine différent.

[father]

Tu dois pouvoir faire des maths pour l'énergie, non ?
Les maths sont un outilqui peut s appliquer à de nombreuses choses.
Et comme tu n es pas fixé sur le secteur qui t intéresse vraiment c'est un ebonne chose que tu approfondisses les maths.

Si vraiment tu voulais faire dans l énergie tu pouvais choisir cette filière à l'ensta.
Tu ne l as pas fait : Faut assumer ses choix.

Maths pour la santé c'est un excellent thème. Très porteur.
Sur place tu as le master "maths pour les sciences de la vie" et le mva track santé (y a même des bourses pour celui-ci).
Ca devrait te motiver.

Par contre pour connaitre un gars qui te ressemble un peu j éviterais le phd tant que tu n as pas stabilisé ton état.
Il faut évidemment consulter un psychiatre
ET potentiellement un psychologue si le psychiatre ne pratique pas lui même de psychothérapie.
Aucune honte à avoir. Quand tu as mal aux dents tu vas voir un dentiste ben la c'est pareil.
Si tu ne te sens pas bien dans ta tête, tu vas voir un spécialiste de la tête. Courage !

Tiens nous au courant pour ton orientation.

[iceteafrais]

J'ai toujours la possibilité de partir dans le programme Production et Gestion d'énergie après la MathApp, ne t'inquiètes pas, j'y ai déjà réfléchi.

Pour le coup, je sais que la data marche pour travailler dans l'énergie. En revanche pour le domaine de la santé, je ne sais pas ce qu'un ingénieur (bac+5) peut offrir. Dans ce domaine, j'ai l'impression que c'est plus les docteurs qui se font une place. De plus, je n'arrive pas à trouver quelles entreprises seraient intéressées par un profil "math pour les sciences de la vie" dans le domaine santé.

Le domaine de l'énergie est plus abordable, j'ai l'impression avec un bac+5 que le domaine de la santé.

Si jamais ma question est tombée dans les abysses... quelle est la plus value d'un master energy engineering (de polimi par exemple) face à quelqu'un qui veut faire des data pour l'énergie ou de la mécanique pour l'énergie avec un profil purement applicatif (math --> je les applique à l'énergie, méca --> je l'applique à l'énergie).

[father]

désolé mais ta dernière phrase est bien trop longue pour être claire.
Essaie de structurer :
profil1 :
profil2 :
profil3 :
avant qu on ne puisse lister les avantages inconvénients des différents profils.

NB : ce n'est pas parce qu un secteur propose moins d'emplois qu il est moins intéressant.
Les emplois eux mêmes peuvent être plus intéressants.
Et il peut également y avoir moins de candidats de qualité...

Tu dois peut être aussi rappeler (parce que tu as créé un 2nd fil) que tu as une contrainte internationale à respecter.

Enfin, tu peux bien sur interroger le forum sur la dynamique actuelle de certains secteurs x profil en espérant tomber sur des profils suffisamment informés de ces choses.
Mais tu peux DOIT AUSSI interroger des anciens de l'Ensta ET encore mieux des diplomés récents pour voir comment ils se sont débrouillés.

Soyons concrets. Tu rentres en ingénierie mathématique.
En 3ème année tu prends quelle filière pour :
1) La santé : "Mathématiques pour la santé et l’environnement" j'imagine. Que deviennent les diplomés ? combien vont en thèse ? Que deviennent les autres, etc
2) L énergie : ?

Combien intègrent le MVA
Combien intègrent le MSV...

On traitera la question de l'étranger dans un 2nd temps. Ne pas tout mélanger d'un coup.

[Hibiscus]

Si j'ai compris, vous me conseillez plutôt d'essayer d'appliquer les mathématiques appliquées (.... beaucoup d'application) aux domaines qui m'intéressent.

Ouais ! C'est plus court dit comme ça

En cherchant par exemple chez EDF, j'ai trouvé des postes intéressants d'analyste de données : détection d'anomalies, prévision de conso d'énergie. OK pourquoi pas, mais si chacun peut appliquer son domaine (méca pour dimensionner etc), que font les gens diplômés d'un master d'energy engineering comme celui de Politecnico di Milano qui peut m'intéresser ?

Ils finissent par prétendre diriger un projet de détection d'anomalies, de conso d'énergies et font le reporting politique ensuite pour discuter s'il faut ouvrir une deuxième centrale à tel endroit ou non . Certains restent dans leur compétence d'ingénierie d'origine.. Il y a sans doute de tout.
Quels sont les débouchés mis en valeur par le programme du master en question ?

En revanche chez EDF ENR je n'ai pas trouvé de poste en DATA, ML...

Je pense que s'il y en a, ce sont plutôt vers d'autres morceaux.
Genre des boîtes de photovoltaïque, des trucs appliqués à ITER, des applications "militaires" de l'énergie..
Il reste aussi tout le côté environnement. (typiquement, il y a des postes en data en agence spatiale sur des données d'analyse de l'environnement terrestre, c'est pour ça que je pensais à ça. Ca doit exister côté primes aussi)

En revanche pour le domaine de la santé, je ne sais pas ce qu'un ingénieur (bac+5)

Pour moi c'est pareil. Dans la santé, il y a les médecins et les docteurs, certes. Mais à un moment il a bien fallu un ingé méca pour concevoir une IRM. Et des gens de l'élec pour les essais EMC compliqués (d'autant que les normes sur le vivant, ça doit pas rigoler....)
Il y a plein de mathsapp sur l'imagerie médicale (qui contient 36 sous-domaines..), peut-être un peu dans des aspects médico-pharm, plein de trucs en recherche (plus ou moins "utile", on va dire, selon ton goût à l'applicatif à court terme).. Et il y a beaucoup d'autres choses encore.
Je pense qu'en creusant un peu, et en interrogeant quelques gens de ces secteurs-là, tu auras plein d'infos.

quelle est la plus value d'un master energy engineering (de polimi par exemple) face à quelqu'un qui veut faire des data pour l'énergie ou de la mécanique pour l'énergie avec un profil purement applicatif (math --> je les applique à l'énergie, méca --> je l'applique à l'énergie).

La culture Générale, et des opportunités de premier stage.
(Accessoirement, prenons comme exemple le cas où tu fais des modèles d'IA de prévisions de conso d'énergie, c'est pas plus mal d'avoir une vision politique, générique, conduite de projet, innovations, etc. autour de ça. Même si tu ne l'utilises pas dans ton boulot, ça t'apprend le monde dans lequel tu évolues)