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C’est intéressant.
Comment les magistères vont-ils s’intégrer dans ce nouveau projet ?

A la remise des diplômes du Magistère de Physique Fonda en fin d'année dernière, le responsable du Magistère nous a dit qu'il y avait des "discussions très intéressantes" sur le futur statut du Magistère. Qui sait ce que ça veut dire

Et que va devenir Polytech Paris Sud ?

Bon, les syndicats râlent forcément, mais je trouve le projet cohérent dans son idée de créer une université d’élite (le gros mot), c’est-à-dire où tout le monde ne rentre pas (ou ne sort).

Pour polytech, à voir. Le 1er cycle peut rester dans l’UPS puisque sélectif (après DUT aussi, c’est "sélectif" et ça ira hors de l’UPS). En fait, ça dépend des humeurs de Centrale : soit elle récupère l’entièreté du pôle ingénierie (dans ce cas-là, elle fait ses courses, garde, jette et trie), soit un pôle se crée en plus (avec des options que Centrale n’a pas). Je penche pour l’option 1. En tout cas, l’école n’est pas présentée comme un acteur important, mais comme un morceau de Paris-Sud (qui s’apprête à se décomposer). Étant donnée la politique très élitiste de l’université, ça m’étonnerait qu’elle reste en l’état dans le périmètre.

merci

Hello !
Ce que je ne comprends pas c'est comment on peut promettre avoir un projet d'université élitiste alors que ça risque d'être au final très simple d'accès si les masters des trois universités sont tous estampillés Paris-Saclay (certains de ces masters sont très très bons mais d'autres sont quand même très simple d'accès).
- Pour les licences, il y en aura un très faible nombre appartenant à Paris-Saclay et la sélection est clairement expliquée.
- Pour les doctorats c'est au cas par cas donc plus particulier, on peut imaginer une université assez sélective.
- Pour les masters j'ai l'impression qu'il n'y aura pas de sélection particulière pour certains d'entre-eux ...

• C'est pas parce que quelque chose est facile d'accès qu'il est facile d'en sortir

• C'est pas parce que quelque chose est facile d'accès que la formation est pourrie. C'est facile de prendre des mecs à 150 de QI et d'en sortir des diplômés de haut niveau, c'est encore mieux de pouvoir le faire avec des mecs à 110

Oui je suis totalement d'accord ! C'est d'ailleurs probablement bien plus louable de former les étudiants qui n'ont pas 150 de QI à devenir des diplômés de haut niveau

C'est juste qu'il me semble que l'un des, si ce n'est le, buts principaux de l'université est d'attirer de très bons étudiants internationaux. D'ailleurs Paris-Saclay aime bien se comparer au MIT, à Oxford et Cambridge. Je pense que pour attirer les bons étudiants internationaux, il ne suffit pas d'être bien classé au classement de Shanghai, mais il faut aussi avoir des diplômes sélectifs. Si tous les masters sont conservés tels quels dans Paris-Saclay, seuls certains d'entre eux auront une réputation importante, je pense que pour devenir une grande université de rang international, il faut que tous les diplômes le soit.

J'ai suivi l'un des masters sélectifs de l'Université Paris-Saclay (à Paris-Sud) cette année, après une école d'ingénieur. J'en suis très satisfait ! J'ai par ailleurs eu l'occasion de croiser un certains nombre d'étudiants dans d'autres masters de Paris-Sud, et objectivement, pour certains il n'est ni dur d'y rentrer, ni d'en sortir diplômé. Je pense, mais je peux me tromper, que c'est également le cas dans les deux autres universités qui se fonderont à terme dans Paris-Saclay.

Mais interrogations ne sont pas prétentieuses (je suis d'ailleurs très loin d'avoir fait l'X). C'est juste que je m'interroge sur l'avenir de Paris-Saclay et de la réelle réputation qu'auront ses diplômes au-delà du simple classement de Shanghai.

Le but, c’est de n’avoir que des formations sélectives. Regarde Evry et Versailles qui sont mises de côté pour l’ensemble de leurs formations jusqu’à 2025 (mini...), c’est pour ça. Les critères vont être revus à la hausse pour certains masters, pour d’autres ils vont "fusionner" avec des masters plus sélectifs et enfin il y aura des suppressions tout simplement.
Un moyen "très simple" de rendre un master plus sélectif, par exemple, c’est de garder le même nombre de places au total mais en réduisant le nombre alloué aux français (au profit d’étudiants étrangers, ce qui s’inscrit en plus dans la logique d’internationalisation de l’UPS).

Le principe de graduate school surfe largement sur l’idée des grandes écoles. Ton master sera issu d’une de ces graduate schools, donc clairement identifié. Ils vont ainsi jouer sur le prestige de chaque établissement (tu ne te demandes pas si un master de l’X est bien ou non, ça "coule de source" que ça va être de qualité, pourtant certains ne sont pas si sélectifs que ça).

Et pour revenir sur l’intérêt des étrangers sur nos diplômes par rapport à la sélection, je doute que toi-même tu connaisses avec exactitude la sélection de toutes les formations dans tous les grands établissements mondiaux. Je t’assure que tu aurais des surprises (principalement pour les étrangers... comme en France ). Je doute que la formation d’infirmière du King’s College soit aussi sélective que leur formation en médecine. Bref, le prestige d’un diplôme, c’est d’abord le nom de l’établissement qui le délivre, puis la qualité de la formation et enfin sa sélectivité (pour faire court).

Merci Hamrock pour cette réponse bien détaillée