Forum Prepas.org

Qu'est ce qu'un ingénieur de recherche au juste ?

psipsi a écrit :je suis peut etre avant-gardiste mais je crois qu on fera plusieurs metiers a l avenir et l ENS 4 ans + doctorat c est un premier metier pas si mal que ça , puisque payé .

Après, aussi, il faut voir : payé combien ? Enfin, évidemment, la formation ENS + doctorat est excellente en soi, là n'est pas la question. Mais le salaire reçu pendant le doctorat ne m'en semble pas l'attrait principal, bien au contraire (en comparaison avec le salaire que tu peux recevoir si tu vas travailler dans une boîte d'audit, de conseil ou de finance... c'est sûr, par rapport à des études "standard" ou même le salaire de la grande majorité des gens, c'est très bien).

Enfin, là, tu vois, je suis dans un corps de l'État, et, clairement, les primes ne seront pas les mêmes si je fais de la recherche ou un poste administratif pour ma première affectation. Alors j'imagine la différence de salaire qu'il peut y avoir avec un job dans le privé...

FSaad a écrit :Qu'est ce qu'un ingénieur de recherche au juste ?

en théorie :
Au CNRS tu as plusieurs types de métiers. Le principal, c'est chercheur, pour lequel les gens passent le concours de chargé de recherche, puis celui de directeur de recherche. A coté de ça, tu as des postes prévu à la base pour des gens ayant des compétences plus techniques, qui travaillent plutôt sur la conception de matériel pour les expériences par exemples. C'est ce à quoi correspond a priori le poste d'ingénieur de recherche (je crois que ça présuppose que la personne ait un diplôme d'ingénieur) cela dit, depuis un certain temps, un grand nombre de postes d'ingénieurs de recherche ont été pris par des gens qui au final font un travail de chercheur (i.e. qui sont docteur, et qui encadrent des thésards), principalement à cause du faible nombre de postes ouverts au concours de chargé de recherche. Donc au final, c'est pas si simple

C était aussi pour dire que mme si on est peu payé ( 1300e je crois) pendant ses études à l ENS ça fait une sacrée différence avec tous ceux qui doivent bosser pour se payer des études et l idée mme d une indépendance financière vis a vis des parents c est très important aussi ... sans compter mais à me confirmer par RAPHA ou autre normalien qu ils cotisent aussi à la retraite !

C'est sur, quelle grande importance quand il s'agit de choisir entre devenir ingénieur et devenir enseignant/chercheur ...

psipsi a écrit :C était aussi pour dire que mme si on est peu payé ( 1300e je crois) pendant ses études à l ENS ça fait une sacrée différence avec tous ceux qui doivent bosser pour se payer des études et l idée mme d une indépendance financière vis a vis des parents c est très important aussi ... sans compter mais à me confirmer par RAPHA ou autre normalien qu ils cotisent aussi à la retraite !

On est payé en fait un peu moins de 1300€ net (1243.85€ pour le bulletin de salaire qui traîne sur mon bureau), et on cotise effectivement pour notre retraite. Et je dois bien reconnaître que c'est pas désagréable d'être financièrement indépendant de ses parents

Ce que j essaie d expliquer c est que regarder le salaire brut à la sortie de l école ou comparer salaire d un chercheur et ingenieur ne veut rien dire :: il faut raisonner revenu sur une carrière (salaire net , comm, évolution , stabilité, retraite, cout de la formation, etc ..). Qui ne connait pas des cadres du privé mis sur la touche à 40/50 ans?
On peut choisir l ENS par vocation pour etre enseignant et tant mieux ...mais on peut comme moi choisir l ENS , enfin si j y arrive pour la qualité de sa formation , pour ses débouchés ( enseignant,grands corps d état ,ingenieur d études ou de recherche dans l industrie..:faites un tours sur le site ENS cachan et lisez !!), pour le fait qu on soit payé pendant sa formation qui débouche vers un doctorat ,qui sera dans qq années la "référence" pour etre ingenieur comme aux EU .

Personnellement le salaire n'a absolument pas influencé mon choix d'aller à l'ENS... Mais j'avoue que voir arriver 1250€ sur le compte, c'est pas désagréable
Quant à la retraite, il me semble qu'on cotise (même si personne ne nous en rien dit). Mais pour cotiser il faut avoir un bulletin de paye, et actuellement il tarde un peu à arriver... (et ça va pas s'arranger avec la fusion des ens de Lyon...)

Raphaëlle a écrit :Quant à la retraite, il me semble qu'on cotise (même si personne ne nous en rien dit). Mais pour cotiser il faut avoir un bulletin de paye, et actuellement il tarde un peu à arriver... (et ça va pas s'arranger avec la fusion des ens de Lyon...)

Oui, on cotise à l'ENS. Et gagner 3 ans de cotisation ce n'est pas forcément négligeable. J'ai commencé à travailler à 20 ans et avec les lois actuelles je dois travailler jusqu'à 62 ans. Si j'avais fait ingénieur (non X), cela aurait été 65 ans ! Et encore, c'est sous l'hypothèse que les lois sur la retraite ne change pas d'ici 30 ans, ce que je ne suis absolument pas prêt à parier.

Effectivement, en prépa, certains ne passent pas en 2e année, mais il faut comparer ce qui est comparable.
En fac,
40% ne se retrouvent pas en 2e année, et pour la majorité, on ne sait pas où ils vont.
En prépa,
cela peut monter à 10% sur la 1ère année. Mais dans tous les cas, les proviseurs répondent présents pour la ré-orientation.
- Il y a les décrochages durant l'année: très souvent les notes étaient satisfaisantes mais le profil de l'étudiant ne correspondait pas. Le passage en fac se fait très facilement et la différence de niveau est telle que tu as l'impression d'être en vacances.
- Les refus de passage en 2e année sont rares. Il s'agit de cas d'étudiants qui ne travaillaient le plus souvent même s'ils affirment l'inverse et se sont mis le corps enseignant à dos. Pour les autres, ils peuvent aller en fac ou rentrer dans une prépa moins sélective soutenus dans cette dernière démarche par leur proviseur. Et quand on a fait une première année dans une prépa réputée, ce n'est pas difficile.
- dernier cas, ne pas passer en étoilée pour les scientifiques et changer de lycée. Un exemple, la PC d'Henri IV. La c'est plus compliqué pour le moral. C'est clair que les classes étoilées se décrochent suite à un bon classement pédagogique et les bonnes prépas n'hésitent pas à se séparer des éléments faibles vers une non-étoilée ou un autre établissement moins performant. Et les classes non-étoilées ne font pas le même programme car l'ambition n'est pas la même.