Forum Prepas.org

BB75 a écrit :Blabla

D'après ce que tu dis, rien n'est perdu. Si t'es assez bon pour l'ENS, tu arriveras à avoir plus de 20 et aller dans une prépa qui te plait plus. Si t'es un peu plus tangent mais que tu te débrouille, et que tu doive rester dans ton lycée, demande à tes profs des sujets spéciaux tirés de concours plus prestigieux. S'ils sont un tant soit peu intéressés par la réussite de leurs élèves, ils ne devraient pas refuser.

Raphaëlle a écrit :Sinon sur l'exemple de Dadin, je trouve quand même que les ENS sont des cas particuliers. Quand on voit que les trois ENS sont allées au bout de leur liste d'attente en PC, on se dit que les gens n'ont pas envie d'y aller, malgré le prestige.

c'est plus complique, ca depend pas mal des filiieres (genre MPI, I/PC) et meme des annees.
Mais les ecoles restent des cas a part, en ce sens qu'elles ne delivrent pas de diplome d'inge (et que jusqu'a recement, elles ne delivraient pas de diplome du tout), l'objectif de formation est different, et les debouches, memes s'ils se recouvrent un peu, sont relativement differents eux aussi

Joran a écrit :

Raphaëlle a écrit :Sinon sur l'exemple de Dadin, je trouve quand même que les ENS sont des cas particuliers. Quand on voit que les trois ENS sont allées au bout de leur liste d'attente en PC, on se dit que les gens n'ont pas envie d'y aller, malgré le prestige.

c'est plus complique, ca depend pas mal des filiieres (genre MPI, I/PC) et meme des annees.
Mais les ecoles restent des cas a part, en ce sens qu'elles ne delivrent pas de diplome d'inge (et que jusqu'a recement, elles ne delivraient pas de diplome du tout), l'objectif de formation est different, et les debouches, memes s'ils se recouvrent un peu, sont relativement differents eux aussi

Et qui a encore envie d'être prof ou chercheur maintenant ? Le problème qu'on le veuille ou non, c'est le salaire. On gagne bien notre vie par rapport au salaire moyen, certes, mais pour quelqu'un qui peut accrocher une ENS, on gagne bien moins qu'un ingénieur / commercial d'une école de sélectivité identique. Donc pour quelqu'un qui ne sait pas trop ce qu'il veut faire, il a le choix entre :
un métier dévalorisé ("les profs, tous des glandeurs"), pas trop payé, un boulot dit "pépère"
un métier qui en jette ("Ingénieur commercial ? Wouah c'est super."), bien payé, un boulot où on bouge, on rencontre des gens, on a des responsabilité
A moins d'avoir en soi la vocation, je comprends tout à fait qu'à l'heure actuelle les ENS n'attire pas. Et pourtant la formation est de qualité et "on" a besoin de brillants professeurs et chercheurs ...

Quetzalcoatl ne doit pas beaucoup m'apprécier, car je ne suis jamais d'accord avec lui.
Mais là je suis d'accord !
C'est vrai que la plupart des élèves de prépas ne veulent ni être profs ni être chercheurs, surtout s'ils ont le niveau d'avoir l'ENS et donc une des plus grandes écoles d'ingénieur ou de commerce.
On pourrait toujours discuter du salaire injustifié des chercheurs, mais il ne changera pas comme ça.
Il faut faire avec c'est bien dommage !

Cependant le métier d'enseignant-chercheur peut, je pense, aussi être un boulot où on rencontre des gens et avec des responsabilités, et puis même à la limite être un boulot où on bouge. Mais tout le monde n'a pas forcement envie de bouger.
Si en plus c'est un métier "pépère" et qu'il reste assez bien payé je ne comprends pas pourquoi si peu de gens veulent être profs.

BB75 a écrit :Cependant le métier d'enseignant-chercheur peut, je pense, aussi être un boulot où on rencontre des gens et avec des responsabilités, et puis même à la limite être un boulot où on bouge. Mais tout le monde n'a pas forcement envie de bouger.

Tu veux dire pour les conférences ? Oui, un chercheur bouge (un peu). Mais c'est plutôt du 1 / 2 par an que du 1 fois par mois des ingénieurs des écoles "équivalentes" ENS.

En revanche, au niveau responsabilité, je n'en vois pas trop pour un chercheur ...

Si en plus c'est un métier "pépère" et qu'il reste assez bien payé je ne comprends pas pourquoi si peu de gens veulent être profs.

Il y a des gens qui font profs pour ça, oui. Mais là n'est pas la question. La question est : pour quelqu'un qui peut avoir les ENS, est-il suffisament payé pour que cet aspect devienne attractif ? Réponse : non. Pas par rapport aux écoles d'ingénieurs de même sélectivité.

De toute façon, me semble-t-il, pour quelqu'un qui veut devenir chercheur ou professeur, le salaire ne fait rien à l'affaire. La "vocation", comme on dit, ça existe !
Faudrait pas croire qu'on va à l'ENS (que) pour l'argent...

macbland a écrit :De toute façon, me semble-t-il, pour quelqu'un qui veut devenir chercheur ou professeur, le salaire ne fait rien à l'affaire. La "vocation", comme on dit, ça existe !
Faudrait pas croire qu'on va à l'ENS (que) pour l'argent...

Chuis pas vraiment d'accord. Le salaire, c'est un paramètre. En économie, par exemple, entre un salaire de chercheur français et un chercheur américain... ya pas photo. J'imagine que c'est ainsi dans de très nombreuses matières, et il me paraît normal de considérer que le salaire entre en considération dans le choix de l'orientation.

macbland a écrit :De toute façon, me semble-t-il, pour quelqu'un qui veut devenir chercheur ou professeur, le salaire ne fait rien à l'affaire. La "vocation", comme on dit, ça existe !
Faudrait pas croire qu'on va à l'ENS (que) pour l'argent...

Bien sûr et heureusement qu'il ya la vocation ! Mais la question n'est pas là. La question se pose pour les brillants étudiants qui ne savent pas quoi faire en arrivant aux concours, ceux qui hésitent entre une carrière publique et privée, entre chercheur et ingénieur. Pour ceux-là, clairement, prof / chercheur n'est pas attirant du tout !

Blinis a écrit :

macbland a écrit :De toute façon, me semble-t-il, pour quelqu'un qui veut devenir chercheur ou professeur, le salaire ne fait rien à l'affaire. La "vocation", comme on dit, ça existe !
Faudrait pas croire qu'on va à l'ENS (que) pour l'argent...

Chuis pas vraiment d'accord. Le salaire, c'est un paramètre. En économie, par exemple, entre un salaire de chercheur français et un chercheur américain... ya pas photo. J'imagine que c'est ainsi dans de très nombreuses matières, et il me paraît normal de considérer que le salaire entre en considération dans le choix de l'orientation.

mettons qu'un enseignant, enseignant chercheur, chercheur ne ressente pas le besoin de gagner beaucoup d'argent. Il en reste que le salaire qu'on te donne donne une certaine idee de la valeur que t'accorde ton "employeur" (en france l'etat).

Et meme au niveau "remuneration", les entreprises qui attirent les eleves des ecoles ne sont plus du tout les memes (i.e. les plus attractives au niveau salaire). On aura beau brasser du vent autour des banques et de la finance, mais ce qui a vraiment supplante les grands groupes industriels et technologique, c'est l'audit/conseil (Et leur part dans la creation de richesse est tout autant discutable que celle des financiers). Meme au niveau des "forum"s organises dans les ecoles d'ingenieurs (je n'ai vu pour l'instant que les composition de ceux de centrale et de l'X), ou, en gros, les boites font leur pub, ils representent a nouveau une tres claire majorite des intervenants...

Au dela de la discussion ingenieur/chercheur, je trouve problematiques qu'une partie des etudiants formes (? ...) a grand frais dans les ecole finissent par etre recuperes, a coup de salaire d'embauche et de devalorisation du technique, par des groupe dont l'utilite reelle pour les entreprises me semble douteuse (parfois je me demande meme s'ils ne foutent pas un peu le dawa chez leurs clients).

Tant qu'on parle de vocations etc., je connais des gens (= 3 personnes) entrés à l'ENS avec vocation d'étudier la chimie, pour devenir chercheur ou enseignant.

Maintenant ils ne veulent plus ni enseigner ni chercher, mais entrer dans l'industrie parce que ça paye bien. Et c'est leur seul et unique argument ...